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4.09/5 (sur 38 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 22/12/1929
Biographie :

Jean-Pierre Cartier a été pendant vingt-cinq ans journaliste, puis grand reporter à "Paris-Match".

Il a quitté le journalisme et la ville pour écrire des romans, des livres d'histoire et des reportages.

Rachel et Jean-Pierre Cartier ont publié de nombreux ouvrages.



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Bibliographie de Jean-Pierre Cartier   (22)Voir plus

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Video et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo

Post scriptum : émission du 11 janvier 1971
Edgar MORIN présente son "Journal de Californie" (le Seuil). Jean-Pierre CARTIER présente son livre "L'Univers des hippies" chez Fayard. Jean-François REVEL : "Ni Marx ni Jésus" (Laffont). Jean-Marie DOMENACH participe au débat. François REICHENBACH, Jean-François BIZOT et Clément ROSSET participent au débat de l'émission à propos des Etats-Unis, des hippies...

Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Je suis persuadé qu'avoir la foi, c'est être sensible à la nature, à l'animal, aux arbres, aux plantes. (...) Si nous ne revenons pas au sacré, nous sommes perdus. (...)
La véritable éducation serait celle qui rendrait les jeunes conscients de l'aspect sacré de la nature. Cela devrait être une priorité absolue (...)

J'affirme que les créatures qui nous entourent ont autant de droits que nous. Je ne vois pas pourquoi nous aurions seuls le droit d'exister.
J'invite les êtres humains à cesser d'être des prédateurs et à regarder les bêtes avec gratitude pour tout ce qu'elles nous donnent. Moi, je ne cesse de m'émerveiller. (...)

L'homme n'est pas l'être supérieur qu'il croit être. Il n'est vraiment supérieur que lorsqu'il cultive cette vertu trop rare qu'est la compassion.
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Ne vous étonnez pas, insiste Pierre RAHBI, si les enfants sont angoissés. On devrait leur souhaiter la bienvenue dans le monde, leur expliquer que chacun d'entre eux est le complément des autres, que la loi la plus sacrée est celle de la solidarité. Au lieu de cela, on les lance dans une compétition acharnée, dans un processus de domination. Et les plus faibles sont laissés pour compte.
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Je ne suis absolument pas contre le progrès technique mais je veux qu'il devienne l'auxiliaire du genre humain, qu'il contribue à améliorer l'existence de l'homme sans en faire son esclave.

Je ne suis pas non plus contre l'argent. Les hommes ont besoin d'échanger et on n'a pas trouvé de meilleur moyen. Je ne diabolise pas l'argent. Il fait circuler la vie. Mais il devient nuisible lorsqu'il sort de son rôle strict d'échange pour prendre une autre nature. En ce moment, il devient de plus en plus inconsistant, de plus en plus virtuel pour employer une expression à la mode. Il est devenu avant tout spéculatif au point de tout dominer et de susciter une démence universelle. Sa nature n'est pas mauvaise mais son usage s'est perverti.
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Nous aurions pu, nous aussi, entrer dans le productivisme, avoir cent chèvres ou plus. Alors, c'est certain, Michèle et moi, nous n'aurions pas eu le temps de nous impliquer dans la solidarité avec d'autres peuples.
Voilà pourquoi nous avons placé la limite à une trentaine de chèvres.

La société nous dit qu'avec de l'argent on peut tout résoudre mais ce n'est pas vrai, vous le savez bien. Là aussi, il faut trouver l'équilibre. Je sais que ce n'est pas facile mais cette limite, chacun d'entre nous se doit de la trouver.
C'est un état de conscience.
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Depuis des siècles et des siècles, au Sahel, les Peuls élèvent des zébus, ces bêtes magnifiques avec leurs bosses. Ces zébus donnent une viande délicieuse parce qu'ils ne mangent que de l'herbe et les Peuls ont depuis longtemps l'habitude d'aller les vendre en Côte d'Ivoire ou au Ghana (...) à 500 kilomètres. (...) Il s'agit de centaines de bêtes et ils n'ont jamais eu de mal à s'en débarrasser. Cela conditionne leur survie car, avec cet argent, ils peuvent acheter tout ce dont ils vont avoir besoin au cours de l'année. Ce système donnait satisfaction à tout le monde, aux acheteurs noirs parce qu'ils étaient certains d'avoir la meilleure viande et aux Peuls parce qu'ils avaient un débouché assuré et les ressources nécessaires.

Un jour pourtant, il y a seulement quelques années (...) ils ont eu l'horrible surprise d'entendre leurs clients habituels leur dire : "Cette année, nous ne prendrons que 5 ou 10% de ce que nous vous prenons d'habitude car nous venons de recevoir des quantités astronomiques de carcasses en provenance d'Argentine".

Pourquoi cela ? (...) à un certain moment il y a eu dans le monde une pénurie de cuir. Surtout à cause de la mode des blousons qui sévissait chez les jeunes de tous les pays occidentaux. Les indicateurs économiques étaient d'accord pour affirmer : "Dans deux ans, la demande en cuir va doubler."
Les Argentins ont de gigantesques pampas et ils ont tout fait pour augmenter leur cheptel. Ils ont prélevé les peaux (...) et ils ont mis le reste dans des containers congelés qu'ils ont expédiés sur les marchés d'Asie et d'Afrique. C'était une viande très bon marché qui a tout de suite trouvé preneur.
Lorsque les malheureux Peuls sont arrivés avec leurs zébus, ils n'ont presque rien vendu.

Rendez-vous compte à quel point cela a été tragique pour eux.
Ils étaient là, avec leurs zébus après cet interminable voyage et personne n'en voulait. Il n'était pas question pour eux de rentrer avec leurs troupeaux. Ils n'auraient pas eu de quoi les nourrir. Ils ont bradé ce qu'ils ont pu et ils ont dû laisser le reste errer dans la savane. Et ils sont rentrés chez eux pour une année de misère.

Nous devons être conscients de ces mécanismes, de la réalité telle qu'elle est aujourd'hui.
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J'entends souvent dire que l'eau va manquer dans le monde et je ne suis pas d'accord. Je prétends que l'eau n'est pas insuffisante mais que nous en faisons un usage immodéré.
Quand je vais dans le Sahel, je vois des processions de femmes qui vont chercher l'eau à la source. Elles sont joyeuses et transmettent à cette eau leur jubilation. Je me demande souvent pourquoi les religions n'insistent pas davantage sur cette merveille qu'est l'eau.
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J'ai souvent le sentiment que nous vivons à l'envers. Notre notion du temps, par exemple, est erronée. Nous avons l'impression qu'il passe et que nous, nous restons immobiles à le regarder passer.
Quand on dit cela aux Africains, ils répondent : "Ce n'est pas vrai, c'est nous qui passons."
Réfléchissez à cela et vous comprendrez à quel point c'est vrai. Si nous vivions ainsi, nous aurions une notion du temps beaucoup plus juste.
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Ce qui, par-dessus tout, nous a frappés, c'est que Pierre Rabhi est un homme complet, un réalisateur et un poète.
Il sait être un scientifique rigoureux, un expérimentateur infatigable sur le terrain, il est capable d'exposer dans des conférences des arguments sans failles mais il est en même temps possédé par cette rare vertu qu'est l'émerveillement devant toutes les manifestations de la vie.
Il sait être poète et aussi musicien, il écrit des livres qui sont des chants d'amour pour la nature et, chaque fois qu'il a un moment de loisir, son plus grand plaisir est de faire chanter son violon.
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Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »Et le colibri lui répondit :« Je le sais, mais je fais ma part. »
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Voici donc Pierre et Michèle à la recherche de la ferme de leurs rêves. Ils n'ont que l'embarras du choix dans cette Ardèche qui est en train de se dépeupler au point de devenir un désert.
Ils trouvent enfin car ils savent exactement ce qu'ils veulent : une ferme à l'abandon, sans eau ni électricité. En arrivant, ils ont le sentiment de se trouver au bout du monde mais ils sont enthousiasmés par la vue, par ces fameux dix-sept clochers qu'on peut apercevoir les jours de beau temps.
On leur signale bien que dans la classification des exploitations agricoles, cette ferme de Montchamp figure parmi les exploitations bas de gamme. Elle ne comporte en effet que cinq hectares de mauvaises terres caillouteuses. (...)

Ils s'obstinent en dépit de tout et de tous. A peine a-t-elle vu la ferme que Michèle a eu le coup de foudre. Elle a senti avec une absolue certitude que ce lieu lui était destiné.
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