AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jean-François Parot (724)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'énigme des Blancs-Manteaux

Ce roman policier avait a priori tout pour me passionner : une ténébreuse intrigue policière aux méandres complexes mais à la narration claire, une plongée dans le Paris de 1761 avec ses personnages pittoresques, un contexte historique bien documenté, le tout raconté dans un beau français du XVIIIe siècle… Alors pourquoi ne l'ai-je donc lu qu'avec un intérêt poli ?



Probablement, l'étalage immodéré et un peu pédant d'un vocabulaire oublié (et si je tenais le fâcheux qui a décidé de placer les notes en fin d'ouvrage !) et les petites digressions encyclopédiques m'ont laissée à distance de l'histoire. Ensuite, ce Nicolas le Floch, si bien fait de sa personne, si vertueux, si perspicace (mais il faut le dire, un peu benêt pour ce qui le concerne personnellement), à l'ascension si aisée, en un mot si parfait est bien peu crédible et j'ai glissé dessus sans m'y attacher. Enfin, ce récit, malgré la complexité de l'intrigue et l'immersion dans un milieu interlope, reste somme toute assez lisse. En dehors d'une tentative d'assassinat, suivie de peu d'une agression en vue d'intimider Nicolas alors qu'il est à la merci du même méchant (cherchez l'erreur, mais il est vrai que le héros doit terminer son enquête et servir dans d'autres aventures), tout roule assez facilement pour notre débutant de policier et les plus roués ont la langue qui se délie bien vite devant lui sans même avoir besoin d'être soumis à la question ! Et je ne peux parler qu'à demi-mot de la révélation finale, mais il serait temps d'arrêter avec ce genre de cliché littéraire rebattu, prévisible et obsolète.



Quelques étoiles pour la reconstitution historique soignée, mais ce roman ne me donne pas envie de connaître la suite des aventures de Nicolas le Floch.

Commenter  J’apprécie          123
L'énigme des Blancs-Manteaux

Bien écrit, très bien documenté sur les mœurs de l'époque, une connaissance de Paris étonnante, ce livre est un bon polar, dans un langage un peu précieux ( avec un lexique en fin de livre très utile). J'ai passé un agréable moment entre deux lectures un peu plus pointue, c'est une pause bien douce.
Commenter  J’apprécie          100
L'énigme des Blancs-Manteaux

j'ai été agréablement surprise par ce livre. Je voulais lire un roman à suspense historique et je n'ai pas été décue. Le style de l'auteur nous fait facilement rentrer dans l'univers du Paris de Louis XV. a lire pour les amateurs du genre!!
Commenter  J’apprécie          00
L'énigme des Blancs-Manteaux

Un policier historique, dans le Paris de la fin du XVIIIe siècle.

J'allais dire un de plus, en me souvenant que mes lectures m'y portent souvent.

Du coup j'ai une certaine lassitude de retrouver les mêmes rues de Paris, dont les descriptions viennent des mêmes sources, sans véritable apport supplémentaire de l'auteur.

L'enquête est très complexe, et l'apprenti inspecteur de police déjoue les pièges et résoud les énigmes avec une facilité déconcertante et la chance des débutants..

Reste des personnages haut en couleurs, quelques scènes réussies et une toile de fond historique.

Le tout manque un peu d'intensité, et il y a un comme un air de déjà vu ; une touche d'humour n'aurait pas nuit à l'intrigue non plus... et je suis resté un peu sur ma faim.

Commenter  J’apprécie          172
L'énigme des Blancs-Manteaux

Une enquête qui nouis plange dans un Paris trouble de la fin de l'ancien régime, au temps de Louis XV. On suit l'enquête d'un certain Nicolas le Floch, attaché à la police du Châtelet et on découvre avec lui une capitale toute en grisaille, remplie de fange aussi bien au sens propre qu'au figuré.

Les ressorts de l'enquête sont un peu compliqué à mon goût, mais le plaisr de lecture vaut surtout pour l'arrière-plan historique, très bien rendu et une belle galerie de personnages.
Commenter  J’apprécie          20
L'énigme des Blancs-Manteaux

Cela faisait un moment que j’avais ce livre dans ma PAL, je le prenais le retournais et le reposais de crainte qu’il ne soit un peu trop ennuyeux par son côté historique. La Lecture Commune organisée par Coconut a donc été l’occasion de tenter l’expérience. Et autant couper court de suite au suspens, je ne regrette pas du tout bien au contraire.



Sur le plan historique, ce roman est extrêmement bien documenté. Nous suivons les traces de l’enquêteur dans un Paris du Siècle des Lumières sans que pour autant le livre ne sombre à aucun moment dans le didactique ou l’ennuyeux. Nous passons de la vie des Cours et de l’opulence de certaines tables à la misère des sans-le-sou obligés de voler de la viande sur des cadavres d’animaux abandonnés en passant par la case Maison Close. Nous croisons également des personnages bien réels tels que le lieutenant général de police Monsieur de Sartine.



L’enquête en elle-même, si elle reste classique, elle est malgré tout très efficace. Quant à l’enquêteur, s’il se retrouve dans ce poste presque par hasard, il n’en officie pas moins avec la plus grande application. En effet, Nicolas Le Floch est un orphelin qui a grandi à Guérande sous la protection d’un chanoine, Le Floch, et d’un parrain, le marquis de Ranreuil. Après des études de droit il devient clerc de notaire à Rennes. Jusqu’à ce que son parrain l’envoie à Paris auprès du Comte de Sartine, lieutenant général de police.



Une fois à Paris il se retrouve logé chez le commissaire Lardin. La maisonnée se compose également de la fille du commissaire, Marie, de Louise, la seconde femme, et de Catherine la cuisinière, avec laquelle Nicolas entretien d’excellentes relations (on pourra d’ailleurs remarquer tout au long du roman une grande place laissée à la nourriture et à la cuisine.).



Après un court séjour à Guérande suite au décès du chanoine, Nicolas revient à Paris où il apprend la disparition du commissaire et il se voit confier la direction de l’enquête par Monsieur de Sartine malgré son jeune âge et son inexpérience. Il est aidé dans sa tâche par un enquêteur plus âgé et aguerri, Bourdeau, et par le bourreau de Paris, Sanson. Rapidement les morts se succèdent et Nicolas lui-même se retrouve menacé, laissant penser à une affaire bien plus complexe qu’elle ne le paraissait de prime abord. Nicolas commet des erreurs dues à sa naïveté, à son inexpérience et son âge, mais apprend de celles-ci. Bourdeau lui sera d’un grand secours dans l’apprentissage de son métier. Nous voyons un personnage intelligent, ouvert et attachant.



L’énigme des Blancs-Manteaux est le premier d’une série que je compte bien poursuivre.



Commenter  J’apprécie          00
L'énigme des Blancs-Manteaux

Excellent!

Pour moi le meilleur !

Personnages attachants dès la première aventure, intrigue implacable, vieux français employé à bon escient et par touches discrètes.

Très belle écriture, léchée,qui donne envie de s'exprimer de même.

Et un autre point non négligeable dont j'ai eu l'occasion de discuter avec l'auteur lors d'un salon du livre en Normandie il y a quelques années : la gastronomie de l'époque !!

En lisant JE Parot j 'ai toujours eu l'eau à la bouche.

J'ai même reproduit certains plats à travers les bribes de recettes dont est émaillé le livre, celui ci comme les suivants.

Faites en autant, c'est aussi délicieux que la prose de Monsieur Parot.
Commenter  J’apprécie          70
L'énigme des Blancs-Manteaux

L'énigme des Blancs Manteaux ouvre la série d'enquêtes de Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet (Paris), sous les règnes de Louis XV et Louis XVI.

Ce premier tome permet de planter le décors de cette série pleine d'érudition, de finesse et de gourmandises culinaires.

Nous suivons donc l'arrivée de Nicolas Le Floch, le Breton, à Paris et son apprentissage de la vie parisienne, de ses splendeurs et de ses chausses-trappes.

L'enquête est de facture classique mais ce livre est intéressant pour ses personnages hauts en couleur et ce Paris du XVIIIème siècle , acteur à part entière de l'histoire.

L'admiration de l'auteur pour le système aristocratique / monarchique est déjà présente et se développera dans les tomes suivants.

Un plaisir gourmand de lecture, à l'image de ses plats oubliés ou mésestimés si bien décrits par Jean-François Parot.
Commenter  J’apprécie          70
L'énigme des Blancs-Manteaux

En ce milieu du siècle des Lumières, Nicolas le Floch quitte sa Bretagne natale et arrive à Paris bien décidé à devenir enquêteur. Lettre de recommandation en poche, motivé et déterminé, il va vite apprendre à perdre sa naïveté et devra plonger à corps perdu dans la puanteur de la capitale, ses intrigues et ses faux-semblants.



A force d’en entendre parler et forte de ma récente curiosité pour les policiers historiques, je me suis lancé dans ce premier opus des enquêtes de Nicolas Le Floch. Peut-être est-ce parce que j’en attendais beaucoup, mais malheureusement, j’ai été déçue…



Pour commencer, je n’ai pas été transportée par l’intrigue. Peu prenante et lente à démarrer, j’ai eu l’impression que ce tome servait moins à faire passer un bon moment au lecteur qu’à présenter les personnages et assoir la position du personnage principal. Lui-même par ailleurs imbu de sa personne et assez antipathique à mon sens.



L’autre point faible à mes yeux est l’écriture. L’auteur a pris le parti d’utiliser un vocabulaire d’époque, ce qui rend le style compliqué et le tout obscur par moments. Un comble, le style et le vocabulaire sont souvent plus complexes que ceux des grands auteurs de l’époque…



Et ce qui m’a fait arrêter en plein milieu c’est l’intervention du bourreau qui, dans la salle d’autopsie, décrit avec moult détails l’exécution par écartèlement d’un condamné dont les membres ne se détachaient pas et dont il fallut découper les ligaments… Rédhibitoire pour moi.
Lien : http://leclubdesnatifsduprem..
Commenter  J’apprécie          21
L'énigme des Blancs-Manteaux

L'énigme des Blancs-Manteaux est la première enquête qui permet de faire connaissance avec Nicolas le Floch, jeune clerc de notaire de 22 ans, arrivé tout droit de Rennes et qui ne se doute pas qu'il va se voir confier une enquête au sein même de la police... Et pourtant, Sartine, lieutenant général de la police, à qui le jeune Nicolas a été recommandé, le met à l'épreuve dans une affaire de disparition d'un commissaire - Lardin - spécialisé dans la surveillance des jeux, qui va l'entraîner rapidement dans les lieux mal famés entre maisons de plaisir et salles où l'on joue au pharaon jusqu'aux premières lueurs du jour. Pour mener à bien son enquête, il choisit son adjoint, ce sera Bourdeau, un inspecteur bon vivant, toujours affûté, sous ses airs bonhommes, bien plus expérimenté et âgé, et qui, après avoir éprouvé une petite déception, va très vite remarquer les qualités innées de son jeune supérieur : rapidité de compréhension et de réaction, capacité d'observation et d'analyse des situations et des caractères, très bon bretteur, sans compter ses qualités humaines. Les deux compères vont devoir rassembler les éléments de deux disparitions dont celle du cocher d'un chirurgien de marine Semacgus.



L'énigme des Blancs-Manteaux est l'épreuve du feu pour le jeune Nicolas, jeune provincial fringant mais pétri de doutes quant à son inexpérience pour résoudre une enquête retorse et dans laquelle il devra même déjouer les cachotteries d'un Sartine enclin à le tester et à taire des informations importantes, histoire de pousser son protégé dans ses retranchements...

Une lecture dont j'avais envie après avoir vu les versions télévisées avec Jérôme Robart, Mathias Mlekuz et François Caron en Sartine versatile et coléreux à souhait...aucune déception, j'ai retrouvé dans la première aventure la fougue, l'humour et l'intérêt de l'intrigue et le style très plaisant de Jean-François Parot, a fini de me convaincre de lire les autres enquêtes.
Commenter  J’apprécie          290
L'énigme des Blancs-Manteaux

Même si j'ai finalement bien aimé ce livre, je n'ai pas été non plus totalement emballée. J'ai eu du mal à cerner les personnages et j'ai trouvé le rythme un peu lent. J'ai suivi l'enquête avec plaisir mais je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, surtout aux personnages secondaires.

Pour les points positifs, j'ai appris beaucoup de choses sur cette période et sur les personnages réels qui apparaissent. Ce roman m'a souvent donné envie d'aller chercher plus d'informations dans les livres d'Histoire, en particulier sur Charles Henri Sanson.

Mon avis est donc plutôt mitigé, mais j'ai quand même envie de donner une seconde chance à Nicolas Le Floch.
Commenter  J’apprécie          160
L'énigme des Blancs-Manteaux

Enfant trouvé né à Guérande, Nicolas le Floch a bénéficié de la meilleure éducation grâce à son tuteur, le chanoine le Floch, et son parrain, le marquis de Ranreuil. Mais en 1761, il est envoyé à Paris par le marquis qui veut éviter tout rapprochement amoureux entre son filleul et sa fille Isabelle. le voilà donc débarquant à Paris pour apprendre le métier de policier sous la protection de M. de Sartine, le lieutenant général très proche du roi Louis XV. Logé chez son supérieur, le commissaire Lardin, Nicolas est très vite plongé dans le grand bain lorsque son hôte disparaît. Sartine lui confie cette enquête difficile mais aussi sensible puisque les intérêts du roi sont en jeu.



Meurtres ignobles, complot contre le roi, dangers à chaque coin de rue…Belle entrée en matière pour Jean-François Parot et son héros, Nicolas le Floch. Un polar certes, mais tellement documenté et érudit qu'on le déguste comme une leçon d'Histoire de France. le Paris du XVIIIè siècle dévoile tous ses mystères et l'auteur nous y immerge totalement en faisant appel à tous nos sens. On sent les remugles des abattoirs, on goûte à la cuisine des fins gourmets de la capitale, on touche les soieries ou les costumes râpés, on entend les cris des vendeurs de rue et on voit les rues de Paris grouillantes de monde, les voyous tapis dans les coins sombres, les nobles perruqués, les voitures à cheval qui se fraient un passage dans la foule.

Les personnages sont bien travaillés, du plus veule au plus généreux et l'on s'attache à Nicolas, naïf breton qui se frotte aux turpitudes de la vie parisienne, mais aussi l'expérimenté Pierre Bourdeau qu'il prend pour adjoint ou encore le bourreau Samson qui s'improvise médecin légiste. On aura plaisir à les retrouver au fil de leurs enquêtes dans cette capitale si bien rendue par Parot. du sang, de la fange, de la poudre et des ors, le fossé entre les miséreux et les nantis mais aussi les complots politiques, la corruption et les violences policières…le XVIIIè siècle sous la plume aiguisée de l'auteur a finalement nombre de points communs avec la société du XXIè siècle. A méditer.

Commenter  J’apprécie          543
L'énigme des Blancs-Manteaux

C'était le premier contact avec la série des Nicolas le Floch.

L'histoire est très sympa, l'époque très bien rendue, et la narration est rendue fort agréable par des descriptions diverses telles que les recettes de cuisines.



Les personnages sont attachants et le suspense policier maintenu jusqu'au bout.



Un très bon roman historique de qualité.



Je vais maintenant lire les autres
Commenter  J’apprécie          10
L'énigme des Blancs-Manteaux

J’ai beaucoup apprécié l’aspect historique, la France de Louis XV, en 1761, le fonctionnement judiciaire de l’époque qui est très bien rendu, les conditions de vie du petit peuple et celles plus enviables des puissants. On croise également beaucoup de figures historiques comme le lieutenant général de police, Monsieur de Sartine, Louis XV et Madame de Pompadour, etc… C’est très intéressant, dommage cependant que les notes permettant d’expliquer le vocabulaire historique ou de présenter les personnages se trouvent dans un lexique en fin d’ouvrage et non en bas de pages, ce qui est beaucoup moins pratique à consulter et nous oblige à sortir souvent de notre lecture.

L’intrigue porte donc sur la disparition du commissaire Lardin et se complique au fur et à mesure de l’ouvrage. Elle va nous conduire dans les tréfonds de Paris, dans l’univers du jeu et de la prostitution, mêlés à un complot d’Etat. Les fils seront démêlés astucieusement par Nicolas. Malgré tout, la résolution de l’enquête se révèle elle aussi très complexe. J’ai avancé plusieurs hypothèses, dont j’ai changé plusieurs fois en cours de lecture et n’ai rien ou presque rien vu venir, me faisant surprendre plus d’une fois. Sur ce point-là, on peut donc dire que ce policier est un réel succès, même si l’explication m’a semblé un peu abracadabrante et que je me suis souvent perdue dans les nombreuses ramifications de l’énigme, qui parait longue à se dénouer. Là où je suis plus mitigée, c’est sur les personnages et notamment le héros, Nicolas Le Floch. Il est assez froid, tout en retenue, sur la réserve, tout comme l’écriture, ce qui met une certaine distance entre le lecteur et l’histoire. Je n’étais pas complètement dans ma lecture et cela m’a dérangée. Les faits passent au premier plan, les émotions, les sentiments sont très secondaires or, j’aime éprouver une certaine empathie pour les personnages. Pas qu’il me soit antipathique mais je ne m’y suis pas non plus attachée plus que ça. Même dans sa vie privée, il parait très détaché, notamment lorsqu’il apprend la mort du marquis de Ranreuil ou le « secret » de sa naissance (qui n’en est pas vraiment un). Une lecture donc en demi-teinte. Je n’ai pas détesté mais je n’ai pas adoré pour autant. J’y reviendrai peut-être, si l’occasion se présente mais sans grande motivation.
Lien : http://lecturesdalexielle.ov..
Commenter  J’apprécie          50
L'énigme des Blancs-Manteaux

Nicolas Le Floch est propulsé auprès de Monsieur de Sartine, lieutenant général de police de Louis XV, sous recommandation de son parrain Monsieur de Ranreuil. Il sera donc l'assistant du commissaire Lardin alors qu'il n'était, il y a une année à peine, qu'un étudiant de droit venu de sa campagne bretonne.

Rien que ça, direct, eh ben ! Quelle ascension sociale ! Bon la p'tite raison est que Sartine n'a pas trop confiance en ses subordonnés et place Nicolas auprès de l'un d'entre eux, le commissaire Lardin. Seulement voilà, Lardin disparaît… Nicolas est tout désigné pour mener l'enquête avec son adjoint Bourdeau.

Nicolas Le Floch a trouvé sa voie, il sera policier.



Le style d'écriture avec un vocabulaire d'époque m'a immergé dans le milieu du XVIIIème siècle et dans la ville de Paris.

On sent le travail de documentation et ainsi le désir d'être au plus proche de l'Histoire. C'est tout de même émouvant d'assister à ce Paris des années 1760 où la place de la Concorde était encore la place Louis XV et où l'hôtel Crillon et l'hôtel de la Marine étaient les hôtels des Ambassadeurs Extraordinaires. Ça nous rappelle que Paris a une histoire et qu'elle fait partie de l'Histoire. Jean-François Parot n'évoque pas seulement l'architecture de la capitale française, il dépeint les mœurs et coutumes de ce XVIIIème, sa médecine, les balbutiements de sa chirurgie et sa cuisine.

Pour ce qui est de l'intrigue, elle ne m'a pas tenue en haleine mais elle reste cohérente et convaincante. Et pour les personnages, ils sont travaillés, soignés et bien campés dans leur siècle. A tel point que les personnages de fiction n'ont pas à rougir des personnages historiques.



J'appréhende toujours un peu les polars historiques, peur que le côté historique ne soit qu'un décor, un prétexte.

J'avoue qu'avec ce premier opus, je me laisserais bien tentée par les autres tomes… l'avenir me le dira.

Commenter  J’apprécie          124
L'énigme des Blancs-Manteaux

période : fin du règne de LOUIS XV et début de celui de LOUIS XVI.

Avant d'être auteur, Jean-François Parot est avant tout diplomate. Sa grande connaissance du Paris d'autrefois, de la criminalité et des intrigues de cour lui permet de restituer les mystères et les moeurs de la capitale du monde d'alors. Il a publié notamment 'l' Enigme des blancs manteaux' , 'L' Homme au ventre de plomb', 'Le Fantôme de la rue Royale'. Jean-François Parot est surtout connu pour les enquêtes de Nicolas Le Floch, un commissaire de police à Paris dans la dernière moitié du 18e siècle.



Le principal attrait de ses romans réside dans la précision scrupuleuse apportée au tableau du Paris du XVIIIe siècle qu'il propose. Il y mêle avec talent événements historiques et intrigue policière solidement construite. On sent planer l'ombre de Dumas et de Balzac (Vidocq) dans ces histoires menées de main de maître. On songe aussi aux enquêtes du fameux Lecoq créé par Emile Gaboriau au XIXe siècle.

Le héros et ses amis sont des fins gourmets et le récit des aventures du commissaire Le Floch est toujours accompagné de la description exacte de repas copieux et bien arrosés, description poussée jusqu'aux recettes d'époque. Chaque récit est inscrit dans une période politique précise dont les éléments se nouent harmonieusement aux méandres de l'action.

Son ouvrage, sorti en 2005, Le Sang des farines (Prix de l'Académie de Bretagne 2006 et du Lion's club 2007) est accompagné d'un supplément reprenant d'excellentes recettes, des gravures et de croustillants rapports de police, tous d'époque.

Commenter  J’apprécie          30
L'énigme des Blancs-Manteaux

Quelle lecture plaisante et rafraîchissante que ce premier tome des aventures de Nicolas Le Floch, jeune Breton malin mais naïf, promu enquêteur dans la police parisienne de 1761 !



Pourtant, la ville et ses faubourgs ne sont pas vraiment ragoûtants, entre l'équarrissage, la boue, les odeurs, l'obscurité, les sangliers faisandés et autres délices à base de tripes... Sans parler des crapules qui entourent notre héros, assassins sans vergogne, femmes de toute petite vertu, âmes damnées ou simples excités du Carnaval... Et évidemment des intrigues, des secrets, des assassinats, des ombres menaçants et des combats à l'épée...



Au milieu de toute cette fange, Nicolas mène l'enquête avec sagacité (parfois), bonne volonté (toujours), appétit (souvent), et surtout avec l'aide de personnages plus pittoresques les uns que les autres : le 'tire-pot' qui gagne sa vie en permettant aux hommes de se soulager dans deux seaux cachés sous son manteau, le bourreau Sanson, génial médecin légiste avant l'heure, toute une ribambelle de 'mouches' qui jouent les informateurs, l'expérimenté et bonhomme Bourdeau qui compense les erreurs de jeunesse de son chef, la 'prave' et 'ponne' cuisinière Catherine, le vieux procureur et son affolant cabinet des curiosités, la ville elle-même dont on visite de nombreux endroits qui existent encore aujourd'hui...



Bref, c'est un joyeux voyage dans le temps et une enquête sympathique et pleine de rebondissements qui nous sont offerts. Que demander de plus ? La suite, peut-être...
Commenter  J’apprécie          513
L'énigme des Blancs-Manteaux

Je découvre Parot et Nicholas Le Floch et je dois dire que j'ai beaucoup aimé ce premier épisode, j'aime l'histoire et les romans historiques ainsi que les enquêtes policières, les ingrédients étaient réunis pour une bonne lecture.

Le contexte proposé, soit 30 ans avant la révolution m'a permis de combler des lacunes, étant plus attiré par le premier empire ou le moyen-âge.

J'ai aimé l'emploi d'expressions de l'époque à dose homéopathique, ni trop ni pas assez et le plus souvent faciles à transposer, le style est agréable et les nombreuses descriptions s'intègrent bien dans le récit, le rythme est bon, il permet de s'installer dans l'histoire en s'imprégnant bien du contexte culturel et social de la période dans laquelle évolue notre jeune enquêteur.

Le plus à mon sens est que Nicholas Le Floch est un personnage qui a beaucoup d'épaisseur, son histoire et ses états d'âmes font que l'on s'attache à lui sans difficultés, son apprentissage à la capitale est compliqué mais intéressant, en fait le tout est crédible et sans outrance, les us et coutumes de l'époque permettent au récit d'être assez aéré, moins centré sur l'enquête.

Ajoutons que le soin apporté aux personnages secondaires n'est pas négligé et alors nous avons tous les ingrédients pour qui aime les "romans policiers historiques", et ça tombe bien, c'est mon cas :)
Commenter  J’apprécie          203
L'énigme des Blancs-Manteaux

Ce qui frappe en tout premier lieu, c’est l’érudition de Jean-François Parot, dont chaque description, chaque dialogue, nous font plonger tête la première au XVIIIème siècle. Il m’a semblé que les lieux et les personnages étaient même plus importants que l’intrigue elle-même. J’aimais beaucoup l’adaptation télévisuelle, mais la lecture de ce roman fut un régal.



Challenge 2023 : un livre adapté en série TV.
Commenter  J’apprécie          130
L'énigme des Blancs-Manteaux

Génial...j'ai adoré l'histoire, les mots, le langage...vivement la suite...
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean-François Parot Voir plus

Quiz Voir plus

PARLEZ-VOUS LE XVIIIe ? (siècle, pas arrondissement !)

Alacrité :

Bonne humeur
Humeur changeante
Mauvaise humeur

15 questions
253 lecteurs ont répondu
Thème : Jean-François ParotCréer un quiz sur cet auteur

{* *}