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Critiques de James Sallis (169)
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Willnot

J’ai profité des sorties en poche de 2 livres de James Sallis pour re-découvrir cet auteur connu pour « Drive » ou pour la série autour du détective Lew Griffin.



J’ai commencé par ce roman noir qui commence comme un polar, qui ressemble à un polar mais qui n’en est jamais vraiment un…



Willnot, charmante bourgade où officie le Dr Lamar, Willnot qui voit son quotidien bouleversé par la découverte d’un charnier. Lamar est appelé sur les lieux, l’enquête commence….



En fait non pas vraiment… le quotidien de Lamar au cabinet, à l’hôpital, ses rapports avec les patients et en particulier avec Bobby, vétéran d’Irak, vont alimenter la réflexion…

C’est alors à une chronique de cette petite ville à laquelle on assiste, James Sallis analyse les êtres humains et en même temps l’Amérique profonde, il traite de l’oubli, de l’abandon, du rapport à l’enfance..



L’écriture est simple et élégante, non sans humour et distance, James Sallis sait y faire, pas de doute !



Au final, un roman difficile à chroniquer, un livre qui distille sa petite musique, qui vous prend par la main et ne vous lâche plus… Direction Willnot !



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Drive

On connaît l'histoire: le personnage du chauffeur exécute des cascades de cinéma la journée, et de basses œuvres la nuit.



Il ne va jamais au cinéma, mais à force de côtoyer des scénaristes, il lui arrive de lire les bouquins qui ont inspiré les films auxquels il a collaboré. C'est sans doute la meilleure morale que l'on pourra tirer de cette lecture: le bouquin vaut mieux que le film... Je me souviens de mon incompréhension devant le succès de ce dernier. Ryan Gosling y était aussi expressif qu'une coquille d'huître. Ici au moins les dialogues sont plein d'humour. Alors, même si ce n'est pas un grand polar, même si on aurait pu attendre beaucoup mieux de la confrontation des deux univers (le cinéma et les truands), même si l'intrigue est assez convenue, Sallis a réussi un petit polar noir parfait pour emporter à la plage (ce sera toujours mieux qu'un smartphone).
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Willnot

Certains romans noirs ont le même don qu’une belle mélodie. On en relit certains passages, comme on réécouterait ceux d’une musique, on en retient des phrases comme s’ils étaient des refrains, et ils ont la capacité de nous rendre rêveurs ou mélancoliques, en fonction du moment de le journée où l’on se les remémore.



Willnot fait partie de ces romans.

Ou plutôt devrais-je dire que c’est James Sallis qui a le talent de le rendre ainsi.



En racontant une histoire.

En modelant un contexte.

En jouant avec ses personnages.

En étudiant la psyché des hommes face au désœuvrement, à l’isolement, à l’oubli.

Et surtout face à eux-mêmes.



Alors, oui, bien sûr, c’est un roman policier. Avec force de l’ordre, corps, mystères, suspicions et questionnements.

Et oui, bien entendu, c’est un bon polar, pas du doute là-dessus.



Mais c’est également bien plus que cela.

Car même si l’enquête est là, même si l’envie de savoir est dévorante, elle pousse surtout le lecteur à s’interroger sur tous ceux qui l’entourent.



Et si la mélodie est belle, les paroles ne le sont pas moins.

La forme choisie est d’une simplicité élégante. L’auteur a une maitrise des mots qui met le lecteur à l’aise.

Une certaine poésie qui pousse à la confiance.

Forcément.



Pourtant, ne vous y fiez pas trop. Derrière ses mots simples, ses phrases élégantes et ses références plus que plaisantes, l’auteur ne nous fait aucun cadeau.



Son roman analyse le monde, comme Lamar ses patients.

Et le résultat est aussi complexe que fascinant.



Quand une petite ville perdue, dans laquelle il ne se passe pas grand chose et dont personne ne se soucie, fait face à la découverte de plusieurs corps, le réveil est brutal.



En particulier pour Lamar.

Après tout il est le médecin.

Celui qui soigne. Celui qui connaît. Celui à qui l’on se confie. Celui qui sait presque tout sur quasiment tout le monde.



Parce que petite ville perdue ne veut pas dire sans secrets. Sûrement pas.

Il est plus facile de cacher ses failles dans une multitude que dans une rue déserte.



James Sallis se sert de Lamar pour nous conter cette histoire. Son histoire. Et il le fait si bien qu’on en redemande toujours plus.



Merci Mr Sallis.



À lire, si ce n’est pas déjà fait.
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Le faucheux

Ce que j’apprécie dans l’oeuvre de James Sallis (oui, je parle d’oeuvre, et non simplement de romans), c’est que l’auteur a vraiment conçu les romans qui mettent en scène Lew Griffin comme un ensemble, et non comme un empilement de romans, utilisant le privé/garde du corps/romancier comme personnage principal.

Lew n’est plus le jeune homme bagarreur du Frelon noir, mais un romancier, un enseignant qui aime la littérature française et transmet sa passion à ses étudiants. Il est surtout un homme, avec un passé qu’il assume, des erreurs qu’il a commise, comme celle de perdre La Verne, qui fut l’amour de sa vie. Elle est morte, et ceux qui l’ont aimé la pleurent. Si nous étions dans un mélo, elle emporterait son secret dans sa tombe. Ce livre se veut au plus près du réel, et le lecteur découvre, comme Lew, qu’elle a eu une fille, Alouette. Pas de mélo, vous dis-je, mais la stricte réalité : avec beaucoup d’argent et d’avocat, on peut séparer définitivement une mère de son enfant. Et son cas ne semble pas isolé. Pas de leçon de morale non plus, juste, en filigrane, le fait que l’argent ne fait pas tout et que personne ne peut décider pour quelqu’un ce qui est bien, ou pas. Et Alouette de disparaître, laissant derrière elle un bébé prématuré. J’oubliai : Alouette est une junkie, et son bébé n’est qu’un enfant de plus dans ce qui devrait être un service de grand prématuré, mais se révèle être un mouroir pour ces bébés littéralement abandonnés par leurs parents.

Il en faut du talent pour ne pas verser dans la sensiblerie, dans la leçon de morale. James Sallis nous montre des parents dépassés, des enfants à la dérive, des couples qui ne savent pas ce qu’ils veulent et qui se rendent compte trop tard qu’ils ont fait les mauvais choix. La misère, qui n’est pas seulement matérielle, n’est jamais très loin, et Lew, qui n’hésite jamais à payer de sa personne, ne dira pas le contraire.

Après cette seconde lecture, je reste persuadée que James Sallis est un auteur à découvrir absolument.
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Driven

Le retour du "chauffeur"....

Quand un roman est bon il est compliqué d'écrire une suite du méme niveau .

Et pourtant Sallis y arrive trés bien .

Si le tout est un peu moins bon que le premier opus , on est quand méme en présence d'un trés bon roman.

L'intrigue tient la route malgré son apparente simplicité .

Les personnages sont bien pensés , pas schématiques .

Il y a toujours ce sentiment que Sallis décrit une sorte de chanson blues , avec les aléas que les protagonistes rencontrent .

Le style est trés efficace , il n'y a aucun temps mort .

Méme si le tout est légérement moins bon que la bibliographie génerale'de Sallis , on est quand méme devant un trés bon roman , largement au dessus du tout venant en matiére de roman noir .
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Cripple Creek

Un vrai polar , pur et dur , et que c'est bon !

Ici point d'effets de style , on est clairement dans un roman policier et il n'y a pas besoin de mettre des rebondissements à toutes les pages .

Les amateurs de romans noirs US vont se régaler avec cette histoire ou l'on à des personnages parfaitement croqués , un suspense trés maitrisé , tout ce qu'il faut pour un vrai polar littéraire .

Sallis parvient encore une fois à obtenir avec son texte le méme effet que l'on trouve avec un bon disque de blues , son texte se déguste , on prend son temps pour le lire , on est en confiance parceque l'on sait que le matériel est de qualité .

Il faut le reconnaitre , Sallis s'impose comme un auteur icontournable de la scéne polar contemporaine .
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Le tueur se meurt

Le tueur a une mission mais elle tourne court. Il se fait doublé par un autre tueur. Pour arranger les choses, il est gravement malade. Un duo d'officiers est chargé de l'enquête qui patauge. En parallèle, un jeune garçon abandonné, vivant seul chez lui, survit en vendant des objets sur Internet.



Je n'ai pas retrouvé la qualité littéraire que je connais de James Sallis, notamment dans sa série sur Lew Griffin. Que ce soit dans la construction du récit et dans le phrasé.

Concernant les personnages, je n'ai pas accroché et je me demande encore quel est le rôle de l'enfant dans ce récit.



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Drive

Le film de Refn est une telle réussite que l'on ne peut que lire le livre qui en etst à l'origine. Et quel livre. Si certains détails sont sensiblements différents , le style de Sallis est captivant . On est ici dans le meilleur du roman noir contemporain et cela est un régal de lire ces pages pleines de suspense , un roman trés court maisd'une force indéniable qui donne ces lettres de noblesse au genre . Et en découvrant l'oeuvre de Sallis on plonge dans un univers sauvage , violent ,passionant . Un grand livre et un grand auteur.
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Drive

On a souvent pour habitude de dire que les romans sont meilleurs que les films. Drive vient faire exception à cette règle. Mais attention ! Le roman est loin, très loin d’être mauvais… c’est juste que moi j’ai trouvé le film exceptionnel.



Dans ce roman, nous suivons donc Le chauffeur (dont nous ignorons le nom) dans une histoire de vengeance. Parce que le gars s’est fait doubler lors d’une histoire de truandage, et ça il aime pas trop.

Le chauffeur est un homme solitaire, qui semble dénué de toute émotion. C’est surtout un as du volant, et les gentils comme les méchants vont vite comprendre que l’avoir dans sa liste d’amis peut-être un avantage certain. A propos de ce personnage, j’ai trouvé que son aspect sans émotion était bien mieux mis en valeur dans le film que dans le livre. Dans le film cela apportait un côté intriguant, mettant mal à l’aise le spectateur. Alors que le personnage papier m’a parfois donné l’impression d’être plus distant, plus… bon dans le film aussi on ressent cette distance, mais c’est pas pareil !



James Sallis arrive à instaurer à cette histoire simple et banale une atmosphère pesante absolument délicieuse. Du début à la fin, on suit ce chauffeur dans ses aventures diurnes et nocturnes, on suit ses pensées, son cheminement vers l’acte de vengeance en lui-même. Les chapitres sont très courts, souvent très incisifs. La plume de l’auteur m’a semblée à l’image du personnage : distante, presque automatique, et par moment très tranchée, franche.



Malgré cette atmosphère pesante, je n’ai jamais ressenti une impression d’étouffement. Entre deux chapitres, l’auteur nous donne la possiblilité de respirer… tout en nous incitant à continuer cette lecture, à reprende la route avec Le chauffeur.



En conclusion, j’ai aimé ce roman. Vraiment beaucoup, beaucoup. Même si je lui ai préféré le film. Cependant, il y a quelques différences entre le film et le roman qui sont intéressantes. Par exemple, la chronologie n’est pas la même. Et pour cela, je vous inviterais volontiers à vous intéresser à cette version papier.
Lien : http://desliresdestoiles.wor..
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Bois mort

Lu à sa sortie en Série Noire il y a plusieurs années, j'en garde un très bon souvenir : une écriture épurée, des personnages fouillés et une très belle ambiance de roman noir et mélancolique, tout en clair/obscur.

Un style au final très proche du grand Thomas H. Cook, l'un de mes auteurs américains préférés, à qui l'on doit entre autres deux chefs d'oeuvre : Les Feuilles mortes (récompensé par le Barry Award aux USA) et Au lieu-dit Noir-Etang (Edgar Award).

A noter que Bois mort est le premier opus de la trilogie que Sallis a consacrée aux enquêtes de John Turner, après avoir été remarqué pour sa fameuse série mettant en scène le détective noir Lew Griffin.
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Drive

"Drive" est un petit roman noir et poisseux qui se lit avec autant de plaisir que se regarde le film ou s'écoute sa géniale B.O.

L'histoire n'est pourtant pas bien riche : un as du volant, solitaire et taiseux, fait des cascades le jour et des braquages la nuit. D'ailleurs le roman n'atteint pas les 200 pages. Pour lui donner plus de chair, le romancier opte pour une narration désynchronisée, tissant les flash-backs et les flash forward. Le film, lui, est plus linéaire.

Le génie de James Sallis et de Nicolas Winding Refn est d'avoir réussi à donner chair à un personnage avec quelques détails : dans le film, un blouson, un cure-dent ...

Les limites de l'exercice sont dans le scenario qui, ne partant de pas grand-chose finit par déboucher emphatiquement sur presque rien.
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Drive

Très bon polar, court (moins de 200 pages) et une intensité qui ne retombe jamais. James Sallis est sobre dans le style et ça nous change de tous les ronflants de la plume. On pense à Hammett, à Burke et même Manchette, et ça me réconcilie avec le roman noir
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Willnot

Willnot est le 3e roman de James Sallis que je lis après Drive (le fameux) et Sarah Jane (le dernier sorti). Toujours chez Rivages noir. Je m’attendais à rien sinon à retrouver ce style, synthétique et évocateur, léger et évident. Et c’est le cas.



Avec James Sallis, ce n’est pas tant une intrigue qu’on vient chercher qu’une atmosphère. Je me suis posé la question de savoir si Willnot est un polar tant la vie quotidienne du protagoniste médecin prend toute la place. Même si on déterre des cadavres, les révélations ne pleuvent pas sur les enquêteurs comme ce qui se fait habituellement. Policier réaliste alors ? En un sens, James Sallis fait du naturalisme.



De loin en loin, James Sallis nous ramène à l’intrigue, sans lourdeur ni fracas mais n’oublie pas le romanesque car Willnot n’est pas qu’atmosphère. Je ne suis pas certain d’avoir compris toutes les conclusions, si celles-ci en était ou non et c’est le seul reproche que je pourrait faire à ce roman, celui de ne pas assez appuyer la compréhension du lecteur. surtout le lecteur distrait que je suis.



En tous cas, la lecture est très agréable par la légèreté du style. James Sallis fait confiance à son lecteur et cela se ressent. Willnot ne sera pas un grand roman mais une oeuvre intéressante, surtout pour qui, comme moi, aime les auteurs avec style.
Lien : http://livrepoche.fr/willnot..
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Willnot

Bien que publié par Payot dans la collection Rivages/ Noir et étiqueté du sigle RP pour roman policier par ma bibliothèque municipale , ce titre ne correspond pas vraiment aux critères du genre. A Willnot , bourgade tranquille du sud des états unis , un charnier a été découvert, un vétéran d'Irak porté disparu est de retour, harcelé par un mystérieux sniper. Le shérif et une agente du FBI sont mobilisés. Le lecteur s'attendant à ce que la résolution de ces deux affaires soit au centre de ce récit restera sur sa faim. Le narrateur, Lamar, est un médecin de famille apprécié par sa communauté qui nous livre par le menu son quotidien à l'hôpital à la façon d'un cahier -journal. Son compagnon , Richard est professeur et définit avec humour leur relation comme un cliché de western : " le doc et la maîtresse d'école- sans la jupe".

Un récit original et déconcertant mêlant humour désabusé, voire sarcastique , interrogations existentielles sur notre société avec un brin de poésie.

En bref, un objet littéraire inclassable qui vaut néanmoins le détour à l'exception peut-être des amateurs exclusifs de page-turners conventionnels.
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Drive

Il y a quelques semaines, je me suis laissé tenter par la couverture d’un roman fraichement sorti dans les bacs, Sarah Jane de James Sallis. J’ai tellement aimé son style qu’il me fallait renouveler rapidement l’expérience et forcement, quand on voit la bibliographie de l’auteur, Drive vient en tête de liste. L’adaptation cinématographique éponyme très réussi y est pour quelques chose.



Je retrouve très vite ce qui m’a séduit dans le style de James Sallis. La chronologie déstructurée, quand elle est bien réfléchie comme ici, apporte un rythme, une tension plus générale. Dans Drive, ça fonctionne très bien, d’autant que l’auteur fait dans économie de mots. Il va chercher l’essence du roman noir et en fait une histoire puissante et touchante.



James Sallis est de ces auteurs qui font confiance à leurs lecteurs. Il épure. Il dégraisse. Cela ne veut pas dire qu’il simplifie, au contraire. La lecture de Drive demande de la concentration où plutôt de la présence. Et qu’est ce que c’est agréable à lire. Valorisant.



Pour le coup, si l’atmosphère du film de Nicolas Winding Refn en a sûrement fait le succès, c’est qu’il est fidèle au style de James Sallis avec le caractère détaché, non chaland du narrateur, son self-control. Tout est déjà dans le roman.



Drive est à lire mais plus encore, c’est James Sallis qu’il faut découvrir quand on est adepte de roman noir. Je m’emballe peut-être un peu avec seulement 2 romans à mon actif mais j’assume.
Lien : http://livrepoche.fr/drive-j..
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Sarah Jane

À la dérive...



Ma rencontre avec Sarah Jane avait tout pour se passer sous de bon auspices. La plume de l'auteur s'avère très vite être un véritable régal. Métaphores bien trouvées, dialogues percutants et un ton teinté d'ironie. Tout ce que j'aime retrouvé dans mes lectures. L'essence même du roman noir américain. Une plume qui se rapproche de celle de Joe R. Lansdale en moins cru et plus littéraire mais tout aussi attachante.



Le personnage de Sarah, alias mignonne, est une réussite. Complètement larguée mais doté d'un esprit combatif, un lourd passé qui lui permet d'affronter les épreuves sans sourciller, un instinct imparable pour jauger les gens qui se présentent à elle. Un concentré d'action rafraîchissante. L'auteur a parfaitement dressé le portrait de son héroïne.



Alors pourquoi est-ce que je ressors quelque peu mitigé de la lecture ? La narration, tout simplement. Je n'ai pas vraiment compris où l'auteur voulait m'emmener avec ce récit court mais qui empile les évènements sans grand rapport entre eux. Même après avoir compris que le but n'était pas d'écrire un récit d'enquête classique je ne suis pas pour autant parvenu à me plonger dans l'ambiance de cette petite ville de Farr.



La narration m'a paru décousue, j'avais parfois du mal à savoir où on se situait dans le récit. J'ai même dû revenir en arrière pour être bien sûr de saisir le contexte. Ce qui est dommage pour un ouvrage aussi court. L'auteur enchaîne les sauts temporels et une narration non linéaire qui ne facilite en rien la compréhension de l'intrigue.



Cette pauvre Sarah m'aura donc perdu en cours de route, avec son bagout elle aura tout fait pour me retenir dans le véhicule avec elle derrière le volant, mais cela n'a pas suffi pour me passionner à ce récit à l'atmosphère trop clairsemé pour me happer.


Lien : https://culturevsnews.com/
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 Bluebottle

Lew Griffin rencontre dans un bouge de La Nouvelle-Orléans une femme blanche, une journaliste. Une fusillade éclate, Lew est touché et devient aveugle. Pour trouver la raison de cette fusillade, Griffin devra s'allier à d'étranges personnages et déterrer les racines des traumatismes de la société américaine. Avant-dernier ouvrage de la série des Griffin, avec Lew Griffin vu dans sa jeunesse.



Maître incontesté de l'ellipse et des flash-backs, James Sallis continue avec brio son parcours de funambule du roman noir
Lien : https://collectifpolar.com/
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Salt River

C'est mon 2ème James Sallis, et j'y reviendrai certainement parce qu'il y a des choses qui me plaisent bien chez cet auteur. Ses romans dépassent le cadre du polar, grâce à une narration qui surprend, souvent à rebours, comme si l'auteur jetait des informations dans le désordre, au lecteur de faire l'effort pour recouper des faits souvent désespérés. Comme il se dégage une poésie de cette écriture, l'exercice n'est pas désagréable du tout, pour le peu qu'on veuille bien faire l'effort. C'est donc la forme du récit qui me plait, mais le contenu est également intéressant. Il y a beaucoup de réflexions, de philosophie, et d'introspection. C'est du roman noir très bien mis en forme. L'intrigue et l'enquête passe au second plan, elle sera vite oubliée, mais cet atmosphère est inoubliable.
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Drive

Sud-Ouest des États-Unis, le Chauffeur est cascadeur pour le cinéma le jour, et chauffeur pour des braquages la nuit. Une double vie qui s'écoule plus que paisiblement jusqu'au moment où les choses tournent mal et où le Chauffeur se retrouve dans un motel à regarder grandir une flaque de sang qui s'étale vers lui...



Connaissant déjà l'histoire et le héros, je n'ai pas eu de surprise par rapport au récit et/ou au personnage principal. Je savais que Drive, c'était une histoire plutôt noire mais simple. Toutefois, il existe pas mal de différences entre l'histoire de James Sallis et le scénario de Nicolas Winding Refn, notamment les éléments qui amènent les choses à tout foirer. J'ai aimé le livre, j'ai aimé sa construction par flash-backs, même si une ou deux fois je n'arrivais plus à me situer dans le temps, j'ai aimé le héros, même si James Sallis limite aux maximum les informations sur lui. Ce genre d'histoire peut fonctionner sur un petit nombre de pages (175), ça ressemble davantage à une grosse nouvelle qu'à un roman où les personnages seraient développés à fond. Ça se lit vite, j'ai aimé les passages sur la mère du Chauffeur puis sur ses parents adoptifs. On se sent immergé dans les villes décrites par l'auteur, comme un passager invisible sur le siège du Chauffeur, j'ai été touchée par sa jeunesse et sa solitude. J'ai aimé les ambiances de Los Angeles, la nuit lorsque le Chauffeur sort, ces restaurants, ces bars, ces quartiers, cette authenticité finalement.

Je suis également contente d'avoir laissé passer (beaucoup) de temps entre ma lecture du livre et le film, ça m'a permis de me détacher de l'histoire et de commencer le livre sans souvenirs trop prégnants.
Lien : http://revoir1printemps.cana..
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Bois mort

"Bois mort" tranche nettement dans la production de James Sallis; sans doute un tournant.

La grande solitude du personnage Turner s'ajoute à une profonde désolation psychologique, accentuée par son arrivée dans une ville où il est confronté à un meurtre rituel.

En quoi cette enquête le bouleverse-t-il au point de remuer des plaies si difficiles à panser?

Tout l'art de J Sallis consiste à maintenir le lecteur en équilibre entre polar et intropspection.
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