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Citations de Jacques Lacan (1034)


Tu crois agir quand je t’agite au gré des liens dont je noue tes désirs. Ainsi ceux-ci croissent-ils en forces et se multiplient-ils en objets qui te ramènent au morcellement de ton enfance déchirée. Eh bien, c’est là ce qui sera ton festin jusqu’au retour de l’invité de pierre, que je serai pour toi puisque tu m’évoques.
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C’est […] dans l’expérience inaugurée par la psychanalyse qu’on peut saisir par quels biais de l’imaginaire vient à s’exercer, jusqu’au plus intime de l’organisme humain, cette prise du symbolique.
[…] Ces incidences imaginaires, loin de représenter l’essentiel de notre expérience, n’en livrent rien que d’inconsistant, sauf à être rapportées à la chaîne symbolique qui les lie et les oriente.
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Cette position de l’autonomie du symbolique est la seule qui permette de dégager de ses équivoques la théorie et la pratique de l’association libre en psychanalyse. Car c’est tout autre chose d’en rapporter le ressort à la détermination symbolique et à ses lois, qu’aux présupposés scolastiques d’une inertie imaginaire qui la supportent dans l’associationnisme, philosophique ou pseudo-tel avant de se prétendre expérimental. D’en avoir abandonné l’examen, les psychanalystes trouvent ici un point d’appel de plus pour la confusion psychologisante où ils retombent sans cesse, certains de propos délibéré.
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L’homme littéralement dévoue son temps à déployer l’alternative structurale où la présence et l’absence prennent l’une de l’autre leur appel. C’est au moment de leur conjonction essentielle, et pour ainsi dire, au point zéro du désir, que l’objet humain tombe sous le coup de la saisie, qui, annulant sa propriété naturelle, l’asservit désormais aux conditions du symbole.
À vrai dire, il n’y a là qu’un aperçu illuminant de l’entrée de l’individu dans un ordre dont la masse le supporte et l’accueille sous la forme du langage, et surimpose dans la diachronie comme dans la synchronie la détermination du signifiant à celle du signifié.
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C’est ainsi que nous nous sommes senti mis en demeure d’exercer véritablement nos auditeurs à la notion de la remémoration qu’implique l’oeuvre de Freud : ceci dans la considération trop éprouvée qu’à la laisser implicite, les données mêmes de l’analyse flottent dans l’air.
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En 1924, Freud écrit un article incisif : la perte de la réalité dans la névrose et la psychose, où il ramène l’attention sur le fait que le problème n’est pas celui de la perte de la réalité, mais du ressort de ce qui s’y substitue. Discours aux sourds, puisque le problème est résolu ; le magasin des accessoires est à l’intérieur, et on les sort au gré des besoins.
En fait tel est le schéma dont même M. Katan, dans ses études où il revient si attentivement sur les étapes de la psychose chez Schreber, guidé par son souci de pénétrer la phase prépsychotique, se satisfait, quand il fait état de la défense contre la tentation instinctuelle, contre la masturbation et l’homosexualité dans ce cas, pour justifier le surgissement de la fantasmagorie hallucinatoire, rideau interposé par l’opération du percipiens entre la tendance et son stimulant réel.
Que cette simplicité nous eût soulagés dans un temps, si nous l’avions estimée devoir suffire au problème de la création littéraire dans la psychose !
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[A propos des phénomènes de messages]

Il s’agit des messages interrompus, dont se soutient une relation entre le sujet et son interlocuteur divin à laquelle ils donnent la forme d’un challenge ou d’une épreuve d’endurance.
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La fonction d’irréalisation n’est pas tout dans le symbole. Car pour que son irruption dans le réel soit indubitable, il suffit qu’il se présente, comme il est commun, sous forme de chaîne brisée.
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Car d’entrer seulement dans son audience, le sujet tombe sous le coup d’une suggestion à laquelle il n’échappe qu’à réduire l’autre à n’être que le porte-parole d’un discours qui n’est pas de lui ou d’une intention qu’il y tient en réserve.

[donc hallucination aussi dans le dialogue car on n’entend que ce que l’on est prêt à comprendre. ]
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Une hallucination est un perceptum sans objet.
[Conséquence] « ces positions s’en tiennent à demander raison au percipiens de ce perceptum, sans que quiconque s’avise qu’à cette requête, un temps est sauté, celui de s’interroger si le perceptum lui-même laisse un sens univoque au percipiens ici requis de l’expliquer.
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Les dieux, c'est bien certain, appartiennent au réel. […] C'est un mode de révélation du réel.
C'est pour cette raison que tout progrès philosophique tend […] à les éliminer.
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Ne vous a-t-il jamais saisi […] que, dans ce que vous avez donné à ceux qui vous sont les plus proches, quelque chose a manqué […] qui les laisse […] par vous irrémédiablement manqués ?
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Quand vous donnez une gifle à un enfant, eh bien ! ça se comprend, il pleure –sans que personne réfléchisse que ce n’est pas du tout obligé, qu’il pleure. Je me souviens du petit garçon qui, quand il recevait une gifle, demandait –C’est une caresse ou une claque ?
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Le vrai n’est peut-être qu’une seule chose, c’est le désir de Freud lui-même, à savoir le fait que quelque chose, dans Freud, n’a jamais été analysé.
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Toute relation analysable, c’est-à-dire interprétable symboliquement, est toujours inscrite dans une relation à trois.
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Il n’y a aucune raison que je vous rappelle ce que vous savez tous parce que vous l’avez lu dans un tas d’ordures occultisantes dont vous vous abreuvez, comme chacun sait, n’est-ce pas ? Je parle du yang et du yin. Comme tout le monde vous savez ça, hein ? le mâle et la femelle.
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Si nous appelons principe de plaisir ceci que, de par son comportement, le vivant revient toujours au niveau de l’excitation minimale, et que ce principe règle son économie, et s’il s’avère que la répétition s’avère telle que soit sans cesse ramenée une jouissance dangereuse, qui outrepasse l’excitation minimale, est-il possible […] qu’il soit pensé que la vie, prise elle-même dans son cycle […] comporte cette possibilité de répétition, qui serait le retour à ce monde en tant qu’il est semblant ?
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Tout de même, on peut se demander si l'idéal d'une fin de cure psychanalytique, c'est qu'un monsieur gagne un peu plus d'argent qu'avant, et que, dans l'ordre de sa vie sexuelle, il s'adjoigne à l'aide modérée qu'il demande à sa compagne conjugale celle de sa secrétaire.
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Mais n’oubliez pas ceci, c’est dans le système premier des signifiants, dans le système au niveau des Wahrnehmungszeichen, des signes de la perception, ce à quoi nous avons affaire, c’est à quelque chose qui se propose comme la synchronie primitive du système signifiant. C’est dans la Gleichzeitigkeit, c’est pour autant que c’est en même temps que peut se présenter au sujet plusieurs signifiants que tout commence, c’est à ce niveau que le Fort est corrélatif du Da et que le Fort encore ne puisse s’exprimer que dans l’alternance, que quelque chose qui ne peut s’exprimer qu’à partir d’une synchronie fondamentale, c’est à partir de là que quelque chose s’organise dont, ici, il nous apparaît que le simple jeu du Fort et du Da ne saurait suffire à la constituer.
Déjà j’ai, devant vous, posé le problème : quel est le minimum initial d’une batterie signifiante concevable pour que puissent commencer à jouer, à s’organiser le domaine, l’ordre et le registre du signifiant ?
C’est bien pour autant que quelque chose qui fait qu’il ne saurait y avoir de 2 sans 3, qui, sûrement, je le pense, doit comporter même le 4, la quadripartite, le Geviert, comme dit quelque part HEIDEGGER, pour autant que quelque chose, qu’un terme est constitué, qui tient le système des mots, leur base, dans une certaine distance, une certaine dimension relationnelle, c’est pour autant que ce terme dont il s’agit peut être refusé, qu’il y a quelque chose qui manque et vers quoi tendra désespérément le véritable effort de suppléance, de la significantisation, que nous verrons se développer toute la psychologie du psychotique.
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Il n’y a pas de bon et de mauvais objet. Il y a du bon et du mauvais et puis il y a la Chose. Le bon et le mauvais, vous le faites entrer dans l’ordre déjà de la Vorstellung. Le bon et le mauvais sont là comme indices de ce qui déjà oriente, selon le principe du plaisir, la position du sujet par rapport à ce qui ne sera jamais que représentation, que recherche d’un état élu, d’un état de souhait, d’un état d’attente de quelque chose qui est toujours à une certaine distance de la Chose, encore qu’il soit réglé par cette Chose qui est là, au-delà.
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