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Citations de Jean Raspail (296)


Tout homme -- et toute nation -- a le droit sacré de préserver ses différences et son identité au nom de son avenir et au nom de son passé.
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Il est rare que les mouvements de foule spontanés ne soient pas, en fait, plus ou moins manipulés. Et l'on imagine aussitôt une sorte de chef d'orchestre tout-­puissant, grand manipulateur en chef tirant sur des milliers de ficelles dans tous les pays du monde et secondé par des solistes de génie. Il semblerait que rien n'est plus faux. Dans ce monde en proie au désordre de l'esprit, certains parmi les plus intelligents, généreux ou pernicieux, s'agitent spontanément. C'est leur façon à eux de combattre le doute et de s'échapper d'une condition humaine dont ils refusent l'équilibre sécu­laire. Ignorant ce que réserve l'avenir, ils s'y engagent néanmoins dans une course folle qui est une fuite en avant et, sur leur chemin, font sauter toutes les voies de repli, celles de la pensée, évidemment. Ils tirent chacun les propres ficelles liées aux lobes de leurs cer­veaux et c'est précisément là que réside le mystère contemporain : toutes ces ficelles se rejoignent et pro­cèdent, sans concertation, du même courant de pensée. Le monde semble soumis, non pas à un chef d'orchestre identifié, mais à une nouvelle bête apocalyptique, une sorte de monstre anonyme doué d'ubiquité et qui se serait juré, dans un premier temps, la destruction de l'Occident. La bête n'a pas de plan précis. Elle saisit les occasions qui s'offrent, la foule massée au bord du Gange n'étant que la dernière occasion en date et sans doute la plus riche de conséquences. Peut-être est-elle d'origine divine, plus certainement démoniaque ? Ce phénomène peu vraisemblable, né il y a plus de deux siècles, a été analysé par Dostoïevski. Il l'a été aussi par Péguy, sous d'autres formes, dans sa dénonciation du « parti intellectuel ». Et encore par l'un de nos pré­cédents papes, Paul VI, ouvrant enfin les yeux au déclin de son pontificat et reconnaissant l'œuvre de Satan. Rien n'arrête la bête. Chacun le sait. Ce qui engendre, chez les initiés, le triomphalisme de la pensée, tandis que ceux qui luttent encore en eux-mêmes sont saisis par l'inutilité du combat. Archange déchu, Ballan reconnut aussitôt les serviteurs de la bête et leur offrit ses services.


C'est aussi une explication.
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Saisissons l’ONU de la proposition suivante : internationalisation de la flotte nomade sous pavillon bleu de l’ONU, avec débarquement à bord de marins-observateurs suédois, éthiopiens et paraguayens. L’UNRWA prend en charge le ravitaillement par hélicoptères de la population embarquée, ainsi que l’entretien des navires. Et la flotte tourne en rond sur tous les océans du globe pendant vingt ans, à la satisfaction générale. L’idée n’est pas neuve, d’ailleurs. Elle a même beaucoup servi. Évidemment, dans vingt ans, la population embarquée aura plus que certainement doublé. L’inaction, la chaleur... Il faudra construire des navires-camps pour renforcer la flotte. Croyez-moi, messieurs, on pourra durer longtemps ! Les petits-fils des émigrants ne sauront même plus pourquoi ils ont la mer pour horizon et le pont d’un navire pour territoire national. Car il faut y penser : leur viendra aussi la conscience politique. L’inaction, la chaleur... Ils revendiqueront. Ils exigeront l’indépendance. Et pourquoi pas ? Sur les bancs de l’ONU siègent les représentants de cent nations inviables. On en inventera une cent unième, voilà tout ! La République ambulante des mers océanes.
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C'est alors seulement que John Galt intervint, en se faisant élire chef de l'expédition. Sir Alfred Makono semblait devenu gâteux. Il dansait en hurlant autour du cadavre de Vellut lorsque les Jivaros se décidèrent à rétablir l'ordre. Quelques jets de gaz suffirent. On transporta les forcenés, endormis, dans leurs barges où on les enferma. Après consultation des principaux délégués métis, mulâtres et jaunes, il fut décidé de ne rien cacher des événements et d'en diffuser le récit chronologique exact. Le monde réagit mal. Dans tous les Etats noirs, les Blancs furent massacrés. Des conflits raciaux éclatèrent un peu partout, où les Blancs eurent presque toujours le dessous. Dans le même temps, à l'ONU, l'honorable Foulébé, délégué de la République de Soudanie, fut démis de ses fonctions de Secrétaire général par une majorité de sang-mêlé et de Jaunes.

John Galt fut élu à sa place. En sa personne, les Nations unies se retrouvèrent, car le nouveau Secrétaire général méprisait les Noirs et haïssait les Blancs...
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Jubilation. Les vrais amateurs de traditions sont ceux qui ne les prennent pas au sérieux et se marrent en marchant au casse-pipe, parce qu'ils savent qu'ils vont mourir pour quelque chose d'impalpable jailli de leurs fantasmes, à mi-chemin entre l'humour et le radotage. Peut-être est-ce un peu plus subtil : le fantasme cache une pudeur d'homme bien né qui ne veut pas se donner le ridicule de se battre pour une idée, alors il l’habille de sonneries déchirantes, de mots creux, de dorures inutiles, et se permet la joie suprême d'un sacrifice pour carnaval. C'est ce que la Gauche n'a jamais compris et c'est pourquoi elle n'est que dérision haineuse. Quand elle crache sur le drapeau, pisse sur la flamme du souvenir, ricane au passage des vieux schnoques à béret et crie « woman's lib ! » à la sortie des mariages en blanc, pour ne citer que des actions élémentaires, elle le fait d'une façon épouvan­tablement sérieuse, «conne » dirait-elle si elle pouvait se juger. La vraie Droite n'est pas sérieuse. C'est pour­quoi la Gauche la hait, un peu comme un bourreau haïrait un supplicié qui rit et se moque avant de mourir. La Gauche est un incendie qui dévore et consume som­brement. En dépit des apparences, ses fêtes sont aussi sinistres qu'un défilé de pantins à Nuremberg ou Pékin. La Droite est une flamme instable qui danse gaiement, feu follet dans la ténébreuse forêt calcinée.

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Les bateaux se vidaient de toute part comme une baignoire qui déborde. Le tiers monde dégoulinait et l'Occident lui servait d'égout.
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Trois, et même quatre si l'on compte les Haush, très tôt disparus, quatre peuples minuscules – en tout une vingtaine de milliers d'individus – se partageaient la Terre de Feu avant l'arrivée des Blancs : les Alakalufs (ou Kaweskars), les Yaghans (ou Yamanas), les Onas (ou Selk'nams) et leurs proches cousins les Haush. Les deux premiers vivaient sur l'eau, nomadisant avec leurs canots à travers l'immense labyrinthe maritime, les Alakalufs au détroit de Magellan, dans les mers de Skyring et d'Otway et dans tout cet univers inconnu de fjords, de passes et de chenaux qui longe le Chili austral entre le glacier infranchissable du Hielo Patagonico et l'océan Pacifique, les Yaghans au canal de Beagle et dans les archipels du cap Horn. La terre ferme leur inspirait une telle terreur que jamais ils ne s'aventuraient au-delà des grèves étroites où ils campaient. En revanche, les Onas et les Haush risquaient rarement un orteil dans l'eau. C'étaient des terriens, des marcheurs, des chasseurs. Les Onas sillonnaient la grande île de leurs pas infatigables et les Haush se contentaient de la pointe extrême de la Terre de Feu, toujours inaccessible aujourd'hui, qui par le cap San Diego et le détroit de Le Maire fait face à l'île des États où Jules Verne planta son phare imaginaire. Deux modes de vie radicalement différents et quatre peuples qui parlaient chacun leur langue, alors que Darwin, en 1834, les considérant avec mépris, jugeait qu'ils n'avaient pour tout langage que des cris inarticulés…
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Se tromper d'époque, c'est un état d'âme, une disposition d'esprit.
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Mozart n'a jamais composé pour soulever les foules, mais pour émouvoir le cœur de chacun, en son particulier.
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loi démocratique qui “étend peu à peu cette dégradante protection qui fait les hommes faibles” ; “on ne tue plus pour une injure, et les hommes perdent leur honneur.”
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Pour la majorité d'entre nous, certes, la chaîne — fiï d'Ariane — disparaît dès le maillon précédent. Le petit homme contemporain sait comment il se nomme et de qui il est directement issu. Là se borne sa certitude. Et encore ?...
(...)

Alors, le père de son père ? Quel était son métier ? Où était-il né ? Et quand ? Comment il avait vécu ? L'expérience des choses et du temps qu'il tenait de son propre père ? Et qui était cet aïeul plus lointain, lequel, cependant, portait le même nom que le petit homme ?

Sans remonter plus avant, voilà, généralement, le petit homme déjà sec. Il ne sait rien. En quoi cela le concerne-t-il ? Il se tient tout seul, au centre de sa vie passagère, entre son grand-père et son petit-fils, bornes extrêmes de son existence, pour le mieux.

J'ai pratiqué souvent l'expérience. Vous le pouvez également, rien de plus facile. Interrogez n'importe qui autour de vous. Et vous-même, pour commencer. Alors vous mesurez combien immense et proche est le désert...
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Bouddha, Allah, Shiva, Vishnou, Garuda, Ganesh, Krishna, Partavi, Indra, Deruga, Souriya, Bhairav, Ravana, Kali ont tenu conseil et sont allés rendre visite au petit dieu des chrétiens. Ils l’ont décloué de sa croix. Ils lui ont essuyé le visage, ils l’ont soigné par leurs baumes sacrés, ils l’ont guéri, puis ils l’ont assis parmi eux, ils l’ont salué et lui ont dit: « Maintenant tu nous dois la vie, que vas-tu nous donner en échange ? ».
Alors le petit dieu sans croix frotta ses membres engourdis, remua bras et jambes, tourna sa tête plusieurs fois sur son cou et dit: « C’est vrai, je vous dois la vie et je vais vous donner mon royaume en échange. Le temps des mille ans s’achève. Voilà que sortent les nations qui sont au quatre coins de la terre et qui égalent en nombre le sable de la mer. Elles partiront en expédition sur la surface de la terre, elle investiront le camp des saints et la ville bien-aimée ».
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Jean Raspail
13 juin 2020 : mort de Jean Raspail, qui ne s'est pas agenouillé.

"Pour la première fois d’une longue carrière au service, le colonel comte Silve de Pikkendorff, commandant le détachement d’honneur, n’avait pas la moindre envie de donner cet ordre. Son commandement, clair et sec, redit par les échos, sonna pourtant, irréfutable :
Présentez…armes !
On n’entendit qu’un bruit, celui de trente fusils claquant à l’unisson. Silve de Pikkendorff, face à ses hussards, fit un demi-tour réglementaire et salua au sabre, sans hâte, d’un ample mouvement du bras.
Porté par six fidèles sujets dont le tambour scandait les pas, le cercueil du consul général faisait lentement son entrée dans la cour d’honneur des Invalides."

Ainsi aurait peut-être commencé, quoi qu’avec bien plus de talent, le récit, par Jean Raspail, de ses propres obsèques. Il y aurait mis la grandeur intemporelle, la majesté tonique et théâtrale, qui ont emmené tant de citoyens de notre république, à l’étroit dans ce monde si laid, vers la Patagonie d’élection qu’ils portaient au fond de leur cœur. Il y aurait fait vivre, une fois encore, ce panache gratuit qui donne le frisson et fait relever la tête – un art si français, et qu’il maîtrisait parfaitement.

Jean Raspail avait mis du temps à écrire des romans, déçu trop tôt par les critiques d’un académicien qu’il connaissait. Après plusieurs récits de voyage, il entra pourtant dans la littérature en prophète avec Le Camp des Saints (1973). Dans ce livre exceptionnel et désormais bien connu, il décrivait méticuleusement le monde du millénaire finissant : l’invasion migratoire, la nullité des élites, la complicité diabolique des médias et des bonnes âmes, la submersion du monde occidental, l’écrasement des résistants. Il avait même eu l’honneur, à la sortie de son livre, d’un débat télévisé contre Max Gallo, où chacun représentait caricaturalement son univers mental : Gallo, alors de gauche, était drapé dans la morale bourgeoise compassionnelle et sapé comme un prof… de gauche. Raspail, déjà de droite, portait la moustache, se tenait droit et disait la vérité.

Il avait trouvé sa voix : dès lors, comme tous les grands écrivains, il ne dirait plus que la même chose d’une manière différente. Il se fit l’historiographe de la grandeur morte, en inventant la superbe famille de Pikkendorff et en devenant le consul général d’un royaume de Patagonie qui, comme le disait Lyautey du Maroc, ne serait « rien d’autre que le royaume de [ses] rêves ». Il fit voyager ses lecteurs de la pointe de l’Argentine aux Caraïbes, puis dans la steppe infinie, sur les rails et dans les forêts d’une Scandinavie irréelle, et même, dans les trop méconnus Yeux d’Irène, sur les routes d’une France sublimée. Il défendit le droit des peuples à rester ce qu’ils étaient et pesta contre la messe conciliaire et ses musiquettes de fête foraine. Il enregistra sans haine, avec une minutie médico-légale, les symptômes du pourrissement des civilisations, qu’une poignée de braves doivent préserver, quoique cela ne suffise jamais.

Raspail se vivait volontiers comme un simple artisan, presque comme le marionnettiste macabre de Septentrion ; il aurait très bien pu répondre à qui l’interrogeait, comme le narrateur des Yeux d’Irène : « Sortis de leurs livres, […] les écrivains n’ont rien à dire ! » Il parla pourtant et devint, pour deux générations au moins, une figure tutélaire, dont les mots frappaient juste et rendaient un son clair. Il partageait avec d’autres, comme Vladimir Volkoff, le paysage esthétique de la droite la plus « rance » et la plus « nauséabonde » : amour de la patrie au-delà des oripeaux du jour ; goût de la tenue comme politesse et comme résistance ; lumière éclatante de la rédemption malgré la terrible imperfection de la nature humaine. Raspail et Volkoff, qui s’appelaient par leurs noms de famille et se voussoyaient, comme deux amis d’autrefois, ont d’ailleurs fait les très riches heures de Radio Courtoisie à la fin des années 90, où ils étaient ce qu’on appellerait aujourd’hui de bons clients.

Ces dernières années, chaque apparition de Jean Raspail était une injection de panache et d’énergie, directement dans la carotide. A plus de quatre-vingt-dix ans, il chantait l’hymne patagon, buvait du whisky et encourageait la jeunesse. Il savait qu’il « représent[ait] une cause presque perdue », comme il l’a souvent écrit, alors il sonnait de la trompette et montait à l’assaut.
Il n’y aura pas, à l’enterrement de Jean Raspail, écrivain de marine, consul général du Royaume d’Araucanie et de Patagonie, de retransmission en direct, de larmes photogéniques, ni même d’hommage lyrique, écrit à la truelle pour un Président qui salit tout, même la grandeur. Ce qu’il y aura, outre les sujets fidèles et les soldats perdus, c’est le monde d’un romancier, romancier dont le travail est, disait son ami Volkoff, de faire « quelque chose de moins réel, mais de plus vrai ».

Voici donc, derrière le catafalque, la famille Pikkendorff au grand complet, en uniforme de parade, venue tout exprès d’Altheim-Neufra et d’autres lieux ; voici ce petit homme couleur d’écorce avec son arc et ses flèches, tapi dans la neige, loin derrière les bouleaux nordiques qui bordent Ragen, et reculant bravement pour échapper au désenchantement du monde ; voici encore tous les « derniers carrés » de ses livres, noyés par le tsunami de fange de leur siècle : la dernière cabane du Camp des Saints, les derniers voyageurs de Septentrion, les derniers patagons de Qui se souvient des hommes.
Peut-être y aura-t-il aussi, dans les cœurs vaillants, la tentation de devenir quelques-uns des Sept Cavaliers qui feront un pas de côté –ceux qui quitteront la Ville au crépuscule, en passant par la porte de l’Ouest qui, décidément, n’est plus gardée.

Avec la mort de Jean Raspail, des milliers de lecteurs viennent de perdre un grand-père. Ira-t-il, dans les cieux, partager un bourbon avec les amis d’autrefois ? Préférera-t-il la compagnie d’Athos, comte de La Fère, dont il partageait l’ombrageuse noblesse et l’austère fidélité ? Ce serait, après tout, moins réel mais plus vrai…
Comme Athos devant Charles Ier, alors, découvrons-nous sans une larme au passage du cercueil du Consul, et murmurons simplement, comme une promesse faite à nous-mêmes : « Salut à la majesté tombée ! »

NDLR : né en 1925, Jean Raspail aurait eu 95 ans le 5 juillet prochain.@boulevard-voltaire.
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Ce sont les gens les plus simples qui assurent le succès des mythes.
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_ Au fait, êtes-vous catholique, mon commandant? demanda Z.
_ Est-ce que cette question a de l'importance? répliqua Plassard, agacé.
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Deux camps se font face. L'un croit aux miracles. L'autre n' y croit plus. Celui qui soulèvera les montagnes est celui qui a conservé la foi. Il vaincra. Chez l'autre le doute mortel a détuit tout ressort. Il sera vaincu.
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les mots, pour eux, avaient le même sens, et ils en étaient économes.»
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En fait, chacun sait, d’instinct, que les « minorités visibles » vont devenir majorité et qu’il n’existera plus aucun moyen, hormis l’inconcevable*, d’inverser la tendance. C’est vrai aussi qu’on ne peut pas se lever chaque matin et s’empoisonner la journée et la vie entière en se pénétrant dès le petit déjeuner, de l’idée que tout est foutu, mais tout de même, cette étrange indolence à tous les niveaux de la connaissance, des pouvoirs, de l’information, de l’opinion, cette rétention fin de race de la pensée et de l’action, cette politique de l’autruche…

Page 18
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Les signes s'accumulaient, sans que nous en percevions, tout au nord du pays, loin de la capitale et de ses clochers dorés, les exactes conséquences.
Nous comprenions vaguement comment, sans savoir réellement pourquoi. Tout allait vite, avec des modifications tangibles dans notre vie de tous les jours, mais rien n'était net. Tout changeait dans le flou, comme si une sorte de guimauve envahissante, poisseuse et tenace, transfusée dans les artères vivantes du pays, gelait le cœur et les âmes, et aussi les rouages de l'Etat, les activités de la nation, pétrifiant jusqu'au corps profond de la population. Dans quel but ?
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La lâcheté devant les faibles est une des formes les plus actives, les plus subtiles et les plus mortelles de la lâcheté.
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