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Critiques de Jean-Michel Delacomptée (105)
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Jean de La Fontaine : Portrait d'un pommier..

Il me semble inapproprié de voir cet ouvrage comme une énième biographie de La Fontaine ; je

pense que l’auteur n’a pas écrit ce livre comme une biographie mais, comme le titre l’indique, un portrait du poète, des plus intéressants. Ainsi, certains aspects de sa vie sont oubliés ou alors rapidement expédiés, pour se concentrer sur des points bien précis et bien plus développés de son

existence. Cela est quelque chose qui me plaît et qui a permis à l’auteur d’écrire un ouvrage de moins de 200 pages

(dans une société où les grands lecteurs se font rares) tout en restant frais et accrocheur, faisant de celivre une parfaite introduction pour la lecture d’une éventuelle biographie complète, sous la

forme d’un pavé austère, comme cela est, hélas, bien trop souvent le cas.



Je terminerais avec cette phrase de l’auteur, qui m’a particulièrement plu : « Que la société où nous sommes, à l’esprit embourbé dans le divertissement le plus écervelé et le matérialisme le plus réfrigérant, ressente toujours le besoin de jouissances poétiques prouve que, décidément, le vide ne suffit pas pour vivre. » Mais oui, M. Delacomptée, ne vous inquiétez pas : Jean de La Fontaine est immortel, à jamais dans nos consciences, et je m’en vais d’ailleurs de ce pas relire quelques fables écrites de ses mains si talentueuses ! Votre ouvrage est franchement réussi, et votre démarche est salutaire. Une bien bonne lecture.
Lien : http://www.leslecturesdophec..
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Cabale à la cour

L’auteur reconstitue d’après les mémoires de St Simon, un dialogue entre ce dernier et Philippe d’Orléans, neveu de Louis xiv, connu pour ses débauches et son caractère volatile.

Saint Simon, son ami fidèle et lucide, veut le prévenir d’une menace d’exil et surtout le convaincre de changer d’attitude et de maîtresse.



Il s’agit donc d’un huit clos, d’un dialogue entre les deux hommes, à l’image d’une pièce de théâtre.

Sauf que….

Être auteur de théâtre ne s’improvise pas, et les dialogues sont particulièrement plats…



Quand Delacomptée reprend le cours du récit, il est nettement plus convaincant. Comme ce tableau du caractère de Ph d’Orléans, fait par sa mère :

« Sa mère, la princesse Palatine, bien qu’elle l’aime profondément, admirative de ses capacités, ne se méprend pas sur ses failles. Elle le définit joliment comme un conte : toutes les fées ayant été conviées à se pencher sur son berceau, elles l’ont doté de mille talents. Mais on a malheureusement oublié d’inviter une vieille fée qu’on ne voyait plus depuis longtemps. Vexée, la vieille fée s’est vengée : elle l’a doté du talent de rendre inutiles tous ceux qu’il a reçus.

St Simon évoque couramment ce conte quand il déplore le détachement de son ami envers les exceptionnelles facilités dont Dieu l’a pourvu.

De là, l’ennui lancinant que traine le prince. Et une forme d’indifférence, satellite de l’apathie qui le plombe, le sentiment qu’il donne que rien ne lui importe, ni ses excès de débauche, ni les occupations moins condamnables auxquelles il se livre, son intérêt pour les sciences par exemple, pour la chimie en particulier. De là également, son caractère changeant, les velléités qui le saisissent, les projets qu’il abandonne sas explications, ses volte-face. »



J’apprécie beaucoup l’auteur et garde un souvenir inoubliable de « Écrire pour quelqu’un », « Ambroise Paré, la main savante ».

Dans un contexte historique toujours bien documenté, il nous fait revivre des personnages historiques avec beaucoup de crédibilité et de consistance.

La forme est ratée pour celui-ci. Mais le prochain sera une réussite !

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Cabale à la cour

Merci à Masse critique pour l'envoi de ce livre.

Nous suivons la conversation entre Saint-Simon et Philippe d' Orléans, le neveu de Louis XIV.

Une menace d'exil plane sur Philippe et Saint Simon va tout faire pour que Philippe accepte de quitter Mme d'Argenton.

Philippe d 'Orléans est fou de cette femme et il est difficile pour lui d' accepter cette séparation.

Tout au long de cette discussion chacun argumente pour son opinion; Ph. rompra t-il? Rentrera t-il dans les bonnes grâces de Louis XIV et surtout de Mme de Maintenon qui n'aime pas du tout Philippe d'Orléans et influence Louis XIV?
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Notre langue française

Aucun intérêt. Un discours méprisant pour tout ce qui n'est pas à son gout, souvent des contradictions, des inexactitudes, peu d'arguments.

Au lieu de nous faire aimer la langue française, ce livre nous dégoûte de cette langue qu'il veut réservée à l'élite.

Et on sent un nationalisme exacerbé, écœurant.
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Petit éloge des amoureux du silence

Je ne connaissais pas cet auteur, et je trouve son style très particulier, plaisant, riche et bien construit. Ce petit livre se lit en quelques heures, un peu comme un thé que l'on prend en fin d'après-midi et qui promet d'inédites saveurs. On y trouve des anecdotes, des récits vécus, des articles de lois, des avis personnels juste caustiques comme il faut, et on se prend à espérer que plus on avance dans la lecture, plus le pamphlet contre le bruit va s'accélérer. Ce n'est malheureusement pas le cas, et c'est dommage. J'aurais préféré une diatribe plus sévère, un constat plus sombre, un réquisitoire encore plus fort. Les dernières pages avouent – avec regret – l'impossibilité de se soustraire au bruit, et l'auteur d'évoquer pour terminer – comme une faute presque – la cité de Sybaris (colonie grecque du sud de l'Italie), pour regretter amèrement de n'y être point né...
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Notre langue française

Essai érudit, clair et bien écrit mais très dense. Un véritable plaidoyer pour la beauté de notre langue française à savourer par petites touches plutôt que d'une seule lecture. Très intéressant.

Merci à Net Galley et aux Editions Fayard pour l'envoi de ce titre.
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Petit éloge des amoureux du silence

Petit éloge des amoureux du silence, mais c'est tout pour moi ça qui met des écouteurs sans musique pour atténuer les voix, qui demande parfois à mes proches de parler moins fort et aime écouter le seul bruit des vagues...

Sauf que non, Jean-Michel Delacomptée - même s'il se permet de temps en temps une phrase poétique ou une idée intéressante sur le rôle du bruit et du volume sonore dans notre société- se compte de râler contre tout et n'importe quoi! Les éoliennes, pas bien, les gens qui font la fête pas bien, etc. Il passe aussi une bonne partie de son temps à nous rappeler que c'était mieux avant car bien sûr les villes médiévales n'étaient pas bruyantes, et tout le monde parlait en alexandrins au XVIIIe... Bref, une lecture dispensable sauf si vous voulez grogner bruyamment.
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Le Sacrifice des dames

« Le sacrifice des dames » est un roman historique assez particulier retraçant le destin de la jeune Judit, fille d’un seigneur de la région de Paks en Hongrie au XVIe siècle. La jeune femme, au caractère ambitieux et machiavélique, cherche à prendre le pouvoir par tous les moyens pour succéder à son père, dans un contexte où la Hongrie doit défendre son territoire contre la menace d’une invasion ottomane. C’est l’époque de Soliman le Magnifique, et la Hongrie est alors alliée avec la Perse contre l’Empire ottoman et la France de François Ier.



Si la scène clé du roman (une partie d’échecs avec des pions humains aux conséquences éminemment politiques) est intéressante et originale, j’avoue avoir eu beaucoup de difficultés avec le style de l’auteur. Jean-Michel Delacomptée a enseigné la littérature française à l’université et a été primé pour plusieurs de ses essais historiques, mais je ne suis pas convaincue qu’il ait les qualités d’un bon romancier. J’ai trouvé qu’il décrivait le caractère de ses personnages de manière trop caricaturale, sans laisser la possibilité au lecteur d’interpréter ou d’imaginer quoi que ce soit. En même temps, certaines descriptions sont incohérentes. Ainsi, le seigneur Gabor est décrit de la manière suivante : « Dormant peu, soucieux de tout, il se privait de repos » et menait une « existence sans joies, exclusivement tournée vers l'effort ». Puis, quelques pages plus loin : « Gabor n'était pas du genre à se ronger les sangs ». Hum…



Cette façon de décrire les personnages sans rien faire ressentir au lecteur est d’autant plus déroutante que ceux-ci sont en proie à des sentiments extrêmes. Peut-être cette distanciation est-elle délibérée pour créer une sorte de « second degré », notamment lors des scènes de violence particulièrement cruelles ? Quoiqu’il en soit, il est difficile de croire à ces personnages.



À cela s’ajoutent des dialogues peu naturels et des phrases un peu biscornues, avec une utilisation excessive de conjonctions comme dans la phrase suivante :

« L'été accablait les champs où les paysans aux pommettes brûlées sous leurs chapeaux de paille fauchaient les blés qu'ils nouaient en gerbes jetées sur des charrettes dont ils traînaient le chargement jusqu'aux fenils et aux granges. » (chapitre 14)



Par ailleurs, l’action ne commence véritablement qu’au chapitre 9. Si l’épisode central de la partie d’échec en plein air est raconté de manière assez efficace avec un mélange original d’humour, de drame et de suspense, la construction du récit me semble assez déséquilibrée et les autres péripéties sont relatées de manière si résumée qu’on a du mal à s’intéresser aux enjeux.



Au final, j’étais soulagée en terminant le dernier chapitre et je reste sur mon impression initiale : cette histoire aurait pu être passionnante si elle avait été racontée différemment.
Lien : http://histfict.fr/538
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Le Sacrifice des dames

J'aime bien l'idée de construire un roman autour du jeu d'échecs, c'est original et stratégique à souhait. J’ai démarré cette lecture avec enthousiasme, mais je fus rapidement agacée par Judit, personnage aussi cupide et avide de pouvoir que ses parents qu’elle rêve d'ailleurs de trucider. Elle n’est pas pour moi une héroïne exceptionnelle et j’avoue que je n’ai pas envie de la suivre dans ses délires de destruction et d’autodestruction, et cela même si l’auteur écrit fort bien.



Judit, demoiselle à la physionomie ingrate, est dotée d’une incroyable virtuosité aux échecs mais également d’une foi sans limites en ses capacités. Nous sommes au début du 16ème siècle, les Ottomans menacent la Hongrie. Judit n’a pas l’intention d’accepter une telle situation pour son pays d’autant que son père le comte Gabor n’est pas un guerrier, que sa mère ne s’intéresse qu’à son poids en or et que le roi ne semble pas conscient de l’importance réelle du péril turc. Si elle respecte le roi et la reine, elle déteste et méprise ses parents, rêvant de leur mort sans même s’en cacher. Ainsi va-t-elle se charger d’organiser la résistance dans les provinces, de manière stratégique et avec un certain courage, il faut bien l’avouer.



S’il est vrai que le personnage principal me séduit peu et que l’histoire en elle-même n’a pas réussi à me captiver plus que cela, l’auteur a su donner un bel élan à cette épopée, notamment en ce qui concerne le rôle des échecs et à leur valeur symbolique dans le récit.



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Lettre de consolation à un ami écrivain

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Lettre de consolation à un ami écrivain

Moins un pamphlet d'une injustice criante qu'un exercice de mélancolie, où un amoureux de la belle langue, un nostalgique de la rhétorique, s'éloigne d'une époque dans laquelle il pense, à tort, n'avoir plus sa place.
Lien : http://bibliobs.nouvelobs.co..
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Petit éloge des amoureux du silence

Petit pamphlet sur le bruit et le silence, intéressant
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Écrire pour quelqu'un

Originaire de la banlieue parisienne, l'auteur revisite cette terre de son enfance avec un regard d'anthro­pologue éclairé. Très pure et presque proustienne pour les séquences intimistes, son écriture devient le pendant du cinéma de Depardon lorsqu'elle s'aventure dans la France banlieusarde des années 1950.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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La vie de bureau

"Il suffit qu'Henri Holstein,obscur employé de bureau dans un cabinet de conseil aux entreprises,croise Gloria Rosenberg dans un couloir,pour que son imagination s'enflamme et que sa vie prenne une autre couleur. Certs,il a 59 ans et la belle américaine n'en a que 28,mais qu'importe: il aime embrasser et Gloria a des lèvres splendides!"
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Fermez le ban

[Un] roman très joliment écrit et bien mené, même si la scène d’explication finale manque un peu de force.
Lien : https://www.lemonde.fr/criti..
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Fermez le ban

" Fermez le ban " de Jean-Michel Delacomptée, paru en 2024 aux Editions Presses de la Cité.



Une approche psychologique pour ce polar normand, iodé et bien tourné.



Phil est sur sa terrasse lorsqu'il entend un couple se disputer plus bas sur la plage.



Il fait nuit et ça tourne rapidement au drame.



Les gendarmes du cru interviennent et ils sont plutôt doués.



Mairie, mafia immobilière locale, potins au bistro, références cinématographiques...



Une certaine finesse dans l'analyse d'une société et ses comportements déviants.



En toile de fond, la délicatesse d'une relation de couple mise à rude épreuve par la maladie.



Un polar intelligent et bien bâti.



A découvrir !



" Fermez le ban " de Jean-Michel Delacomptée, aux Editions Presses de la Cité.



Bonne lecture et à très bientôt pour de nouvelles chroniques littéraires !
Lien : https://abcdlivres.blog4ever..
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Jean de La Fontaine : Portrait d'un pommier..

L'écrivain Jean-Michel Delacomptée prend sa défense dans un portrait subtil, drôle, érudit parfois. Le poète avait effectivement tout pour déplaire.
Lien : https://www.lemonde.fr/criti..
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Jean de La Fontaine : Portrait d'un pommier..

J’adore tout ce qui se rapporte au règne de Louis XIV et la vie à la cour de Versailles. En apprendre plus sur l’un des auteurs emblématique de cette époque, m’a motivée à demander ce livre sur netgalley.

L’approche est intéressante et originale, l’auteur met en avant que notre célèbre fabuliste avait tous les signes indiquant qu’il pourrait être autiste asperger, partant de là, il va tenter de nous en convaincre tout en nous présentant ce personnage à la fois si connu, dont on a tous appris au moins une fable. Il y a quelques mois encore, mon fils galérait pour apprendre le lièvre et la tortue à l’école, avant de se retrouver avec le rôle de la fourmi dans une pièce de théâtre drôle et bien pensée faisant un mix de La Fontaine et Molière, création originale de son club de théâtre.



Mais revenons-en à nos moutons (y a t’il une fable avec des moutons ?) J’ai trouvé ce court essai/biographie intéressant, imagé, amusant. Est-ce que l’auteur m’a convaincue pour l’autisme ? Je ne suis pas sûr, mais pourquoi pas après tout…

Par contre, l’écriture est un peu pompeuse à mon goût et l’auteur fait un peu trop dans l’élitisme, ce qui à le don de m’agacer. Néanmoins pris au second degré, ça en devient drôle (mais pas sur que ce soit ce que voulait l’auteur…).
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Petit éloge des amoureux du silence

Sublime texte de JM Delacomptée sur les nuisances sonores



Il rétablit le carnage qu’entraînent ces bruits sur nos quotidiens et rappelle à quel point les personnes qui en souffrent ne sont pas écoutées ou seulement prise en compte.



En réalité, chacun doit pouvoir jouir de son domicile et de sa tranquillité comme il le souhaite. Ainsi, personne n’a à supporter les bruits des autres (que ce soit voisins bruyants, travaux ou boîte de nuit)



Le texte est brillant, se lit très facilement et les exemples sont concrets, 133 pages très instructives et qui font changer notre vision sur les sons qui nous entourent.
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Cabale à la cour

Roman ? Pièce de théâtre ? La réponse est dans ce huis clos époustouflant. Orchestration brillante, joute verbale qui ne faiblit jamais. On remonte le temps avec plaisir. Quelques heures en compagnie du duc d'Orléans et de Saint-Simon, cela ne se refuse pas ! Belle découverte de la collection Les Passe-Murailles.
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