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Citations de Jean-Christophe Grangé (1618)


Aujourd hui, il était admis que la Maison brune était née de la capitulation allemande, de cet immonde traité de Versailles, de l'humiliation du peuple germanique. Peut-être. Mais le nazisme était surtout né de la bière. Dans ces relents moisis de houblon et ces vapeurs d'alcool qui faisaient macérer les cerveaux. Dans ces brasseries enfumées qui puaient l'eructation et la pisse, et ressemblaient le soir, sous les chandelles vacillantes, à de gros organes sanglants où germaient ces putains d'idées antisémites, cette aspiration à mettre tout le monde au pas et à écraser les peuples d'Europe..
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Dehors, l'aurore était couleur grenadine. Chaque détail, chaque surface , chaque matériau semblait porté à une incandescence extraordinaire. Pourtant, la température ne dépassait pas quelques degrés au dessus de zéro et il planait dans l'air une odeur de terre humide et froide .La glaise du paysage restait encore à sculpter ...
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Il y avait en Bretagne une puissance qui inquiétait et épuisait à la fois. Au loin , la mer se gonflait comme le dos d'un animal fantastique. Ses écailles venaient se frotter à la lumière du ciel. Il songea à une respiration puissante, régulière. Une force au repos qui ne demandait qu'à se réveiller.
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Une pluie de mousson .Un déluge obstiné qui semblait ne jamais devoir cesser .Des nuages sales se partageaient le ciel mais on les devinait seulement à travers la bâche grise qui se déversait partout dans les rues , dans les cols ,dans les âmes.
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- L'eugénisme est une science, mon ami. Améliorer les naissances, éliminer les déchets... Nous considérons l’État comme un corps humain, dont les éléments indésirables constituent un véritable danger. Nous avons commencé par la stérilisation. Il nous faut maintenant agir d'une manière plus radicale. Des parasites vivent dans le corps de la nation. Nous sommes l'antidote. Nous sommes le remède !
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" ... vous savez comment sont les gens, toujours trop heureux de surprendre le mal chez l'autre, c'est-à-dire de n'être pas tout seuls au purgatoire." (p. 106)
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- Oui, vraiment, on était des anges... Mais des anges menacés.
- Par qui?
- Par quoi plutôt. La mue. Nous savions que cet état de grâce n'allait pas durer. Une parenthèse enchantée.
L'homme en bleu de chauffe se leva et se servit une nouvelle rasade de café :
- J'ai beaucoup réfléchi à ce phénomène. La mue, c'est la puberté. Et la puberté, c'est le sexe. Oui, nous perdions nos voix d'anges quand notre corps accueillait le désir. Le péché. A mesure que le mal se répandait en nous, notre voix changeait. La puberté, c'est la chute du paradis, au sens biblique du terme...
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La peur, c'est comme le froid, il faut bouger, s'agiter pour ne pas se laisser emprisonner par elle.
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-On a envoyé un message à ton fils... Visiblement il sait pas lire le français.
-Et toi, tu sais pas l'écrire.
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Kasdan raccrocha et se posa la question à mille euros. Qu'est-ce qui pouvait un dealer défoncé, dans la force de l'âge, à s''inscrire à l'école des flics et à endosser l'uniforme pour deux années ? La réponse était à la fois limpide et tordue. Volokine avait oublié d'être con. Il savait qu'un jour ou l'autre, il finirait par tomber – et qu'il crèverait à petit feu, en taule, en état de manque. Or, où peut-on se procurer de la drogue, tout en bénéficiant d'un maximum de sécurité ? Chez les flics. Volokine était passé de l'autre côté, simplement pour s'approvisionner en toute impunité. Et à l'œil.
Tout cela n'était ni très moral, ni très sympathique.
Mais Kasdan se sentait attiré par ce chien fou qui avait bricolé avec la vie au point de bousculer tous les repères. L'Arménien pressentait une autre vérité. La drogue et le passage aux Stups ne constituaient qu'une étape pour le Russe. Kasdan le sentait profondément, Cédric Volokine avait choisi d'être flic pour une autre raison.
Au bout de deux ans il était passé à la BPM. Y mettant une fureur particulière. Le vrai combat, la vraie motivation de Volokine, c'étaiit les pédos. Protéger les enfants. Pour cela, il lui fallait sa dose et il avait dû bosser aux Stups pour établir ses réseaux. Alors seulement il était passé aux choses sérieuses. Sa croisade contre les prédateurs pédophiles.
En parcourant ses notes, Kasdan avait l'impression de lire la biographie d'un super-héros, comme il en lisait autrefois dans les bandes dessinées Marvel ou Strange. Un super-flic doté de nombreux pouvoirs – intelligence, courage, expertise du muay thai, habileté au tir – mais possédant aussi une faille, un talon d'Achille, comme Iron Man et son cœur fragile, Superman et sensibilité à la kryptonite...
Pour Cédric Volokine, cette fêlure avait un nom : la came. Un problème qu'il n'avait jamais réussi à régler. Comme en témoignait son séjour actuel en désintox.
Kasdan sourit.
Dans toute sa carrière, il n'avait connu qu'un seul flic aux motivations aussi tordues.
Lui-même.
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"La névrose est la drogue de l'homme qui ne se drogue pas..."
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Le premier nous a répondu que la notion de mal était une valeur bourgeoise, qu’il fallait revisiter tout ça sous un angle social et plutôt marxiste. Nous avons laissé tomber avec lui. Le deuxième nous a parlé de frontière et de transgression. Mais il a ajouté que la frontière était en nous... que notre conscience ne cessait de négocier avec un censeur supérieur et... Enfin, on n’a rien compris. Le troisième nous a branchés sur l’absolu et la quête de l’impossible... Il nous a parlé d’expérience mystique, qui pouvait se réaliser dans le bien comme dans le mal, en tant qu’aspiration. Alors... Je... Enfin, on s’en sort pas vraiment, lieutenant..
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Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort. C'est une connerie. Du moins dans son acceptation banale et comtemporaine. Au quotidien, la souffrance n'endurcit pas. Elle use. Fragilise. Affaiblit. L'âme humaine n'est pas un cuir qui se tanne avec les épreuves. C'est une membrane sensible, vibrante, délicate. En cas de choc, elle reste meurtrie, marquée, hantée.
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Passant avait toujours perçu dans cette formule une vérité profonde : en amour, seuls les actes comptent, les mots ne coûtent rien.
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Jean-Christophe Grangé
Après tout, la vie n'est qu'un thriller, une enquête qu'on mène chaque jour sur soi-même pour tenter d'élucider ses propres zones d'ombres.
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Bientôt, le camion ne fut plus qu'un point minuscule. Un atome insignifiant dans un grand désert blanc. Un électron qui ne pouvait plus arrêter sa course insensée. Une particule qui contenait, sinon la promesse, du moins le rêve d'un avenir meilleur.
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Dans une enquête, il faut avoir l'esprit libre , et froid. Un cerveau de flic , c'est comme une bibliothèque. Il faut toujours surveiller sa température et son taux d'hygrométrie .
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Maintenant il s'acharnait sur sa tête en la claquant contre un angle d'un des grillages , exactement comme les pêcheurs italiens claquent les poulpes sur le quai du port pour attendrir leur chair .
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Et il était secrètement heureux à l'idée de quitter cette terre avant que chacun ne devienne herbivore et recycle l'énergie de ses propres pets .
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Quand on a connu cette terre rouge, ces paysages qui vous fracassent le cœur et vous brûlent la rétine, ces hommes et ces femmes hilares , brutaux et naïfs, qui peuvent déployer des trésors de finesse , de sensibilité artistique, de superstitions hallucinantes ,on ne s'en remet jamais vraiment . L'Afrique, c'est comme ce paludisme chronique dont on se croit guéri parce que les parasites ont apparemment disparu mais qui reste enfoui , au fond du foie ,ne demandant qu'à resurgir.
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