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Citations de James Baldwin (443)


James Baldwin
J’imagine qu’une des raisons pour lesquelles les gens s’accrochent à leurs haines avec tellement d’obstination, est qu’ils sentent qu’une fois la haine partie, ils devront affronter leurs souffrances.
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James Baldwin
La vie est tragique, tout simplement parce que la terre tourne, parce que le soleil se lève et se couche inexorablement, et parce qu’un jour, pour chacun de nous, le soleil se couchera pour la toute dernière fois. L’origine de toutes les difficultés humaines se trouve peut-être dans notre propension à sacrifier la beauté de nos vies, a nous emprisonner dans des totems, tabous, croix, sacrifices de sang, clochers, mosquées, races, armées, drapeaux, nations afin de dénier que la mort existe, ce qui est précisément notre unique certitude.
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On ne peut pas changer tout ce qu'on affronte, mais rien ne peut changer tant qu'on ne l'affronte pas.
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James Baldwin
Il faut beaucoup de souplesse spirituelle pour ne pas haïr celui qui vous hait et dont le pied écrase votre nuque, et ne pas apprendre à vos enfants à le haïr exige une sensibilité et une charité encore plus miraculeuse.
James Baldwin « La Prochaine Fois, le feu »
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James Baldwin
L'amour arrache les masques sans lesquels nous craignons de ne pouvoir vivre et derrière lesquels nous savons que nous sommes incapables de le faire.
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James Baldwin
Ce n’est pas tout ce que vous avez pu me faire qui vous menace. C’est tout ce que vous avez fait à vous-même qui vous menace
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Car s'il est difficile de se libérer des stigmates de la négritude, il est évidemment aussi difficile de survivre aux illusions de la blancheur
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Toute prétention à une supériorité quelconque, sauf dans le domaine technologique, qu’ont pu entretenir les nations chrétiennes, a, en ce qui me concerne, été réduite à néant par l’existence même du IIIe Reich. Les Blancs furent et sont encore stupéfaits par l’holocauste dont l’Allemagne fut le théâtre. Ils ne savaient pas qu’ils étaient capables de choses pareilles. Mais je doute fort que les Noirs en aient été surpris ; au moins au même degré. Quant à moi, le sort des juifs et l’indifférence du monde à leur égard m’avaient rempli de frayeur. Je ne pouvais m’empêcher, pendant ces pénibles années, de penser que cette indifférence des hommes, au sujet de laquelle j’avais déjà tant appris, était ce à quoi je pouvais m’attendre le jour où les États-Unis décideraient d’assassiner leurs nègres systématiquement au lieu de petit à petit et à l’aveuglette.
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C'est un très grand choc pour vous de découvrir que le pays où vous êtes né, auquel vous devez la vie et votre identité, n'a pas créé, dans tout son système de fonctionnement réel, la moindre place pour vous.
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James Baldwin
« Les gens sont emmurés dans l’Histoire, et l’Histoire est emmurée en eux »
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L'histoire des Noirs en Amérique,
c'est l'histoire de l'Amérique.
Et ce n'est pas une belle histoire.
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Pourquoi ne demandez-vous pas aux Blancs, qui sont vraiment entraînés à la violence, ce qu’ils pensent de tous les Noirs innocents qu’ils tuent ? Quand un jeune blanc tue, c’est un problème « sociologique ». Mais quand un jeune Noir tue, vous êtes prêts à construire des chambres à gaz. Comment se fait-il que vous ne vous inquiétiez jamais quand les Noirs se tuaient entre eux ? Tant que l’on massacrait les Noirs de sang-froid, tant qu’on les lynchait, vous disiez : « les choses s’arrangeront ».
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L'homme noir tire sa haine de la rage.
Ce n'est pas tant qu'il déteste l'homme blanc,
mais qu'il ne veut plus l'avoir sur son chemin,
et, surtout, sur le chemin de ses enfants.

L'homme blanc tire sa haine de la terreur,
une terreur sans fond ni nom
qui se focalise sur le noir comme figure d'effroi
sur une entité qui n'existe que dans son esprit.
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James Baldwin
Il y a longtemps, j'ai connu une jeune fille blonde à Greenwich Village.
Nous ne sommes jamais sortis de la maison ensemble.
Elle était bien plus en sécurité seule dans les rues qu'avec moi à ses côtés.
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De l'absence d'éthique naît le chaos social. Du décalage entre le discours et la pratique, entre le verbe et l'action, naît la confusion. Chacun cache désespérément quelque chose aux autres, chacun est désespérément l'ennemi de son frère. Et nous n'avons pas le courage de reconnaître que notre droit naturel est de nous aimer les uns les autres.
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Il faut beaucoup de souplesse spirituelle pour ne pas haïr celui qui vous hait et dont le pied écrase votre nuque, et de ne pas appeler vos enfants à le haïr exige une sensibilité et une charité encore plus miraculeuses.
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- Vous venez souvient ici ? demanda Giovanni soudain, après un moment de silence.
- Non, pas très.
- Mais vous viendrez plus souvent maintenant, dit-il le visage illuminé d'un air de moquerie irrésistible.
- Pourquoi ? bredouillai-je.
- Ah ! s'écria-t-il, est-ce que vous ne vous rendez pas compte quand vous vous faites un ami ?
Je ne savais que je devais avoir l'air idiot et que ma question était idiote aussi. Si vite ?
Pourquoi pas ? Il dit cela comme une évidence, puis ajouta, jetant un coup d’œil à sa monte : on peut attendre une heure si vous préférez. On pourrait devenir amis dans une heure. Ou attendre jusqu’à la fermeture. On pourrait devenir amis à ce moment-là. (...) Les gens disent toujours ça, il faut attendre, il faut attendre. Qu'est-ce qu'ils attendent ?
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Il chantait pour Crunch -pour protéger Crunch et le faire revenir, et il chantait pour moi, pour me protéger et me faire revenir : il chantait pour sauvegarder l'univers. Et dans sa voix pénétra alors une douceur solitaire d'une telle puissance d'émotion que les gens en demeuraient pétrifiés, métamorphosés : il chantait leur amour et leur inquiétude, il chantait leur espoir. Avec son chant, il se confessait au public au pied du trône de la miséricorde et, tandis que sa voix s'élevait, il se savait racheté, aux mains d'un pouvoir plus grand qu'aucun sur terre. Son amour fut sa confession, son témoignage, son cantique.
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Je pense que chacun imagine que, lorsqu'il s'en va, le décor qu'il laisse derrière lui change, que son départ laisse un vide dans son environnement habituel. Le départ peut laisser un trou dans la vie de certaines gens, une blessure invisible; mais l'environnement fait aussi peu de cas du départ d'un individu que la mer de ses noyés. Le spectacle se poursuit, la musique ne cesse pas, personne ne manque une seule mesure. Les enfants continuent impitoyablement à être conçus et à naître; et, quand vous revenez, ils sont là et vous regardent avec leurs yeux qui voient tout - vous n'êtes pas de retour bien qu'ils viennent de naître, c'est vous les nouvaux arrivants.

Paradoxalement, cela signifie donc que chaque décor est nouveau. C'est la seule attitude à prendre, bien qu'il me semblât que chacun et toute chose au Jordan's Cat soient demeurés pareils à ce qu'ils étaient avant mon départ.
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Le monde se porterait à merveille si l'on supprimait toute publicité à la télévision. La pub à la télé a pour fonction de vous persuader que votre odeur (qu'on achète !), votre jean (qu'on achète !), vos cheveux (qu'on achète !), votre vin, votre whisky, votre Canada Dry, votre bourbon (qu'on achète !), votre Jaguar (qu'on achète !), votre diamant (qu'on achète, ça, c'est sûr), sans parler de votre dentifrice, de votre chewing-gum, de votre bière et de votre papier hygiénique (qu'on achète !), que toute cette pacotille fera de vous une créature sexuellement irrésistible. La pub est la racine même de ce que ce système, dont la vulgarité est sans bornes, appelle la pornographie. La pub est pornographique. Mais personne n'est prêt à s'en prendre à un marché qui brasse des milliards de dollars. Tout le monde a trop besoin de la poule aux oeufs d'or pour la tuer.
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