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Citations de Jeanne Benameur (2356)


Elle songe que les hommes sont naïfs. Le père comme le fils.

Depuis quelque temps, elle ramasse tout ce qu'elle peut trouver
quand elle fait la chambre.
Un crayon, un devoir, une brosse à dents qu'il faut changer.
Elle garde tout.

Elle fait ses provisions pour les jours qui viennent, sans lui.

Les mères s'arrangent comme elles peuvents des trahisons
des enfants.

Ce qui lui manquera le plus, c'est l'odeur. p 187
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on ne questionne pas le vide
on avance
avec la peur à chaque pas
elle serre la main de sa mère
le seul lien possible ?
jusqu'où peuvent-elles aller, ensemble ? p 131
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J'ai toujours compris les errants. Les yeux captent une chose du paysage, une autre, une autre encore. Tout est nouveau. Toujours.
On se refait.
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Dans les toilettes du bar je pleure comme un môme.
De tout.
De ce monde où je ne peux pas serrer dans mes bras une femme qui n'est pas morte et que j'aime toujours.
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Ici, sur le marché, tout le monde a l'air vivant. Ah si cette vie pouvait me remplir moi aussi.
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Tu m'as donné le nom de ta petite soeur morte et tu aimes bien m'appeler mais tu ne me regardes plus et je me tue à te faire exister.
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Les mots et les pierres ensemble c'est ma réserve secrète. Je marche dans les mots inconnus comme dans des rues étrangères et j'aime ça. Frontispice pilastre modillon. A qui j'aurais pu en parler? J'ai cru que Karima comprendrait, mais pour elle, le savoir, ça doit être utile à quelque chose. C'est son métier de le transmettre. [...] Pour moi, le savoir, c'est juste pour vivre.
Les mots, c'est pour habiter quelque part dans ma tête.
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Ce soir là, j'ai eu peur.Peur,si je restais dans cette cuisine,dans cette maison, de devenir comme la trace des doigts de mon père. Juste une empreinte.
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Je revois un documentaire passé à la télé, la rage de Karima devant les petites ouvrières de là-bas, penchées sur leur travail, le nombre d'heures effrayant qu'elles font en une journée, les clapiers où elles dorment avant de recommencer le lendemain. Et cette acceptation lisse de leur sort. Tout ça pour qu'ici ces jeunes filles pas riches non plus se donnent un peu d'illusion ! Le choix à 1 euro ! Tant de vies gâchées à des tâches inutiles ! Faut que ça consomme sur la planète... Et si ça consomme moins on crie à la crise et on se demande comment faire remonter le moral des ménages ! Comme si le moral n'allait pas remonter en flèche si on consommait moins, si on vivait plus. (p. 51-52)
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Dans les livres, il y a le décalage, la place pour le désir.
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C'est vous qui choisissez aussi lorsque vous lisez. Celui qui lit s'aventure avec celui qui écrit. Il se risque.
Mes mots disent que nous sommes semblables.
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Oui mais quand il te manque, le fric à la fin du mois pour le pain et pour tout, tu vis pas du tout, tu le sais ça ? Et ta lutte "pour autre chose", on peut pas y aller parce qu'il y a la lutte pour la bouffe du lendemain et ça te prend toute la tête, mon vieux, toute la tête !
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Les mots de la mère sont là. Dans l'air.
Il faut épuiser les mots.

Danser c'est écrire avec tout son corps.
Elle a appris.
Elle respire. Fort. Elle écoute à l'intérieur d'elle son propre souffle. Familier. Rassurant.
Épuiser les mots de sa mère, elle peut.
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"En photographie, laver les ombres signifie mettre en lumière un visage pour en faire le portrait.
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La vie est plus inventive que ce qu’on imagine, pour peu qu’on veuille bien la laisser faire.
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Depuis qu'elle a disparu, tu as besoin de t'enfuir.
Le chien, auprès de toi, marche. Ce chien, personne d'autre que toi ne le voit. Mais tu ne le sais pas.
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Jeanne Benameur
La part est mince entre la toute-puissance et le doute absolu. entre les deux, il faut travailler. Toujours travailler à garder l'équilibre.
Jeanne Benameur "L A PATIENCE DES TRACES" Acte Sud 2022. Page 105
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C'est dans les veines, au secret des poitrines que les mots fous se disent. Rien ne passe les lèvres.
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Mais ce regard et les bras ouverts de Gabor, elle ne peut pas les oublier. C'est dans sa chair désormais cela a lieu. Elle ne pourra pas s'y soustraire à coup de volonté. Ce qui s'est passé dans la nuit a atteint une part d'elle qui vibre bien en deçà des langues qu'on parle et des décisions qu'on prend. C'est archaïque et c'est charnel. Purement et absolument charnel. On n'y échappe pas. Et qu'importent les langues différentes. Ce qu'ils ont ressenti les a emmenés là où rarement les hommes et les femmes osent s'aventurer, dans cette zone d'eux- mêmes, sauvage et voluptueuse, que rien ne maîtrise. Faut-il qu'elle y renonce ?
Pourquoi a-t-elle senti, comme une évidence cruelle mais implacable, qu'elle ne pouvait que renoncer si elle voulait être ce qu'elle sent qu'elle est, cette femme libre sur une terre nouvelle.
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Dans la vie, il y a des choses qui se font toutes seules, da sola, c'est ce que répétait sa mère quand elle parlait de sa rencontre avec son père, des choses qui ne s'apprennent nulle part, c'est l'archaïque élan qui pousse un être humain vers un autre. La jeune fille, d'ordinaire si réservée, retrouve alors le geste que son père fait si souvent, pour la protéger, l'arracher à toute souffrance. Elle passe son bras autour des épaules d'Esther Agakian.
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