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Citations de Jiddu Krishnamurti (1626)


Pourquoi un opposé appelé non-violence ?
L’homme passe son temps à vouloir devenir non-violent. D’où le conflit entre ‘ce qui est’, la violence, et ‘ce qui devrait être’, la non-violence. Entre les deux, il y a conflit. C’est l’essence même du gâchis d’énergie. Tant qu’existe la dualité entre ‘ce qui est’ et ‘ce qui devrait être’, tant que l’homme tente de devenir autre chose, qu’il fait un effort pour atteindre ‘ce qui devrait être’, ce conflit est un gâchis d’énergie. Tant que règne ce conflit entre les opposés, l’homme n’a pas assez d’énergie pour changer. Et pourquoi devrait-il exister un quelconque opposé, appelé non-violence, appelé idéal ?
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Jiddu Krishnamurti
Être attentif à la peur.
Question : Vous observez la peur, et vous vous voyez vous en évader. Que faire ?
Krishnamurti : En premier, ne résistez pas au mouvement d’évasion. Pour observer la peur, il vous faut toute votre attention, et l’attention ne comporte ni condamnation, ni jugement, ni évaluation; rien que l’observation. Quand vous vous évadez, c’est que votre attention vagabonde, vous n’êtes pas attentif – il y a de l’inattention. Soyez inattentif, mais prenez conscience que vous êtes inattentif : la conscience de votre inattention est de l’attention. Quand vous vous rendez compte de votre inattention, soyez-en conscient, n’y faites rien, soyez simplement conscient d’être inattentif; alors cette prise de conscience est l’attention. C’est tellement simple. Dès que cela a été vu, vous avez éliminé tout conflit : vous êtes conscient sans choix. Si vous dites : ‘j’étais attentif, maintenant je ne le suis plus, il faut que je le redevienne’, c’est un choix. Être conscient, c’est être conscient sans choix .
Beyond Violence, p 71
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Jiddu Krishnamurti
La connaissance de soi est le début de la sagesse. La connaissance de soi comprend l’univers tout entier; elle englobe l’ensemble des luttes de l’humanité.
This Matter of Culture p 113
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Quand il y a attachement, j’observe qu’il y a corruption. Quand je suis attaché à une croyance, espérant trouver dans cet attachement une certaine sécurité à la fois psychologique et matérielle, cet attachement empêche une exploration plus poussée. J’ai peur d’examiner les faits quand je suis extrêmement attaché à une chose, une personne, une idée, une expérience. C’est pourquoi la corruption existe là où il y a attachement. Toute notre vie est un mouvement dans le domaine du connu. C’est évident. La mort signifie la fin du connu. Elle signifie la fin de l’organisme physique, la fin de la mémoire que je suis, car je ne suis rien d’autre que de la mémoire - la mémoire étant le connu. Et j ’ai peur d’abandonner tout cela, ce qui signifie la mort. Je pense que c’est bien clair, verbalement tout au moins. Intellectuellement, vous pouvez l’accepter, logiquement, raisonnablement, c’est un fait.
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Nous avons dit qu'elle doit sa naissance au temps et à la pensée. La pensée est une réaction de la mémoire et ainsi elle engendre la peur. Celle-ci ne peut pas prendre fin par un simple contrôle ou une suppression de la pensée, inutile de faire des efforts pour la transformer ou de se complaire à toutes sortes de procédés que l'on emploie contre soi-même. Voyant tout ce tableau étalé devant soi, le voyant sans jugement, choix ou censure, la pensée elle-même dit: «Je vais rester tranquille, sans aucun contrôle, sans aucune censure, je vais être immobile, silencieuse. »
Et ainsi il y a la fin de la peur, ce qui veut dire la fin de la souffrance, la compréhension de soi-même. Faute de se connaître soi-même il n'y a pas de fin à la souffrance et à la peur. Seul un esprit affranchi de la peur peut faire face à la réalité.
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Jiddu Krishnamurti
Ainsi, par la négation de ce qui n'est pas amour, l'amour est. Je n'ai pas besoin de demander ce qu'est l'amour. Je n'ai pas besoin de lui courir après. Si je le poursuis, ce n'est pas l'amour, c'est une récompense. Alors, dans cette enquête, par la négation, j'ai mis fin, lentement, attentivement, sans déformation, sans illusion, à tout ce qui n'est pas - l'autre est.
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Jiddu Krishnamurti
C'est en puisant aux sources de ce silence qu'il faut regarder et parler. L'anonymat véritable est issu du silence; nulle autre humilité n'existe. Les vaniteux seront toujours des vaniteux, même s'ils se drapent dans l'humilité, ce qui fait d'eux des êtres durs et cassants. Jailli de ce silence, le mot amour prend un tout autre sens. Ce silence ne se situe pas quelque part : il se trouve quand le bruit de l'observateur s'est tu.
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Jiddu Krishnamurti
La méditation est un des arts majeurs dans la vie, peut-être « l’art suprême », et on ne peut l’apprendre de personne : c’est sa beauté.
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Comme un vaisseau sans boussole se perd sur la mer, l'homme qui n'a pas la perception du but fixe et éternel, s'égare dans les inextricables complexités de ce monde. De même que le capitaine d'un bateau, la destination de son navire une fois déterminée, peut, au moyen d'une boussole, se diriger sur la mer obscure dans les nuits de tempête, de même l'homme qui connaît son but peut arriver à guider sa vie, au moyen de cette boussole qu'est la compréhension.
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Dans un monde où règnent la plus extrême violence et la plus extrême confusion, où surgissent toutes les révoltes et où on donne à ces révoltes des explications par milliers, on espère toujours voir paraître une réforme sociale, des réalités autres, et pour l'être humain une plus grande liberté. La violence sévit dans tous les pays, sous tous les climats, sous l'étendard de la paix ; au nom de la vérité s'étalent l'exploitation, la misère de millions d'affamés. D'implacables tyrannies étouffent toute liberté, partout règne une immense injustice sociale. Il y a la guerre, la conscription et la fuite
devant la conscription. En vérité, la confusion est immense et la violence effroyable. La haine trouve une justification, toutes les évasions sont acceptées comme faisant partie de la vie normale. On prend conscience de tout ceci, on se sent perdu, incertain sur ce qu'il y a lieu de faire, de penser, du rôle qu'il s'agit de jouer. Que faire? Se joindre aux activités des gens « engagés » ou se réfugier dans un quelconque isolement intérieur? Retourner aux anciennes idées religieuses, lancer une nouvelle secte,
ou continuer à se laisser guider par ses préférences personnelles ou ses vieux préjugés. Voyant tout cela, on ressent naturellement le désir de savoir par soi-même ce qu'il y a lieu de faire, de penser, comment vivre une autre vie.
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Jiddu Krishnamurti
Pour la plupart d'entre nous, être ou devenir quelqu'un est tout ce qui nous importe. C'est un désir tellement inné que l'idée même de n'être personne nous horrifie. Tout ce que nous avons fait, matériellement ou autrement, c'est de nous identifier. Tous les grands temples et toutes les grandes cathédrales ont été construits par des gens qui n'ont pas laissé leurs noms à la postérité. Il se peut que la folie moderne soit en quête d'identification, c'est-à-dire être ou devenir quelqu'un. Même après la mort, la continuité du moi garde une importance réconfortante. Le moi à besoin d'identification. Ce qui est partiel revêt de l'importance et pense créer une permanence. Le moi est une structure verticale de souvenirs, de plaisirs et de peines. Ces souvenirs, ainsi que l'anticipation du futur et l'espoir, limitent la capacité du cerveau, ce qui engendre la souffrance. Le savoir se tient toujours à l'ombre de l'ignorance. C'est seulement alors qu'existent l'amour, la compassion et l'intelligence. 19 Août 1981
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Cette distinction entre l'individu et la société, en réalité, n’existe pas du tout. L'individu qui essaie de se réserver une vie à soi n’est pas différent de la communauté où il vit. Il nous faut, dès le début, voir que cette division est artificielle, donc irréelle, car c'est l'individu, l'être humain, qui a construit la communauté, la société.
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je veux insister aujourd'hui sur l'importance qu'il y a développer en vous l'intérêt à la vie; sans intérêt vous ne pouvez rien faire. Il faut que cet intérêt soit intense en vous. Tout m'intéresse parce que tout m'aide à comprendre. Rien ne compte pour moi que de trouver la Vérité, le Bonheur, la paix et la sérénité.
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Il nous faut, dès le début, établir la base de ces dix entretiens, non seulement en paroles mais aussi, si possible, d'une façon plus réelle, plus vitale, comportant une participation active de chacun de nous. Se contenter d'écouter passivement est une attitude assez superficielle, mais si, en écoutant, nous examinons nos sentiments et nos pensées d'une façon « sérieuse » et délibérée en vue d'établir une base réelle à ces entretiens, ils pourront avoir beaucoup d'importance.
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Je pense qu'il nous faut, dès le début, savoir clairement pourquoi nous sommes venus ici. Pour moi, ces réunions sont très sérieuses et j'emploie ce mot dans un sens très précis. Être sérieux veut dire, en général, adopter une certaine forme de pensée, une façon particulière de vivre, se comporter à l'imitation d'un modèle, et, graduellement, ce modèle, ce mode d'existence, devient notre règle de vie. Rien de tout cela, selon moi, n'est vraiment sérieux, et je pense que si nous pouvions essayer de savoir au juste à quel centre d'intérêt nous appliquons notre attention la plus profonde, cela serait utile et profitable pour chacun de nous.
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La connaissance de soi est le commencement de la sagesse. La connaissance de soi est l'univers tout entier ; elle embrasse toutes les luttes de l'humanité.
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Je me rends compte que la pensée et le penseur sont des choses très limitées. Mais je ne m'arrête pas là. Le faire serait souscrire à une philosophie purement matérialiste. C'est là qu'aboutissent beaucoup d'intellectuels, en Orient tout comme en Occident. Mais ils sont toujours liés, et cela étant, même s'ils élargissent le champ de leur réflexion, ils restent toujours attachés au poteau qui est leur expérience et leur croyance. Et maintenant, retournons à la question posée : « La pensée elle-même se rend-elle compte de ses limites ? » Sachant qu'elle est énergie, qu'elle est mémoire, qu'elle est le passé, qu'elle est le temps, de même la souffrance, etc., la pensée se rend compte que tout mouvement de sa part fait partie du contenu de la conscience, et que sans ce contenu il n'y aurait aucune conscience. Qu'est-ce qui arrive ? Cet état est-il observable ou non ? Je n'invente pas Dieu.
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La vérité du « non-savoir » est le seul point de départ possible. Et c'est en elle que réside la stabilité.
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N'avez-vous jamais souhaité que vos enfants reçoivent une éducation correcte, qui leur permettrait d'aider à ce qu'il n'y ait plus de guerre et de ne plus mourir pour une idée ou pour satisfaire la soif de pouvoir d'un quelconque politicien? L'amour que vous leur portez ne vous incite-t-il pas à les aider à mettre en place une société différente dans laquelle la haine, l'antagonisme, l'envie, n'auraient plus de raison d'être?
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Notre éducation, notre environnement social, notre culture - tout nous incite au devenir. Nos philosophies, nos religions et les livres sacrés disent tous la même chose. Mais je vois à présent que le processus même du devenir implique l'envie, ce qui veut dire que je ne me satisfais pas d'être ce que je suis ; et je veux comprendre ce que je suis, je veux savoir pourquoi je me compare sans cesse aux autres, pourquoi je cherche à devenir quelque chose d'autre ; et cette compréhension de ce que je suis ne nécessite aucune discipline. Grâce à ce processus même de compréhension, l'intégration advient. La contradiction qui est en moi cède la place à la connaissance que j'ai de moi-même, et il s'ensuit une action qui est intégrale, totale.
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