Jean-David Morvan

Une BD intéressante, bien écrite et bien dessinée. J'ai appris beaucoup de chose sur ce grand homme, socialiste de la première heure, qui essaye de faire de sa philosophie une politique grandissante en évitant les écueils politiciennes (gloire, argent...) qui apparemment est l'apanage de tous hommes politiques passés, présents et sans doute à venir...

J'ai beaucoup aimé et admiré sa femme qui le soutient quoi qu'il se passe et/ou qu'il décide.
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J'ai décidé de me replonger pendant les vacances dans cette série qui fait partie de mes bandes dessinées préférées. Sillage c'est de la SF française comme j'aime, l'univers est complexe, l'héroïne badass à souhait et très attachante. Les dessins sont splendides et les couleurs magnifiques.



Dans ce tome là, on voit comment Nävis s'est adaptée à sa nouvelle vie après qu'elle ai été enlevée à la planète où elle a vécu depuis toute petite. Elle intéresse beaucoup Sillage car elle est unique dans son espèce. On la recrute en tant qu'agent spécial car personne ne peut lire dans son esprit, chose impossible avec les autres spécimens. Dans ce tome, Nävis va tomber sous le charme d'un alien très séduisant mais dont les intentions ne sont pas très claires. Ce tome là fait partie de mes préférés ! De plus la couverture est magnifique (je parle de la première et pas de la nouvelle).



En tout cas j'ai toujours autant de plaisir à me replonger dans cette série qui est pour moi un incontournable en terme de BD SF.

Suite à son séjour sur Tri-JJ-68 Navis a rapporté une autochtone et une mission. Pour la petite surdouée nommée Juliette se faire accepter par Sillage sera une simple formalité surtout que ses talents vont être très utiles à Navis pour sauver le convoi interstellaire de cette terrible épidémie qui répand à la vitesse de la lumière.



Un bon tome de Sillage sans grosse surprise mais plutot appréciable. ca se lit avec plaisir et on ne s'ennuie pas.

La petite Juliette est bien plus sympathique dans ce tome. Il faut dire qu'elle a subit, en plus de sa révélation sur son sexe, une métamorphose psychologique. Le gamin surdoué et sur de lui, très prétentieux et largement casse pied sur les bords c'est transformé en une filette qui doute de son utilité et de ses capacités.

Navis, Bobo, Snivel et le magister sont égaux à eux même. Et petit à petit on apprend à connaitre Yannseï.

Le collectionneur est un hors-série et il concerne un certain personnage très antipathique qui est apparu dans le tome 2 (Collection privée): le Consul dont je ne citerai pas le nom tellement je ne m'en souviens jamais à cause de sa complexité.



#Spoilers#

On retrouve donc Bobo le migreur, ami de Nävis, qui s'est infiltré au sein du vaisseau de ce cher consul détestable afin de mieux comprendre ses motivations et pour récupérer le Vistern de Nävis. Il va alors avoir accès à un dossier entièrement consacré à la belle Nävis. C'est en quelque sorte, le journal intime du consul et ce que j'ai pu découvrir est vraiment incroyable. Cet homme extraterrestre ne m'a plus paru aussi mauvais, je l'ai vu sous un autre angle.

Il connait absolument TOUT de la jeune humaine et quand je dis tout, c'est tout! Et c'est assez morbide en un sens d'avoir une telle obsession! Il connait tout de sa vie, de ses amis, de ses missions, de ses habitudes, de son environnement, de son caractère, de ce qu'elle aime et de ce qu'elle n'aime pas... et tout ce qu'il peut récupérer d'elle, il le fait: photos, sculptures, dessins, tenues vestimentaires, (même ses ordures ménagères!). Pour lui, ce n'est pas une collection, c'est autre chose, autre chose qu'il ne peut exprimer. Il l'idolâtre littéralement et bien qu'il ait voulu lui faire du mal dans le tome 2, il semble s'être repenti et avoir de vrais sentiments pour elle. Et plus que tout, dans ce hors-série, il y a eu une révélation capitale et j'en suis restée bouche bée tellement je ne m'y attendais pas et il a alors cette peur que Nävis l'apprenne un jour où l'autre, d'où les pseudo-menaces envers Bobo.



Parallèlement, à travers ce dossier consacré à l'héroïne, j'ai pu en apprendre énormément sur elle (tout y passe) et j'ai trouvé les dessins, toutes sortes d'illustrations d'elle sublimes. On la voit dans différentes tenues, coiffée différemment, dans différentes poses, dans ses missions au fil des tomes... avec des bonus inédits en prime pour mon plus grand plaisir.



En bref, ça se lit extrêmement vite et c'est un régal pour les yeux. Un très bon hors-série très complet avec des planches magnifiques mais il n'est pas indispensable en soi, on peut très bien continuer la saga sans l'avoir lu.

Yiarhu-Kah, né pour tuer.



Il est issu d'une espèce de guerriers impitoyables, dont leurs corps même sont une multitude d'armes.

Celui-ci est donc envoyer par des instances très haut placées, pour éliminer un à un les témoins de l'attentat du vaisseau de la Constituante qui déplora des milliers de victimes.

Sa prochaine cible n'est autre que Nävis, qui comptera divers alliés assez surprenants.

Une avancée certaine et des révélations attendues depuis les aventures des précédents tomes qui nous amènent à un joli happy end.



Merci à Morvan et Buchet pour ce scénario et ces dessins toujours aussi vivants, soignés, colorés et imaginatifs.

Un scénario dynamique, c'est le moins que l'on puisse dire.

On assiste dès le début à une course poursuite dans la zone franche qui oppose Nävis et les hommes de la constituante.

Nävis traque Soimitt, le tueur à gage, et compte bien l'emmener sur la planète "L'Absolue", avec l'aide de son avocat et employeur, planète sur laquelle tout mensonge est impossible, ce qui sera des plus utiles pour le faire parler et obtenir des renseignements pour la disculper.

L'intérêt de cet album n'est pas tant dans les révélations, mais résulte de l'état dans lequel se retrouve les protagonistes sur cette planète.



La vérité est-elle toujours bonne à dire ?



Les planches sont superbes comme d'habitude, avec des couleurs dominantes profondes suivant la situation.

Une série qui tient en haleine.

Nävis a infiltré un groupe soupçonné d'attaques diverses, contrecarrant bien évidemment les intérêts de Sillage, mais un ordre de la constituante stoppe net cette opération.

Nous connaissons bien Nävis maintenant, certes elle mène toujours à bien ses missions mais elle n'est pas du genre à se faire dicter tous les ordres.

Après tous ses efforts, elle a réussi à intégrer ce groupe et ne s'en laisse donc pas compter et persiste dans cette mission, quitte à être à nouveau prise à son propre piège, elle qui se bat toujours pour libérer les opprimés.

Son dévouement et sa naïveté vont être mis à nouveau à rude épreuve.

J'ai moins accroché au scénario de cet album, mais je suis toujours aussi fan des dessins et de la mise en couleur de Philippe Buchet.

Un surprise perpétuelle pour les yeux;

Pour ce 5ème opus, Nävis est célébrée lors d'une exposition consacrée à l'histoire de l'humanité, hommage donc à l'unique spécimen terrien du convoi Sillage.

Malheureusement cette occasion sera perturbée par le suicide revendicatif d'un autre spécimen de Sillage, afin d'alerter l'opinion publique sur leurs conditions de survie dans le convoi.

Les Ftoross vivent dans des conditions plus que précaires et sont exploités par certains peuples du convoi.

Nävis sera donc à nouveau sur tous les fronts, volontaire, impliquée mais bien trop naïve.

Comme il est noté dans une autre critique, ce thème délicat du terrorisme aurait mérité un peu plus de sollicitude, traité trop superficiellement il peut créer des malentendus.

En revanche j'ai adoré les couleurs, Philippe Buchet nous éblouit avec une palette sublime de vert, entre autre.

Cet album a donc été un plaisir pour les yeux avant tout.

C'est un bon deuxième tome pour la série Sillage. J'ai trouvé le personnage principal très intéressant. C'est une petite femme avec un caractère bouillant qui ne s'en laisse pas imposer. Elle doit affronter cette fois consul Atsukau qui la veut dans sa collection privée.



Les dessins sont très beaux. C'est exactement le genre que j'aime. Les couleurs font très modernes et s'éloignent du terne d'avant les années 1990.



L'histoire est très bien et l'auteur prend son temps pour développer l'intrigue. Il y a aussi beaucoup d'action, ce que j'aime bien.

En Résumé : J'ai passé un bon moment avec ce troisième tome des aventures de Sillage. Pourtant, je partais avec un a priori plutôt négatif après le second tome, mais finalement j'ai été agréablement surpris par une histoire dense, travaillée et pleine de surprises le tout dans un univers riche et efficace qui donne envie d'être découvert. Les personnages sont vraiment consistants et attachants du début à la fin et les graphismes se révèlent maîtrisés, magnifique et efficaces que ce soit par les émotions ou les moments plus vifs. Ce tome relance pour moi la série et me donne envie de lire la suite.



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A Tokyo, le très vieux chef d'un gang de yakuzas (équivalent japonais de la mafia sicilienne) est victime d'un attentat lors d'un grand rassemblement populaire. Particulièrement craint et respecté, Ichiro est hissé sur une sorte de pavois et se lance dans un long discours devant ses troupes lorsque des tirs éclatent de tous côtés. D'une étonnante vivacité pour ses 95 ans, il arrive à échapper de justesse à la mort. Seul et abandonné de tous, il s'enfuit pour être recueilli et caché par un vieil ami qui s'est racheté une conduite en devenant une célébrité de la télévision. Mais comme il veut à tout prix se venger pour sauver son honneur, Ichiro va recruter six hommes et les entraîner dans un effroyable carnage...

Etrange et assez monstrueuse BD que ces « Sept Yakuzas » qui font partie d'une collection basée sur le nombre 7, comme celui des mercenaires ou des samouraïs, mais là il s'agit plutôt de voleurs, pirates, guerriers voire prisonniers ou psychopathes. Ces gangsters tatoués, voleurs, proxénètes, trafiquants d'armes ou de drogue et surtout racketteurs, qui font régner leur loi d'airain sur leurs territoires et finissent par représenter le pouvoir occulte de tout un pays, se considèrent comme les derniers garants de la tradition japonaise. Ce bel album nous en apprend beaucoup sur leur compte et sur leur code de l'honneur qui consiste à se dénoncer pour des crimes non commis pour permettre à leur auteur de continuer à exercer librement. Beaucoup d'hémoglobine répandue dans des scènes très gore (on éclate des têtes, on coupe des mains et on finit par se faire seppuku au sabre) qui pourront choquer les âmes sensibles. Un livre noir donc, auquel le lecteur fera un léger reproche : un emploi important de mots japonais non traduits sur la page elle-même mais dont il faut aller chercher le sens dans un glossaire placé en page intérieure de couverture.
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Douzième tome des aventures de NAVIS, où on retrouve toujours avec plaisir cette aventurière sympathique et têtue qui prend plaisir a n'en faire qu'à sa tête. Un album de bonne qualité, un scénario cohérent, une histoire rythmée, tous les ingrédients habituels de la série SILLAGE.

Le fond : Madeleine a seize ans lorsque des officiers allemands la brutalisent. Ce « coup de pied au cul » comme elle le nomme, fait son chemin jusqu’au cerveau. Dès lors, Madeleine va tout faire pour rentrer en contact avec la Résistance. Mais atteinte de tuberculose, elle est envoyée dans un sanatorium perdu en Isère. En chemin, elle est violée par l’homme qui l’accompagne et s’avère être un milicien. Sa soif de justice et d’entrer dans la Résistance n’en est que décuplée.

La forme : une autobiographie qui vaut toutes les fictions, servie par des dialogues réalistes et mise en image par des dessins aux nuances bleutées qui captent parfaitement l’atmosphère.

Pour conclure, une BD testament sans concession sur une période charnière.

En me baladant dans les rayons bande dessinée de la bibliothèque de ma ville, les 3 tomes de cette série inspirée du roman de Barjavel étaient mis en avant. Alors, je me suis laissé tenter par la lecture du premier tome.



J'avoue être un peu interloqué par l'histoire qui défile au fil des pages. Le tome 1 présente succinctement différents personnages comme le jeune François, un futur scientifique bloqué par un riche plein de mauvaises intentions, une jeune femme qui souhaite devenir une star de la musique, et un patriarche plus qu'habile au combat. Tout paraît éloigné et pourtant les histoires ont l'air d'être liées. Même si la fin de ce premier volet surprend par l'arrêt soudain de l'électricité du monde, on espère comprendre ce qu'il va arriver.



Il est vrai que l'on reste un peu sur sa fin quant à la lecture de ce 1er tome aux allures de cinquième élément parisien. Mais ce n'est que le début d'une lecture en 3 tomes. À voir, si la suite des tomes, nous permet de comprendre toute cette histoire.

Lu l'an dernierr (parmi les BD reçues à la rentrée au CDI du lycée).

Un album à lire et faire lire aux collégiens et lycéens, dans le cadre des programmes scolaires et du devoir de Mémoire. Un graphisme assez doux qui contrebalance, en quelque sorte, la violence du témoignage.

Ginette Kolinka avec JD MORVAN - Victor Matet - EFA - CESC - Roger : Adieu BIrkeneau



Ginette Kolinka est la maman du célèbre batteur du groupe Téléphone, Richard Kolinka. Pour son fils, toutes les mamans ont un un numéro sur le bras, un jour il a un déclic lorsqu’il se rend compte que la maman de son copain n’en a pas. Il découvre alors l’histoire de sa mère. Elle n’en a jamais parlé, pour elle, elle avait tout oublié et finalement tout lui revient et les mots sortent comme un besoin irrépressible de témoigner l’horreur qu’elle a vécu pendant la seconde guerre mondiale. 



Je découvre un peu plus en détail la vie de cette femme que je trouve très inspirante. Je regarde régulièrement ses interviews et j’ai toujours eu envie de lire son histoire. Lorsque je suis tombée sur cette BD, je me suis empressée de la lire. Je lis énormément de livres sur ce thème. C’est une période de l’histoire qui me touche profondément et dont je fais tout pour ne pas oublier cette partie là de notre Histoire et enrichir en permanence mes connaissances. Ce que j’admire chez cette femme, c’est sa résilience. Le fait qu’elle soit revenue vivante de ce camp, et qu’elle ait tout fait pour revivre comme pour prouver à tous ceux qui ont voulu la détruire, qu’ils n’ont pas réussi. Elle s’est mariée, a fait des enfants pour montrer que l’amour et la vie triomphent toujours. Je trouve cela formidable qu’elle témoigne dans les écoles pour faire comprendre à la nouvelle génération notre passé afin de ne plus jamais le reproduire. J’ai très envie de lire son livre « Une vie heureuse » pour découvrir sa vie après sa déportation, savoir comment elle s’est réellement reconstruite. Je trouve que c’est une force de la nature impressionnante qui donne envie de vivre, d’aimer et de continuer à sourire malgré les épreuves que la vie peut nous infliger. Les dessins sont magnifiques, un trait fin, particulier qui transmet vraiment bien les émotions, j’étais complètement immergée. Je prenais le temps d’apprécier chaque bulle, ses couleurs et ses paroles. J’ai réellement adoré et je ne peux que vous conseiller cette BD pour commencer à découvrir son histoire et vous faire aimer cette femme à la hauteur de ce qu’elle doit être aimée. 

  C'est accompagnée par les auteurs que Ginette Kolinka participe à sa dernière sortie scolaire en 2020 en Pologne au camp de Birkenau à l'âge de 95 ans.



     Par l'intermédiaire de cette excellente BD ils reconstituent ces derniers moments dans ces lieux chargés en souvenirs et en émotions.

J'ai trouvé que c'était un parfait support avec une mise en valeur par des dessins explicites tout en pudeur.



     J'y ai aussi retrouvé certaines anecdotes qu'elle avait mentionnées dans ses deux livres (cf mon feed): cette histoire de mot sur sa porte d'entrée à cause de son ouïe défaillante, cette robe offerte par Simone Veil...

Son trait d'humour qui semble la caractériser est lui aussi mis en avant.



     Malgré sa prise de distance physique avec l'arrêt des visites du site, elle continue cependant à faire perdurer le devoir de mémoire en prenant la parole devant des classes de France entière invitée à l'initiative des professeurs.



     Vous l'aurez compris, je vous conseille vivement cette BD dont les dessins mettent bien en valeur madame Kolinka, j'ai vraiment passé un très bon moment.

Vous y trouverez également en fin de livre un dossier documenté écrit par Tal Bruttman, un historien spécialiste de la Shoah, sur Ginette Kolinka et sa famille.

En ce 8 mars, j'avais envie de parler d'une femme impressionnante de courage, Madeleine Riffaud qui fut résistante pendant la Seconde Guerre mondiale.



Il a fallu convaincre d'abord Madeleine de partager sa vie sous forme d'une BD; une fois lancée, elle s'est racontée sans fausse pudeur.

Son énergie, sa volonté, son incroyable esprit de justice et sa combativité font d'elle une héroïne et un modèle pour chacun.e d'entre nous.

Dans ce tome 1, elle explique son enfance et son désir d'entrer dans la résistance.

Ses souvenirs nous replongent dans cette période terrible.



Les dessins sont magnifiques et l'entièreté de l'album se décline dans des tons de bleus sublimes qui insufflent une ambiance glaciale, tendue.



C'est un énorme coup de ❤ pour moi.

Amateurs du Parrain qui en êtes arrivés à cet ouvrage parce que le titre vous rappelait bien évidemment Vito Corleone, passez votre chemin. Ou plutôt si ! Venez faire un tour ici sur l'île de Sicile, territoire bien plus dangereux que les gratte-ciels de New-York. Venez découvrir le berceau de la vraie mafia, cette Cosa Nostra qui s'est ensuite exportée de l'autre côté de l'Atlantique.



Si l'histoire de ce livre commence aussi dans la fin des années 40, elle hanta surtout les années 70 et 80 et perdura même jusqu'en 2017 ramenant ces évènements beaucoup plus proches de nous, leur donnant soudain un vif éclat de réalité et chassant surtout du même coup le charme suranné des films de gangster.



La faute aussi au personnage principal : Totò Riina dit “la belva”, le fauve.

Ici, point de Michael Corleone, gangster racé, charismatique, au grand code moral malgré sa haute position dans le crime organisé. Nous voilà face à un homme tout aussi intelligent mais beaucoup plus sauvage, animal. Qui n'est monté dans les échelons de la Cosa Nostra qu'à coup de révolver, fusils et autres façons de tuer son prochain et ses concurrents, balisant son ascension d'une trainée de sang. Il déclencha ou participa à deux guerres gangs. Il eut la peau de trois juges. On lui attribue plus de 150 meurtres dont une quarantaine de sa main. Et tout ça... n'est que pure réalité !



Jean-David Morvan n'a depuis longtemps plus rien à prouver dans maîtrise du scénario mais il trouve ici une belle manière d'aborder le biopic. En effet, c'est par le biais d'une conversation entre Riina le criminel au crépuscule de sa vie condamné à perpétuité et le simple paysan qu'il aurait pu être que Morvan nous raconte l'histoire de cet affranchi qui a régné sur la Sicile mafieuse et fait trembler tout l'île. Cette méthode permet d'avancer dans le récit ou plutôt replonger dans la mémoire et le passé sans trop d'artificialité et même apportant du dynamisme à un exercice trop souvent lourd et linéaire, tout en se permettant des mises en scène ou des textes plus didactiques parfois bienvenues.



On peut louer aussi un très bon travail du côté de Facundo Percio et ses assistants dont le dessin et la mise en couleur sont plus que maîtrisés et collent bien aux personnages et à l'ambiance qu'ils retranscrivent. J'ai juste cherché un sens dans l'alternance des couleurs, pensant que derrière se cachait une certaine logique mais je n'ai rien trouvé (peut-être suis-je passé à côté).



Juste un petit souci à déplorer mais qui est très courant dans ce genre de récit, d'autant plus que ce dernier s'étale sur plus de cinquante ans : on a affaire à beaucoup de protagonistes et il est parfois difficile de se rappeler qui est qui et même à qui appartient ce visage mais dans la majorité du temps, ça ne constitue pas un frein à la compréhension de l'album.



C'est donc un nouveau pan (et pourtant la plus ancienne) de l'histoire de la mafia qui s'est ouvert à moi via cet album, quittant les poncifs états-uniens pour découvrir le berceau de ce monde parallèle longtemps et toujours fantasmé mais à la réalité bien plus sordide comme nous le rappelle l'aventure sanglante de Totò Riina, le fauve de Corleone.



Et un grand merci à Delcourt et Babelio pour cette découverte.

Mais quelle force et quelle détermination. Que ce soit dans sa volonté de faire parti de la résistance ou pour tenir tête à son père quand elle a une idée dans la tête. Ce format BD est idéal pour rendre ce récit accessible. L’illustration est à tomber par terre. J’ai eu le souffle coupe de la premier à la dernière page.