Citations de Jacques Lacan (1022)
On semble oublier que dans la parole humaine, entre beaucoup d’autres choses, l’émetteur est toujours en même temps un récepteur, qu’on entend le son de ses propres paroles.
L’analyse est un délire bien organisé.
Ce que les dieux trouvent sublime, plus merveilleux que tout, c’est quand l’aimé se comporte comme on attendrait que se comportât l’amant.
- Je pense donc je suis ?
Voila la grande erreur de toujours : s'imaginer que les êtres pensent ce qu'ils disent
La psychanalyse est un remède contre l'ignorance. Elle est sans effet sur la connerie.
Dans le fait du symptôme, on peut considérer que l’homme est parlé.
La psychanalyse est un remède contre l'ignorance. Elle est sans effet sur la connerie.
(Psychologies HS)
[…] La psychose est une sorte de faillite en ce qui concerne l’accomplissement de ce qui est appelée ‘amour’.
Être psychanalyste,c'est simplement ouvrir les yeux sur cette évidence qu'il n'y a rien de plus cafouilleux que la réalité humaine.
Un sujet normal est essentiellement quelqu'un qui se met dans la position de ne pas prendre au sérieux la plus grande part de son discours intérieur.
En psychanalyse, on distingue trois notions complémentaires : le réel, qui toujours nous échappe ; le symbolique, par lequel nous tentons de mettre des mots sur les choses ; l'imaginaire, soit les représentations fantasmées entre ce réel inaccessible et ce que le langage peut en dire.
Dans tout acte manqué, il y a un discours réussi.
La façon dont l’homme constitue son être dans la parole est tout un problème, car l’être dépasse l’ordre de la parole.
Achoppement, défaillance, fêlure. Dans une phrase prononcée, écrite, quelque chose vient à trébucher. […] Là, quelque chose d'autre demande à se réaliser - qui apparaît comme intentionnel, certes, mais d'une étrange temporalité. Ce qui se produit dans cette béance, au sens plein du terme se produire, se présente comme la trouvaille.
[…] Or cette trouvaille, dès qu'elle se présente, est retrouvaille, et qui plus est, elle est toujours prête à se dérober à nouveau, instaurant la dimension de la perte.
Je défie qu’on me dise que ce que ça veut dire, l’inconscient collectif. Quant à moi, je n’en sais absolument rien, si ce n’est à le définir comme le discours sans signification, le flatus vocis, le bruit et la fureur des paroles humaines, le discours insensé pour autant qu’il relie dans sa vibration générale ceux qui en sont les supports. Dans l’ensemble, la collectivité ne sait pas ce qu’elle dit, et, à la vérité, on s’en passe fort bien.
[…] Dès qu’il s’agit d’un engagement du sujet exprimé dans le registre du je, par un je veux ou je t’aime, il y a toujours quelque chose de problématique.
Le vrai athéisme, ce n'est pas que Dieu est mort. C'est dans la
reconnaissance que Dieu est inconscient.
L'inconscient est structuré comme un langage
Faire l’amour, comme le nom l’indique, c’est de la poésie. Mais il y a un monde entre la poésie et l’acte. L’acte d’amour, c’est la perversion polymorphe du mâle, cela chez l’être parlant. Il n’y a rien de plus assuré, de plus cohérent, de plus strict quant au discours freudien.