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Citations de Jean-Marie Pelt (503)


Appliquer à Dieu des principes, des lois qui régissent l’ordre de la matière et de la vie, n’est-ce pas faire preuve d’un réductionnisme inacceptable, d’une audace quasi blasphématoire ? N’est-ce pas prétendre enfermer Dieu dans une vision d’homme, un cerveau d’homme ? Pourtant, qu’on fait les hommes de tous les temps, sinon tenter d’appréhender l’infinitude divine par des raisonnements et des concepts issus de cerveaux humains, à la lumière certes d’un contenu révélé, mais révélé lui aussi en langage humain ? Nul ne saurait cependant prétendre rendre compte par des concepts de l’absolue transcendance de Dieu : celle-ci continuera à nous dépasser infiniment. (page121)
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"[...] des graines de lotus découvertes congelées dans des tourbières froides ont germé après 1000 ans : c'est le record de longévité actuellement connu."

pour donner une idée :
en général le temps durant lequel une graine peut garder sa capacité à germer est de 10-15 ans maximum, et parfois bien moins.
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Il faut absolument se souvenir que tout est équilibre, et que l'équilibre des plantes sauvages et des plantes cultivées est le reflet de l'équilibre de l'homme et de la nature. Longtemps, la nature semblait dominer l'homme. Mais, aujourd'hui, l'homme prétend bien dominer orgueilleusement la nature. C'est bien là tout le drame écologique contemporain !
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Il paraît chaque jour plus évident que la croissance économique ne se poursuit qu’au prix d’une décroissance écologique, tout comme une tumeur cancéreuse ne s’alimente qu’au détriment de l’organisme qu’elle épuise : dans les deux cas, le bilan final est désastreux.
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Sous le nom d’hortitéraphie , on conseille aux personnes en difficulté de cultiver, puis on les guide dans cette approche. Page 233
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Les bactéries n'ont jamais eu besoin de nous, mais nous ne serions pas là sans elles. Dans ce processus, qui est le plus fort? Nous qui sommes juchés en équilibre instable au faîte de la grande pyramide de la Vie, ou celles qui, solidement et durablement implantées à ses racines, nous portent... et nous supportent?
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Comment passer de ces subtiles combinaisons moléculaires au stade cellulaire, lorsque apparaît la première cellule bactérienne ? Ainsi que le montre bien la biologie moléculaire, le plus simple des systèmes vivants, la bactérie, est déjà d'une immense complexité : chaque bactérie est une extraordinaire usine en miniature, dotée d'une puissante machinerie moléculaire riche de milliers de pièces subtilement agencées. Une bactérie composée de centaines de milliards d'atomes est infiniment plus complexe que n'importe quelle machine fabriquée par l'homme; d'où cette question : comment, par le simple jeu du hasard et de la sélection naturelle, un tel organisme cellulaire a-t-il bien pu voir le jour ?
p.43
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Les champignons, eux, inclinent davantage à vivre aux dépens de la plante qui les héberge, à moins qu'ils ne préfèrent tirer leur subsistance des cadavres animaux et végétaux qu'ils décomposent et dont ils recyclent les éléments par fermentation. Plus encore que les bactéries, ils sont, à l'extrémité des chaînes de la vie, les agents spécialisés de la décomposition et du recyclage des déchets.
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Si la nature nous offre des modèles, éclairant nos propres comportements, elle ne nous livre pas pour autant des règles de conduite infaillibles. Bien malin qui prétendrait tirer une philosophie de la nature : elle dépasse toutes nos philosophies. Bien malin qui voudrait tirer une morale de la nature, car elle dépasse toutes nos morales. Elle remet en cause nos certitudes, dément nos hypothèses, prend à rebours notre logique. Comme la vie, elle nous cache son mystère.
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En Inde, une tradition rapporte que le dieu Krishna faisait jouer de la musique afin que la végétation de ses jardins devînt de plus en plus luxuriante. Dans les années 60, le Dr Singh, botaniste de l'université d'Annamalaï, féru d'histoire ancienne de l'Inde, fit écouter de la musique à ses plantes et constata une croissance plus rapide et une plus grande robustesse que chez des plantes témoins. De surcroît, il semblerait même que des plantes à fleurs soient en avance lors de leur floraison par le simple fait d'une exposition prolongée à la musique. Le Dr Singh affirme également et démontre par quelques essais que les récoltes sont plus riches si l'on utilise un fond musical. Il pratique même des expériences à grande échelle, émettant de la musique par haut-parleurs sur des champs cultivés et compare les résultats à ceux de champs témoins dont la croissance se révèle plus lente. On discerne d'emblée un effet pervers de ce genre d'expérimentation : qu'adviendrait-il demain si de la musique tonitruait dans nos campagnes ?

C'est à la fin des années 60 que Dorothy Retallack, biologiste et mélomane, entreprit des travaux, d'ailleurs fort controversés, sur les effets de la musique sur les plantes. Elle fit des révélations surprenantes qui suscitèrent dans le monde scientifique des réactions plutôt hostiles, mais que les médias reprirent à grand fracas. Selon D. Retallack, la musique préférée des plantes serait la musique orientale, qui pourrait aller jusqu'à doubler le rythme de leur croissance, notamment les « raga » joués par des instruments à cordes. Au second rang, on trouve la musique classique, avec une prédilection pour Jean-Sébastien Bach, suivie de très près par le jazz, à condition de supprimer les percussions. Quant au rock et autres musiques dites « hard » ou « acide », elles provoquent à court ou long terme des lésions irréversibles. Il serait donc fortement déconseillé de « sortir » les plantes en discothèque sous prétexte de leur faire changer d'atmosphère ! (pp. 218-219)
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Mais qu'a-t-il vu, qu'a-t-il découvert au juste durant ce séjour de trois ans et au fil de ses trois longues expéditions en terre africaine ? L'Eden, tout simplement : le paradis de la botanique ! Car les botanistes s'accordent à reconnaître à l'Afrique australe la plus belle flore du monde. Une flore d'une très grande diversité et d'une très grande beauté. La seule montagne de la Table, dont la haute plate-forme domine si majestueusement la rade du Cap, compte pas moins de 2250 espèces de plantes à fleurs : bien plus que la flore de toutes les îles Britanniques !
(Thunberg)
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Mais Monod ne se contente pas de récolter. Il dessine avec une extrême précision les spécimens et organes intéressants, tout comme il le fit pour les poissons ou les peintures rupestres ; et il le fait aussi bien que le grand Linné le faisait mal ! Un dessin de Linné n'est jamais qu'un méchant gribouillis approximatif ; un dessin de Monod est l'oeuvre d'un grand professionnel des sciences naturelles.
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Parcourant désormais les pentes du Ventoux, souvent accroupi ou à plat ventre, la loupe - son seul instrument de travail - à la main, Fabre observe et décrit la vie des plantes et surtout celles des insectes dans leur milieu, gagnant ainsi son titre d'"Homère des insectes" ou de "Père de l'éthologie".
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Comme son maître (Linné), Thunberg avait d’abord entrepris des études de théologie, puis de droit à l’université d’Uppsala, en Suède, son pays d’origine. Il avait aussi appris, non sans difficulté, le latin, comme il était d’usage à l’époque, ne fut-ce que parce que toutes les descriptions des plantes s’effectuaient exclusivement dans cette langue, la langue internationale des botanistes.
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L'un des grands rêves de l'humanité serait de maîtriser cette réaction de fusion pour bénéficier d'une énergie abondante, non polluante et bon marché. Tel est l’objectif du programme Iter... "On nous annonce qu'on veut mettre le soleil en boite ; la forumle est jolie, le problème est que l'on ne sait pas fabriquer la boite !"
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"Les forets précèdent les hommes, les déserts les suivent"
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Le capitalisme, principe fondateur du libéralisme, montre aujourd’hui ses limites dans la mesure où il a été incapable, malgré une croissance continue et une production de plus en plus abondante de « richesses », d’assurer un minimum d’équité entre les humains et les peuples.
(...)
Que l’idée de développement s’impose pour les habitants des pays du Sud qui ne parviennent pas à satisfaire leurs besoins élémentaires, mais aussi pour les plus défavorisés des pays du Nord qui stagnent en dessous du seuil de pauvreté et dont le nombre s’accroît, voilà qui ne fait aucun doute. En revanche, on peut s’interroger sur la pertinence du concept de développement pour tous ceux – et ils sont nombreux – qui assouvissent convenablement leurs besoins et pour qui le progrès n’exprime plus que le désir d’avoir toujours plus de superflu !
(...)
Comment éluder la question d’une croissance infinie sur une Terre finie ? C’est pour tenter de répondre à cette question qu’a émergé le concept de «développement durable» (...) défini comme «un développement répondant aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs». L’ONU a décliné le développement durable en vingt-sept principes dont le troisième affirme : «Le droit au développement doit être réalisé de façon à satisfaire équitablement les besoins relatifs au développement et à l’environnement des générations présentes et futures».
On comprend qu’en matière de développement durable tout reste à faire, d’où une certaine ambiguïté du concept. Certains y voient le nouveau moteur de la croissance, d’autres son infléchissement, d’autres, au contraire, les prémices d’une « décroissance durable » ; entendons par là une décroissance de la consommation d’énergie, de la production d’ordures ménagères, de l’utilisation de la voiture individuelle, etc... Il n’y a donc pas de «prêt-à-porter» du développement durable et chaque acteur devra s‘approprier ce concept en se référant au plus près aux vingt-sept principes édictés par les Nations Unies. De nombreuses collectivités adaptent programmes et projets aux situations locales, tandis qu’apparaît un nouveau concept de gouvernance plus transversal que hiérarchique qui revient à rendre l’Etat plus modeste, la société civile plus présente, la décentralisation plus effective ; aux décisions venues d’en haut se substituent les contrats négociés en partenaires, l’Etat se réservant le rôle de régulateur.
(...)
De la croissance et de la mondialisation au développement durable un long chemin reste à parcourir pour accéder à une économie et à une société fondées non plus seulement sur le seul profit, mais aussi sur des valeurs éthiques.
Par l’éthique qu’il porte en lui, le concept de développement durable est parfaitement compatible avec une vision du monde où l’économie n’est plus l’alpha et l’oméga de l’aventure humaine. Au-delà de l’impérialisme de l’économie se projette, à travers le concept résilient de développement durable, un nouveau monde où le développement sera durable, équitable et solidaire, appelant les riches à plus de sobriété, dispensant aux pauvres un peu plus de prospérité, dans le respect des grands équilibres de la nature et de la vie.
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"Small is beautiful" disait Schumacher, l'un des pères de l'écologie. Il est étonnant de constater comment, lors des grandes extinctions, lorsque beaucoup d'espèces disparaissent en même temps, l'humilité et la modestie semblent être des armes imparables pour la survie.
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Il existe sur la planète environ 220000 espèces d'herbes, contre 50000 espèces d'arbres, ces derniers le plus souvent tropicaux. Les écologistes rendent hommage à cette riche biodiversité et percent de mieux en mieux les secrets des multiples interrelations entre espèces animales et végétales, formant les écosystèmes. De leur point de vue - et on ne peut qu'approuver -, chaque espèce, chaque individu joue sa partition dans la grande symphonie de la nature. Mais le point de vue du poète, auquel il n'est pas interdit non plus de se ranger, le conduira à admirer la surabondance et la gratuité de la vie qui offre, à travers ses multiples visages, un hymne merveilleux à la beauté.
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Oui, décidément, l'homme d'aujourd'hui est enchaîné ; solitaire, il s'étiole et se dégrade dans un univers dénué de sens. Et pourtant, comme nous le rappelle encore Graf Durkheim, « l'au-delà est au-dedans de nous, au fond de nous-mêmes » :
— L'homme vit dans une triple détresse : coupé de sa profondeur et sans racines, il est sans cesse affronté à la peur de la destruction ou de la mort ; projeté à la surface agitée de lui-même et dans le mensonge du multiple, sa vie n'a plus de sens et il tombe dans l'absurde. Enfin, la prison du mental l'isole de plus en plus et rompt ses liens profonds avec le restant de la création et la source de toute vie. D'où la perpétuelle nostalgie d'une vie au-delà de la mort, d'un sens au-delà du non-sens et de l'absurde, et d'un amour au-delà de la tristesse, de l'isolement.
Mais que, par la séduction d'une longue discipline ou le don d'une grâce subite, la mort du “petit moi” dominateur survienne, alors les chaînes se brisent et l'expérience de l’Être saisit tout l'homme. Les murs de sécurité qu'il s'était construits face à la peur s'effondrent, sa quête artificielle du sens face à l'absurde échoue sur le sable et ses affections vides se transforment. Soudain, l’Être lui révèle au cœur même de sa faiblesse une plénitude insoupçonnée, au cœur même de l'absurdité, un sens au-delà du sens et du non-sens, et au cœur même de sa solitude, un amour surnaturel qui l'entoure, le vivifie et lui redonne l'unité...
Tel est l'unique et ultime remède à la drogue.
p. 326
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« Drogues et plantes magiques » - Jean-Marie PELT - éd. Fayard © - 1983
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