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Critiques de Jean Ray (327)
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La croisière des ombres

Après avoir découvert La Cité de l’indicible peur, je poursuis l’œuvre rééditée de Jean Ray aux éditions Alma avec La Croisière des ombres. Toujours sous la direction d’Arnaud Huftier, sont réunis ici des textes de différentes origines, écrits entre 1929 et 1935, avec d’un côté La Croisière des ombres, recueil de textes autour de la mer, des ports et des monstres de tout poil, et de l’autre quelques textes parfois très courts qui complètent cette thématique.



Comme souvent quand elle est de qualité (c’était déjà le cas dans Feuillets de cuivre, de Fabien Clavel), il est difficile de faire une critique novatrice quand on a lu la postface d’Arnaud Huftier, lui qui connaît le personnage de Raymond de Kremer (alias Jean Ray, alias John Flanders) sur le bout des doigts. Sur de nombreux points, cette postface se révèle très pédagogique pour assimiler les tenants et aboutissants du fantastique réaliste de cet auteur.

La Croisière des ombres était d’ores et déjà un recueil d’histoires horrifiques aux titres tout à fait parlants : « La présence horrifiante », « Le bout de la rue », « Le dernier voyageur », « Dürer, l’idiot », « Mondschein-Dampfer », « La ruelle ténébreuse », et « Le psautier de Mayence » sont autant de récits cauchemardesques qui peuvent tout à fait être issus des rêveries hantées de l’auteur comme des vôtres (en tout cas, les miennes peuvent facilement y ressembler). D’autres textes ont été réunis à cette Croisière pour leur brièveté ou leur thématique maritime : « Le torrent de boue », « Le ralenti de 5h17 », « L’effroyable histoire de Machrood », « Ombre d’escale », « Poste de police, R-2 », « L’idylle de monsieur Konigley », « La trouvaille de Mr. Sweetpye » et deux mini-articles « Le vent de la hache » et « Si Scotland Yard ».

Dans ce recueil qu’on aura de la peine à relâcher de notre étreinte fiévreuse, Jean Ray nous place face à l’horreur de la solitude. En chaque occasion, le narrateur se révèle seul face à une étrangeté qui finit par l’horrifier. Ce peut être un détail anodin, une redondance étonnante ou un péril lors d’un voyage, il y a toujours de quoi cauchemarder utile chez Jean Ray. Les petits récits composant ce recueil dans la continuité des Contes du whisky, qui valurent à l’auteur le surnom de « patron de Port-Angoisse », sont une succession d’idées aussi simples que diablement efficaces.



Avec un sens aigu du style alambiqué, Jean Ray réussit toujours en très peu de mots la formule qui fait mouche et qui saura éveiller la part d’horreur qui sommeille en vous, tout en nous faisant redécouvrir un vocabulaire fleuri comme rarement on en retrouve actuellement.

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La cité de l'indicible peur

Jean Ray, un nom qui peut intriguer, faire peur ou bien totalement laisser indifférent, mais dans tous les cas, on sent que d’une façon ou d’une autre, ce monsieur doit bien être connu pour une raison. La réédition de ses œuvres les plus connues (longtemps publiées chez Marabout) vient donc à point nommé. Et ce sont les éditions Alma, dont le catalogue est depuis quelques temps très alléchant, qui ont lancé l’opération en partenariat avec Arnaud Huftier, professeur-chercheur à l’université de Valenciennes (dont il préside, en outre, les Presses Universitaires).



S. T. Triggs, surnommé Sigma, voire Sigma-Tau, n’est qu’auxiliaire de police (et de bureau surtout) à Londres quand il résout une première enquête sans être lié à l’affaire et uniquement avec sa logique et sa raison. Ces deux compétences essentielles vont être rudement mises à mal quand, apeuré par la vision d’un fantôme, il prend quelques jours et se retire à Ingersham, petite ville de campagne, où il va devoir déjouer le vrai du faux, mais surtout le réel du surnaturel. À ses côtés, nous découvrons tour à tour un maire très paternaliste avec ses concitoyens, un directeur des galeries du coin amoureux d’un de ses mannequins, un fonctionnaire passé maître en calligraphie et quantité d’autres femmes chez qui l’heure du thé et les rumeurs déclenchent forcément bon nombre de tracas… et de coups bas.

Dans ce récit republié dans sa version originale et intégrale de 1943, le lecteur trouvera un style très particulier. Tout d’abord, l’antithèse filée tout au long du roman entre la morosité poussée à l’extrême de cette paisible bourgade et les événements atroces qui y ont lieu dénote dès le départ. Ainsi, les événements vont se succéder d’une telle façon qu’on atteindra une violence insupportable vers les deux tiers du récit. De plus, et c’est surtout là l’intérêt de relire du Jean Ray aujourd’hui, son style descriptif croule sous les détails croustillants et imagés, allant toujours chercher l’anecdote qui fera d’une simple narration un moment très étrange à lire.

Bien sûr, ce roman est le reflet de son époque, pourtant il est intéressant de le redécouvrir et de voir qu’à nouveau le fantastique le plus simple et le plus réaliste qui soit est sûrement l’un des plus efficaces. Les créatures fantastiques sont absentes ? Peu importe, il suffit de s’imprégner longtemps et profondément d’un lieu, d’un paysage, d’une atmosphère, de ses voisins pour voir en chaque chose une part de fantastique, et pour le coup d’horreur. Dans cette cité aux apparences flegmatiques trompeuses, l’indicible peur fait naufrager n’importe quelle âme en proie à un quelconque remords.



Une bien belle découverte donc que ce roman de Jean Ray. Il y a une actualité très intéressante autour de cet auteur avec la réédition d’Alma, mais aussi l’adaptation des Contes du Whisky, sélectionnés par Xavier Mauméjean et réalisés par Étienne Vallès en récit radiophonique sur France Culture (Lionnel Astier fait partie du casting vocal). Bref, il y a encore neuf volumes, pour ma part, à découvrir, merci à Alma et Babelio via sa Masse Critique de m’avoir procuré celui-ci.

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Harry Dickson, tome 9 : Les illustres fils ..

J'avais déjà lu je ne sais plus quand deux nouvelles de Harry Dickson par Jean Ray, et je n'en avais pas gardé de mauvais souvenir, à l'inverse de mon conjoint qui me répétait que c'était creux, inintéressant, mal fichu. Et depuis le temps que j'entendais chanter les louanges de Jean Ray, notamment à propos de Malpertuis, ou encore des Contes du whisky, je ne pouvais croire que les aventures de Harry Dickson fussent aussi mauvaises que ça.... Hélas, trois fois hélas !





Est-ce dû au fait que Harry Dickson ne soit pas une invention de Jean Ray lui-même, mais une série qu'il fut chargé de traduire du néerlandais, et qu'il jugea si mal écrite qu'il la retoucha d'abord, puis la réécrivit carrément au fur des années ? Était-ce pour Jean Ray un travail purement alimentaire ?





Toujours est-il que les deux nouvelles ici présentes m'ont plongée dans un forme de consternation. Pour ce qui est des Illustres Fils du Zodiaque, je serais incapable d'en retirer la moindre qualité, y compris la plus conventionnelle du genre. Une vague histoire de société secrète criminelle à laquelle, oui, peut-être, on croit au début, mais qui est si mal fagotée qu'elle perd bien vite tout intérêt. Non seulement on voit venir de loin certaines astuces de Jean Ray, mais on ne comprend pas bien non plus ce que le détective recherche, courant sur les toits à la moindre occasion tout en faisant preuve d'une désinvolture, d'une naïveté et d'une absence de méthode étonnantes pour celui qu'on surnomme "le Sherlock Holmes américain". Et le lecteur de s'ennuyer à voir Harry Dicson "se fier à sa bonne étoile" (à croire que c'est une méthode d'enquête).





Le Vampire qui chante pouvait laisser espérer mieux, avec son histoire mystérieuse de meurtres visiblement liés les uns aux autres au sein d'une petite commune, avec à chaque fois pour point d'orgue le chant étrangement mélodieux d'une créature insaisissable. Ça peut faire penser, par exemple, à Sleepy Hollow de Tim Burton (mais non pas à la nouvelle de Wahington Irving). En moins bien. Seulement, une fois qu'on a le mot de la fin, ça fait surtout penser que Jean Ray s'est allègrement servi dans les œuvres de Gaston Leroux : on a là un mélange bien dosé du Fantôme de l'Opéra et du Fauteuil hanté, romans écrits bien avant la nouvelle de Jean Ray. Hélas, trois fois hélas !





J'espère de toutes mes forces que Malpertuis, lorsque je m'y mettrai, ne me réservera pas de telles déconvenues...
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Malpertuis

Jean Ray ou le "père" de la littérature fantastique belge francophone. Malpertuis ou l'Histoire d'une maison fantastique parait en Belgique en 1943. C'est l'occupation allemande et les frontières fermées à la littérature française vont permettre enfin à Jean Ray de rencontrer le public belge.

Malpertuis ou l'Histoire d'une maison fantastique, avec un titre pareil comment de ne pas s'attendre à des évènements surprenants!. Comment et pourquoi l'oncle Cassave décide t' il de ne léguer sa fortune aux membres de sa famille à la condition qu' ils acceptent de rester vivre à Malpertuis tous ensemble. Le dernier survivant touchera le pactole! L’appât du gain,les difficultés économiques , toutes ces raisons vont les convaincre de signer ....

Commence alors pour eux une vie alternant périodes de calme relatif et périodes où surviennent des phénomènes de plus en plus bizarres , des lumières qui s'éteignent toutes seules, des bruits de pas, des sensations de froid , de terreur qui vous assaillent... Nous sommes de plain pied dans Malpertuis avec Jean Jacques Grandsire ,le neveu de Cassave, dont le récit constitue le noyau principal de ce roman mais il n'est pas le seul narrateur ,ils sont en fait quatre.Quatre narrateurs, quatre regards différents, quatre récits qui s'emboitent les uns dans les autres, quatre je devrais dire cinq si l'on ajoute celui qui a "récupéré" les manuscrits et décidé de les mettre en pages avant leur publication...

Après un début de lecture un peu "poussif", je me suis retrouvée piégée !! Lecture fantastique certes mais quel contenu! Mêlant tour à tour mythologie, lycanthropie, les Roses-Croix, Jean Ray ne se transforme t' il pas en grand manitou de ce monde de lumières et de ténèbres ? Comme beaucoup l'on écrit avant moi, l'univers de Jean Ray ne peut pas s'appréhender en une seule lecture ... affaire à suivre ....



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Visages et choses crépusculaires

Le soucis avec un auteur à la plume aussi féconde que Jean Ray, c'est qu'il a essaimé ses contes dans un nombre incroyable de publications, parfois confidentielles, d'où un casse tête pour ses anthologistes et pour ses lecteurs !



Ainsi tenez, ce recueil intitulé "Visages et choses crépusculaires" établi et préfacé par Jean-Baptiste Baronian pour Néo propose seize contes et le prélude ainsi que la première version (très courte) du roman "Saint Judas de la nuit"...



Or, Alma éditeur qui réédite l'eouvre de l'auteur de Malpertuis a en 2018 publié la version longue de "Saint Judas de la nuit".

Ce roman étant très court, le volume est complété par des contes, huit au total...que l'on trouve aussi dans le volume paru en 1982 chez Néo (tout le monde suit ?)

Donc, si vous avez l'un ou l'autre de ces deux livres, il vous manquent des textes et si, comme moi, vous avez les deux, vous avez des textes en doubles..!



Notez qu'au final, ce n'est pas bien grave, puisque l'on peut dire que ces deux ouvrages se complétent et, que l'on a plaisir à voir les deux univers graphiques très différents de Nicollet et Foerster pour les couvertures...



Mais tout de même, un éditeur pourra t'il un jour proposer une véritable intégrale des nouvelles et contes fantastiques de Jean Ray ?
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Les derniers contes de Canterbury

Savoureux et très sombre recueil de nouvelles paru en 1944.

Tobias Weep et son ami Reid Unthank font partie d'un cercle littéraire recherchant l'auberge dans laquelle Chaucer aurait écrit ses histoires. Après quelques errances, ils tombent sur la taverne et sont invités à participer à un autre cercle, constitué de fantômes, où chacun des convives raconte une histoire, lesquelles sont particulièrement sanglantes dans la première partie du recueil, laquelle s'achève par Suite à Tyburn, narrée par Tipps, un bourreau, qui nous raconte en détails les contraintes de son "travail" ainsi que son amour pour Mistress Squeak. L'un des meilleurs récits de l'ouvrage, à mon avis.

La seconde partie est moins violente, mais chaque nouvelle vaut le détour. Ce livre est un pur bijou, incontournable.
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Les contes du whisky

Vous êtes marin, rôdeur, mendiant, voleur, assassin ou prostituée. Vous vivez dans une masure délabrée, un immeuble décrépi ou dormez dans le ruisseau. Vous mangez du pain sec et buvez du bouillon auprès d’un maigre feu. Dehors, l’air est glacé et nauséabond, les rues sont désertées. En tendant l’oreille, vous pouvez entendre les chiens errants gratter aux portes, les miséreux râler dans leur fange, les catins alpaguer leur clientèle et les fantômes dériver doucement dans le fog londonien. Alors pour lutter contre la terreur nocturne et la détresse, il ne vous reste qu’une solution : le whisky, le bon whisky pourvoyeur de rêves et repousseur de cauchemars, le merveilleux whisky plus doux que les mains d’une femme et plus doré que l’or, le chaleureux whisky qui rapproche les hommes et les fait se sentir moins seuls et moins misérables…



Bien sûr, le sixième verre bu, vous risquez alors de voir d’étranges choses : des mains squelettiques ramper sur les trottoirs, une araignée monstrueuse sortir du bureau d’un prêteur à gages, des morts grimaçants surgir de leurs tombes pour se rincer le gosier et d’autres phénomènes tout aussi troublants. Mais la vie n’est-elle pas elle-même une curieuse affaire ? Et puis à quoi bon tout cela… Allons, barman, sers-moi un autre verre !



Avis aux amateurs de Jack l’Eventreur et autres ténébreuses légendes urbaines : voici un petit recueil de nouvelles qui devrait tout à fait vous séduire ! Ecrit dans le style si particulier de Jean Ray, alliant lyrisme tourmenté et réalité crasse, il vous plongera dans une Angleterre populaire du XIXe siècle agréablement surréaliste. Très brefs et souvent énigmatiques, ces « contes du whisky » oscillent souvent entre réalisme et fantastique, la plupart de leurs narrateurs étant ivres mort, ce qui rend leurs témoignages peu dignes de foi. Le tout donne un recueil fort plaisant à lire, mais un peu trop répétitif à mon goût, bien que quelques très jolies nouvelles se détachent du lot, comme « Petite femme aimée au parfum de verveine » ou « Le nom du bateau ». Afin d’éviter un sentiment de satiété trop rapide, je ne peux que conseiller aux futurs lecteurs d’y piocher un récit de temps en temps, au gré de leur fantaisie, plutôt que de lire l’ouvrage en une seule fois : leur lecture n’en sera que plus agréable.
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Les derniers contes de Canterbury

La nomination à la masse critique spéciale “Mauvais genre” – la défunte “Imaginaire”, que j’aimais beaucoup –, m’a permis de pouvoir lire un recueil de nouvelles d’un auteur que j’apprécie tout particulièrement : Jean Ray. C’est une chance d’avoir pu être sélectionnée et je remercie Babelio ainsi que les Éditions Alma. Je les remercie même plutôt deux fois qu’une, car cette maison d’Éditions dépoussière les textes de Jean Ray – cet écrivain talentueux.



Si pour beaucoup Howard Philips Lovecraft est un Maître du Fantastique, en ce qui me concerne, je lui préfère le génial belge Jean Ray. J’adore ses rythmiques tournures de phrases, son univers et un parfois humour noir que j’ai pu lire à travers « Le carrousel des malices » – qui sera réédité par Alma.



« Les derniers contes de Canterbury » sont un hommage à Geoffrey Chaucer. Il reprend les protagonistes de l’ouvrage « Les contes de Canterbury » parut au XIVe Siècle. Jean Ray ne s’arrête pas là, puisqu’il honore également « Le Chat Murr » qui est une œuvre de Ernst Thedor Amadeus Hoffmann. Le félin intervient régulièrement.



Le présent ouvrage regroupe près d’une quarantaine de textes de qualité inégale, mais tous, ou presque, sont du genre Fantastique. Et quoi de mieux qu’en cette période Halloween que se retrouver autour d’une tablée et des fantômes comme convives. Chacun raconte à sa manière un événement tragique. Parfois léger, sombre, glauque ou bien humoristique, ces textes sont agréables à lire, bien que quelques récits puissent être perçus comme désuet dans la forme.

L’ordre de lecture est bien pensé. Nous partons d’un restaurant digne d’un « Rituel de chair » – qui aurait pu être plus développé –, en passant par quelques bourreaux, des marins, pour terminer par des Démons. En bonus, nous avons même le droit à d’autres récits – intitulé “… Et autres textes” – dont l’excellent « Le démon d’Highbottam ».

Parmi ces savoureuses lectures, j’ai beaucoup aimé « La terreur rose » dont on peut admirer la prose magnifique de Jean Ray et qui flirte avec la Science-Fiction. J’ai adoré la tendre histoire « La plus belle petite fille du monde », sombre et tragique. J’ai bien aimé aussi « Tyburn », très Fantastique. Autre récit que j’ai apprécié fut « Le chat assassiné », qui touchera bien évidemment tous les propriétaires de ce cher félin.



En définitive, j’ai apprécié de recueil particulier. Je pense qu’il faut avoir lu les deux ouvrages dont l’auteur s’est inspiré, pour mieux le savourer et le comprendre. Ce sont de bons récits noirs et Fantastiques, parfait pour se divertir. Je suis d’accord avec Arnaud Huftier qui nous parle du talent de l’écrivain en postface. Je l’ai trouvé un ton en dessous « Le carrousel des malices ». Mais j’aime la plume de Jean Ray.
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Détectives de l'étrange, tome 1

Les amateurs de Jean Ray remarqueront comme moi que ces nouvelles ne sont pas vraiment inédites puisque vous pouvez vous les procurer en achetant les publications de l’amicale Jean Ray et que la première a déjà été publiée dans les années 90 par les défuntes éditions Lefrancq. Donc ce sont plutôt des textes rares qu’inédits. Bref, je n’en connaissais qu’un sur les cinq. C’est pour cela que j’ai craqué. :-)



André Verbrugghen a repris la traduction de Francis Goidts déjà utilisée dans l’édition Lefrancq, mais si c’était pour y ajouter des coquilles, ce n’était vraiment pas la peine. Donc, si vous avez le choix, pour cette nouvelle au-moins, privilégiez l’édition Lefrancq. Bon ! D’accord ! Faut la trouver. Sinon, cette histoire est sympathique, même si Harry Dickson arrive à Gand en Deus ex Machina et explique le résultat de ses réflexions devant un groupe ébahi par tant de claire-voyance. En fait le plus gros de la nouvelle est porté par les différents protagonistes et, du coup, elle est loin d’être significative des autres aventures de H. D.



Les deux enquêtes de Jack Linton n’ont pas grand intérêt et la deuxième est carrément médiocre. Celles-là, j’aurais pu me passer de les lire.



Les deux aventures d’Edmond Bell étaient inédites pour moi, car jamais publiées en livres distribués en France. La première est un peu faible et la deuxième est plus intéressante du point de vue ambiance et construction des personnages. Mais pour les deux, je trouve que le héros arrive là comme un cheveu sur la soupe. L’histoire se construit, le mystère s’épaissit... et alors ?... et alors ?... Hé hé ! Zorro est arrivvé-é-é, sans s’pressé-é-é... [1] Non ! Pas Zorro. Edmund Bell. On fait facilement la différence. Zorro est toujours à cheval. ;-) Bon. vous voyez ce que je veux dire ? Le héros arrive. Regarde autour de lui et dis : « c’était pourtant facile à comprendre ! C’est lui l’assassin ! » OK j’exagère, mais pas de beaucoup. Donc, si je me suis bien exprimé, j’ai bien aimé ces deux aventures/enquêtes de Edmund Bell, même si son rôle est plus celui de la solution qui permet à l’auteur de se sortir d’une situation inextricable.



En fait, les aventures de Jack Linton et Edmund Bell auraient mérité — nécessité ? — plus de développement pour être vraiment réussies.



En bref : Si vous n’avez pas lu encore ces enquêtes, ne boudez pas vote plaisir. Mais pour ma part, maintenant que les deux volumes des enquêtes de Edmund Bell qui me manquaient m’ont été offert et que j’ai à ma disposition l’intégralité des aventures de Harry Dickson connues (celles signée Jean Ray. Les autres ne m’intéressent pas) je ne sais pas si j’achèterai le tome 2 des détectives de l’étrange.



Et pour conclure, c’est le premier volume des éditions Terre de Brume en ma possession qui contienne autant de coquilles. Et pas des petites. Mots manquant ou mal orthographiés, il y en a pour tous les goûts. Un exemple ? L’expression « De temps en temps » qui devient « de temps ».
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Harry Dickson, tome 11 : Le Loup-garou

Jean Ray est un auteur prolifique qui a œuvré dans des genres et des registres variés. J’avais lu et énormément apprécié ma lecture de « Malpertuis » et j’étais décidée à recroiser la route de l’auteur. Curieuse de découvrir son personnage récurrent Harry Dickson, j’ai jeté mon dévolu sur une aventure de cette série, un court roman intitulé « le loup-garou ».



Pour être tout à fait exact, Harry Dickson n’a pas été créé par Jean Ray, ce personnage est d’abord la création d’un auteur anonyme allemand. La série a ensuite été traduite en néerlandais et c’est là que Jean Ray est intervenu en tant que traducteur. Mais, très vite, il a proposé des réécritures de ces récits qui n’avaient finalement plus grand-chose à voir avec les récits originaux. Jean Ray s’est totalement réapproprié ce personnage et finalement il en est devenu l’auteur de référence, la série initiale étant tombée dans l’oubli.



Avec les aventures d’Harry Dickson, on est clairement dans le roman de gare, avec les qualités et les défauts que cela implique. On a donc un roman court et efficace qui va à l’essentiel, avec une intrigue solidement agencée et une narration rythmée. Par contre, on est loin de l’ambition d’une œuvre comme « Malpertuis » qui allait divertissement, écriture soignée et propos intéressant. Ici, on n’a clairement que le divertissement. L’écriture est correcte mais va à l’essentiel. Il y a finalement peu de passages descriptifs et le texte est surtout composé de dialogues. Ensuite, il n’y a pas d’autre propos que de raconter une histoire classique de roman policier à énigme avec la mécanique indice-hypothèse-résolution. Il n’y a pas de thème sous-jacent, pas de peinture de quoi que ce soit. Quant aux personnages, ils sont là aussi au service d’une intrigue et n’ont pas d’existence propre, ils sont purement fonctionnels. Ce n’est pas le registre que j’affectionne le plus même si je reconnais qu’on ne s’ennuie pas.



J’ai passé un agréable moment mais qui sera vite oublié. Ce type de récit n’est clairement pas celui que je préfère. D’autant plus que je connais les qualités d’auteur de Jean Ray, son « Malpertuis » étant vraiment un excellent roman. Je suis contente d’avoir lu une aventure de Dickson mais je ne suis pas certaine que j’en lirai d’autres.

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Les contes du whisky

La nuit à Londres, lorsque le brouillard se lève et envahit lentement les rues, tout peut se produire. D’autant plus si on est passé par le pub en chemin : l’ivresse provoquée par le whisky sert autant à voir les choses cachées d’habitude aux esprits clairs qu’à révéler les fantasmes les plus sombres enfouis dans une conscience.



Les contes du whisky sont une série de nouvelles à caractère horrifique. Leur cadre est généralement Londres, dans les quartiers pauvres et sales, et le fog leur donne un petit côté gothique qui sert bien les récits. On alterne entre fantastique pur et apparition de monstres de légende, ou au contraire des fissures dans la raison humaine causées par quelques faits a priori anodins, sans que la frontière soit toujours très nette entre les deux.



Les nouvelles sont très efficaces. En quelques paragraphes à peine, on se sent enveloppé par cette inquiétude sourde et par le sentiment d’un danger imminent. J’ai picoré ce livre pendant trois semaines, mais ce sentiment est revenu à chaque fois.



Un point à noter tout de même, les commentaires violemment antisémites de certains narrateurs. Quelques rapides recherches ne m’ont pas permis de conclure qu’ils reflétaient les pensées de l’auteur, je les ai donc pris pour un « élément de décor » sans doute acceptable à l’époque (les textes ont été écrits autour de 1920-1930), mais qui fait un peu tiquer aujourd’hui.



Abstraction faite de cela, Jean Ray me semble un auteur trop peu connu compte tenu de son talent pour raconter une histoire.
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L'archange fantastique

Jean Ray, alias Raymond Jean Marie de Kremer (1887-1964), est un auteur majeur de la littérature de genre, puisqu'il publia, sous son pseudo de Jean Ray ou celui de John Flanders, une quantité de contes et nouvelles fantastiques et créa le personnage d'Harry Dickson "le Sherlock Holmes américain".



En 1981, paraissait cet ouvrage "Jean Ray l'archange fantastique" sous la plume d'un autre auteur belge : Jean-Baptiste Baronian.



Ce livre est, disons, le une somme sur l'auteur de Malpertuis.



Non seulement, la partie bio-bibliographique est très détaillée, mais ce livre bénéficie en outre d'une iconographie abondante et de grande qualité, présentant outre de nombreux portraits de Jean Ray à différentes périodes de sa vie, de l'âge de cinq ans à sa mort, des reproductions de publications de sa vaste production littéraire.



La dernière partie du livre, propose des textes courts, couvrant les divers aspects de l'oeuvre de l'auteur gantois, dont des poèmes ou des chroniques.



Un très bel hommage rendu à cet auteur, qui semble faire l'objet d'un regain d'intérêt, notamment grace aux rééditions de ses oeuvres chez Alma.
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Les derniers contes de Canterbury

Un livre bien écrit, une plume riche, truffée d'imaginaire, criante de folie parfois, toujours interpellante dans sa vision de l'horreur ou sa grande tendresse.

Un recueil de nouvelles, unies dans un même fil, c'est beau, c'est fluide, c'est génial pour qui n'aime pas vraiment les nouvelles.

Un récit de contes noirs à souhait, le Diable nous frôle à chaque page, d'un souffle, d'un doigt. Et pourtant, on en redemande, car le Diable a parfois de ces bontés qui nous laissent pantois.

Et on apprend que c'est le prolongement moderne d'un manuscrit ancien du XIVème siècle, inachevé pour cause de mort de l'auteur Geoffrey Chaucer. Une suite sombre, effrayante, tellement humaine finalement que le tout semble naturel dans son étrangeté bien glauque.



L'auteur, belge, il faut le dire, manipule la langue de Molière en lui donnant des accents de celle de Shakespeare et c'est d'un charme fou même si les sujets abordés sont des plus terrifiants. J'ai adoré !

Mercie à Babelio et Masse Critique pour cet ouvrage superbe par le fond, la forme et l'objet.
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Malpertuis



Lecture bien étrange pour une maison non moins étrange...



On entre dans Malpertuis sans vraiment avoir compris comment on se retrouve là. On naviguait sur une mer déchaînée et presque soudainement on est installé au chevet d'un mourant qui laisse un bien curieux héritage. En échange d'une grosse somme d'argent, et d'une potentielle fortune plus grande encore, l'entourage de l'étrange Cassave accepte de vivre en huis clos à Malpertuis... Une maison pas comme les autres.



Il m'a fallu quelques chapitres pour entrer dans l'intrigue et parvenir à y comprendre quelque chose tant les personnages étaient nombreux et la construction du début peu claire pour moi. Comme la plume de Jean Ray, que je découvre avec ce roman, est très visuelle, on s'imagine assez vite l'ambiance pesante de la demeure et l'apparence des créatures et phénomènes évoqués. Une fois plongée dans le récit, je l'ai lu assez rapidement. J'ai trouvé l'ensemble assez génial, surtout à la lumière de la dernière partie. Les personnages ne sont pas construits de manière égale, cela participe à l'étrangeté de l'ensemble.



Voilà un grand auteur belge dont je ne connaissais rien et que je lirai à nouveau avec plaisir si je tombe sur un de ses livres.
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Malpertuis

Ayant découvert Jean Ray dans la nouvelle publié dans le Bifrost consacré à ce dernier, et qui m'avait bien plus, ni une ni deux, je vais en librairie, achète Malpertuis, et puis le reste de la journée, j'ai lu Malpertuis.



J'ai suis complètement tomber dans le piège de ce roman, qui m'a pronfondément bouleversé.

Une ambiance très sombre et mytérieuse, dans une maison particulière, une famille étrange, et un héritage étonnant.

L'intrigue va crescendo tout au long du bouquin, et l'epouvante va de même s'intensifié de page en page, c'est incroyable ! Je n'ai put me détacher des pages du livre ! Envoutant !

Nous avons le droit ici, tout comme dans de nombreux roman fantastique, une importance de la religion et du mysticisme.



C'est assez compliqué d'en parler, je le conseille vraiment, c'est un livre d'une grande beauté !
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Malpertuis

Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis que Babelio et Alma Éditeur proposaient, lors d'une opération Masse Critique, un nouvel ouvrage de Jean Ray !

Cet éditeur a eu la brillante idée de rééditer l'oeuvre complète de cet auteur belge qui est un des grands maîtres du fantastique.

Jusqu'à présent, nous avions eu droit à des recueils de nouvelles (La cité de l'indicible peur, Les contes du whisky, La croisière des ombres, le grand nocture et Les cercles de l'épouvante) : il s'agit cette fois d'un roman.

De nouveau orné d'une magnifique couverture de Philippe Foerster, la nouvelle livraison d'Alma s'appelle Malpertuis, avec pour sous-titre "Histoire d'une maison fantastique". Malpertuis est en effet une maison dont on ne sort jamais, peuplée d'étranges personnages et de créatures.

L'histoire de ce lieu et des gens qui y vécurent nous parvient par divers manuscrits réunis dans un mémoire rédigés à cinq mains. le récit débute par les mots de l'abbé Doucedame-le-vieil. Il nous raconte que le moribond Cassave réunit jadis les membres de sa famille dans cette étrange demeure et leur apprit qu'ils devraient y vivre s'ils souhaitaient toucher l'héritage. Le dernier survivant serait l'unique héritier, hormis la présence d'une femme, auquel cas les deux héritiers devraient se marier pour récupérer tout deux la fortune.

La plus grand partie du roman nous est narrée par Jean-Jacques Grandsire, le neveu de Cassave. Une douzaine d'autres personnes vivent ou viennent régulièrement dans Malpertuis. Cette partie de l'histoire est assez décousue, mais elle est écrite dans un style superbe, digne des plus grands textes du genre gothique. Notre héros observe chaque jour d'étranges phénomènes, parfois de terribles scènes à glacer le sang, et n'a de cesse d'essayer de dénouer l'énigme de ces lieux. Ses recherches le marqueront à tous jamais : les maléfices et autres forces en sommeil dans la demeure perturberont en effet gravement sa santé.

Ce n'est que sur la dernière partie de l'histoire qu'on comprend réellement qui sont les hôtes de Malpertuis, ce qui donne d'ailleurs envie de reprendre l'histoire du début pour mieux en saisir le sens.

Cette réédition de Malpertuis est parachevée par une éclairante postface d'Arnaud Huftier, biographe de Jean Ray et maître d'oeuvre de cette édition intégrale. Vivement la suite !
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Trois aventures inconnues de Harry Dickinso..

Harry Dickson : le Sherlock Holmes américain, créé en Allemagne, pour surfer sur le succès du célèbre détective britannique et traduit, puis "recréé", par un auteur belge bilingue ! Bref, un personnage européen pour le moins.



Jean Ray, en effet, n'était, avant 1932, que le traducteur (de l'allemand au néerlandais, puis du néerlandais au français) d'une série d'aventures populaires, mettant en scène cet obscur personnage venu d'Allemagne et créé, à l'origine, pour permettre à des messieurs, finalement davantage marchands de tapis qu'éditeurs, de s'en mettre plein les poches. Puis, jugeant ces histoires franchement médiocres, Jean Ray obtient, de son éditeur, le droit de les réécrire complètement, du moment qu'il est raccord avec la couverture. Au niveau droits d'auteur, c'était donc une autre époque. 103 aventures seront ainsi entièrement de sa main sur les 178 fascicules parus et le succès sera au rendez-vous.



Ce livre regroupe "la Nuit du Marécage", "le Mystère Malais" et "les Nuits Effrayantes de Fellston". La lecture fut agréable même si je ne crierais pas au génie. Il faut reconnaître à Jean Ray l'art de façonner ambiances et décors, avec un goût certain pour le fantastique même si celui-ci, à l'instar de Scooby Doo, s'avère toujours expliquer à la fin. Les schémas narratifs semblent se répéter d'aventures en aventures (présentation du mystère, enquête, dénouement et révélations) et l'intrigue n'est, à mon sens, pas le point fort des histoires du sieur Dickson. On est dans la littérature populaire (pas de connotation péjorative), le connu, le familier et, pourtant, on en redemande. Néanmoins, on constate chez Jean Ray une certaine exigence stylistique qui participe d'ailleurs beaucoup à la création de l'ambiance fantastique tant recherchée.



Le personnage de Harry Dickson surprend par une envergure réduite par rapport à son illustre modèle ou même comparé à un Maigret. En clair, on est pas forcément bluffé par de formidables capacité de déductions. Ainsi, dans "le Mystère Malais" et les "Nuits Effrayantes de Fellston" ce n'est pas lui qui fournit l'essentiel des explications finales mais des personnages secondaires. Accompagné de son élève (sidekick) Tom Wills qui, contrairement à Watson, ne sert vraiment pas à grand chose, Dickson apparaît finalement davantage comme un aventurier grimé en détective, un américain désireux de devenir britannique.







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Les dossiers de Phenix : Jean Ray / John Fl..

Une très belle préface, signée Murielle Briot, ouvre ce dossier, "tout entier consacré à la tête en papier, au mythe Jean Ray et à la passion de le lire".

Qui est Jean Ray ?

De son vrai nom Raymond Jean Marie de Kremer, l'homme de Gand est un écrivain belge bilingue, francophone sous le pseudonyme de Jean Ray et maniant la langue flamande sous le nom d'emprunt de John Flanders.

Il sillonna toutes les mers du monde sur des vaisseaux que la légende dit avoir été tous plus ou moins fantômes. Il ne se soucia que très peu de sa réputation littéraire, pourtant peu de temps avant sa mort, il fut consacré comme le plus grand auteur fantastique vivant.

Il est, entre autres, l'inoubliable l'auteur du "livre des fantômes", du "carrousel des maléfices", des "derniers contes de Canterbury", de "Malpertuis", et des "25 meilleures histoires noires et fantastiques".

Il est le maître de la nouvelle fantastique qui a dit de ses histoires de fantômes qu'on imagine les avoir inventées d'un bout à l'autre, qu'elles peuvent enclore une réalité et que ceux qui les écrivent sont en quelque sorte des chargés de mission d'un monde caché qui essaye de se révéler à nous...Car tout finit par être vrai...

Il est aussi le créateur, faux traducteur inspiré, d'Harry Dickson, le fameux sherlock Holmes américain à qui il redonna vie.

En 1964, un numéro spécial de la revue "Fiction" est consacré à Jean RAY.

Trente et un ans plus tard, ce dossier de phénix, édité par les éditions Lefrancq vient nous rappeler, avec force et talent, que Jean Ray reste, avec Poe et Lovecraft, un des maîtres incontestés de la littérature fantastique.
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Malpertuis

Entrez dans la demeure de la malice et voyez si vous en sortez...



Malpertuis est une maison inhospitalière, digne des plus grands films d'horreur. Lorsque son propriétaire, Cassave, est sur le point de mourir, elle se révèle être le point de départ d'un Cluedo sanguinaire. Ses neveux et nièces se doivent de rester en la demeure s'ils veulent hériter d'une fortune innommable. Mais attention, il n'en restera qu'un ! ou deux, qui auront alors la mission de célébrer leurs noces...



Voilà qui est bien étrange ! Amoureux de la mythologie, des thrillers, des enquêtes folles , passez l'huis de Malpertuis (oui oui ça vous dit bien quelque chose...la demeure même d'un goupil des plus célèbres), lancez-vous dans un récit aux narrateurs multiples et ne vous effrayez pas de l'opacité de quelques faits. Il vous faudra être très perspicace ou très patient.



Auteur méconnu (même pas recensé dans le Panorama de la fantasy du merveilleux), il en a certainement inspiré plus d'un...Neil Gaiman au premier plan.



Le style pompeux des narrations n'est pas toujours très aisé mais la richesse du vocabulaire n'est pas à négliger. Et de toutes façons, il vous en faudra plus d'une lecture pour en comprendre tous les aspects...



Chapeau monsieur Ray !
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La croisière des ombres

Et je continue avec Jean Ray et ce recueil de 19 nouvelles en un peu plus de 300 pages, que j'ai savourées, toutes sans exception. La fluidité de la plume de l'auteur n'est déjà plus à démontrer, et ces histoires hantées, sur terre ou mer, servies par un vocabulaire élaboré et fleuri, sont des petits bijoux.

Originalité de chaque récit, le narrateur est toujours seul pour affronter l'horreur, ce qui a fortement augmenté ma sensation d'angoisse. Je conseille fortement ce livre à tout amateur du genre.

À noter cette particularité : « La présente publication de La croisière des ombres est une première puisque, depuis cinquante-deux-ans. la version originale et intégrale de ce chef-d'œuvre n'avait jamais été rééditée. »
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