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Critiques de Jack Manini (255)
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Jack Cool, tome 1 : 1966, quelques jours av..

Olivier Mangin reprend les figures 'historiques' des "Merry Pranksters", de Jayne Mansfield et de Anton LaVey pour nous sortir une histoire dans laquelle je ne suis pas du tout rentrée.

Jack Cool, détective, est chargé de retrouver un mari en fuite et la fille de Jayne Mansfield. Le dit mari a rejoint une communauté hippie dont il retape le vieux bus...

J'ai lu cette BD sans plaisir et sans aucun intérêt.

Le dessin est sans réel intérêt et sans aucune volonté de coller un tant soit peu aux physique des personnages sont ils s'inspirent.

Vite lu, vite oublié et je ne vais pas me casser la tête pour en trouver la suite.
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Necromancy, tome 2

second et dernier tome des aventures rocambolesques, pittoresques, diaboliques de malfrats aux prises avec les morts.

le lecteur est tenu en haleine jusqu'au dénouement; qui pourrait amener un troisième tome ….
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La fille de l'Exposition Universelle, tome 2

J'avais été ravie de la lecture du premier tome des aventures de la famille Petit-clou. Ce second tome m'a un peu moins emballée.



D'abord j'ai été déstabilisée au tout début par le fait de retrouver Julie adulte et en proie a des émois amoureux et prête à se marier alors que je l'ai quitté quelques semaines plus tôt toute jeune fille !

Alors bien sûr 12 ans se sont passés entre les deux tomes donc c'est logique, mais il n'empêche que j'ai eu un peu de mal :/

L'intrigue était intéressante mais moins travaillée que dans le premier tome.



J'ai gardé le plaisir des illustrations et de leur choix de couleurs que j'adore vraiment, et aussi celui des textes particulièrement "vivants", truffé d'argot de titi parisien !



Petit bonus très agréable, déjà présent dans le tome 1: le petit dossier de fin qui nous fait gâte en anecdotes sur l'exposition universelle de 1967.



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La fille de l'Exposition Universelle, tome 1



Je ne sais plus où j'ai vu cette BD pour la première fois, mais en tout cas la couverture et le titre m'ont tout de suite attirée. Encore une fois, j'ai profité qu'elle soit dans les achats de la bibliothèque pour la lire.



Résultat des courses: j'ai beaucoup aimé !

L'histoire est originale et rondement menée, les personnages sont très bien construits et l'héroïne de l'histoire est attachante en plus d'être extrêmement débrouillarde. Il n'y a que le petit frère qui donne parfois des envies de meurtres, mais bon, c'est un petit frère...



Comme je le disais, l'histoire est originale mais le contexte l'est tout autant. Visiter Paris et l'Exposition Universelle à travers une BD était une expérience peu banale.

De plus, j'ai été totalement surprise par son dénouement, ce qui est assez rare pour être souligné.



J'ai d'ailleurs hâte de pouvoir lire le deuxième tome, paru cette année et de retrouver ces personnages que j'apprécie beaucoup !
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Albanie : La loi du Kanun (Intégrale)

Ce triptyque est excellent.

L'histoire est dense, bien construite, crédible.

L'Albanie inquiète de nos jours.

Il n'y a qu'à relever toutes les références à la mafia albanaise dans nombre de films, notamment américains mais pas que, pour s'en persuader.

Il faut lire Kadaré, cet auteur Albanais qui a failli avoir le Prix de Nobel de littérature, pour mieux appréhender cette loi du sang, ce Kanun, terrible, qui a encore prise dans ces régions.

C'est donc une excellente BD, bien dessinée et bien écrite, que je recommande chaleureusement.
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La Guerre des amants, tome 1 : Rouge évolution



Aaaaaah les épopées romantiques sur fond d'Histoire... Ce premier tome d'un Bande dessinée en trois volumes m'a tout de suite interpellée. Déjà parce qu'avant d'avoir une fascination pour l'Asie, j'ai eu une « période russe ». Histoire, art, littérature... L'âme slave m'avait charmée. Depuis, mon cœur, ô combien infidèle, s'est posé ailleurs même si j'ai gardé de cette époque une admiration sans borne pour Tolstoï et Chagall. Comment, alors, résister à pareil synopsis ?



Si le pitch annonçait des thèmes qui me sont familiers, la BD, tu le sais peut-être, est un art que je connais peu -à part quelques souvenirs émus de ma jeunesse avec des mangas et des œuvres comme Sambre ou La quête de l'oiseau du temps. Ici, les dessins d'Olivier Mangin sont classiques mais plutôt bien faits. Curieusement, malgré mon ignorance crasse dans le domaine, j'ai été particulièrement sensible aux couleurs, ces dernières étant dues au travail de Bérengère Marquebreucq -particulièrement au début de l'ouvrage, pour la scène au Palais D'Hiver-.



Concernant nos héros, j'ai trouvé leur évolution attachante avec leurs idéaux révolutionnaires qui finiront forcément par se briser au mur de la réalité. Quant à l'histoire d'amour en elle-même, j'avoue que tout cela va un peu vite à mon goût. D’ailleurs tout l'ouvrage est un peu rapide. On n'a pas le temps de savourer l'évolution des sentiments. Surtout que la romance reste assez convenue avec une passion malmenée par l'Histoire toussatoussa. Reste qu'on passe un moment agréable.



Ce qui, à mes yeux, donne à Rouge Révolution son intérêt est la toile de fond du récit : le monde artistique juste après la Révolution Russe -1920-. On découvre -ou redécouvre- Chagall, Malevitch et ce bouillonnement violent des théories artistiques de l'époque. La présence de ce contexte est très bien équilibrée puisqu'elle donne un ton unique à l'histoire de Karl et Natalia sans pour autant prendre le pas sur le destin de nos héros. Finalement, ce moment de lecture tient assez bien ses promesses puisque la fin de ce premier opus donne envie que la suite sorte rapidement afin de savoir ce qu'il adviendra des amants.
Lien : http://altervorace.canalblog..
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L'Alibi

L'alibi, c'est le meilleur complice du coupable. Tu le prépares en amont, tu dois le préméditer en même temps que ton forfait. Un bon alibi, c'est peut-être l'assurance de rester innocent... je dis peut-être car ça se passe rarement comme tu l'avais prévu, n'est-ce pas ?

Après "Le crime parfait", précédent recueil de fictions policières, c'est autour de cette notion d'alibi qu'est construit le nouvel album collectif paru chez Philéas. 15 auteurs en proposent 10 variations: Justifier de sa présence à un autre endroit, axer les soupçons sur quelqu'un d'autre, justifier son acte...

J'ai retrouvé avec plaisir Richard Guérineau et Laurent Astier mais aussi Thierry Robin, Olivier Berlion ou encore Jeanne Puchol pour ne citer que ceux qui ont su attirer mon attention avec des récits surprenants et avec leur style graphique que j'affectionne particulièrement.

A noter que Anaïs Bon conclut, comme dans "Le crime parfait", chaque histoire avec un texte original qui analyse l'excuse du coupable. Et c'est souvent savoureux.

En bon fan de polar que je suis, cet album va trouver sa place juste à côté de "Le crime parfait" et avant le prochain car je suis sûr qu'on peut trouver d'autres thèmes, je me tiens à disposition de Philéas si besoin !
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La fille de l'Exposition Universelle, tome 1

Paris 1855, Julie, 12 ans vit avec sa mère et son petit frère dans une roulotte aux abords du site de l'exposition universelle. Grâce à ses dons de divination, elle va se retrouver bien malgré elle au coeur d'une enquête de la plus haute importance.



Une BD bien sympathique, avec de très jolis dessins. Paris , 1855, exposition universelle, quoi de mieux ! Une héroïne, très dégourdie, complètement craquante ! Les planches sont réussies. Le récit est assez rythmé pour qu'on lise d'une traite. Le scénario tient la route, néanmoins je trouve la fin un peu précipitée. Nous avons certes une enquête policière mais l'ensemble est assez enfantin. On se rapproche plus ici de la grande tradition des séries de 7 à 77 ans de notre enfance. Je pensais d'ailleurs que cette BD était classée jeunesse mais apparemment non.



Un moment de lecture agréable !
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Le canonnier de la Tour Eiffel

Une belle lecture, poétique à souhait.



D'abord j'adore cette période de début de siècle, en plein Paris. Et puis toutes ces histoires croisées sont belles !



De plus les illustrations sont vraiment adorables.



Et pour ne rien gâcher le suspens est au rendez-vous :)
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Tomoë, tome 2 : Le miroir divin

J'ai rapidement relu le tome 1, avant de me lancer sur celui ci : c'était une bonne idée. Mais cela n'a pas été suffisant.

J'ai trouvé cette fin de récit, trop dense en événements sans que je parvienne à comprendre toutes les subtilités des relations entre les différents personnages.

Au final, Tomoë s'est libérée, mais était ce là le coeur dru récit : je n'en suis pas sûre.

J'ai pris beaucoup de plaisir visuel, les dessins pleins de détails me plaisent toujours.

C'était une lecture agréable
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Le canonnier de la Tour Eiffel

Jack Manini est passionné par le Paris de la Belle Epoque qui vit tant de bouleversements sociaux, économiques, technologiques et politiques. Il y situa jadis les aventures d’« Estelle » et naguère celles de « la Fille de l’exposition Universelle » T3. Il s’associe cette fois, au scénario, à son directeur de collection de chez Bamboo, Hervé Richez et convie David Ratte au dessin pour évoquer dans « Le Canonnier de la Tour Eiffel » le Paris de 1905 et ses petits métiers oubliés à l’occasion d’une jolie romance placée sous le signe de Paul Grimault et de Jacques Demy.



IL ETAIT UNE FOIS LES PETITS METIERS DE PARIS



Comme pour « l’oiseau rare » du duo Simon-Stalner, un livre de photographies d’Eugène Atget est à l’origine du projet. Au tournant du XXe siècle, les petits métiers de Paris disparaissent en effet progressivement à cause de l’industrialisation et de la diffusion des grands magasins. Le photographe qui s’intéresse aux aspects du vieux Paris, s’attache alors à photographier les marchands ambulants de la capitale poursuivant ainsi une longue tradition iconographique née au XVIe siècle et cherchant à donner à l’art une valeur patrimoniale. Dans cette série de photos, on trouve ainsi pêle-mêle : le fort des Halles, l’arroseur public, l’allumeur de réverbères, le « ministre de la Mort » (un chiffonnier qui collectait les maigres biens de ceux qui venaient de rendre l’âme), le ramasseur de mégots et la vendeuse de lait d’ânesse, seul lait aux vertus nutritives comparables au lait maternel, qui tous occuperont une place plus ou moins prépondérante dans l’album. Le dessinateur y soigne particulièrement les décors et les costumes et nous présente des scènes documentées dynamiques et en mouvement. Et l’on découvre enfin l’éphémère métier de « canonnier de la Tour Eiffel » qui donne son titre à la bande dessinée : entre 1900 et 1907, on tirait à midi un coup de canon quotidien du deuxième étage de la tour afin que les Parisiens puissent régler leur montre ou savoir l’heure s’ils n’en possédaient pas… Les gens se donnaient ainsi rendez-vous « sur le coup de midi » ou à « midi pétante », expressions qui perdurent de nos jours.



Le thème du rendez-vous va être le second ressort du scénario. Chaque jour, Juvénal Lantier, le vieux canonnier s’acquitte de sa tâche mais quand il est victime d’un malaise, on doit impérativement le remplacer. On somme Camille, ramasseur de mégots et sculpteur de marionnettes de son état, mais ancien artilleur de la coloniale de remplir cette mission. Or, le jeune homme éprouve un véritable dilemme : il vient de rencontrer la femme de sa vie, dont il sculptait sans relâche le visage sans même la connaître : Valentine, la petite marchande lait d’ânesse. Et ils se sont donnés rendez-vous à midi pile. Comment pourra-t-il s’acquitter de la mission qui lui est confiée tout en honorant sa promesse ?



C’EST LA ROMANCE DE PARIS



On quitte alors le Paris historique voire sociologique pour plonger allégrement dans la romance et la fantaisie. Le livre est dédié à Michel Legrand, le compositeur des « Demoiselles de Rochefort » et l’ombre de Jacques Demy plane bien sur l’intrigue et le dessin… A l’instar de Camille qui a vu Valentine dans ses rêves et l’a sculptée en Colombine pour son ami marionnettiste, le peintre Maxence a peint son idéal féminin sans la connaître et ne rencontre Delphine que dans les dernières secondes du film alors qu’ils n’ont cessé de se croiser. Les deux intrigues tournent donc autour d’un rendez-vous manqué. On y trouve également une ville de carte postale : le chef décorateur Bernard Evein a fait repeindre plusieurs centaines de volets de la place Colbert de Rochefort et 40 000 m2 de façade et le réalisateur voulait même que le pont transbordeur soit rose mais la mairie s’y opposa ! Le sentiment de « déréalité » qu’on éprouve en voyant le film, se retrouve à la lecture de l’album : le Paris de David Ratte est bien propret et les métiers des gens de rien présentés de façon pittoresque ; la ligne claire adoptée et les couleurs pastel lumineuses de Mateo Ratte accentuent cette impression, mais c’est voulu.



Hervé Richez décrète en effet, que cet album fait partie d’une nouvelle ligne éditoriale de grand Angle qui prône « un merveilleux grand public » et sera formée de récits positifs et de contes qui font oublier la difficulté des temps actuels. La structure même de l’album découpé en trois actes rappelle le déroulement du spectacle de marionnettes donné aux enfants au pied de la tour Eiffel qui se déroule en parallèle. Comme Gédéon le vieux marionnettiste modifie l’histoire de Pierrot et Colombine (ils auraient dû mourir sur la Lune par manque d’oxygène) pour faire rêver les enfants, Richez et Manini changent la destinée des amoureux. Un Paris sordide est interlope est bien évoqué mais balayé d’abord par la cocasserie des trognes et des dialogues (ah, les trois goussets superviseurs du canonnier !), ensuite par un manichéisme revendiqué digne des feuilletons de la fin du XIXe : méchant hyperbolique et couple ingénu à croquer qui ne sont pas sans rappeler les personnages du Roi, de la bergère et du ramoneur dans « le Roi et l’oiseau » de Paul Grimault et Jacques Prévert et enfin par une intrigue virevoltante non dénuée de suspense. David Ratte soigne particulièrement les expressions et les regards de ses personnages pour provoquer l’empathie du lecteur et propose des cadrages variés qui donnent un véritable rythme à la narration.



« Le canonnier de la Tour Eiffel » est donc un très joli album « feel good » aux teintes douces qui réveille notre part d’enfance tout en proposant une vision documentée du Paris de la Belle-Epoque. Il ouvre une nouvelle série concept autour de la tour Eiffel : chaque récit sera indépendant, mais les personnages secondaires se retrouveront d’un tome à l’autre. Le prochain récit, « la petite voleuse de la Tour Eiffel », est déjà en chantier et se passera un an avant l’intrigue du « canonnier » : il mettra en scène un inspecteur de police qui tombera amoureux d’une pickpocket. S’il est aussi poétique et ludique que ce premier opus, il devrait nous ravir !

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La fille de l'Exposition Universelle, tome 1

C'est amusant : c'est à la lecture de cette BD que je me rends compte que j'ai sorti de ma mémoire le fait que l'expo de 1889 n'est pas la seule exposition universelle ayant eu lieu à Paris. Mais je n'ai pas beaucoup entendu parlé des autres. Pourtant je découvre dans cette lecture qu'il y avait pourant beaucoup de choses très intéressantes exposées.

Le dessin est sympa, et l'histoire me permet de découvrir beaucoup de choses : par exemple je ne connaissais pas cet engagement de Napoléon III pour les algériens.

Lecture compléter par un dossier historique : tout pour me plaire.

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Catacombes, tome 1 : Le diable vert

Cette histoire nous entraîne dans les catacombes de Paris mais pas à n'importe quelle époque. Paris vient tout juste d'être envahie par les allemands. Dans ce contexte bien particulier, notre héroïne Jeanne part à la recherche de son père qui a disparu dans ces fameux catacombes. On dit qu'il y a un monstre surnommé le diable vert qui habite dans les bas-fonds de notre capitale.



Je me suis un peu marré par le mot d'avertissement des auteurs du genre "bien qu'inspiré de faits réels, les évènements et personnages de ce récit relèvent de la libre imagination". Pourquoi, fallait-il en douter ? Ce n'est pas la photo de classe réelle présentée tout de suite après la couverture qui jette le trouble. L'intrigue veut mêler réalité historique et fantastique.

Cependant, le mélange ne prend pas vraiment.



Il n'y a pas de réelles surprises dans le déroulement de cette histoire. Elle semble bien racontée car on ne s'ennuie pas mais il manque le souffle nécessaire. Par contre, on appréciera le magnifique dessin de Michel Chevereau qui fait réellement sensation. Dommage de ne pas être au service d'un scénariste digne de ce nom. Même les dialogues semblent au ras des pâquerettes. Bon, il y a assez de suspense pour pouvoir poursuivre sur le second tome. C'est déjà ça !
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La Guerre des amants, tome 1 : Rouge évolution

Malgré toutes les facilités de cette oeuvre, j'ai bien aimé ce premier tome d'une future trilogie. Il est cependant fort dommage de voir apparaître au dos, les couvertures des prochains tomes qui sortiront en 2014, puis 2015 et qui ne laissent aucun doute sur l'évolution des rapports entre nos deux héros, une belle révolutionnaire et le fils d'un diplomate américain amoureux de l'art.



Le thème central sera celui de l'utilisation de l'art par la propagande communiste. On ne s'ennuie pas une seconde avec la rencontre des artistes clés de l'époque par exemple Kandinsky ou Chagall. Il y a de la fougue et de la passion tout en se mélangeant avec l'histoire de la révolution russe.



On espérait sans doute bien davantage car l'originalité ne brille pas dans le déroulement du récit. Certaines scènes évoquant la famine de l'hiver 1920 seront particulièrement dures entre cruauté et pauvreté. Le second tome se passera dans le Berlin de l'entre-deux-guerres. Cela pourrait être intéressant de suivre le parcours de ces deux jeunes amants.
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Tomoë, tome 2 : Le miroir divin

Kyoto, 1467



La ville est une véritable poudrière, à ses limites, deux armées, de 80,000 hommes chacune, se font face, celle d'Hosokawa et celle de Yamana.



Mais le nombre quasi égal joue en faveur d'un jeu d'attente et d'intimidation.

Les deux plus proches seigneurs du royaume se neutralisent donc par la force des choses, et leurs... forces en présence.



Mais on sent aussi qu'un petit incident, aussi infime doit-il, suffirait à déclencher une véritable catastrophe.



Yoshinaka et Tomoë arrivent également aux abords de Kyoto, et le roi des pirates va offrir son aide et son armée au service du seigneur Hosokawa.



Oda n'a pas attendu son reste et une fois son père suffisamment éloigné de son île, il s'en échappe pour rejoindre Kyoto et se mettre au service de... Yamana.



Mais les ambitions de Yoshinaka le pirate sont toujours les mêmes, doubler tout le monde et s'emparer du titre de Shogun, et cette situation d'attente ne lui convient pas vraiment.

Il suffit d'une étincelle ?

Fort bien, autant allumer une belle mèche comme assassiner Yoshimi, le frère du Shogun, allié d'Hosokawa.

Le commanditaire ne pouvant être que Yamana, les choses devraient rapidement dégénérer....
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Hollywood, tome 1 : Flash-back

Marc Malès est l'un de mes auteurs préférés. J'aime la précision de son trait si caractéristique dans le réalisme et dans son expressivité. J'aime également la noirceur envoûtante de son dessin. Dernièrement, il s'est affranchi de ses différents scénaristes pour publier des oeuvres plus personnelles et plus mâtures qui dépassent largement la moyenne. On retiendra notamment L'Autre Laideur l'Autre Folie, Katharine Cornwell ou encore le dernier Sous son regard que je vous conseille de découvrir également.



Cependant, dans cette oeuvre toute récente, il s'associe à nouveau avec un auteur à savoir Jack Manini dont j'avais déjà remarqué le talent sur sa série Albanie - La Loi du Kanun. C'est une série beaucoup plus commerciale puisqu'il s'agit de raconter en 4 ou 5 tomes l'histoire de l'inventeur du cinéma à savoir Max Lexter et des fameux studios d'Hollywood. Cela commence en 1891 pour se terminer au milieu des années folles. Il est vrai que Marc Malès commence à être le spécialiste des ambiances historiques de l'Amérique de la fin XIXème et début XXème siècle (voir Les Révoltés ou encore Lucy).



Le récit est passionnant à souhait car mêlé à de la réalité historique. On découvre ainsi le vrai visage de Thomas Edison qui n'hésitait pas à s'approprier de la manière la plus abjecte possible des inventions qui n'étaient pas de son fait. Bref, cette saga nous promet non seulement des rebondissements mais également le fait de découvrir ce qu'était le cinéma jusqu'à l'âge d'or d'Hollywood. A ma connaissance, la genèse de l'histoire du cinéma n'a jamais encore été évoqué dans la bande dessinée. Que dire également de la couverture tout simplement magnifique qui donne le ton ? Quand le 9ème art rencontre le 7ème art, cela donne Hollywood ! A visionner et à découvrir !
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Arthur Cravan

C’est le genre de personnage prétentieux que je n’aime pas et l’auteur en a fait une belle biographie après deux ans de travail acharné. Arthur Cravan avait la particularité non seulement d’être grand beau et fort mais également d’être le neveu de l’écrivain poète et romancier Oscar Wilde. Il le clamait sous tous les toits afin d’être reçu dans les réceptions se tenant à Paris, dans l’Europe entière et même à New-York ou Mexico. C’est un peu comme les fils d’artiste qui jouent sur la notoriété de leur ainé.



C’était une espèce de dandy qui enchaînait avec les femmes et qui se moquait des artistes et notamment les peintres dans des critiques désinvoltes paru dans sa revue « Maintenant » (à ne pas confondre avec le changement, c’est maintenant). Il décrétait qui était bon ou mauvais sans se remettre pour le moins en cause. André Gide ou encore le poète Guillaume Apollinaire en ont fait les frais.



En effet, il était doué d’un culot monstrueux n’hésitant pas à se dévoiler à nu devant une scène new-yorkaise médusé à l’occasion d’une conférence sur la littérature. Les stars sulfureuses n’avaient rien à lui envié en matière de scandale. On pensera notamment au début de carrière de Madonna avec sa fameuse culotte. Il est vrai que l’on peut préférer d’autres personnalités comme Mère Theresa mais bon, c’est Arthur Cravan.



A la fin, il y a un glossaire avec bons nombres de personnages et ce qu’ils sont devenus. Moi, je pensais à la pauvre Renée qu’il avait abandonnée une fois de plus en Espagne et qu’il n’a pas retrouvée aux Amériques comme convenu où il a eu d’autres femmes. J’aurais bien aimé savoir ce qu’elle était devenue mais c’est l’impasse totale non seulement dans le récit mais également dans l’espace sémantique.



Pour le reste, et malgré le fait que je n’aime pas vraiment le principal protagoniste, j’ai bien apprécié cet ouvrage où de grands moyens de présentation ont été mis (grand format malgré un volume de page très important, affiche réelle jointe etc…). Rien à redire non plus sur le graphisme qui me sied bien.
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La fille de l'Exposition Universelle, tome 1

C'est une aventure qui se passe durant l'une des premières expositions universelles à Paris en 1855 organisée par l'Empereur Napoléon III. Il y a de réelles références historiques assez intéressantes. Cette exposition devait être la vitrine d'une société inventive en pleine révolution industrielle.



Cependant, c'est surtout une histoire d'une jeune fille de romanichelles qui est également une véritable voyante plutôt talentueuse. Elle devra déjouer un attentat organisé contre l'Empereur lui-même sur fond de complots et d'enquêtes policières. Il est également question de la politique de Louis-Napoléon vis à vis des premiers colons en Algérie qui est devenue française en 1830. Visiblement, Napoléon voulait rendre les terres volées aux autochtones arabes ce qui ne lui a pas valu que des amis.



J'ai failli baisser ma note à 3 étoiles à cause d'une fin d'intrigue qui fait dans la surenchère au coupable. Pour autant, je me suis abstenu de le faire car dans l'ensemble, c'est très bien dessiné et très bien réalisé. A noter un dossier technique en fin d'ouvrage pour compléter nos connaissances.

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La fille de l'Exposition Universelle, tome 1

L'exposition universelle. Quelle belle époque ! Le contexte historique est fourni et donne toute la dimension à la BD. Les personnages sont vifs et dynamiques. 56 pages où on arrive à s'attacher à notre jeune voyante. Une bien jolie découverte graphique et narrative. J'ai hâte de me trouver le second volume. Offert par Izneo, merci à la maison d'édition !
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Arthur Cravan

Arthur Cravan, vous connaissez ?

Moi, le nom me disait vaguement quelque chose, mais sans plus. Aussi la (chouette) couverture de la biographie sous forme de bande dessinée que lui a consacrée Jack Manini a-t-elle attiré mon regard, parce qu’elle s’amusait à faire la liste de tout ce que ce poète a été et ce n’est pas rien. Écoutons ce que nous en dit l’auteur :

« Au commencement, Arthur Cravan est né deux fois … Une première fois en 1887 sous le nom de Fabian Lloyd et une seconde, quelques années plus tard à Paris, sous le pseudonyme d’Arthur Cravan. […] Son œuvre coup de poing est courte et dense, sa vie est un véritable inventaire à la Prévert : charmeur de serpents, marin sur le Pacifique, muletier, cueilleur d’oranges en Californie, chevalier d’industrie, rat d’hôtel, neveu d’Oscar Wilde, bûcheron dans les forêts géantes, déserteur sans peur et sans reproche, petit-fils du chancelier de la reine, chauffeur d’automobile à Berlin, prosateur aux pas d’ours, boxeur aux gants fourrés de boucles de femmes, il a même osé affronter le champion du monde des poids lourds de boxe ! »



Jack Manini explique avoir consacré deux ans à la réalisation de cet album et le résultat est à la hauteur du travail fourni. En 200 pages, parsemées de quelques extraits de ses textes, le lecteur a un aperçu très éclairant de la (courte) vie d’un individu hors du commun, poète à ses heures mais sinon viveur, noceur, fort en gueule et bagarreur, sans oublier trublion passé maître dans l’art de la provocation. Ainsi, lorsqu’il s’en prend dans sa revue « Maintenant » (dont un fac similé est joint à la BD), aux peintres de l’Exposition des Indépendants de 1914, on pourra constater qu’il dit très exactement ce qu’il pense (voire même un peu plus, ça fait vendre !) : Arthur Cravan ne connaît pas la langue de bois ! De toute manière, le personnage est brut de décoffrage, à prendre ou à laisser tel quel, zéro compromis. Beau gosse (auquel le trait du dessinateur rend justice), amoureux sincère (mais au cœur d’artichaut), il chérit sa liberté et ne se fixe aucune limite ou interdit, surtout pas ceux que le conformisme petit bourgeois ou les vicissitudes du temps (la guerre) voudraient lui imposer.



Si, pour ma part, je n’ai pas été fascinée par l’homme (qui m’a semblé, mais c’est une impression toute personnelle, un peu trop imbu de lui-même), j’ai aimé le découvrir tel que l’auteur nous le présente. Cette biographie, même sous un format BD qui ne permet pas l’exhaustivité, m’a paru mettre l’accent sur les étapes importantes de la vie de Cravan, en ayant soin de montrer comment elle s’intégrait dans celle du milieu artistique de l’époque. Le graphisme est plaisant et surtout diablement efficace, avec des mises en page très dynamiques, à l’image de notre héros. Bref, un album qui devrait vous permettre de satisfaire votre curiosité, si le personnage d’Arthur Cravan vous intrigue !


Lien : https://surmesbrizees.wordpr..
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