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Citations de Jean-Christophe Grangé (1617)


-Fais gaffe à toi.
Karim se retourna. L’homme l’observait dans le vent de sel, en retenant la porte vitrée de l’épaule. Sa silhouette était dédoublée par la vitre, dans un reflet mordoré.
-Quoi ? répéta le flic.
-Je dis : fais gaffe à toi. Et ne prends jamais quelqu’un d’autre pour ton ombre.
Karim tenta de sourire :
-Pourquoi ?
L’homme rabaissa sa cagoule.
-Parce que je le sais, je le sens : tu marches entre les morts.
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La cigogne blanche ne vole pas activement durant la migration, elle plane, usant des courants d'air chaud qui la portent. Des sortes de canaux invisibles, nés d'une chimie particulière de l'atmosphère.
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La plus belle ruse que le Diable est fait, est de faire croire qu'il n'existait pas.
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-J'ai cru adopter un enfant naturel en Thaïlande. Fonder un foyer avec un petit garçon qui n'avait pas eu de chance à sa naissance. Je me retrouve avec un chaman turco-mongol qui guette les esprits sylvestres. Vous voyez un problème, vous?
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"Plus une histoire paraît absurde, plus elle a des chances d'être vraie."
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Jeanne était prête à s'y coller. Même si elle n'était pas optimiste. En France, ces affaires n'aboutissaient jamais. Depuis qu'elle était étudiante, elle suivait les fameux « scandales de la République ». Fausses factures, marchés truqués, caisses noires, racket financier, commissions occultes, emplois fictifs... Pas une fois un juge n'avait gagné contre les politiques. Pas une seule fois. Le scandale éclatait, oui. Occupait un temps les pages de journaux. Puis on oubliait. Quand le procès survenait – des années plus tard, dans le meilleur des cas –, justice et politique faisaient leur cuisine. Et chacun en sortait indemne.
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Il avait aussi rencontré des élus locaux, des conseillers, des experts. Des optimistes qui avaient des projets plein la tête. Des alarmistes qui préconisaient d'acheter des drones, des caméras, des armes. Des radicaux qui voulaient tout détruire pour édifier, à la place, des résidences plus coûteuses. Montez les prix, la vermine crèvera d'elle-même ...
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Ces flics n'avaient pas choisi la police par devoir civique ni peur du chômage. Ils ne gagnaient pas un rond et leur avenir se résumait à quelques grades à obtenir jusqu'à la retraite. Ils étaient là pour la prime d'adrénaline. Eprouver le terrible frisson du gouffre , des ténèbres , du Mal .
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Le danger pour un flic était d'extrapoler .Le cerveau avançait toujours plus vite que l'enquête.
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- La police française est au courant de votre... enquête ?
- Non. J'ai pris des congés sans solde.
- Des congés sans solde... répèta l'Indien en souriant. Chez nous, ce sont les semaines de boulot qui sont sans solde...
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- C'est vous qui l'avez dit, docteur: je ne suis pas un flic ordinaire. Pas du tout. Alors, je ne me contenterai pas de vos sourires de faux cul. Regardez-moi bien. Et pensez à moi. Souvent. Parce que je vais revenir en force.
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Et quand on fait la guerre, on aime avoir la paix.
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"Ne pleure pas sur les morts. Ils ne sont plus que des cages dont les oiseaux sont partis."
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Vous êtes tous tellement pourris que ça vous donne une sorte de cohérence.
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C'est un drôle de type, dit-il. Un Tsigane solitaire.
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Anaïs connaissait ce paradoxe. Un taureau de combat n'est pas agressif. C'est son attitude de défense, anarchique, désordonnée, qui donne l'impression d'hostilité.
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La question, ce n’est ni l’âge ni la légitimité de ce code. La question, c’est : pourquoi a-t-il marché à ce point ? Pourquoi le peuple japonais s’est-il jeté sur ces vieilles règles comme les Hébreux sur les Dix Commandements ? Parce que nous avons ça en nous, Olivier-san. Depuis des siècles. Depuis toujours. Nous sommes enfantés par des corps, définis par des gènes, mais plus profondément encore, nous sommes créés par des idées.
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Le médecin s' appuya sur l' encadrement de sa portière :
- Vous faites tout pour être désagréable, mademoiselle, mais vous m' êtes tout de même sympathique. Vous êtes une gamine qui en veut au monde entier, comme tous ceux que je vois chaque semaine au dispensaire.
Anaïs croisa les bras. Le ton compatissant, elle aimait moins encore.
- Je vais vous confier un secret, dit-il en se penchant vers elle. Savez-vous pourquoi j' assure cette permanence au dispensaire alors que je reçois dans mon cabinet la clientèle la plus huppée de Bordeaux ?
Anaïs restait immobile, tapant du pied, se mordant la lèvre. Parfaite dans sa posture de petit animal revêche.
-Mon fils est mort d'une overdose à l' âge de 17 ans. Je n'avais même jamais soupçonné qu'il puisse fumer un joint. Ça vous suffit comme raison? Je ne peux rien rattraper ni rien effacer. Mais je peux aider quelques mômes en souffrance et c'est toujours ça de gagné.
La portière claqua. Anaïs regarda la Mercedes disparaitre sous la masse des arbres et se fondre dans la nuit. Un souvenir lui revint. La voix de Coluche. Son sketch à propos des flics : " Oui, je sais, j' ai l' air un peu con." La phrase lui fit l' effet d' une sentence personnelle.
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Les conclusions de Kubiela avaient surpris la communauté scientifique. Il rejetait dos à dos le principe fondateur de la psychanalyse (« on est ce qu’on a vécu dans l’enfance ») et le credo des nouvelles sciences neurobiologiques (« notre psyché se résume à une série de phénomènes physiques ». Sans nier la légitimité de ces tendances, Kubiela se référait, pour décrire et expliquer la personnalité de chaque être humain, à un petit quelque chose d’inné, de mystérieux qui provenait d’une machine supérieure – peut-être un mécanisme divin. Une théorie qui sortait délibérément des voies rationnelles et scientifiques.
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Il se rappela un ouvrage sur la mémoire qu’il avait étudié jadis – quand ? – signé par un philosophe et psychologue français du XIX ème siècle, Jean-Marie Guyau, mort à 33 ans de phtisie.
Guyau écrivait :
« Sous les villes englouties par le Vésuve on trouve encore, si on fouille plus avant, les traces de villes plus anciennes, précédemment englouties et disparues… La même chose s’est produite dans notre cerveau ; notre vie actuelle recouvre sans pouvoir l’effacer notre vie passée, qui lui sert de soutien et de secrète assise. Quand nous descendons en nous-mêmes, nous nous perdons au milieu de tous ces débris… »
Janusz se leva et prit le chemin de l’hôtel. Il devait descendre dans ses propres catacombes. Pratiquer des fouilles archéologiques. Trouver des villes mortes au fond de sa mémoire.

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