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Critiques de Jeanne Bocquenet-Carle (134)
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Survivre

J'étais bien tentée par ce roman après lecture du résumé de celui-ci. Vu le nombre de pages et l'intrigue du roman, je me doutais qu'on n'aurait pas droit à des explications détaillées. Même si j'ai passé un bon moment, avoir plus de détails ne m'aurait pas dérangée, bien au contraire.



Clémence et sa soeur Nina ne se sont plus lâchées depuis le fameux jour où tous les adultes ont disparu. Toutes les deux réussissent à survivre dans le chaos qu'est devenu leur monde. Plus d'adultes, les adolescents les plus forts font la loi... Toutes les deux vont trouver un petit garçon qui va les amener à un groupe et du coup, elles ne vont plus se retrouver à deux mais à cinq. Maintenant que faire ? Surtout que les Kill - un clan d'adolescents pas gentil, sont à leur poursuite.



On a un bon rythme de lecture, les personnages sont intéressants et le fait d'alterner avec le moment présent et l'Avant des personnages fait qu'on est pris dans l'histoire. Par contre, je trouve qu'on manque de détails. Survivre n'est pas le premier roman que je lis concernant la disparition des adultes et que du coup, les adolescents restent seuls, c'est pour cela que je suis déçue de ne pas savoir le pourquoi du comment de la disparition des adultes.



Les personnages sont touchants, j'ai bien aimé les voir évoluer, apprendre à faire confiance dans ce monde du plus fort. Je me languissais de connaître la fin pour savoir s'ils allaient faire le bon choix ou non et quand la fin est arrivée, j'ai été aussi déçue. Pour moi ce n'est pas une fin, elle est trop ouverte à mon goût.



En conclusion, assez mitigée par ce roman. L'idée est bonne, les personnages sont intéressants et touchants mais le texte n'est pas assez explicite à mon goût. Pour ceux qu'ils lisent pour la première fois une histoire sur la disparition des adultes, ça peut leur plaire. Ça reste, que j'ai quand même passé un bon moment avec cette histoire et c'est l'essentiel.
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Survivre

Les adultes ont disparus de la surface de la terre. Et entre les enfants qui voient le monde comme un grand jeu vidéo et ce qui se prennent pour des chevaliers, Clémence et sa soeur ne se sentent plus en sécurité. À qui accorder sa confiance ?

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La Malédiction d'Argile

Jeanne Bocquenet-Carle a su nous imprégner de chaque personnage du livre. Chaque chapitre est consacré à un personnage et grâce à cela nous arrivons à comprendre celui-ci et à s'imprégner de ses pensées et de ses sentiments. Nous suivons Keenouk, Liom, Inouk, Daggeir, Azénor, Lark Al Landör, Solemn, Djira, Caillou et Maigre. Malgré la multitude de personnages la lecture est très facile à comprendre et je ne me suis jamais mélangée ou perdue dans la compréhension de ce monde nouveau.



Ce livre est un chef-d'œuvre, nous rentrons dans un monde imaginaire où les destins de nos héros centre-chocs et où les rêves deviennent réalités. J'ai adoré toutes les histoires de chaque personnage, j'ai aimé les connaître et les suivre et j'ai adoré tous les suspens qui s'ensuivent. Chaque destin est lié pour le meilleur ou pour le pire et nos héros n'ont pas le choix de suivre leur destinée car cela est écrit sur chacun d'eux.



J'ai adoré la destinée de Keenook qui est très loin de ce que j'aurais pu imaginer. C'est une battante, une combattante et une survivante. Malgré toutes les péripéties qu'elle a endurées, elle a su se relever c'est une belle preuve de courage.



Cette histoire est émouvante, parfois cruelle et cannibale, mais malgré ces moments sombres elle nous sert à aimer l'histoire, à nous imprégner de ce monde imaginaire et à faire devenir ce roman un grand chef-d'œuvre



L'Autrice a su créer un monde imaginaire entre principautés, flibustière, haleure de rêves, guerrier, chiens maudits et enfants cannibales. Tout un monde créé et expliqué en un livre avec une histoire qui se tient et qui nous tient en haleine. Félicitations à Jeanne Bocquenet-Carle qui a su nous transporter dans un monde imaginaire et une histoire palpitante où tout est compréhensible et incroyable dans un seul roman.
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Le code de Jill

Heureusement que ce roman est très court (à peine plus de 150 pages), car il m'a donné du fil à retordre. Quelle étrange histoire ! Je ne peux pas vraiment dire si je l'ai aimée, son originalité m'ayant pas mal chamboulée. J'ai ressenti un certain malaise par moments, quelques éléments ont également dépassé mon entendement, mais à l'inverse, divers passages m'ont touchée. Dans tous les cas, on peut dire que ce titre ne m'aura pas laissé indifférente...
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La Malédiction d'Argile

Déjà, sachez que le résumé n'est vraiment pas représentatif de ce roman.



Je me suis retrouvée plongée dans un monde très abstrait et onirique. La plume qui pour moi est légère y est sans doute pour quelque chose.



Plusieurs personnages principaux vont êtres abordés. Nous allons au fur et à mesure de notre lecture les côtoyer et vivre leurs histoires. Elles sont toutes, toujours, sombres et tristes.



Des sujets forts et durs vont vous êtres présentes : le viol ; le cannibalisme ; l'esclavage ...



Je n'ai pas réussi à me faire une carte mental du monde présenté. Tout comme je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages.



La relation qui se joue sur le destin de Kee et Lark est pour moi vraiment trop "grossière" et prévisible.



En revanche, j'ai bien aimé le rôle de Liorm et ce monde entouré d'une malédiction et de rêves.

Alors pour ma part, j'ai bien compris que la malédiction datée de 100 ans. Mais hormis ça, je n'ai pas compris le pourquoi du comment elle s'est mise en place et ce qu'il fallait faire pour la briser ?



Les chapitres sont courts et à chaque fois entrecoupés des rêves (ça rajoute vraiment un bon dynamisme au rythme de la lecture).



Ce n'est pas forcément une lecture que je recommande. Pour moi j'ai un goût d'incompréhension et de "bâclé". J'ai l'impression que ce livre aurait pu être beaucoup plus développé et précis.
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La Malédiction d'Argile

La malédiction d’Argile est un roman avec une écriture très poétique, qui fait voyager et rêver le lecteur au travers de l’univers de l’auteur.

La couverture est également terriblement belle, elle donne vraiment envie en attirant l’œil en quelques secondes. Le résumé quant à lui est très alléchant, promettant un voyage des plus intéressants, mais voilà, cela n’a pas vraiment fonctionné avec moi.

La plume de l’auteur a quelque chose de vraiment poétique, autant dans ses descriptions des lieux que des personnages, cependant, je n’ai pas vraiment réussi à me projeter dans cet univers riche et surprenant.

J’ai cependant fortement apprécié les chapitres courts, qui donnent un rythme plaisant à la lecture, mais si ceux-ci se terminent parfois de façon abrupte et nous donnent donc envie d’en savoir davantage sans attendre, c’est vraiment très bien fait pour capter l’attention et l’intérêt du lecteur.

Il y a de nombreux rebondissements, mais je trouve que tout reste assez abstrait, très voir trop poétique, sans vraiment de libre arbitre venant de nos personnages principaux, et je trouve ces détails dommage, car ils sont en grande partie responsables du fait que je n’ai pas pu me projeter autant que je le souhaitais dans ce roman.
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Finisterrae, tome 2 : Pour qui bat mon coeur

Il n’existe à mes yeux pas grand-chose de plus frustrant que de devoir attendre plusieurs mois (voire parfois plusieurs années) avant de connaitre la suite (voire parfois la fin) d’une histoire, parce que le tome suivant (qui est parfois aussi le dernier tome) n’est pas encore sorti … C’est d’autant plus frustrant que, parfois, lorsque le fameux tome tant attendu débarque enfin en librairie, vos gouts littéraires ont tant et si bien changés que vous n’avez même plus réellement envie de reprendre le fil de l’histoire. A force d’attendre, vous avez fini par passer à autre chose, et oublier presque complétement l’existence même de cette saga … Mais il y a plus frustrant encore : quand l’auteur décide finalement de ne pas terminer la saga, ou quand l’éditeur décide finalement de ne pas traduire la suite. Pendant des années, on fait miroiter aux lecteurs impatients l’arrivée imminente de la suite, on leur promet que ça arrive, qu’il faut juste patienter encore « un petit peu » … et un beau jour, on leur dit « hé ! bonne nouvelle : il n’y aura pas de suite ! ». C’est quelque chose qui a tendance à me mettre en rogne, car c’est un manque profond de respect envers les lecteurs. Et puis, dernière chose assez frustrante : quand l’auteur s’efforce effectivement d’offrir une suite au lecteur … mais que cette dernière s’avère plus décevante encore qu’une absence de suite. Comme si elle était artificielle, forcée, comme si l’auteur, en annonçant que le premier tome était un premier tome, avait oublié de réfléchir à la suite, et se retrouvait fort démuni au moment de l’écrire …



Depuis le départ de Tristan, parti en Angleterre retrouver sa mère (qui était censée être morte et enterrée, mais qui est en réalité bien vivante … et soigneusement internée pour éviter qu’elle ne dévoile les secrets druidiques à n’importe qui), Katell est inconsolable. Chaque jour, elle espère recevoir de ses nouvelles, un petit mail ou un petit SMS, mais chaque jour, ses espoirs sont déçus et elle plonge un peu plus dans l’apathie. C’est certain : il l’a oublié, elle n’a pas compté le moins du monde pour lui. Tout ce qu’il appréciait en elle, c’est le fait qu’elle est supposée être la super druidesse annoncée par la prophétie et attendue depuis des décennies. Mais Katell ne se sent clairement pas l’âme d’une super druidesse, juste celle d’une adolescente en plein chagrin d’amour. A quoi bon chercher à lire dans l’eau ou dans le feu, à quoi bon saluer le soleil et remercier la terre, si elle doit être à tout jamais séparée de Tristan ? Tout ce qu’elle demande, c’est qu’on la laisse pleurer sur son petit cœur brisé en paix ! C’est sans compter sur l’obsession de Sir John à récupérer les artefacts sacrés de son peuple, sans compter sur l’obstination de sa mère qui sait comment la mener par le bout du nez, et sans compter sur l’excitation grandissante de sa meilleure amie au fur et à mesure qu’approche leur voyage scolaire en Angleterre … Voyage qui pourrait bien prendre un tournant parfaitement inattendu, et indiscutablement druidique !



Nous retrouvons Katell là où nous l’avons laissée : en train de se lamenter parce que son petit copain est parti loin d’elle pour retrouver sa mère, qu’il pensait être morte. Non mais quel égoïsme ! Elle devrait plutôt se réjouir pour Tristan, qui n’a jamais surmonté le « décès » de sa mère, plutôt que de chouiner parce qu’il lui manque, comme si elle était la seule et unique personne au monde à être séparée de son petit copain ! Surtout que cela ne fait que deux semaines qu’il est parti, non d’un petit bonhomme en mousse, et non pas deux ans ! Katell avait déjà cette fâcheuse tendance à m’agacer dans le premier tome, mais là, elle explose absolument tous les records : j’avais vraiment envie de la baffer toutes les deux lignes ! Et cela d’autant plus que Katell réussit à combiner les lamentations incessantes sur l’absence de Tristan, son « seul et unique amour », et le désarroi profond parce que « le beau gosse sur lequel je viens de flasher est finalement déjà en couple avec une peste ». Il faut savoir, tu es amoureuse de Tristan ou de Quentin ? A croire que finalement, Katell ne sait faire qu’une seule et unique chose dans la vie : se plaindre. S’apitoyer sur son sort. Gémir, pleurnicher, chialer, sangloter. S’énerver contre ceux qui ne respectent pas son « immense souffrance » et ne la laisse pas pleurer en paix. Se plaindre à nouveau parce que « c’est trop injuste » et bouder comme une gosse de trois ans à qui on a interdit de prendre un troisième cookie avant de passer à table …



En gros, en disant ça, je vous ai résumé … disons les deux-tiers du livre : autant vous dire que ce n’est pas palpitant pour un sou, et que je me suis sérieusement demandée si je n’allais pas purement et simplement abandonner, plutôt que de perdre mon temps à me coltiner la petite crise d’ado frustrée de Katell. Mais comme le livre est très court, j’ai décidé de lui laisser sa chance jusqu’au bout … et je ne suis pas certaine d’avoir fait le bon choix. Car on a vraiment l’impression que l’autrice n’avait absolument aucune idée de ce qu’elle était censée nous raconter. Le premier tome avait été présenté comme un premier tome, donc elle était bien obligée de nous sortir une suite, mais elle n’avait visiblement pas réfléchi en amont pour savoir si elle aurait de la matière pour cela. Alors … elle a vaguement improvisé, visiblement. Hop, une histoire de pierre qui disparait, quelques petites visions vaguement mystérieuses pour rappeler que Katell est supposée être une druidesse au pouvoir immense, et un voyage scolaire qui permet à l’héroïne de se retrouver en Angleterre, quelle chance ! S’ensuit alors quelques menues visites londoniennes, puis ils terminent (quelle surprise) par Stonehenge, où l’arrivée de Katell fait réagir les pierres (autant pour la discrétion, mais de toute façon, personne ne s’est posé plus de questions que cela …), et au moment précis où elle s’apprête à prendre le bateau pour le retour, imaginez QUI la contacte ? Je vous le mets dans le mille, le fameux Tristan, quel sens du timing !



Ni une ni deux, un petit tour de passe-passe et les deux adolescentes échappent allégrement à la surveillance de leurs professeurs ET des services de sécurité, prêtes à vagabonder dans l’Angleterre et l’Ecosse sauvages pour aller faire … et bien on ne sait pas trop quoi, en fait. On ne saisit pas bien s’ils fuient ou s’ils cherchent quelque chose. Toujours est-il que le grand méchant ressurgit pile au même moment, kidnappe tout ce petit monde, tout fier d’avoir enfin mis la main sur le dernier artefact … mais comme c’est le grand méchant, et que Katell est la big druidesse, hop, en quelques lignes, le compte du grand méchant est réglé, et tout le monde est content (et se marièrent, et eurent beaucoup d’enfants) ! Et c’est fini ! En gros … tout ça, pour pas grand-chose (et je suis gentille en ne disant pas « pour rien »). C’est très expéditif, comme si l’autrice n’y avait pas mis beaucoup de conviction, comme si elle s’était vraiment forcée pour offrir un simulacre de fin à ses lecteurs, comme pour se débarrasser d’une corvée. Ça peut sembler dur, dit comme ça, mais c’est vraiment le ressenti que j’ai eu du début à la fin … Parce que le premier tome était certes un peu prévisible par moment, mais il y avait quand même une intrigue, il y avait quand même des enjeux, un peu de tension. Là … c’était plat. Une succession de chapitres, de scènes, qui ne suffit pas à former une vraie histoire, parce qu’une histoire, c’est vivant, c’est dynamique ! Et une fin bâclée, qui manque de réalisme ET de magie à la fois. Finalement, la fin ouverte du premier tome était préférable !



En bref, vous l’aurez bien compris, j’ai vraiment été déçue par ce second et dernier tome … On a vraiment le sentiment que l’autrice n’avait absolument aucune idée de ce qu’elle était censée faire, alors elle a fait tout et n’importe quoi. Autant le premier tome avait un fil rouge bien défini, avec une vraie menace, avec une vraie quête, avec de vraies péripéties (même si certaines se résolvaient bien facilement, elles avaient le mérite d’exister), autant là, on a le sentiment que l’autrice elle-même errait sans savoir où elle voulait nous emmener. C’est comme si elle n’avait elle-même aucune idée du fil rouge de l’intrigue, de ses enjeux. Alors elle trimballe ses héros d’un endroit à un autre, comme des petits pantins bien obéissants, leur fait vivre quelques péripéties pour donner l’illusion qu’il se passe plein de trucs, puis se débrouille pour que le grand méchant disparaisse du paysage, pour que tout (sans qu’on sache réellement ce que recouvre ce « tout ») puisse reprendre comme avant. Tout est bien qui finit bien, même si on n’a absolument pas compris ce qui n’allait pas, même si on n’a absolument pas compris comment ça s’est réglé. C’est vraiment dommage, car avec tout ce qui était présenté (les légendes, prophéties, pierres magiques, dons surpuissants), il y aurait clairement eu moyen de faire quelque chose d’un peu plus construit, consistant, cohérent … En clair, si vous aimez la culture celtique et druidique, ce n’est pas cette duologie que je vous conseille, car vous resterez vraiment sur votre faim. Par contre, si vous voulez vivre par procuration un « tragique » chagrin d’amour, c’est plutôt le bon roman !
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Mille lions

Trois Royaumes, trois destins dont dépend la paix. Mais tout a l’air de s’être joué des années plus tôt. Le jour où la guerre a fait rage pour la dernière fois et s’est achevée sur un événement des plus traumatisants, entré dans la légende.



Servi par une plume plutôt poétique et très fluide, Mille Lions se dévore en quelques heures. Même si on peut regretter quelques simplicités dans le récit : encore une histoire d’ados / jeunes adultes dont le destin va façonner le monde, encore une prophétie…

On peut cependant louer l’habileté de l’autrice qui arrive à faire passer la pilule de manière assez subtile et on se prend au jeu. A vrai dire, le style y est pour beaucoup.

Grâce à des chapitres très courts, le roman est plutôt rythmé et on alterne très rapidement les personnages et les situations. Ce qui peut amener une certaine frustration alors qu’on aimerait avoir plus de détails sur l’un ou l’autre, ou une pause avec un peu de recul sur la situation. Alors qu’on s’attache progressivement à eux, ils peinent à gagner en profondeur et finalement leurs destins, bien que gravés dans le marbre par une prophétie à l’interprétation douteuse, ne nous concernent pas vraiment.

Cependant, s’il en est bien un qui nous aurait intéressé et sur lequel on aurait aimé plus d’informations, c’est le dernier lion ailé. Pourtant en couverture du roman, déclencheur de toute l’histoire, et présent en filigrane tout au long de l’aventure de Daggeir, on n’en sait quasiment rien. Quelques mots épars nous donnent une vague idée de la splendeur de cette espèce éteinte et l’on regrette de ne pas en apprendre plus.

En revanche, Daggeir sort quand même du lot avec une évolution certaine tout au long du roman et c’est très appréciable.



L’univers paraît solide et l’histoire contée s’inscrit bien dedans. Les interactions entre peuples, voire entre personnages, sont crédibles. Tout au long de la lecture on sent planer le spectre des non-dits et des regrets. Le personnage d’Aran Le Noir, sombre et torturé à l’extrême, fait partie de cette foule de seconds rôles qui se démarquent et imprègnent le récit, lui donnant une saveur toute particulière.

Toutefois, on regrettera un certain manque de perspective : assez peu de descriptions, un horizon étroitement refermé sur ces Trois Royaumes et une absence totale de temporalité (hormis la période de grossesse des personnages féminins) ou de distances quantifiables contribuent à créer une sorte de flou autour de cet univers. Les données fluctuent selon les besoins et les envies de l’autrice et aident difficilement le lecteur à s’approprier ce monde.



Pourtant, c’est dès les premières phrases qu’on y accroche, à cet univers. Les personnages sont simples et parfois caricaturaux, mais on arrive à éviter certains pièges du cliché et de l’univers manichéen. La procréation et le rôle de la femme dans la société étant au coeur de l’ouvrage, Jeanne Bocquenet-Carle insiste sur le sujet. Que ce soit dans les questionnements de ses héroïnes, les révélations qui se succèdent tout au long du récit ou même la manière dont sont traités les hommes, Daggeir en particulier, tout nous ramène à cette remise en cause de l’ordre établi. Et il est presque certain qu’il faille y voir aussi une critique très contemporaine de sujets d’actualité.



Malgré l’impression de n’avoir relevé que des points négatifs, Mille Lions est un roman plaisant à lire, sans vraiment de temps mort, qui propose quelques très bonnes idées et des passages marquants mais qu’on aurait souhaité un peu plus dense ou plus long, pour étoffer l’univers et plus s’immerger.

Une très bonne lecture pour des ados à partir de 15 ans, afin d’amorcer la transition entre la littérature jeunesse et l’âge adulte.
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Survivre

Les adultes ont disparu. Pour deux soeurs ado, il s'agit de survivre dans un monde livré à l'anarchie des bandes, de se nourrir, de se protéger l'une l'autre. Et de survivre, comme le titre l'indique...



Se réfugier quelque part, partir à l'aventure, se joindre à d'autres, retrouver ses amis disparus.. quelle est la solution? un roman palpitant et qui demande à être lu (presque) d'une traite....
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Mille lions

Il règne dans ce livre une atmosphère de conte : l’âpreté du sel et du sable, la violence des hommes et des femmes, l’amour entier et inconditionnel aussi, l’ambition et la quête de vengeance, la loyauté et l’amitié naissante...

Je m’attendais à un simple roman de fantasy jeunesse mais j’étais bien loin de la vérité. Mille Lions est une superbe odyssée portée par la plume délicate mais efficace de Jeanne Bocquenet-Carle. Tissant patiemment et étroitement les destinées de ses personnages, l’autrice nous plonge dans un récit mêlant épopées héroïques et fantasy aux accents de dystopie pour conclure sur un final simplement beau et parfait.

En résumé, une lecture tout à fait inattendue mais originale et porteuse d’émotions fortes !
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The Big History Show : L'Emission

A l’occasion de ma participation en tant que jurés au prix des auteurs inconnus 2019 j’ai pu découvrir les extraits de nombreux romans en lice (plus de 80). C’est ainsi que j’ai pu apprécier le travail de couverture (en accord avec les épreuves) , le synopsis mais surtout les quelques 10 pages d’extrait de ce roman et que j’ai eu envie de plus.

Ainsi le résumé et la plume déjà connue de Jeanne Bocquenet-Carle m’ont attirée et donné envie de me jeter dans l’histoire mais aussi l’Histoire.



10 candidats sont sélectionnés pour un jeu de reality-show historique. Au cours d’épreuves dans diverses périodes de notre histoire ils vont devoir se départager pour que le finaliste puisse toucher la somme faramineuse d’un million d’euros.

Cela a de quoi en motiver plus d’un, chacun a sa façon.

C’est ainsi que nous allons faire connaissance des binômes sélectionnés au départ dont il n’en restera qu’un au final.

5 équipes toutes différents en âge, en caractère, en but avoué ou secret.

10 personnages attachants ou totalement honnis mais qui ne laissent pas indifférents.

5 périodes de l’Histoire, 5 lieux ayant vécu un événement dramatique ou emblématique de notre passé que nous allons découvrir au travers des yeux et de l’expérience de nos candidats.



Je me suis posée la question concernant l’une de ces périodes à savoir « pourquoi était-elle moins détaillée et fournie que les autres ? ». Mais après réflexion je me suis rendue compte aussi que l’on ne sait que peu de choses internes de cet événement en particulier. Ceci explique cela et rend du coup l’expérience vraiment intéressante. Vous saurez de suite duquel je parle en lisant ce roman.



L’auteure a su nous faire traverser l’Histoire avec ses équipes.

Lana et Coline les deux sœurs.

Jean et sa mère Nicole.

Chris et sa meilleure amie Mathilde.

Ce sont mes 3 équipes favorites.

Adem et Juliette ont leur rôle aussi ici. D’ailleurs on s’en doute très rapidement en découvrant le caractère de la demoiselle. Il y en a toujours un(e) dans chaque récit. Cela met du piquant, de la tension aussi.



Chaque expérience vécue dans le passé va les faire évoluer. Chacun va ainsi se découvrir des forces et des faiblesses mais aussi commencer à voir la vie, sa vie différemment.

J’aimerais vous en dire plus sur mes personnages favoris mais je risquerais de spoiler certaines infos.

Sachez cependant que l’histoire de Jeanne nous montre l’expérience de plusieurs points de vue. C’est un peu un récit choral même si certains prennent petit à petit l’ascendant. On assiste ainsi aux sélections, aux débats en coulisse, aux préparatifs entre chaque épreuve. C’est la course folle pour les suivre car il n’y a que peu de temps morts entre chaque départ/retour. Mais sur place chacun va devoir faire face avec son courage, son ingéniosité, son altruisme ou sa rouerie.

Chaque période fait partie des grands événements de notre évolution et de notre histoire. J’ai beaucoup aimé le fait que certains candidats en particulier vivent le moment phare de cette date complètement. C’était intense et on ne peut s’imaginer à le lire l’effet que cela a pu avoir sur eux. Même si l’auteure nous en expose une part cela restera toujours plus fort que les mots.



Je ne suis pas historienne mais j’ai trouvé ce roman vraiment bien documenté. La qualité des recherches en amont en font un récit à la fois historique et fantastique.

Mon seul petit regret aura été de le voir se terminer trop vite. J’aurais voulu plus d’informations sur le côté coulisse pour la dernière épreuve et peut être même sur les aspects techniques de cette expérience même si je n’y aurais rien compris :p .

Suivre les candidats éliminés à leur retour, leurs ressentis, leurs buts nouveaux après avoir vécu cette expérience. On en a un résumé succinct mais j’aurais voulu plus.



En bref je n’aurais pas été contre quelques pages supplémentaires pour rester dans ce roman plus longtemps. Je ne suis pas fan de télé réalité mais là je me suis régalée à les suivre. J’ai frémi face aux dates choisies ou devant les écueils que leur a dressés l’auteure. Elle ne les a pas ménagés mais l’Histoire n’est pas un long fleuve tranquille.

The Big History Show ne présente pas des dates calmes de l’histoire. Il fallait du sensationnel pour l’audimat, pour le dramatique et aussi le frisson de l’aventure.

Alors prêts à vous inscrire pour une nouvelle saison ?

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Finisterrae, tome 1 : Tu garderas le secret

Alors, là, je ne m'attendais pas à ça. Ce livre est une belle plongée au coeur du Finistère et dans la magie des druides. Tout parait vraisemblable (les lieux existent rééllement) même si certains passages sont emprunts de magie et de phénomènes mystérieux. Le style de l'auteur est fluide et très agréable à lire.
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Finisterrae, tome 1 : Tu garderas le secret

Si votre connaissance « druidique » s’arrêtait comme moi à Panoramix et bien vous apprécierez Finisterrae. Premier volet d’une série qui nous entraîne dans une Bretagne fantastique, entre landes, forêts et montagne, parcourus par des personnages d’aujourd’hui et par des fantômes du passé. Tous cherchent à protéger une connaissance, une croyance, ancestrale liant intimement l’être humain à la Nature qui l’entoure. Une enquête ou une quête fantastique qui nous entraîne à la suite d’une héroïne tout aussi attractive qu’Harry Potter en son temps. A suivre…
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Finisterrae, tome 1 : Tu garderas le secret

L’auteure signe, avec ce roman, un thriller haletant et un roman d’initiation touchant, pour le plus grand plaisir des lecteurs férus de mythologie celte.
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La Malédiction d'Argile

Retour dans l'univers de Mille Lions avec ce one-shot de fantasy qui peut se lire de façon indépendante. C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé le style de Jeanne Bocquenet-Carle, à la fois mystérieux et poétique. Presque mystique, sa plume est capable de décrire en des termes simples un univers pourtant complexe. Résultat : une grande fresque composée de plein d'éléments disparates, mais passionnants.



Seul bémol à mes yeux : le flou qui entoure l'intrigue auquel je m'attendais mais qui, cette fois, m'a empêchée de comprendre le moteur réel de l'histoire. J'ai donc été ballotée par les caprices du destin, au même titre que les héros. Par chance, cela n'a pas gâché mon voyage !
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Les fées n'aiment qu'une fois

Voici une romance qui nous plonge en Bretagne au milieu des fées.



J'ai été très agréablement surprise, je pensais lire un petite romance classique, mais je me suis beaucoup attachée à Capucine et sa famille.

Les personnages sont extrêmement bien écrits, toutes ces fées, leurs personnalités et leurs vies à travers le temps. L'univers créé par l'autrice est très riche pour un roman si court et mériterait d'être utilisé encore. J'adorerais ça , pouvoir lire la suite avec les jumelles, ou les générations précédentes.



La partie romance n'est pas si importante que ça, c'est plus un roman familial avec une touche de magie et d'amour .

J'ai beaucoup aimé Evan, mais il y a tellement de questions sans réponse le concernant ! Oui mériterait aussi une suite pour enfin tout savoir.





Un roman tout en douceur, que ce soit l'histoire ou la plume qui m'a fait passé un très bon moment !

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La Malédiction d'Argile

Merci aux éditions Scrinéo pour cette découverte. A la lecture du résumé je m'attendais à tomber dans de la fantasy classique, répondant aux codes classiques du genre, mais j'ai finalement été surprise. 



Car le moins que l'on puisse dire, c'est que ce roman est clivant.... Je m'explique. 



On fait la connaissance de 5 personnages: Keenouk, une aventurière , capitaine de bateau et pirate, intrépide et aventurière; Liom, un hâleur de rêves, seul être capable d'en donner la signification; Lark, prince héritier promis à l'impératrice; et Azénor, dirigeante perdue en quête de sens. 



A eux 5, ils vont tisser une toile très complexe et onirique qui vont les rapprocher les uns des autres jusqu'au dénouement final. Articulée autour de prophéties et de mythes, l'histoire nous entraîne tambour battant dans un univers satisfaisant. 



Toutefois les thèmes abordés ne plairont pas à tout le monde, car si la violence bien présente peut se retrouver dans le genre, certaines de ses dérives sont très dures à lire pour certains, notamment le cannibalisme et la violence faite aux enfants. 



La plume est très poétique et fluide, on ne s'ennuie pas dans le déroulé de l'histoire. L'alternance des narrateurs rend le récit très dynamique. 



Le seul point négatif que je pourrais trouver vient des personnages. Même si j'ai apprécié leurs constructions et leurs histoires, il m'a manqué un peu d'éléments de surprise. Comme s'ils suivent la voie tracée, sans jamais s'aventurer sur un autre chemin, où dévier de leurs valeurs, c'est juste dommage! 



Mais l'ensemble reste pour moi une belle réussite.
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La Malédiction d'Argile

Un roman assez singulier, qui risque de diviser.



Nous sommes plongés dans un monde mystérieux, où les rêves et prédictions ont une importance essentielle, et nous suivons les points de vue de plusieurs personnages, venus de peuplades différentes, qui se dirigent vers un point de bascule dans leur Histoire.



Très sombre et violent, bourré de symbolique et à la plume assez poétique, ce roman m’a un peu déstabilisée. Le récit est un peu cotonneux, entre le rêve et le cauchemar, et on ne comprend jamais tout à fait vraiment ce qui fait ce monde maudit, dévasté. On saisit des bribes de compréhension au vol, au fil des pages, mais, en ayant refermé le bouquin, je serai bien en peine de vous dire ce qu’il s’est passé, ce qu’est tout à fait cette fameuse malédiction d’Argile, ou ce que sont les rêves qui parsèment l’ouvrage. On est plongés dans cette ambiance assez dérangeante (certaines scènes sont vraiment choquantes, n’hésitez pas à regarder les trigger warnings, il y a vraiment des moments très glauques), on suit des personnages dans un genre de mythe païen, où chacun est le jouet d’un destin qui le dépasse et où tous semblent converger l’un vers l’autre, mais on ne comprend pas très bien vers où il vont, et ils se dévoilent au travers d’un voile un peu onirique.



J’aurais aimé me laisser emporter par la poésie et la symbolique, mais du coup, je suis restée perplexe, à côté de l’histoire, ne comprenant pas du tout où on m’amenait. Certaines sensations me resteront, je pense, plus que l’histoire en elle-même (notamment liées à mon choc à la lecture de scènes perturbantes, notamment avec des enfants déshumanisés et cannibales – c’est glaçant et la lecture met vraiment tous les sens en éveil, la plume de l’autrice étant particulièrement évocatrice). Il aurait probablement fallu que je me laisse voguer, mais je suis une lectrice plutôt terre à terre et ce côté très métaphorique m’a vraiment perdue. Mais je pense qu’il parlera probablement à des lecteurs plus poètes que moi… et que d’autres vont vraiment détester : c’est le genre de roman qui laisse difficilement indifférent et qui est un peu hermétique.



En tous cas, merci beaucoup à Netgalley et aux éditeurs pour cette expérience de lecture.
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Survivre

Une dystopie pour adolescents. Un texte intéressant, proposant une réflexion sur la société, le besoin de pouvoir et de puissance, la richesse matérielle bien inutile et dérisoire une fois qu'il s'agit de lutter pour survivre.

J'ai apprécié l'accent mis sur la débrouillardise d'Adam qui préparait un bac pro avant que les adultes disparaissent, qui est par conséquent bien plus pragmatique que les autres qui ne savent pas faire grand chose de leurs dix doigts. Jouer du violon, c'est bien beau, mais ce n'est pas ça qui permet de lutter.

Les adultes ont disparus, les enfants et les adolescents sont livrés à eux-mêmes. On constate, à l'instar des petits protagonistes du livre "lord of the flies" que très vite, les personnalités se révèlent, des meneurs prennent le contrôle, les tensions s'exacerbent, des clans se créent. Ils étaient amis sur Facebook, camarades de classe, mais maintenant qu'il faut choisir son camp, il n'y a plus ni foi ni loi.



Certaines plus opportunistes acceptent de se transformer en esclave VIP, en amante du chef de la bande, d'autres plus orgueilleuses et à l'éthique nettement plus développée préfèreraient mourir plutôt que de céder.



Un roman d'aventures assez court, une construction avec de nombreux chapitres proposant régulièrement un "avant", permettant d'observer les interactions familiales et amicales avant la disparition.



Des pistes de réflexions intéressantes à explorer dans le cadre d'un cours de français au collège: collectivité vs individualisme, solidarité vs égoïsme, opportunisme vs désintéressement ...

Une écriture dynamique et un rythme soutenu, un texte qui néanmoins aurait selon moi mérité quelques pages en plus et quelques explications complémentaires.



A compléter par la lecture de "dans la forêt" de Jean Hegland ou encore "le mur invisible" par exemple ...

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Quand mon orage succombe



Pour commencer je remercie @marathoneditions de m'avoir fait découvrir ce roman en avant première,qui va paraître le 20 Octobre.



J'ai beaucoup aimée.



Ce roman ce lis rapidement. La plume de @jeannebocquenetcarleauteur est fluide et addictive,je l'ai beaucoup apprécie. Elle joue parfaitement bien avec les mots 😍.



L'histoire de Ella est intéressante. J'ai adorée la suivre dans ces réflexions. Je me suis facilement identifiée adolescente à ce personnage principal adolescente renfermer dans ces romans.



Une phrase du roman m'a touchée : Les romans qui avaient bouleversés nos vies et arosé nos coeurs.



J'ai adorée les micro-chapitres de "Tara" qui sont magnifiquement bien écrit,on dirais de la poésie.



L'intrigue est vraiment prenante et géniale, j'ai adorée suivre Ella et Arthur dans leur périple.



La fin est vraiment magnifique, elle m'a émue aux larmes 🥰.
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