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Critiques de Jennifer Egan (169)
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Manhattan Beach

Lors de sa sortie, j’avais lorgné sur «Qu’avons-nous fait de nos rêves », prix Pulitzer 2011. A l’époque, je n’avais pas trouvé le temps de découvrir Jennifer Egan mais je la gardais dans un coin de ma tête. Je me suis donc jeté avec enthousiasme sur son nouvel opus.



Tout démarrait bien. En effet, dès les premiers chapitres, l’ambiance est posée. Dans un premier temps, on se retrouve aux Etats-Unis lors la grande Dépression des années 30. On fait la connaissance d’Eddy et de sa famille. Professionnellement, il est en contact avec un personnage intrigant, Dexter Styles, qui fait partie d’une organisation tout aussi mystérieuse. Cette atmosphère de crise et la présence de ce « Syndicat » mettaient le roman sur de bons rails.



Ensuite, l’histoire se déplace de quelques années pour s’intéresser à sa fille Anna. Cette adolescence met tous les atouts de son côté afin de s’imposer dans un monde d’homme et garde comme objectif de retrouver son père, disparu sans raison. En alternance entre les deux périodes, le lecteur suit les trois acteurs principaux dans leur destin. Et c’est là que j’ai calé !



Alors que « Manhattan Beach » possédait par nature tous les ingrédients pour être un grand livre sociologique sur une période difficile, il s’enlise dans les lieux communs et surtout dans les clichés. Traitant de sujets graves tels que le rôle des femmes, l’influence de la mafia, la guerre ou le handicap, il devient une histoire superficielle avec ses raccourcis et ses facilités. Les protagonistes manquent tellement de nuances que les péripéties en deviennent prévisibles. L’autrice s’attarde sur des détails techniques qui alourdissent le rythme. Pour résumer, ma lecture a été un peu laborieuse.



La plume de Jennifer Egan est pourtant agréable, la lecture fluide. Je me suis accroché, espérant un sursaut mais malheureusement celui-ci n’est jamais venu. Je ne doute pas que ce roman pourra plaire, mais pour moi, tout est trop cousu de fil blanc. Ma déception est donc à la hauteur de mes attentes…


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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

Fin des années 70, ils sont 5 , un groupe les Didlos, ils sont jeunes,prêts à toutes les expériences! On les retrouve plus tard, chacun prenant la parole à son tour, c'est là que le défi (pour la lectrice que je suis ) a commencé. Paumée que j'étais et paumée je suis restée jusqu'à la 200ème page environ.Qui, quoi, comment, où?

Je vous mets au défi de vous y retrouver dans cet imbroglio, cet enchevêtrement !

On parle de roman choral en 4ème de couverture je parlerais plutôt de cacophonie!Un prix Pulitzer en 2011 pour ce roman : surprenant y a pas à dire!

Bref vous l'aurez compris je n'ai pas aimé,je l'avais déjà laissé en plan une 1ère fois,challenge Pioche dans ma PAL oblige, je m'y suis replongée et suis arrivée à le terminer mais mon Dieu quel supplice !

ps:toutes mes excuses à tous ceux, certainement nombreux, qui ont apprécié ce livre
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Manhattan Beach

Un roman comme je les aime : des personnages forts dont les destins s'entrecroisent, de l'amour, de l'amitié, des trahisons,des choix (la vie en somme) avec pour toile de fond la seconde guerre mondiale et la mafia new-yorkaise. Une fois commencé, impossible de le lâcher ! Un roman comme les américains savent faire (et bien faire !)
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

Sasha, Bennie, Lou, Jocelyn, Stéphanie et bien d’autres… C’est à une véritable constellation de personnages que nous avons affaire ici. Tous ont gravité, gravitent, ou graviteront de près ou de loin autour d’une bande d’adolescents de San Francisco passionnés de punk-rock qui nourrissaient des rêves de gloire. Le temps passe, ils deviennent adultes, font des enfants que l’on suit parfois, ou n’en font pas, mais tous sont confrontés à leurs propres échecs et leurs désillusions.



Impossible de parler de ce roman à l’intrigue touffue et fragmentée, dans lequel Jennifer Egan saute d’une époque à l’autre, d’un personnage à l’autre, d’un style narratif à l’autre à chaque chapitre et auquel je n’ai pas du tout accroché. Il a pourtant plu à de nombreux lecteurs voilà pourquoi j ai insisté mais rien à faire, j’ai laissé tomber au beau milieu ne trouvant pas le courage de continuer... Je ne suis pas arrivée à m’attacher à aucun des personnages, n’ai éprouvé aucune empathie à leurs désillusions … Bref, je partage tout à fait l’avis négatif de wakinasimba.
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?



Impossible de vraiment pitcher ce roman sans gâcher la découverte aux futurs lecteurs.

Ce que l'on peut dire, c'est que ça se passe entre les années 70 et aujourd'hui, voire demain, dans le milieu de la musique, aux USA. Entre rock et pogo, dans la fumée des joints et la poudre de cocaïne, sur scènes et surtout en coulisse, plusieurs personnages vont se croiser, parfois faire un bout de chemin ensemble...



Jennifer Egan nous offre une intrigue façon puzzle. Chaque chapitre aborde un morceau de vie, temporellement dans le désordre et sans réel marqueur permettant de nous repérer. C'est parfois bien après que certains éléments nous éclaire sur un personnage croisé précédemment.

Pour ajouter à la construction complexe, l'autrice use de plusieurs styles narratifs, du plus commun, raconté par un narrateur externe, au plus audacieux grâce à un power point de 70 dias. J'ai dénombré au moins 5 styles différents, sans doute suis-je même passée à côté de l'un ou l'autre.



J'aime beaucoup les récits qui tiennent la route dans un format qui sort des sentiers battus, à la condition que l'intrigue conserve tout de même la place centrale. Ce qui fut le cas ici.

J'ai pris plaisir à croiser les personnages au détour des pages, à tenter de faire les liens entre eux, à en apprendre un peu plus sur leur sort quand l'autrice décidait de lever un coin du voile du futur dans un paragraphe.

J'ai eu le sentiment d'avoir un roman très spécial entre les mains, une réelle œuvre de littérature, proposée par une autrice rigoureuse et inventive.

Et à travers l'ensemble du roman, l'on s'aperçoit que le titre s'adresse presque plus au lecteur qu'aux protagonistes.

C'est vrai ça, qu'avons-nous fait de nos rêves?
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Manhattan Beach

Un bon livre se résume souvent à cette alchimie qui lie une intrigue forte, un contexte bien posé, et une certaine qualité d'écriture. Pour ce roman, ce qui m'a d'emblée mis mal à l'aise, c'est justement ce dernier point. Une façon de broder des paragraphes, qui, en plein milieu, changent de sujet sans crier gare, des dialogues bavards apportant peu au récit, un style, sans doute travaillé, mais que je trouve exaspérant.

J'aurais emprunté ce livre à une bibliothèque, qu'il y serait reparti aussi sec. Mais bon, l'ayant reçu dans le cadre d'une masse critique, je me suis accroché…



Dans l'Amérique des années trente, alors que la Dépression de 1929 continue de faire des ravages, Eddie Kerrigan tire ses revenus de sa relation avec Dexter Styles,un homme aisé qui vit avec sa famille bourgeoise dans une belle maison prés de la mer. Enfin, c'est ainsi que le voit Anna, la fille d'Eddie, du haut de ses douze ans.

Quelques années plus tard, la guerre est là. Anna assure désormais la subsistance de sa famille en travaillant dans les chantiers navals du Bronx. Eddie a disparu, restent la mère d'Anna et sa soeur Lydia, lourdement handicapée. Anna depuis son atelier découvre un monde qui la fascine : celui des scaphandriers, ses hommes qui risquent leur vie en intervenant sous la coque des bateaux endommagés. Les hommes sont au front, les femmes assurent des tâches qui ne leur étaient pas proposées avant guerre. Anna va tout faire pour devenir à son tour scaphandrière. Une première acquise après moult refus. Cette jeune femme moderne, en avance sur son temps, va aussi être amenée à recroiser Dexter Style. Une rencontre qui va l'entraîner à la recherche de son père.



Jennifer Egan croise les destins de trois personnages : Anna, forte et déterminée, Eddie, ce fantôme qui revient la hanter, et Dexter Style, un dirigeant de boites de nuit et de jeux clandestins, sans doute lié à la mafia. Trois personnages qui doutent à un moment donné de l'histoire.

L'intrigue finalement aurait pu tenir en deux fois moins de pages. L'arrière fond historique, qui semble avoir donné lieu à des recherches importantes selon les remerciements finaux, ne m'a pas impressionné. Quant à la forme, je vous renvoie à mon introduction...

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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

Qu’avons-nous fait de nos rêves? Instantanément, je me revois, adolescente, la tête plongée dans un roman Harlequin. Mais où avais-je bien pu piger ce titre et, de surcroît, l’inscrire dans ma PAL? C’est que ce roman a reçu le prix Pulitzer fiction en 2011. Eh oui, je succombe régulièrement aux ouvrages primés, peu importe que les critiques en soient mitigées ou dithyrambiques. C’est comme un devoir de lectrice avisée que je me donne. Je parcours donc invariablement la liste des prix octroyés, survolant les années, picorant ici et là, jetant mon dévolu sur celui qui piquera ma curiosité.

Le prix Pulitzer a donc auréolé, pour moi, ce roman de Jennifer Egan et sur la foi immense en cette récompense prestigieuse, je m’y suis plongée avec enthousiasme.

Une histoire aux multiples personnages dont on découvre un pan de vie à chaque chapitre, dans des lieux et des temps variables. Tous se sont connus à diverses périodes et tel, un puzzle géant, Jennifer Egan reconstruit sous nos yeux leur existence remplie de déceptions et de quelques glorioles. « Le temps est un casseur. » Cette phrase, telle un leitmotiv, plane sur tout le roman qui se déroule principalement dans la Grosse Pomme, exception faite de passages furtifs en Californie et sur le sol africain.

Un bel accomplissement romanesque sur la perte des repères au fil des années et l’envie profonde de donner un sens à nos vies.

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Manhattan Beach

J'ai bien aimé ce roman car je trouve que les thèmes étaient originaux.

L'héroïne s'appelle Anna Kerrigan, elle a 12 ans au début du roman et suit son père Eddie partout, elle ignore quel genre d'affaires il traite.

Elle a une soeur qui est très handicapée dont toute la famille prend le plus grand soin. Un jour, son père disparaît. Elle ignore s'il est mort ou est parti très loin. Au moment de la guerre, elle va travailler dans une usine de construction de bateaux puis pourra réaliser son ambition : devenir scaphandrier. Au départ, elle est accueillie froidement dans ce monde très masculin mais, étant très compétente, elle saura trouver sa place.

Elle fera de nombreuses connaissances à New York : Nell, Brianne, Rose et surtout un gangster patron de boites de nuit et ami de son père, Dexter Styles.

Ce roman nous plonge dans les années 1935-1940 aux Etats-Unis et dans le monde de la pègre. On pourrait tout à fait l'adapter pour un film.

Un bon moment de lecture.

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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

Voilà un livre qui m’a donné du mal !

Lors de sa sortie en septembre dernier je l’avais emprunté à la bibliothèque mais… il m’était « tombé des mains ».

Cependant au vue des critiques élogieuses dont il faisait l’objet, je m’étais promis de faire une nouvelle tentative.

C’est aujourd’hui chose faite grâce aux éditions Points et à Babélio qui me l’ont offert dans le cadre de l’opération « masse critique » et je les en remercie.



Sasha, trentenaire sans emploi vit à New York nous la découvrons sur le divan de son psy avec qui elle suit une thérapie pour tenter de résoudre son problème de kleptomanie.

Bennie producteur de disques, mal dans sa peau, divorcé, entretient des relations difficiles avec son fils.

Sasha et Bennie seront les fils conducteurs du roman de Jennifer Egan.

Nous les suivrons sur plus de quarante ans accompagnés d’une multitude de personnages : Stéphanie, Rob, Lou, Dolly et bien d’autres, tous un peu paumé, à la poursuite de leurs rêves.

Passablement déroutée par la construction narrative sans aucune chronologie ni repère, sinon parfois l’indication de l’âge d’un des personnages,

Je ne garderai pas un grand souvenir de ce livre mais plutôt celui d’une lecture laborieuse, sauvée tout de même par un style d’écriture très agréable.





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Le donjon

Roman gothique des temps modernes, avec fantômes, histoire paranormales et mystères, Le donjon n'a pas fini de vous surprendre.



L'intrigue n'est pas clairement explicitée dans le récit : il faudra l'imagination du lecteur et sa capacité d'adaptation pour pouvoir deviner l'histoire qui se cache dans ce roman. Pour faire court : Danny et Howie, deux cousins, se retrouvent bien des années après s'être perdus de vue. L'un à acheter un château abandonné et en appelle à son cousin pour l'aider à sa rénovation. Des souvenirs vont refaire surface, des découvertes effrayantes vont se prolifer sous leurs yeux. En parallèle, un étrange prisonnier condamné pour un crime sans nom, retrace par écrit l'histoire des deux hommes.



C'est une réelle polyphonie discursive qui se mêle dans ce récit. Les narrateurs sont multiples, les histoires se coupent puis se rejoignent... les premiers chapitres sont assez brouillons, mais les pièces du puzzle s'assemblent quand même, jusqu'à ne former plus qu'un dans l'esprit du lecture.



La thématique gothique transperce dans chaque page du livre. En effet, Jennifer Egan peuple Le donjon ne multiples mystères. En commençant par le mystère sur l'identité du naratteur (serait-ce un narrateur externe ou intégré dans l'histoire ? Ce point-là reste flou), en enchaînant sur ce mystérieux château, qui recèle mille et un secrets. Nous sommes bel et bien dans un monde gothique, suffocant, où les couleurs sombres dominent, où les personnages sont contraints de vivre dans un monde clos (l'un emprisonné, les autres cloîtrés dans un château hanté). Ajoutons à cela beaucoup de suspens, qui fait naître des sentiments de terreur dans l'esprit du lecteur.

Hormis le côté gothique omniprésent, on a aussi un aspect surréaliste bien visible, avec la présence du paranormal fantasmatique. La baronne, personnage ôh combien énigmatique, fait de brèves apparitions, souvent dans un cadre spécifique qui met plus en valeur son aspect fantomatique.



J'aurais pu apprécier encore plus ce roman. Mais le problème avec cette histoire, c'est que tout est suggéré, rien n'est réellement dit. A la finalité de ma lecture, étant restée sur une note d'inachevée, je suis allée consulter, par curiosité, des avis d'autres lecteurs sur Le donjon. Quelle ne fût pas ma surprise en constatant que certaines personnes avaient totalement occultées la version de l'histoire que je me faisais, en en proposant une toute nouvelle. Autant vous dire que chacun peut se créer sa propre intrigue avec cette histoire. Jennifer Egan lance une intrigue, mais ne finalise pas ses idée. Je peux le dire : Le donjon, c'est une histoire sans histoire.



J'attendais beaucoup de ce récit, mais j'en sors déçue et très mitigée. J'ai aimé sans aimer. Le donjon, c'est un roman bien difficile à décrire, qui se suggère plus qu'il ne se lit. A trop vouloir écrire un roman énigmatique, l'énigme de l'histoire noit l'histoire elle-même.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

Qu'avons-nous fait de nos rêves, ou qu'est devenue la jeunesse des seventies ? Les rêves n'étaient pas des rêves d'avenir. Les personnages de Jennifer Egan, un jeune groupe de musique punk et ceux qui gravitent autour, vivaient à 100 % l'idée du No future. Dépendances de toutes sortes et auto-destruction pour ces jeunes sans grand repère, qui vivaient au jour le jour.

On suit ces jeunes pendant une quarantaine d'années. On y voit la société changer, la vie New-yorkaise et ses vedettes qui deviennent des losers du jour au lendemain. On y croisent certains qui s'en sortent assez bien ou du moins pas trop mal et d'autres qui "n'y sont pas arrivés".

Il y a Sasha, ancienne droguée à la dérive devenue cleptomane, Bennie qui dirige une maison de disque et vieillit fort mal, une publicitaire sur la touche, un ancien rockeur qui souhaite faire son come-back, un autre qui le réussit malgré lui...

J'ai aimé l'écriture recherchée et pleine de trouvailles de Jennifer Egan, ainsi que la construction du roman. Le roman est assemblé comme un patchwork et on saute d'un personnage et d'une époque à l'autre. Un collage d'anecdotes et d'instants de vie qui "sont précieux parce qu'ils sont ordinaires et insignifiants"(p.321) à l'image des tableaux de Sasha.

J'ai cependant regretté la profusion de personnages qui m'a empêché de m'attacher réellement à eux.L'auteur effleure chaque vie, peut-être au détriment d'une certaine profondeur.



Je remercie vivement babelio et les éditions points seuil pour l'envoi de ce roman.


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Manhattan Beach

Cela faisait longtemps que j'avais ce livre en souhait de lecture et je suis contente d'avoir enfin pris le temps de le lire, de l'apprécier pour sa qualité littéraire, ces faits historiques qui plantent le décor d'une belle histoire, celle d'un père et de sa fille qui vont voir leur relation fusionnelle quelque peu fragilisée, voire abîmée par les évènements. Quelques longueurs à déplorer mais cela n'a pas gâché le plaisir de lecture. J'ai été séduite par ce roman et par les personnages qui en jalonnent les pages et qui sont entrés dans mon imaginaire où ils ont pris vie.
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La maison en pain d'épices

2010. Bix Bouton, 40 ans, a participé à la fondation de Mandala, un nouveau monde qui fait de lui "un demi-dieux de la technologie".



Il part en quête d'une nouvelle idée, d'un nouveau projet ambitieux.



Il découvre alors l'idée d'un professeur d'université exposant un nouveau concept visant à externaliser la conscience des êtres humains vers un 𝑐𝑢𝑏𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑐𝑖𝑒𝑛𝑐𝑒, afin de pouvoir revivre ses propres souvenirs, restituer ceux déjà oubliés, mais aussi les partager de manière anonyme avec ceux qui ont en fait autant sur un serveur collectif...



Mais à quel prix? Imaginez-vous partager vos souvenirs avec d'autres?



Et comment accepter de se sentir comme dépossédé de sa propre identité ?



Jennifer Egan, Prix Pullitzer avec l'éblouissant qu'avons nous fait de nos rêves, est revenue en septembre dernier sur les feux de l'actualité littéraire en France avec La maison en pain d'épices.



Dans ce nouveau roman à la fois étonnant et ambitieux, Jennifer Egan sonde un monde où les identités et les souvenirs ne nous appartiennent plus et livre un brillant et audacieux récit sur une quête d'authenticité et de sens..



La maison en pain d'épices peut dérouter le lecteur qui s'attendrait à un récit plus linéaire et classique, car ici la romancière s'affranchit des codes pour livrer un témoignage plutôt singulier sur l'aspiration des êtres humains à une connexion réelle, quelque soit la forme que celle-ci peut prendre.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

Dur dur de se laisser porter par ce roman. Les va et viens dans la vie des personnages, nostalgiques d'un vie manquée, ne m'a pas séduite. L'écriture est assez déroutante pour moi, des dialogues fondus dans les récits sur certains chapitres, des schémas en fin de roman qui me désarçonnent, heureusement de la légèreté sur certaines descriptions de personnages qui rafraichissent et redonnent de l'élan à ma lecture... bon. Pas une lecture que j'ai envie de refaire. Trop de codes littéraires qui doivent m'échapper!
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Le donjon

Roman assez complexe à résumé. David se retrouve dans un mystérieux château racheté par son cousin. Un groupe d'étudiant sont venu aidé por sa restauration. Alors que d'étranges choses arrivent, le passé de la relation entre les cousins refait surface.

En parallèle, un prisonnier assiste à des cours d'écritures et raconte une histoire. Quel lien ont ses deux histoires ?

C'est un roman étrange mais prenant. L'univers est vraiment bien décrit. Le lecteur embarque rapidement dans le récit.
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

Qu’avons nous fait de nos rêves ? avait au départ tout pour me plaire, le sujet (le rock’n’roll, des quadras désabusés), de bonnes critiques, et le Prix Pulitzer. J’ai vite déchanté. Dès les premières pages nous faisons connaissance avec Sasha, cleptomane, trentenaire, assistante d’un producteur musical Bennie Salazar. Ce même Bennie Salazar, divorcé, a délaissé la cocaïne pour les paillettes d’or…De chapitre en chapitre, nous passons d’un personnage à un autre, d’une période à une autre. On perd très vite nos repères. Il y a beaucoup plus de personnages que ce à quoi je m’attendais, comme l’annonce la quatrième de couverture, je pensais que ce roman se concentrait sur l’histoire de quatre personnages, les quatre y sont bien mais beaucoup d’autres gravitent autour d’eux, ont droit à leur chapitre et sont tout aussi importants. Ce qui m’a profondément dérangée à la lecture de ce roman, c’est qu’aucun des personnages n’a retenu mon attention, je ne les ai pas trouvé attachants, ils ont chacun trop de tares pour être crédibles, d’ailleurs j’en ai oublié bon nombre, parfois, j’ai eu du mal même à identifier qui était le narrateur. Le sujet de ce roman est un sujet en or, ici, Jennifer Egan n’arrive pas à m’émouvoir une seule seconde, la construction narrative élaborée m’a même gênée, et les PowerPoint, la lecture en est indigeste…C’est une énorme déception avec l’impression d’avoir franchement perdu mon temps, j’ai hésité à le laisser tomber plusieurs fois, mais je ne l’ai pas fait car naïvement je pensais que ça allait s’arranger…Ma naïveté me perdra…


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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

De la folie acide des années soixante-dix à celle plus numérique des années 2020, Jennifer Egan nous entraine d'un siècle à l'autre dans un puzzle temporel, à la poursuite d'une série de personnages dont les destins s'entrecroisent, et de leurs rêves, parfois réalisés mais trop souvent déçus...



Au niveau de la forme, j'ai trouvé ce roman absolument excellent! Loin d'être linéaire, on pourrait même le qualifier de temporellement et sémantiquement anarchique, tant les bribes de vies des uns et des autres se chevauchent sans queue ni tête dans un incessant flot d'instants présents! Et si ce chaos formel est certes troublant et risque par moments de perdre de lecteur, il n'en est pas moins génial tant il démarque avec justesse la toute relativité du temps et de l'histoire et tant il est jouissif de découvrir par fragments et dans le désordre les vies éparses de nos protagonistes.



Mais si la forme du roman m'a enthousiasmée, je dois malheureusement dire qu'au niveau du fond, je n'ai pas du tout été séduite par l'histoire ô si bien contée par l'auteur. Car sous des dehors fantasques et imaginatifs, il ne s'agit ni plus ni moins que de suivre cinquante ans dans la vie d'une bande d'individus plutôt misérables et sans grand intérêt; sans aventures et surtout sans joie. Du rocker sur le retour dans les années 2000 aux déboires amoureux d'une jeune-fille des seventies, je n'ai, à quelques exceptions près, rien trouvé dans les destins tracés par ce roman, qui m'aie vraiment touchée et accrochée et je dois avouer que je me suis ennuyée à de nombreuses reprises lors de ma lecture...



Mais pire encore que l'ennui, c'est le sentiment de dépression et de nostalgie amère se dégageant du récit qui m'a rendue la lecture difficile et par moment pénible. En effet, on pourrait penser qu'à l’évocation de plus d'une dizaine de destinées sur un chemin de près de cinquante ans, on rencontrerait des joies et des peines, mais non, ce que Jennifer Egan a décidé de nous montrer de ces vies, c'est la peine et la peine seulement. Bien sûr il y a des rires, de la musique et des beaux paysages, mais ils ne sont pas nombreux par rapport aux moments sombres, aux doutes grinçants et à la depressivité générale qui émane des lignes de l'auteur.

Alors c'est un choix d'auteur évidemment, cette tristesse glauque. Qui suis-je pour dire qu'il aurait fallut écrire la vie autrement... Personne... Disons seulement que pour me plaire et laisser en moi une trace durable, il aurait fallut à ce roman un peu plus de tendresse, quelques souvenirs de douceur et un brin d'optimisme... même si je sais bien, moi aussi, que souvent, ce que nous faisons de nos rêves, c'est les perdre...
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

A Visit From The Goon Squad

Traduction : Sylvie Schneiter





Merci à Babélio et aux Editions du Seuil pour nous avoir gracieusement offert un exemplaire de cet ouvrage.





Vous le savez déjà : si je n'annonce prévoir aucun extrait du livre traité, c'est plutôt mauvais signe pour lui et son auteur. Je précise toutefois que je tenais à lire ce livre parce que j'étais curieuse du Pulitzer qui lui a été accordé - en 2011, je crois. On a parfois, comme ça, des curiosités imbéciles - et c'étaient les vacances.



Le thème, grosso modo : les désillusions d'un groupe d'anciens camarades de lycée, férus de musique - ils avaient même fondé leur propre groupe à l'époque du punk américain - et évidemment bien décidés à faire une carrière impressionnante ou, à tout le moins, à vivre une vie "géante" dans le milieu du show-business et des paillettes. Comme on le voit, rien de bien nouveau sous le soleil. Mais l'art d'écrire n'est-il pas, par excellence, celui de faire du neuf et de l'original avec du vieux, voire du ressassé ?



Seulement, n'est pas James Joyce ou Virginia Woolf qui veut. Je cite ces deux auteurs parce que, plus que tout autre et chacun à sa manière (indéniablement plus classique chez la seconde et génialement foutraque pour le premier), ils ont cherché dans leur oeuvre une déconstruction systématique du style, de la technique et du récit. Evidemment, on est libre d'aimer ou de ne pas aimer, d'applaudir, de s'exaspérer ou de crier au fou. Mais force est de reconnaître, à l'un comme à l'autre, une originalité, un sérieux et, je tiens à le souligner, un respect du lecteur qu'on ne saurait mettre en doute un seul instant.



Avec Jennifer Egan, rien de tel, j'ai le regret de l'écrire. Un chapitre à la première personne, deux autres à la troisième, un autre encore à la seconde (pourquoi pas ? Pierre Jourde a bâti, lui, l'intégralité de ses "Festins Secrets" là-dessus et le résultat est superbe) et, pour couronner le tout, aux deux-tiers du livre à peu près, une succession de slides - émis, comme cela se doit, par les enfants des héros désenchantés - qui font entrer le Net du XXIème siècle dans la littérature (quelle audace, quelle audace, mes amis ! et en plus, ça fait de jolis dessins bien réguliers, style camemberts de pourcentage, pour illustrer l'ouvrage ! Ah ! c'est sûr, il fallait y penser ! )



J'avoue avoir tenu jusque là : puis, j'ai laissé tomber. J'aime l'originalité quand elle est authentique : le toc, le bling-bling pseudo-littéraires, Pulitzer ou pas, je ne supporte pas.



Car du bling-bling pseudo-littéraire, voilà tout ce qu'est "Qu'Avons-Nous Fait de Nos Rêves ?" de Jennifer Egan. Il est possible que certains crient au génie mais qu'ils regardent mieux et qu'ils essaient un peu de penser par eux-mêmes plutôt que de hurler avec les loups miteux d'une quelconque intelligensia parisienne ou new-yorkaise qui ne sait pas même de quoi elle parle : ce roman, oui, c'est de la daube, et de la plus mauvaise, croyez-moi : personnages mous dessinés d'un trait quasi hollandien - si vous me permettez ce clin d'oeil auquel je ne me livrerai plus, promis-juré, mais ô combien évocateur - intrigue pré-formatée, style plat qui tient plus de l'alignement de mots un-verbe-un-sujet-un-complément-un point-et-faites-court-si-possible, que de tout autre chose, ennui partout et, au final, une imposture absolue dont je vous conseillerais bien de lire quelques pages la nuit, en cas d'insomnie rebelle, si je n'avais peur de vous voir sombrer alors dans une torpeur proche de la catatonie.



Désolée encore pour ceux qui ne partageront pas mon avis mais je persiste et je signe : "La Conjuration des Imbéciles" de Kennedy Toole méritait amplement son Pulitzer mais Jennifer Egan, en tous cas dans cet opus, le seul d'elle que je connaisse, n'arrive même pas - et je pèse mes mots - à la cheville d'une Duras en plein délire. Sur cette conclusion, mes bien chères soeurs, mes bien chers frères, allez en paix et sans rancune et que le Grand Dieu Thôt vous ait tous en Sa sainte garde. ;o)
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

Voilà un roman que j'ai lu depuis plusieurs semaines et que j'ai beaucoup apprécié, mais dont je me suis aperçu récemment que je l'avais étrangement passé sous silence. A l'approche des fêtes de Noel, et à l'heure où le livre papier reste placé en numéro 1 des cadeaux adultes prévus sous le sapin, il est donc temps que je vous touche un mot ( voire même deux, vous me connaissez) sur un roman américain qui pourrait très bien prendre place sous le sapin, Qu'avons- nous fait de nos rêves? de Jennifer Egan.



J'ai entendu parler de ce livre peu de temps avant qu'il ne sorte, le titre- magnifique- avait attiré mon attention, j'ai su juste après que l'auteur avait obtenu le très prestigieux Prix Pullitzer 2011 pour ce roman, et l'éditeur Stock me l'a gentiment envoyé pour que je puisse vérifier par moi même qu'il n'y avait pas que le titre qui était beau.



Alors, pour bien rentrer dans ce livre, il faut accepter de se laisser embarquer sans trop savoir où l'on va. Car Qu'avons nous fait de nos rêves ?est un puzzle narratif qui se joue de toute chronologie. on est balladé d'un chapitre dans le San Fransisco des années 70 au Manhattan des années 2020.



Qu’ont-ils fait de leurs rêves, tous ces gens que nous voyons sombrer dans le morne ressassement de leurs échecs passés ? se demande la romancière dans ce magistral récit choral, qui nous fait passer d'un personnage à l'autre (Sasha, Bennie et leur entourage plus ou moins proche), d'une décennie à l'autre, afin de mieux faire ressentir le passage à l'âge adulte, la fuite du temps.



Jenniffer Egan, dont je n'avais jamais entendu parler, nous fait partager avec empathie et finesse la désillusion, mais aussi l’aptitude de certains à parvenir à se maintenir hors de l’eau, en dépit des échecs du à l'époque, tellement plus anxiogène que celle d''il y a 40 ans.



Les personnage du roman s'efforcent vaille que vaille de trouver un équilibre, sans être dupes de leurs faiblesses et de leurs lâchetés. Quiconque préfère les sagas longues d'une vie dans son entier pourrait être frustré, car le livre reste cantonné à de courts moments de l'existence d’une multitude de personnages qui se croisent et se séparent continuellement pour former un grand et même récit.



Comme une fenêtre ouverte sur le monde, chacun d’entre eux présentent leur univers, leur travail, leur passion. Puis, ils disparaissent pour mieux nous retrouver bien plus tard dans leurs vies, et nous montrer comment ils ont évolué et comment leurs rêves d’alors se sont généralement envolés.



Absolument maitrisé de bout en bout, ce roman mélancolique sur la perte des idéaux dans nos sociétés modernes est assurément des grands romans phares de cette rentrée littéraire 2012.




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Ville émeraude

J'ai découvert Jennifer Egan avec son roman Manhattan Beach. J'étais curieuse de retrouver sa plume à travers ce recueil de nouvelles (11 en tout) et je dois dire que j'ai dans l'ensemble vraiment apprécié.

La 4e de couverture parle de solitude, de regrets. Ce sont effectivement des thèmes abordés dans plusieurs nouvelles, mais pour ma part j'ai surtout trouvé que l'auteur donnait une place très importante aux souvenirs, au temps qui passe et au futur qui se présente devant les personnages. Dans plusieurs nouvelles, les personnages sont à cet instant T, où ils revoient leur passé et réfléchissent à l'avenir qui les attend.

Le format nouvelle est toujours délicat, car il faut en très peu de pages que l'auteur construise son univers et nous donne toutes les clés pour comprendre les personnages. Avec Ville émeraude, Jennifer Egan a à mon sens parfaitement réussi l'exercice. Il y a toujours cette appréhension lors des premières lignes et puis à chaque fois, au bout d'un paragraphe, j'étais plongée dans la nouvelle.

Un bon moment de lecture, tant pour l'écriture de l'auteur que pour les différents thèmes abordés dans les nouvelles.
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