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Citations de Jean Raspail (296)


Humour indien

Voici l'histoire vraie que me raconta mon ami Littlelight :
Les chefs des Crows, l'an dernier, voyageaient en Allemagne, voyage organisé par l'ambassade des États-Unis et par les innombrables clubs d'indianistes allemands. À la fin d'un banquet de trois cents couverts, vint le jeu des questions et là, cela ne rata pas... Les scalps ! Alors le chef Big Elk, qui avait convenablement bu, tira de sa poche une brochette de scalps bruns et blonds tout à fait authentiques. Aux questions passionnées des Teutons toqués d'indianisme, il répondit avec son rire énorme qu'il avait découpé ces chevelures lui-même, avec la peau bien sûr, il n'y a pas de scalp sans peau, sur le crâne de sept officiers allemands, qui n'étaient même pas des SS, en Normandie.
Le banquet fut écourté.
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C'est notre destin que ce livre raconte, notre inconscience et notre acquiescement à ce qui va nous dissoudre.
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1/ toute minorité ethnique qui refuse de s'adapter est perdue;
2/ toute minorité ethnique qui s'adapte est à plus forte raison perdue.
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Un militaire aime la guerre. Ceux d'entre eux qui prétendent le contraire vous mentent, ou bien ils sont à foutre à la retraite sans solde, ce ne sont que civils déguisés, tout comme les fonctionnaires des postes....
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- Qui sont ces gens ? demanda-t-il, tout pâle.
- La haine, répondit M. Ixe. La haine et la contagion de la haine.
- Sont-ils nombreux ?
- Des centaines de milliers, sans doute. En réalité, nul ne le sait. Ils sont l'écume de la multitude. Ils en procèdent naturellement.
- Sont-ils français ?
-Cela n'a pour eux aucune signification.
-Chrétiens ?
Le vieux monsieur hocha la tête.
-Ils ne sont rien. Ces mots-là n'éveillent rien en eux. Ils n'en connaissent même pas le sens.
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Jean Raspail
Ce que je ne parviens pas à admettre, et qui me plonge dans un abîme de perplexité furieuse et désolée, c’est pourquoi tant de Français avertis (voir plus haut…) concourent aveuglement, méthodiquement, voire cyniquement, à l’immolation d’une certaine France [...] sur l’autel de l’humanisme exacerbé.
Je me pose la même question à propos de toutes ces associations de droit à ceci, à cela, de toutes ces ligues, ces sociétés de pensée, ces officines subventionnées, ces réseaux de manipulateurs infiltrés dans tous les rouages de l’État, ces pétitionnaires machinaux, ces médias si correctement consensuels et tous ces « intelligents » qui, jour après jour, inoculent leur discours corrosif dans le subconscient de la nation française Big Other.
[...]
Dans la réalité que nous vivons en France depuis les années 1970, l’urgence d’un tel discours ne s’est pas encore imposée. Le temps viendra, n’en doutons pas, mais on était, et on est en droit d’attendre, au moins de la part du chef de l’Etat, des perspectives claires et une attitude ferme, ce qui n’est pas le cas. Par légèreté (Giscard d’Estaing), complicité militante (Chirac) ou affectée (Mitterrand), et peut-être par estimation de l’impossible (Sarkozy), nos présidents de la République se sont toujours soigneusement gardés d’affronter publiquement la vérité, de peur de se trouver acculés à devoir prendre les vraies décisions. Ils passent le mistigri au suivant : puisque rien n’a été fait, c’est donc qu’il n’y a rien à faire, alors ne faisons rien. L’éditorialiste Ivan Rioufol, qui suit de très très près ces questions, a fort bien analysé cela :
« Les glorieux qui nous dirigent, bousculés il est vrai par le fait accompli d’une immigration incontrôlée et définitivement établie, ont décidé un beau jour que la République française serait désormais, et à titre officiel, métissée et multiethnique. Personne n’aura jamais été prévenu, et encore moins consulté, sur ce soudain changement identitaire, ce qui n’est tout de même pas anodin… » (La République des faux gentils, éd. Du rocher, 2004).
Et l’historien Jean Monneret fait écho :
« Mais ces gens-là réfléchissent-ils ?
« Oui, ils réfléchissent. Comme on réfléchit dans les conseils d’administration, selon les critères exclusifs du profit économique… » (La Nouvelle Revue d’Histoire, janvier 2010).
Nous aurons tout de même une pensée reconnaissante pour le Grand Charles qui, en des temps ô combien lointains (1959), s’en était approché au plus près, de cette vérité. Pas officiellement, pas publiquement, mais de façon privée, très privée :
« Il ne faut pas se payer de mots ! C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français brun. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même et avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne… »
[…] Pour le moment, on nous joue du pipeau. On édifie pour la forme et pour la galerie quelques paravents que balaye aussitôt un gigantesque appel d’air : octroi automatique de la nationalité française par le droit du sol ou par mariage, inflation des naturalisations, porosité des frontières, répugnance de milliers de milliers de jeunes Français à exercer des métiers de labeur où autant de milliers de milliers d’immigrés les remplacent, spirale imparable des sans-papiers (régularisation, regroupement familiale, scolarisation obligatoire des enfants), allocations, prestations sociales, attributions préférentielles de logements, subventions aux associations de soutien, etc. Et Big Other patrouille sur tous les fronts. Il a siphonné la charité chrétienne, celle qu’on doit à son prochain, il l’a détournée à son crédit et s’en est attribué les mérites. Grâce à ses affidés, il n’est pas d’expulsion où un placement en centre de rétention, en dépit de leur nombre infime, qui ne soient présentés à l’opinion publique comme injustifiable opération rappelant « les heures les plus sombres de notre histoire », et souvent interprétées comme telle.
La gouvernance a laissé tomber.

Pages 27 à 32.
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Dieu a créé l'homme a son image, mais cela, Lafko ne le sait pas. Dieu le lui avait toujours caché. Le petit bonhomme linéaire maladroitement gravé sur cette pierre pour le premier de tous les Lafko au début de la longue route, c'était la marque inspirée de Dieu, le signe adressé au seul Lafko, élu parmi les milliards d'êtres humains qui peuplent la surface de la terre, mais Lafko n'a jamais décrypté le message. Simplement, il a fait confiance à quelque chose qu'il ignorait et dont il n'avait aucune idée.
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Les collaborateurs de l'ennemi se sont emparés de vos cervelles d'oiseau. Ne les écoutez plus. Apprenez à les reconnaître et à les chasser de vous-mêmes, si vous en possédez encore la force. Le monstre est là, échoué sur nos côtes mais bien vivant. On vous adjure, et tout à l'heure encore le pape d'une chrétienté malade, d'ouvrir largement vos portes. Moi, je vous dis, je vous supplie, fermez-les, fermez-les vite, s'il en est encore temps ! Soyez durs, insensibles faites taire votre cœur mou
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" L'occident, c'était cela aussi, une certaine forme de pensée, une connivence d'esthètes, une conspiration de caste, une indifférence aimable au vulgaire"
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"[...] les Kaweskars sont de prodigieux imitateurs de voix, mais ne s'attachent pas au sens des mots si c'est un étranger qui leur parle. Même lorsqu'ils auront assimilé quelques rudiments d'espagnol - aucun concept, seulement des sons pour désigner des choses pratiques -, ce ne sera qu'une mécanique sans rapport vrai avec leur pensée. Une incommunicabilité instinctive. Un refus définitif. Le premier de tous, Lafko refuse. Il renvoie les mots comme une balle, comme un objet qu'on ne veut pas, dont il faut se débarrasser vite sous peine de quelque maléfice."
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A la consécration, l'homme fit comme tout le monde et se leva, mais il ne communia pas. La bénédiction le trouva assis, et assis, il demeura tandis que la maigre foule s'écoulait dans le tumulte final des orgues. Il partit avec les derniers, mais au lieu de sortir se glissa derrière un pilier et gagna sans être vu la plus proche chapelle latérale où il attendit, dissimulé dans un recoin obscur. Il entendit qu'on fermait les portes. Les lumières, une à une, s'éteignirent. Pour s'assurer qu'il était bien seul, l'homme patienta un long moment, immobile, guettant le moindre bruit dans la nuit. Ses yeux s'habituaient peu à peu à la pénombre. Les hauts vitraux se devinaient, éclairés par une lune d'hiver, et les arcades de grès rouge ressemblaient à d'immenses ailes déployées pour le protéger.
Et la paix se répandit en lui. quittant alors son refuge, il s'avança par l'allée centrale et marcha, les mains jointes, vers l'autel.
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Les grands canots portaient dix personnes, une famille et quelques isolés pour faire nombre. Le père était le chef et au dessus du père il n'existait pas d'autre chef. Ils ne formaient pas une nation. Même pas un peuple. A peine des clans, c'est-à-dire des additions de bras nécessaires à la manœuvre d'un canot. Combien de canots autrefois ? Qui l'avait jamais su... Peut-être une centaine. Au détour d'une île, parfois on se rencontrait. On s'appelait par des feux de fumée. Dans certains chenaux mieux abrités qui servaient de lieux de rendez-vous, ou bien à l'occasion de festins de baleine quand l'un de ces monstres s'était échoué, on se retrouvait à plusieurs canots. Pour un jour ou pour une heure, l'isolement était brisé. Chacun considérant les autres, ceux des autres canots, pour une fois se sentait moins seul et tous parlaient la langue des Hommes. On échangeait des nouvelles, on complétait les équipages au rythme des morts et des naissances, les mâles se choisissaient des femmes et puis l'on repartait. On poussait les canots à l'eau et la flottille se dispersait. C'était le destin. Il fallait sans cesse bouger, se remettre en mouvement, fuir les lieux les plus accueillants car Ayayema veillait.
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Jean Raspail
Non pas qu'il (l'objet) fût fragile, en pierre noire immortelle, mais depuis que mon père me l'avait transmis et que je vivais en sa compagnie, le respect qu'il m'inspirait allait sans cesse croissant. C'est sûr, si je n'y prenais garde, cela finirait un jour par une sorte de messe et c'est à genoux que j'invoquerais la pierre noire. Je n'en étais pas encore là. Mais la méditation où me plongeait l'objet prenait, au fil des années, une intensité quasi religieuse contre laquelle il devenait de plus en plus difficile de me défendre. Si bien que lorsque je commençais un nouveau livre, j'enfermais la pierre à clef au fond du plus lointain placard, ou dans le coffre de ma banque, pour ne pas être tenté d'aller l'interroger. Le dernier mot écrit, le manuscrit déposé chez mon éditeur, alors, seulement, je rendais à l'objet banni la liberté de profiter de la pause et de m'enfermer à son tour. Cette fois, au contraire, jusqu'au mot de la fin, il m'accompagnera...
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A genoux dans mon canot d'écorce,
Je vogue à la merci des temps,
Je brave toutes les tempêtes
Dans les grandes eaux du Saint-Laurent,
Et plus tard, dans les rapides,
Je prendrai la Vierge pour bon guide...
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Ils portent des noms gutturaux. Ils s'appellent Tséfayok, Lafko, Yatsé, Yuras, Tchakval, Ksafak, pour les hommes… Waka, Chayatakara, Tellapakatcha, Samakanika, Kamankar, Yerfa, pour les femmes. Ils sont petits, un mètre cinquante en moyenne, avec un gros torse et des pieds de canard gluant de crasse. Ils sont nus, mais sans pilosité, les femmes comme les hommes, avec, en revanche, une tignasse noire pleine de poux, et le corps enduit de graisse de phoque. Ils empestent terriblement. Ils ne rient pas, ou très rarement. L'ethnologue José Emperaire, qui a recueilli in extremis l'essentiel du vocabulaire de cette langue moribonde, souligne que s'ils avaient trente façons de nommer des vents différents, ils n'en avaient en revanche aucune pour exprimer la beauté, la gaieté, le bonheur. Quant à la bonté, n'en parlons pas. Leurs dieux sont terrifiants. Ce sont des dieux qui n'existent que pour les écraser !

Le premier, le plus puissant, c'est Ayayéma. C'est lui qui déclenche les tempêtes, les naufrages, les accidents, les incendies. Le deuxième, tout aussi effrayant. s'appelle Kwatcho. Il règne sur la nuit et les rivages. S'il surprend un Alakuf la nuit hors du tchelo, il lui crève les yeux et l'étrangle. On ne le voit jamais. Il n'attaque que par-derrière. Enfin, Mwono, le troisième larron, fait énormément de bruit. C'est lui qui précipite les valanches, les blocs de glacier, les pans de montagne, les coulées de boue, les rochers, et ces funestes tourbillon de vent, les williwaw, qui tombent sur les malheureux Alakalufs. Imaginons une nuit de campement d'hiver, qui n'en finit pas, dans un chenal, sur une grève, des milliers et des milliers de nuits tout aussi intensément obscures de la tempête, qui n'a d'autre abri que sa hutte de peau, avec, par-dessus le marché, ces trois divinités infernales qui le guettent pour l'achever. Chose étrange : mis en présence du Christ rédempteur et de l'Évangile prêché par les missionnaires, c'est-à-dire une religion de compassion et de recours, les Alakalufs la refuseront, la fuiront, contrairement aux Yaghans et aux Onas, qui, d'ailleurs, en mourront tout autant…
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Si je n'y suis pas parvenu, Manuel Intel l'aura fait pour moi. Une vague est morte sur nos rives matérielles. Sans bruit, sans force, car elle venait de très loin. Je l'ai prise dans le creux de ma main. Puis elle m'a échappé et il n'en restait rien.
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Soleil, lune, lacs, montagnes, cascades, rivières, rocs et vents, glaciers, et toutes les forces de la nature, tout est déifié.
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L'homme démuni de tout se méfie des certitudes.
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Les villages expiraient les uns après les autres, désertés par leurs plus anciens habitants. Les portes ne s’ouvraient plus et à travers les volets clos des maisons encore habitées on entendait le son métallique de l’universelle télévision par quoi s’effaçait le passé et le souvenir du souvenir.
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Et ces gens-là ne prient-ils jamais ?
- Jamais, répondit M. Ixe. Cette fonction-là s'est perdue.
-Mais qu'espèrent-ils ?
-Durer sans être malheureux. Pour les meilleurs, sans s'ennuyer.
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