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Citations de Jean-Marie Pelt (507)


Préface

...d'abord prendre du recul. Car la drogue vient de la nuit des temps. Elle colle à l'homme comme la peau à sa chair. Mais pourquoi ? A quelles puissances obscures emprunte-t-elle son prestige ? Quelles mystérieuses énergies libère-t-elle dans les profondeurs du cerveau ? …
p. 8
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À Nauru comme en Haïti, la phrase de Chateaubriand, déjà citée, reste d'une étonnante actualité : "Les forêts précèdent les hommes, les déserts les suivent."
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La végétation attire l'humidité, car, selon le mot d'Édouard Herriot, "la forêt est la mère des pluies et des rosées".
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De la biodiversité à l'ethnodiversité
Chercher le point d'équilibre entre le respect de chacun et le bien-être de tous : tel est l'unique chemin qui conduira peut-être un jour la communauté humaine à savoir dénouer pacifiquement les conflits pour atteindre à ce but suprême : la paix.
Mais une telle démarche exige une conversion intérieure de l'esprit et du cœur. « Sois en toi-même le changement que tu souhaites pour le monde », disait Gandhi. Or ce changement est à l’œuvre.
p. 218

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« Les dons précieux de la nature », Jean-Marie PELT - éd. Fayard © - 2010
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La diversité n'est-elle pas une richesse ? Mais qu'une infime minorité prétende dicter sa loi à tous au nom d'une vérité qu'elle seule détiendrait, il y a là une voie étriquée sur laquelle une grande majorité de croyants, dont je suis, refusent de s'engager. Respectons les intégristes, certes, mais demandons-leur de nous respecter, nous aussi !
La prolifération des sectes est un autre symptôme de ces replis identitaires ; leurs membres cherchent dans la chaleur du groupe et l'enseignement du “gourou” une sécurité que ne procure plus une société sans repères ni références.
p. 216
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De la biodiversité à l'ethnodiversité
Pis : sur ses marges, l'islam radical génère une nouvelle variété de martyrs bien différents de ceux qui donnèrent leur vie dans les cirques de Rome ou d'ailleurs. Ces martyrs-là étaient assassinés. Or, la terminologie s'est dévoyée, et dans les officines de l'islamisme extrême est martyr celui qui se tue en tuant des innocents. Le martyr est un assassin !
Après un millénaire au fil duquel les plus sombres épisodes se sont succédé — croisades, Inquisition, extermination des cathares, guerres de Religion, écrasement des peuples autochtones... —, le christianisme s'est départi de ses accès de virulence et d'agressivité. Plus souvent victimes que bourreaux, les chrétiens vivent dans le monde entier leur foi dans le respect des diversités, et, en France, dans un silence médiatique quasi absolu. Certes, les réactions identitaires ne lui sont pas étrangères, comme on le voit dans certains courants évangélistes purs et durs qu'illustra si bien la dialectique rudimentaire de George Bush junior décidant du Bien et du Mal. Certes, l'Église catholique tend à se recentrer sur son aile droite, avec le désir de réintégrer les courants intégristes niant les apports du concile Vatican II. Absolument hermétique au concept d'évolution, l'église d'Ecône célèbre la « messe de toujours », celle de Pie V, instaurée après la Réforme au XVIe siècle. « Semper idem » — “toujours pareil” —, tel pourrait être la devise de ces courants marginaux qui s'arriment à la conviction que hors de l'Église catholique, apostolique et romaine il n'est point de salut. Ce qui revient à vouer les quatre cinquièmes de l'humanité à la damnation éternelle !
p. 215 – 16
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Certains produits mobilisent des volumes impressionnants, avec un record pour la viande bovine dont la production représente le quart de l'eau consommée dans l'agriculture, soit 70 % de la consommation mondiale. Il faut 15 500 litres d'eau pour obtenir un kilo de viande bovine ; c'est la quantité d'eau utilisée par les plantes qui nourrissent le bétail tout au long de sa vie. Or la consommation de viande rouge augmente dans les pays développés, aggravant les déséquilibres alimentaires, car cette viande est grasse ; sa production exige des surfaces considérables et les bovins émettent par éructation et par leurs pets du méthane, gaz à effet de serre beaucoup plus puissant que le dioxyde de carbone. Toutes ces raisons plaident en faveur d'une alimentation plus végétale. Les légumineuses — lentilles, pois, haricots, fèves, soja — contiennent des protéines bien moins coûteuses en eau et en investissement énergétique pour les produire.
p. 202
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C'est en confrontant biocapacité et empreinte écologique que l'on peut évaluer les niveaux respectifs de l'offre et de la demande. En 2005, l'empreinte écologique par habitant était de 2,7 hectares face à une biocapacité de 2,1 hectares seulement. Soit une empreinte globale de 17,4 milliards d'hectares pour une biocapacité globale de seulement 13,4 milliards d'hectares. Nous consommons 30 % de plus que ce que la planète pourrait nous offrir dans un système qui serait à l'équilibre. Cet équilibre est donc rompu. Nous usons notre patrimoine, nous mangeons notre capital. C'est dès le milieu des années 1980 que l'empreinte a commencé à dépasser la biocapacité — en 1960, elle n'était que dans un rapport de 0,6 par rapport à la biocapacité.
p. 196
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En matière de biodiversité, comme on ne connaît pas exactement le niveau des pertes à partir duquel un écosystème perd sa résilience et s'effondre, l'application du principe de précaution s'impose. Il n'en va pas tout à fait de même pour le réchauffement climatique dès lors que ses effets sont, hélas, on ne peut plus prévisibles.
p. 167
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Lorsque la forêt disparaît, toute la biodiversité qu'elle porte disparaît en même temps, causant un préjudice majeur aux populations autochtones. Ainsi en va-t-il des tribus indiennes qui perdent leur gibier et leurs poissons, mais aussi les plantes dont elles se nourrissent et grâce auxquelles elles se soignent. Ces malheureux finissent alors dans des réserves, victimes de la sédentarisation et de l'alcool. Leurs savoirs relatifs aux plantes médicinales disparaissent en même temps qu'eux, mais ces pertes ne sont jamais comptabilisées alors même que la production de bois figure en positif dans les bilans économiques...
p. 149
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Les forêts ne se contentent pas de stocker le CO2 ; elles rejettent aussi dans l'air de l'oxygène, « déchet » naturel de la photosynthèse ; un arbre peut produire jusqu'à 118 kilos d'oxygène par an, et c'est au monde végétal que l'on doit l'oxygène stocké dans l'atmosphère depuis plus de 3 milliards d'années grâce à la photosynthèse des algues océaniques, bien avant que la vie végétale n'ait conquis les continents. C'est aux plantes que nous devons de respirer, d'où l'expression « poumon vert » souvent affectée aux forêts, pas toujours à bon escient dans la mesure où le bois, en brûlant ou en se décomposant, émet du gaz carbonique.
La forêt améliore aussi la qualité de l'air en éliminant les polluants par des processus dûment constatés mais encore insuffisamment expliqués ; d'où l'intérêt de planter des arbres en ville et d'y développer la place de la nature végétale en multipliant les parcs et jardins.
p. 148
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Sur le territoire français métropolitain, la forêt, remontant du sud au nord au fur et à mesure que reculaient depuis 14 000 ans les glaciers, envahit la quasi-totalité du territoire qu'elle recouvrait complètement 6 500 ans avant notre ère. Puis vint la révolution du néolithique, plus tardive en Gaule qu'au Moyen-Orient, avec les premières manifestations de l'agriculture, entraînant le début d'une poussée démographique. Les défrichements commencèrent qui se poursuivirent pendant toute la période gallo-romaine et surtout au Moyen Âge sous l'influence des monastères. Pour les moines, le célèbre “ora et labora” (« prie et travaille ») était une invitation à défricher et à travailler la terre. Ils contribuèrent largement, par leur labeur, à changer nos paysages, tandis que le travail que méprisait l'Antiquité devenait une valeur.
p. 137 – 38
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La forêt n'est pas que du bois
… Chateaubriand fut frappé par la dégradation du couvert forestier au fur et à mesure qu'il s'éloignait de l'Europe occidentale et progressait vers l'est. Les montagnes pelées de la Grèce lui inspirèrent cette phrase célèbre : « Les forêts précèdent les hommes, les déserts les suivent ! » Jean-Baptiste Lamarck exprimait les mêmes préoccupations lorsqu'il écrivit, en vrai visionnaire : « L'homme, par son égoïsme trop peu clairvoyant pour ses propres intérêts, par son penchant à jouir de tout ce qui est à sa disposition, en un mot par son insouciance pour l'avenir et pour ses semblables, semble travailler à l'anéantissement de ses moyens de conservation et à la destruction même de sa propre espèce. En détruisant partout les grands végétaux qui protégeaient le sol, pour des objets qui satisfont son avidité du moment, il amène rapidement à la stérilité ce sol qu'il habite, donne lieu au tarissement des sources, en écarte les animaux qui y trouvaient leur subsistance, et fait que de grandes parties du globe, autrefois très fertiles et très peuplées à tous égards, sont maintenant nues, stériles, inhabitables et désertes (...). On dirait que l'homme est destiné à s'exterminer lui-même après avoir rendu le globe inhabitable*. »
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* Jean-Baptiste Lamarck, Système analytique des connaissances positives de l'homme, 1820.
p. 135 – 36
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L'agriculture biologique est très respectueuse de la biodiversité des sols. Pourtant, après des années d'efforts, elle ne représente que 2 % des surfaces cultivées en France, contre 11,7 % en Autriche et plus de 9 % en Suède, en Lettonie et en Italie. Ce qui la rend incapable de satisfaire la demande croissante des consommateurs, et contraint le premier pays agricole d'Europe, le nôtre, à importer des produits bio... Singulier paradoxe !
p. 131 - 32
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Les sols et la valeur « terre »
Le “travail” des micro-organismes est décisif pour la vie et la fertilité d'un sol. Leur contribution a été évaluée à 5 milliards de dollars par an dans les terres agricoles des États-Unis, et à 25 milliards par an dans le monde. Des chiffres estimatifs, mais qui témoignent d'une préoccupation nouvelle : évaluer monétairement les services rendus par les écosystèmes tenus jusque-là pour des « res nullus », des “choses” sans valeur.
p. 130
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… la superficie explorée est à rapporter aux 307 millions de kilomètres carrés représentant le fond des océans, soit six cents fois la superficie de la France ! La lumière ne pénètre jamais à ces profondeurs, et le mode de vie des espèces qui les habitent est totalement différent de celui des espèces évoluant à la lumière, en surface ou sur les continents. Il existe donc deux mondes vivants : l'un, fils de la photosynthèse, à la lumière ; l'autre, fonctionnant par chimiosynthèse, les réactions chimiques minérales fournissant l'énergie nécessaire à la vie. Quand on évoque les origines de la vie, c'est à ces deux mondes qu'il convient de se référer.
p. 102
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Dans la mer, bien avant les algues, il y avait les bactéries ; on estime qu'on ne connaît qu'un petit 1 % de leur biodiversité. Elles sont immensément nombreuses dans les sédiments du fond des mers, et parfaitement inconnues. Ces êtres marins microscopiques forment la plus grosse production de biomasse marine, provenant pour une part de minuscules organismes photosynthétiques et formant un « picophytoplancton » qui était encore parfaitement insoupçonné il y a deux décennies. À elles seules, elles représentent une biomasse équivalente à celle de toutes les forêts terrestres réunies.
p. 98
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La Terre, mère des plantes qui guérissent
Les récentes décisions du ministère de la Santé visant au déremboursement de médicaments à base de plantes sont donc tout à fait regrettables. Est-il raisonnable d'éliminer du remboursement un mélange d'extraits de plantes sédatives et anxiolytiques, alors même qu'on transfère du même coup la demande vers des médicaments de synthèse, notamment les diazépines, dont les effets secondaires sont connus et dont nous sommes, hélas, les premiers consommateurs en Europe ? Était-il raisonnable de dérembourser les veinotropes végétaux, médicaments des “jambes lourdes”, alors qu'il n'existe aucune molécule de synthèse susceptible de les remplacer ?
p. 91
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Le capitalisme, on le voit, est une sorte de monstre à plusieurs têtes. Tandis qu'on tente de le réguler ici, il resurgit ailleurs, et toujours avec la même logique : s'enrichir en faisant travailler les autres et, un peu partout dans les pays pauvres, dans des conditions lamentables.
p. 71
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Où l'écologie bouscule l'économie
les biens que la nature nous offre sont considérés comme illimités et, du coup, sans valeur marchande, le prix étant fonction de la rareté ? Ce qui est rare est précieux : par exemple, les diamants. À l'inverse, ce qui foisonne et que l'on peut s'approprier sans limite est réputé n'avoir aucune valeur, comme l'eau — jusqu'à ces toutes dernières décennies... Aussi la nature a-t-elle été jusqu'ici considérée comme “res nullus”, « chose sans valeur », et ce, depuis le droit romain : fournisseuse de biens, mais dénuée, pensait-on, de valeur.
Or voici que des limites apparaissent.
p. 47
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