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Critiques de Jean-Michel Delacomptée (105)
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Les hommes et les femmes

"Les hommes et les femmes" est un essai de Jean Michel Delacomptée qui m'a été offert.Ne connaissant ni l'auteur, ni le livre, je n'aurais certainement pas acheté ce livre.

Peu habitué à lire des essais ,je garde un souvenir d'une lecture pas très simple.J'ai tout de même retenu que l'auteur pense que nous avons perdu notre souveraineté morale en terme d'égalité des sexes, des hommes, des femmes.La vitesse des hashtag en provenance des USA en serait la responsable.

J'ai aussi appris qui était Olympe de Couges.

Par contre, je n'ai pas trouvé réponse à la question:Peut-on encore être galant aujourd'hui?
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Petit éloge des amoureux du silence

je vais mettre 3 à ce livre, le début ma litéralement emportée mais vers la moitié il m'a lassé.

De choses évidentes au départ il en est devenu lassant de répétitions qui m'ont semblées longues, comme les raleries d'une vieille femme aigrie, sur le monde qui l'entoure!
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Petit éloge des amoureux du silence

De nos jours, celui qui se plaint du bruit est souvent considéré comme intolérant, voire asocial. Pourtant l'excès de bruit constitue une vraie maltraitance, qui a des répercussions non seulement sur l'humeur de celui qui le subit, mais aussi sur sa santé. Travaux divers, musique tonitruante, voisins indélicats, circulation, conversations sur téléphone portable dans les transports en commun...qu'elles sont nombreuses et variées les causes de bruits nuisibles ! Alors qu'il suffirait que chacun prête un peu plus attention à la gêne de l'autre et modère ses émissions sonores de tout ordre pour améliorer considérablement le « vivre ensemble »...Un essai très pertinent sur la place envahissante du bruit dans notre société.
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La grandeur Saint-Simon

En Pléiade c’est 8 ou 9 volumes, pas certaine que vous êtes prêts à vous embarquer dans une aventure aussi longue, aussi je vous propose une version raccourcie, très très raccourcie.

Jean Michel Delacomptée est le spécialiste chez Gallimard des microbiographies, j’ai lu avec grand intérêt son livre sur Ambroise Paré et j’ai dans ma bibliothèque plusieurs essais de lui.

C’est une vraie gageure de parler de Saint Simon de façon aussi simple et percutante et en un nombre de pages très réduit. C’est un art et l’auteur y excelle.

Comment s’y prend t-il pour nous faire entrer dans le coeur de l’oeuvre ?

Il nous le situe dans son siècle, sa vie même et il s’interroge sur le projet que Saint Simon mêne à bien à un âge déjà avancé, il nous dit « A partir de quel moment un écrivain, chargé d'un projet longuement fermenté mais qui lui résiste, finit par se lancer et, d'une traite, le réalise ? »



Songez que Saint-Simon commence à écrire vraiment alors qu’ il a plus de soixante ans « A soixante quatre ans (...) Louis de Saint-Simon rompant les amarres, s'élança dans l'océan »

Son oeuvre s’achèvera pratiquement avec sa vie.

Il nous présente des Mémoires de Saint-Simon les portraits les plus incisifs, ces portraits tantôt méchants, tantôt méprisants de la cour et des courtisans avec lesquels il partageait le vivre et le couvert. Si vous avez vu le film tiré du roman de Chantal Thomas, Les adieux à la Reine, vous avez eu une idée de ce qu’était la vie quotidienne à Versailles.

Saint-Simon a l’oeil qui traîne partout et la dent dure, la santé à l’époque était précaire mais il a pour le moins conservé une bonne mâchoire, ses coups de dents sont saignants. Son mariage lui permet de résider au château de Versailles, d’être un courtisan, de ceux qui peuvent approcher le Soleil.



Le tout est mis en mots avec une langue extraordinaire « Une langue écrite par le vieil homme, mais qui était si neuve, si vibrante de passion, si chargée de la grandeur même du règne dont il blâmait les tares. »

Cet homme d’une fidélité exemplaire, il admire Louis XIII qui pour lui fut « chaste, désintéressé, modeste, sobre, charitable » Il est aussi capable d’inimitiés terribles et de rancunes tenaces et il dit de Louis XIV que c'était un roi à l'esprit « au dessous du médiocre »

A la mort du Grand Dauphin il sait que la place sera libre pour Philippe d’Orléans qui est son ami et il le dit « Il me semblait, avec une évidence encore plus parfaite que la vérité, que l'État gagnait tout en une telle perte. Parmi ces pensées, je sentais malgré moi un reste de crainte que le malade en réchappât, et j'en avais une extrême honte. »

Jean-Michel Delacomptée avec un titre parfaitement choisi, nous dresse un portrait tout en nuances « Grandeur modeste par son altruisme, ambitieuse par son objectif, audacieuse par l'exposition de soi , avec pour clé de voûte la franchise, la véracité des faits rapportés et l'honnêté morale »

Son portrait m’a rappelé celui de La Fontaine par Marc Fumaroli, une même célébration de la langue, une même admiration de l’homme, une même nostalgie d’un passé révolu et magnifiquement ressuscité.


Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Petit éloge des amoureux du silence

Après une enfance en banlieue parisienne, Jean-Michel Delacomptée suit des études de lettres, enseigne quelques années au Laos et à Mantes-la-Ville puis devient chargé de mission auprès du Ministère des Affaires étrangères dans le domaine de la coopération culturelle, scientifique et technique. A ce titre, il occupe un poste d'enseignant à Kyoto puis de conseiller culturel à Jérusalem, avant de remplir, pendant dix ans, différentes fonctions à l'administration centrale. En 1998 il rejoint l'université en tant que maître de conférences en littérature française. Il enseigne actuellement à Paris 8. Amateur de Proust, de Mme de Lafayette, de Montaigne, de Bossuet et de Saint-Simon, il a déjà publié plusieurs portraits littéraires dont un de la Boétie.

Quand un universitaire se penche sur un des maux de notre siècle, le bruit, il peut le faire soit un peu pesamment au travers d’un gros bouquin en convoquant d’illustres spécialistes scientifiques pour les explications des faits et de non moins illustres écrivains pour des exemples tirés de leurs oeuvres. Ou bien, écrire un court ouvrage de 130 pages comme ce Petit éloge des amoureux du silence.

Le titre donne déjà une idée du ton du livre, ce sera court comme je l’ai déjà dit et on louera les mérites de quelques uns, ce que confirment les premières lignes du texte « Ceux qui ignorent ce qu’est le bruit ne me comprendront pas. Ils se diront : « Voilà un mauvais coucheur, un ronchon. » Or, l’auteur est tout ce qu’on veut sauf un mauvais coucheur ou un ronchon. Ces termes péjoratifs sentent le râleur impénitent alors que J.M. Delacomptée, du moins à le lire, semble un garçon charmant et posé, réfléchissant avant d’agir, préférant déménager quand après avoir échoué dans ses négociations avec un voisin bruyant, il aurait pu avoir recours à la violence comme on le voit trop souvent dans les faits divers des journaux.

Tout au long des pages sont listés tous les bruits qui nous pourrissent la vie, de la tondeuse à gazon au bar karaoké, du tapage musical du voisin aux trains qui passent à deux pas de votre maison. Je mets au défi n’importe quel lecteur de ne pas avoir été confronté au moins une fois dans sa vie à l’un de ces exemples.

Subrepticement l’écrivain glisse de-ci de-là, quelques chiffres ou statistiques, ainsi que des réflexions évidentes mais auxquelles ont ne pensent pas assez comme « L’oreille est le seul des cinq sens qui reste en éveil vingt-quatre heures sur vingt-quatre ».

Ce pourrait être un peu ennuyeux à lire, mais un universitaire spécialiste de littérature ne pouvait faire moins que d’écrire un remarquable texte, au style délicieusement emprunt de celui de ses auteurs fétiches. Parfois ça tire un peu à la ligne peut-être, et la fin du livre est gâchée par la mésaventure trop longue de Mme Gomez.

Qu’importe, le bouquin est paru sans faire de bruit pour rester dans sa logique, mais il ne tient qu’à nous lecteurs de crier sur les toits qu’il mérite largement qu’on s’y intéresse.

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Fermez le ban

Si vous étiez témoin d'un crime, en reconnaissant le coupable et la victime, pourriez-vous révéler la vérité sans hésiter ?

Delacomptée est un auteur que je retrouve avec plaisir ! Je l'avais découvert avec " Le sacrifice des dames".

Ici, dans cet ouvrage - qui sort de son registre habituel, où il excelle dans ses portraits littéraires -

il ne s'agit pas d'un thriller angoissant, mais plutôt, dans l'ambiance secrète et feutrée de Province, d'une analyse sur les amnésies traumatiques, sur le déni, obligeant le personnage à aller au bout de sa logique.

L'auteur, passionné de cinéma, fait souvent allusion aux films noirs tirés des romans de Chandler ou à l'ambiance dérangeante de ceux de Lynch. Il procure au lecteur le sentiment d'un climat, d'un décor, d'une ambiance en mettant l'accent sur le témoin et non sur le coupable d'un crime.

Delacomptée place son intrigue près de Bayeux.

Il imprègne l'atmosphère de cette mélancolie qui règne sur une plage en hiver, dépeuplée, gonflée de gros nuages sombres.

La pluie incessante fait référence au déluge.

Phill, ancien détective privé, insomniaque, souffre d'hyperacousie : son incroyable ouïe saisit le moindre bruit, inaudible pour d'autres.

Un jour il entend depuis sa véranda un couple se disputer sur la plage. Il reconnaît les deux personnes. Il assiste à la violence de l'agression mais n'intervient pas, il n'appelle pas la police quand la jeune femme gît sur le sable.

Le lendemain Phill refuse de témoigner parce qu'il ne se souvient plus des détails, certains fait ont disparu comme une "éclipse" . Pourquoi ?

Phill se confie à Lise, sa compagne qui est malade. Leur union est très fusionnelle. Le policier qui enquête, sous des allures de grossier personnage, est un fin limier. Sa collaboratrice est tout aussi obstinée.

Je partage l'opinion des critiques qui trouvent dans cet excellent roman une atmosphère à la Simenon.

C'est une forme de confession plus qu'une intrigue policière.
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Cabale à la cour

Cela fait un moment que je n’étais pas allé voir du côté des rois de France et le résumé de celui-ci inspiré des mémoires de l’un des personnages principaux a piqué ma curiosité.

J’ai beau avoir vu certains aspects du règne de Louis XIV, je ne connaissais pas ce pan d’histoire. Ni les personnages que l’on côtoie, à savoir Saint-Simon et le duc d’Orléans. On découvre ainsi le côté le moins reluisant de la cour, les rumeurs, les complots et surtout la jalousie de certains courtisans prêts à tout pour abattre leur cible même si certains propos sont faux.

Ce que j’ai apprécié dans ce petit ouvrage c’est l’alternance en texte façon documentaire et texte façon pièce de théâtre. Cela donne une petite touche d’originalité et apporte un plus au livre.

Pour l’histoire, je suis heureuse d’avoir pu découvrir quelque chose d’autre lors des dernières années de règne de Louis XIV et de l’influence de Madame de Maintenon sur celui-ci. De voir les bons comme les mauvais côtés de la vie à la cour où un rien, une parole malheureuse peut vous conduire à la déchéance sociale. J’ai également apprécié le format court qui permet un dynamisme au texte.

Pour finir, j’ai aimé découvrir un sujet peu abordé en histoire et voir les mécanismes du pouvoir sous Louis XIV et surtout que la réalité est loin de l’idéalisation que l’on se fait des gens de cette époque à cause des films.
Lien : https://la-bibliotheque-du-l..
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La Bruyère, portrait de nous-mêmes





Il en a fallu du temps à La Bruyère pour publier son chef d'oeuvre "Les Caractères", cet ouvrage nourri d'une observation sans concession de ses contemporains, ce fruit d'une maturité érudite dissimulant sous le couvert d'une traduction de Théophraste, le disciple d'Aristote, des réflexions féroces et des portraits drôlissimes.

Ce n'est qu'à 42 ans, un âge plutôt mûr pour l'époque, que La Bruyère, précepteur du Duc de Bourbon, attaché à la maison du Grand Condé, son grand-père, se décida à tenter la publication de ce qui allait devenir le best seller de cette fin de siècle avec pas moins de 9 réeditions jusqu'en 1696, faisant ainsi la fortune de la fille de son éditeur à laquelle il avait fait généreusement abandon du produit des ventes.

Fresque des travers d'une époque, Les Caractères conservent une troublante actualité tant les vices des hommes restent identiques au fil des siècles..

L'honnête et droit La Bruyère s'insurge contre les profiteurs de tout poil, le monde des faux semblants, l'arrogance des riches, la servilité des courtisans, et même si le contexte historique a changé depuis l'époque de la rédaction, la permanence des turpitudes humaines nous renvoie plus que jamais au portrait de nous-mêmes ainsi que le rappelle fort à propos le sous-titre de l'ouvrage.

A travers ces archétypes où le burlesque le dispute à l'indigne, La Bruyère cherche à réformer les moeurs ou du moins à donner des pistes pour ce faire. Et son propos dispensé dans une langue élégante et raffinée, fait sourire tant son ironie est mordante, mais aussi réfléchir et amène son lecteur à chausser de nouvelles lunettes pour mieux observer le monde dans lequel il vit.

Cet ouvrage érudit sans être pontifiant, donne de précieuses indications sur le Grand Siècle et son contexte historique et sociologique.

A travers le dialogue bien contemporain de deux admirateurs du moraliste, J.M Delacomptée rappelle l'actualité brûlante des analyses de son sujet et aère le récit pour l'ancrer dans le présent.

J'ai beaucoup apprécié cet essai intelligent et bien écrit qui contribuera, je l'espère, à ramener sur le devant de la scène un auteur classique trop souvent dédaigné par les collégiens et lycéens qui n'ont pas toujours la chance d'avoir un enseignant passionné pour mettre le texte à leur portée.



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Le Sacrifice des dames

XVIe siècle, les Ottomans menacent la Hongrie. Le comte Gabor gouverne le comitat de Paks. De manière trop faible et passive trouve sa fille Judit, qui se désespère de l'apathie de son père face au péril turc. En fine joueuse d'échec, elle souhaite prendre la place de son père, convaincue de faire un meilleur travail. Malheureusement, la comtesse Livia, sa mère, la déteste, et poursuit le même but : accéder au pouvoir, mais dans une optique différente... Déployant toute son habilité de joueuse d'échec renommée, Judit lance son plan.

Avec Le sacrifice des dames, Jean-Michel Delacomptée nous plonge à l'époque de la guerre avec les Ottomans, et, même si d'après mes recherches Judit n'a pas l'air d'avoir réellement existé, cela reste un livre historique bien mené.

Les échecs tiennent une place primordiale dans ce roman, et il vaut peut-être mieux être au moins familier avec les règles pour mieux comprendre. Ensuite, l'histoire en générale est intéressante, bien menée, mais je l'ai trouvé trop rapide sur certains détails et pas assez approfondi. La narration est du point de vue de Judit, ce qui permet de mieux comprendre la jeune femme, un point intéressant. Cependant, le manque de dialogues peut parfois donner de longs passages assez lourds.

Le gros point positif de Le sacrifice des dames est surtout la description de l'époque et de la guerre entre les Ottomans et la Hongrie, qui a été très bien retranscrite. C'est une période que je connais que très peu, et des événements que j'ai découvert avec intérêt.

(Voir mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Petit éloge des amoureux du silence

Delacomptée Jean-Michel - "Petit éloge des amoureux du silence" – Gallimard-folio, 2011 (ISBN 978-2070443420)



Le titre est trompeur, il provient probablement de l'éditeur, car il s'agit en fait d'une longue vocifération exaspérée contre l'un des fléaux majeurs de notre société actuelle, à savoir le bruit, le bruit sous toutes ses formes, mais surtout en tant que nuisance gratuite imposée à d'autres gens par des sadiques tout contents d'avoir une victime à leur disposition.

Ce livre est mal écrit, l'auteur déballe toutes ses rancœurs en vrac, sans plan précis, sans argumentation, avec rage et hargne, de telle sorte qu'il ôte beaucoup d'intérêt à son entreprise pourtant fort louable. L'importance de ce livre vient de ce qu'il ose témoigner d'un fléau dont la simple dénonciation est aujourd'hui à peine tolérée.



Comme l'auteur le répète à plusieurs reprises, c'est le plus souvent la victime du bruit qui est aujourd'hui suspectée d'être coupable d'antimodernisme, d'antijeunisme, de ringardise, bref de relever d'un traitement psychiatrique, tant notre époque tente constamment d'écraser dans l'œuf toute tentative de réflexion approfondie et continue, entre autre en bombardant les gens de bruits incessants.



L'auteur n'a malheureusement pas vraiment travaillé son sujet, car il passe sous silence l'un des pires aspects du bruit d'aujourd'hui, à savoir ce téléphone portable omniprésent, qui brise même les conversations les plus affables, et déglingue toutes les réunions de façon ahurissante.

Il ne fait qu'effleurer l'autre vérité essentielle : chez les plus pauvres, chez les plus démunis intellectuellement, le bruit sert de manifestation de puissance (surtout chez ces pauvres gamins abrutis dans la misère morale et matérielle des banlieue, confinés dans leur bêtise crasse, faisant par exemple ronfler de ridicules pétrolettes) de façon pitoyable : c'est le règne de la brutalité la plus criante.

Hélas, tout ceci n'est guère développé dans cet opuscule qui se veut plutôt pamphlet. A part une page ou deux, il manque également un chapitre qui aurait dû être consacré à celles et ceux qui luttent contre ce fléau, en obtenant peu à peu des résultats. Comme l'auteur le signale lui-même, les fumeurs tenaient le haut du pavé jusque dans les années 1970, il fallut de nombreuses campagnes de prévention pour inverser la tendance, mais c'est à peu près fait maintenant. Il est permis d'espérer qu'il en ira de même pour le bruit...



L’auteur aurait pu et dû replacer son pamphlet dans le cadre plus général de la destruction systématique de l’attention sciemment organisée (cf aveu de Patrick Le Lay avec son trop célèbre Coca-Cola) et des réflexions entreprises depuis peu dans le domaine de l’économie politique de l’attention par des gens comme Matthew Crawford ou Yves Citton.

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Petit éloge des amoureux du silence

Ceux qui ont des voisins bruyants, ceux qui ne supportent pas les conversations sur portable en public, ceux qui vivent le bruit comme une agression trouveront dans cet ouvrage compréhension et compassion de l'auteur.

J'ai lu avec bcp d'intérêt cet ouvrage qui est un hommage vibrant au silence et non une attaque en règle contre le bruit. Mais il y a des bruits insidieux qui minent votre existence et contre lesquels on ne peut pas lutter et il y a les bruits qu'on tolère et qui font partie "du paysage".

L'auteur voit dans le silence un espace propice à la réflexion et à la concentration.

L'écriture est claire, les références fort bien choisies et le propos fort bien étayé.

Le petit bémol, une allusion au cri qui brise les verres. Une légende. L'émission télé "On n'est pas que des cobayes" a prouvé, tests à l'appui, qu'il fallait utiliser un appareillage acoustique extrémement élaboré et puissant pour briser un verre de cristal.
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Petit éloge des amoureux du silence

Petit éloge des amoureux du silence… en creux ou, plus précisément, réquisitoire contre le bruit. Les idées développées par l’auteur sont très intéressantes, mais je trouve dommage qu’il n’ait pas respecté le projet contenu dans le titre : faire un éloge. Il donne la parole aux amoureux du silence en souffrance, certes, mais établit davantage une critique que des louanges.



Tout au long de ce livre, Jean-Michel Delacomptée pose le constat, avec de nombreux exemples et preuves à l’appui, que le bruit a envahi notre siècle dit moderne et qu’il est de moins en moins supporté. Pour beaucoup, il est une véritable souffrance incomprise. Heureusement, de petites avancées pour le combattre commencent à voir le jour, et l’auteur garde l’espoir que cette nuisance sera un jour reconnue comme telle.

Selon lui, le bruit n’est pas les bruits, ni tous les sons. En effet, certains sons sont bénéfiques, comme la musique, et n’entrent pas dans cette catégorie qu’il fustige. Les bruits de la vie quotidienne, comme ceux des enfants dans une cour de récréation, n’en font pas partie non plus. Contrairement à ce que certains pourraient penser, il n’est donc pas un misanthrope, un ronchon qui ne supporte pas le moindre décibel produit par un autre que lui-même. Au contraire, il présente son point de vue de manière nuancée et dénonce une situation véritablement insupportable pour ceux qui la subissent.
Lien : http://minoualu.blogspot.com..
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Le Sacrifice des dames

Un livre moyen avec lequel j'ai eu du mal a accrocher.Je n'ai pas reussi a entrer dans l'histoire et a accrocher.Le livre est bien ecrit et bien documenté et recele quelques bons passages qui rendent neanmoins la lecture agreable.Un livre plus pour les ferus d'histoire.
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Cabale à la cour

Ce roman est une pépite ! En moins de 150 pages, Jean-Michel Delacomptée m’a plongé au cœur de la Cour de Louis XIV comme aucun autre auteur n’avait réussi à la faire jusqu’à maintenant. Et le voyage fut à la fois magnifique et terrifiant.



Je ne m’attendais pas à lire ce que j’ai découvert dans ce roman. A vrai dire, je ne pensais pas lire, en 2021, un roman dont l’auteur s’attache à retranscrire aussi fidèlement les dialogues qui auraient pu avoir lieu à l’époque, avec tout ce que cela recèle de richesse de vocabulaire et de grammaire. En se jouant des genres littéraires, notamment le théâtre, Jean-Michel Delacomptée nous plonge au cœur d’une joute verbale entre deux amis, autour d’une intrigue faite de ouï-dires. Ce roman est un brillant hommage à la langue, ainsi qu’à la littérature classique qui la met tant en valeur.



En plus de la plume, d’une beauté ultime, j’ai adoré l’intrigue du roman. Avec beaucoup de documentation, l’auteur nous raconte le complot dont a été victime Philippe d’Orléans, et qui l’a amené à quitter sa maîtresse. Il est totalement fou de lire cette histoire, digne des plus grands thrillers politiques contemporains. A l’échelle d’un palais, celui de Versailles, la vie de Philippe se joue, en huit-clos et sur une journée. Ce livre a beau être historique, il est terriblement actuel dans son intrigue, tant le parallèle entre cette cabale et les procès sur les réseaux sociaux qui sont aujourd’hui monnaie courant, est simple (et malheureux) à faire.



Amateurs de romans historiques, je ne peux que vous conseiller la lecture de ce court roman, que j’ai dévoré en une journée ! Une pépite, tant dans la plume que dans l’histoire !
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Cabale à la cour

Basé sur les mémoires de Saint-Simon, ce court roman se présente comme une pièce de théâtre « documentaire »

En effet, Saint-Simon rend visite à son ami Philippe d’Orléans, neveu de Louis XIV (qui parallèlement est en plein « levée de sa Majesté) pour évoquer un point sensible… ses mauvaises relations avec Mme de Maintenon, principalement à cause de la vie de débauche de Philippe et de son inclinaison pour une femme…

Saint-Simon pense que la seule façon de se remettre dans les petits papiers royaux, Philippe doit rompre avec la femme qu’il aime…

Cette joute verbale nous entraîne dans les arcanes du pouvoir de Louis le Grand… de Versailles, de cette Cour et des manipulations courtisanes et politiques.

C’est original, drôle, touchant, cynique, avec une finesse de langage que j’ai beaucoup aimé !

J’ai même commencé à lire à haute voix comme si j’étais au théâtre !!

Un petit bonheur de lecture !!!

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Cabale à la cour

Ce dialogue entre Philippe d'Orléans et St Simon est absolument savoureux. Voici un livre que l'on verrait bien jouer au théâtre, en téléfilm également. On a envie de lire ou relire les Mémoires de St Simon. Finesse de la langue, décryptage de la manipulation courtisane et politique. Un régal.
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La Bruyère, portrait de nous-mêmes

Je suis ravie d'avoir pu découvrir le dernier ouvrage de J.-M. Delacomptée que j'ai lu d'une seule traite. L'auteur nous livre un portrait en petites touches de Jean de La Bruyère, agrémenté d'extraits de l'unique oeuvre (Les Caractères ou les Moeurs de ce siècle) de cet auteur du XVIIe siècle. Jean de La Bruyère, académicien, a finement analysé les comportements de la société de l'époque de Louis XIV, comportements qui sont encore perceptibles dans la société d'aujourd'hui. Ce portrait est d'autant plus captivant que la plume de J.-M. Delacomptée, véritable amoureux de la langue française, est raffinée et élégante. Tout au long de l'ouvrage, il est possible de déceler une certaine admiration de l'auteur pour Jean de La Bruyère avec lequel il partage une grande importance accordée au style littéraire. On pourrait regretter l'absence de références bibliographiques qui permettraient au lecteur d'approfondir certains passages de la vie de Jean de La Bruyère. Néanmoins, il faut préciser qu'il ne s'agit pas d'une biographie historique, mais bien d'un portrait littéraire impliquant une plus grande liberté de composition.



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La Bruyère, portrait de nous-mêmes

Un pur régal. Quel bonheur de se plonger dans ce portrait de La Bruyère, peint par Jean-Michel Delacomptée. On y découvre un La Bruyère sensible, fin observateur de son temps et de ses mœurs, et on s'aperçoit avec étonnement que ce temps n'est pas si éloigné du nôtre. Mêmes ambitions, mêmes mesquineries. Et aussi mêmes difficultés à exister. On tourne les pages de ce La Bruyère, le sourire aux lèvres souvent, grâce au style de Jean-Michel Delacomptée. Et on le referme avec une envie: se plonger dans les Caractères de La Bruyère. Je recommande très vivement ce livre, qui en plus nous apprend de multiples choses sur la cour du Roi Soleil.
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Le Sacrifice des dames

Un peu inhabituel pour cet auteur , un roman historique , des personnages et des lieux inventés aussi, Paks par exemple , comté où se déroule ce roman sanglant.

Nous sommes au début du XVI siècle, et quelque part en Hongrie, en Transdanubie ,la menace de l'invasion de cette région par Soliman devient prégnante. A Paks , le comitat ne s'inquiète pas , et c'est sa très jeune fille Judit qui prend la mesure de la menace. Elle déteste sa mère, non sans raison, son père plus ou moins ivrogne la désole, même si c'est un joueur d'échecs hors pair .Bref, son rêve c'est de les trucider, et de prendre la suite.

Elle est elle même une joueuse d'échecs exceptionnelle,(grâce à son père) et c'est sur cet avantage qu'elle va construire son avenir, (moitié » reine Margot, moitié Jeanne d'Arc ) .

Autant dire qu'aucun de ces personnages ne mérite une empathie quelconque , beaucoup de sang, mais une magistrale partie d'échecs sur l'eau, avec des pions vivants . Il faut le lire pour en visualiser toute l'horreur .

Bien sur, le thème est donc la résistance à l'ennemi, l'amour de la patrie .

Un peu déconcertant tout de même.
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Petit éloge des amoureux du silence

Si vous appréciez la nature, l'harmonie, la paix, la lecture et même la lenteur. Si, pour vous, le bruit rend fou, lisez ce petit bijou.
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