AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Jiddu Krishnamurti (1626)


Quand les étudiants se révoltent c'est un acte positif, défini, mais cet acte n'est que partiel et fragmentaire. Ce n'est pas le rejet total. Quand vous demandez : « Cette mort, ce rejet, sont-ils un acte positif? » – Oui et non. Quand vous quittez une maison, positivement, et que vous pénétrez dans une autre, votre action cesse d'être positive parce que vous avez abandonné une structure puissante pour en adopter une autre qu'il vous faudra quitter à son tour. Ainsi cette répétition constante qui semble être un acte positif n'est réellement qu'inaction. Mais si vous rejetez le désir et la recherche de toute sécurité intérieure, vous atteignez la négation totale, action essentiellement positive. C'est cette action seule qui transforme l'homme. Rejetant la haine et l'envie sous toutes leurs formes, vous rejetez du même coup la structure entière de ce que l'homme a édifié en lui-même et en dehors de lui-même. C'est très simple. Un seul problème est relié à tous les autres.
Commenter  J’apprécie          10
Il n'existe qu'un seul mouvement extérieur et intérieur. Avec la compréhension de l'extérieur commence, sans opposition ni contradiction, le vrai mouvement intérieur. Le conflit étant supprimé, le cerveau pourtant alerte, au sommet de sa sensitivité, atteint la tranquillité. A ce moment seulement, le mouvement intérieur devient réel, signifiant.
Commenter  J’apprécie          10
Une observation lucide n'est possible que dans une totale tranquillité du cerveau. Mais celle-ci est-elle possible? Elle l'est quand le cerveau, au sommet de la sensibilité , sans pouvoir déformant, est conscient dans la négation.
Commenter  J’apprécie          10
Un regard critique sur soi-même est essentiel. L'imagination et l'illusion déforment l'observation. L'illusion persistera aussi longtemps que l'ardent besoin de perpétuer le plaisir, d'éviter la souffrance ; aussi longtemps que le désir exigeant la répétition, le renouvellement ou le souvenir des expériences agréables ; ou encore le refus, le soin mis à éviter douleur et souffrance. Tout cela engendre l'illusion. Pour l'effacer à jamais, il faut comprendre la nature du plaisir aussi bien que celle de la peine, mais non par un contrôle ou encore une sublimation, une identification ou une négation.
Commenter  J’apprécie          10
Je me demande pourquoi la plupart d’entre vous viennent ici. C ’est sans doute que vous cherchez quelque chose. E t que cherchez-vous? Vous ne pouvez naturellement pas répondre à cette question parce que votre recherche varie, l’objet de vos recherches varie; il change constamment, ce qui fait que vous ne savez pas de façon précise ce que vous cherchez, ce que vous désirez. Mais vous avez malheureusement pris l’habitude d’aller d’un soi-disant instructeur spirituel à un autre, de vous joindre à différentes organisations, à différentes sociétés et de suivre différents systèmes. En d’autres termes, vous essayez de trouver ce qui vous donnera une satisfaction, une excitation de plus en plus grandes.
Commenter  J’apprécie          10
Pour moi, cette action d'apprendre est une des choses les plus importantes de la vie. On s'éveille un matin, comme celui-ci, et on voit le ciel, la beauté des collines, les arbres, la rivière, les fleurs. On regarde tout cela sans fraîcheur, sans élan, sans passion, sans cette fureur de sentir ; au contraire, on compare tout cela avec un événement, quelque chose qui s'est passé hier, on évalue, on pèse. Ce faisant, on a entièrement cessé d'apprendre, et l'on se dit: « Qu'est-ce vraiment qu'apprendre, quel est l'état de mon esprit quand j'apprends sans accumuler? »
Commenter  J’apprécie          10
Donc, si vous voulez découvrir ce qui est vrai, il vous faut rompre toutes vos attaches et explorer non seulement l'extérieur, vos relations avec les choses et les personnes, mais vous voir intérieurement aussi ; tout cela constitue la connaissance de soi : non seulement la connaissance de la conscience de surface, éveillée, mais aussi celle de l'inconscient, des recoins cachés du cerveau et du psychisme. Cela exige une observation constante, et si vous consentez à vous observer ainsi, vous verrez qu'il n'y a pas, en vérité, de division entre l'extérieur et l'intérieur, car la pensée, telle une marée, va et vient, au-dehors et au-dedans.
Commenter  J’apprécie          10
Or, pour écouter, et c'est tout un art, il nous faut avoir un certain sentiment de calme dans le cerveau. Le cerveau chez la plupart d'entre nous est en incessante activité ; il réagit à la provocation d'un mot, d'une idée ou d'une image, et ce processus constant de réponses à des provocations n'engendre pas la compréhension. Ce qui permet la compréhension, c'est d'avoir un cerveau très tranquille. Le cerveau, l'instrument qui pense, qui réagit, est, en somme, l'entrepôt de la mémoire, le résultat du temps et de l'expérience, et il ne peut pas y avoir de compréhension si cet instrument est perpétuellement agité, en train de réagir, de comparer ce qu'on dit avec ce qui a déjà été emmagasiné.
Commenter  J’apprécie          10
Pour comprendre ce dont nous parlons, chacun doit écouter et écouter réellement est extrêmement difficile. C'est un art. Nous n'écoutons à peu près jamais. Vous n'écoutez peut-être pas en ce moment ce que je dit : vous avez vos opinions, vos jugements, vos échelles de valeurs, vos conclusions et certaines idées quant à la réputation du conférencier. Vous attendez, sans doute que ses paroles produisent en vous un certain effet, et cette attitude vous empêche d'écouter de tout votre être, car elle agit sur votre intensité à la façon d'un écran. Ce n'est que lorsqu'on écoute sans effort, sans tension, sans approuver ni désapprouver ce qui est dit, mais en examinant le fait qui est exposé, sans y introduire des conclusions, des conceptions intellectuelles, des définitions, c'est seulement alors, me semble-t-il, que l'on peu réellement, calmement, pénétrer le fait en question et découvrir s'il est vrai ou faux.
Commenter  J’apprécie          10
L'esprit, cherchant sa sécurité intérieure au moyen de possessions, d'individus, d'idées, désire éviter tout dérangement, toute incertitude. N'avez-vous pas souvent observé comme il se révolte contre tout ce qui est neuf, idée, expérience, état? Et lorsqu'il lui arrive de vivre un nouvel état, il le ramène aussitôt dans son propre champ, dans le domaine du connu. L'esprit – vous l'avez certainement remarqué – fonctionne perpétuellement dans le champ de la certitude, dans le champ du connu, dans le champ de la sécurité, c'est-à-dire à l'intérieur de ses propres projections, de sorte qu'il ne peut jamais rien connaître qui soit en dehors d'elles. Mais l'état de création est, au contraire, un état d'expérience vécue qui dépasse la pensée ; et il ne peut pas avoir lieu, tant que l'esprit est attaché à une forme particulière de sécurité, intérieure ou extérieure. L'important, pour chacun de nous, est donc de savoir par où nous sommes attachés et dans quelle direction nous sommes à la recherche de notre sécurité ; et, si cette question nous intéresse vraiment, il nous est facile de faire par nousmême cette découverte, de savoir de quelle manière, à la suite de quelles expériences, à travers quelles croyances, notre esprit cherche une sécurité, une certitude. Voilà ce que chacun de nous doit découvrir, non pas théoriquement, mais en fait ; car aussitôt que, par expérience directe, nous vivons notre attachement à telle croyance, à telle affection, à telle idée, à telle formule, il se produit en nous une libération de cette forme particulière de sécurité. Et, dans cette incertitude, qui n'est pas un isolement, qui n'est pas la peur, il se produit un état créateur. L'incertitude est essentielle à cet état.
Commenter  J’apprécie          10
Notre plus grande difficulté n'est donc pas de résoudre des problèmes mais de comprendre profondément, totalement, le créateur des problèmes, c'est à-dire nousmême. Envisagée de la sorte, l'étude de soi n'est pas une façon d'éviter les difficultés ; au contraire, se connaître, se comprendre, est bien plus important que d'obtenir des résultats en agissant sur le problème lui-même en vue de le transformer.
Commenter  J’apprécie          10
Les traditions, les habitudes de la pensée, les coutumes, constituent des cadres à l'intérieur desquels chacun se place pour assimiler et juger ses nouvelles expériences. Il suffit de s'examiner pour s'appercevoir que l'on prend contact avec la vie du point de vue particulier d'une nationalité, d'une croyance ou d'une classe sociale, et que l'on traduit les nouvelles expériences dans les termes de ces cadres préétablis. Mais le but de l'expérience est la découverte de la vrai valeur de chaque chose, et si nous traduisons l'expérience d'aujourd'huidans les termes de celle d'hier, au lieu de grandir jusqu'à pouvoir contenir toute chose, nous devenons des esclaves.
Commenter  J’apprécie          10
Lorsque nous sommes intégralement conscients du processus de l'ignorance, volontairement, spontanément, là se trouve le commencement de cette intelligence qui aborde toutes les influences conditionnantes. C'est cela qui nous intéresse: l'éveil de cette intelligent, de cet amour qui seul peut libérer l'esprit, et le coeur, des conflits. L'éveil de cette intelligence, de cet amour, n'est ni le résultat d'une morale disciplinée, systématique, ni un accomplissement à rechercher, mais c'est un processus de lucidité constante.
Commenter  J’apprécie          10
Si vous croyiez réellement ou si vous sentiez profondément par vous-même l'incessant changement de la vie, alors il n'y aurait jamais la soif de sécurité, de permanence. Mais parce qu'existe une ardente soif de permanence nous créons un mur de clôture contre le mouvement de la vie.
Commenter  J’apprécie          10
Bien que nous puissions nous imaginer avoir trouvé la vérité, le bonheur, et croire que l’idée abstraite de Dieu puisse être objective, cependant, tant que nous demeurons inconscients des sources cachées de tout notre être, il ne peut y avoir de réalisation de la vérité. Le fait de prononcer des mots tels que vérité, Dieu, perfection, ne peut avoir aucune signification profonde et aucune portée.
Commenter  J’apprécie          10
Or je parle à ceux qui désirent s’éveiller à la réalité de la vie et créer par eux-mêmes la façon vraie de penser et de vivre. Par cela, je ne veux pas dire que mes mots soient réservés à une minorité, ou à quelque clique imaginaire d’intellectuels qui s’imaginent constituer une élite.

Ce que je dis peut ne pas sembler vital aux simples curieux, car je n’ai pas de phrases creuses ni d’affirmations hardies pour exciter leur enthousiasme. Les curieux, qui ne désirent que des stimulants émotionnels, ne trouveront pas de satisfaction dans mes mots.
Commenter  J’apprécie          10
Nous sommes, pour la plupart, nourris de certains préjugés, de traditions et de craintes, et nous sommes contraints à l’obéissance par le milieu. C’est en nous appuyant sur cet arrière-plan que nous pensons et agissons. Cet arrière plan est devenu une partie inconsciente de nous-mêmes, et de ce centre inconscient nous partons pour penser, pour sentir, pour agir. Toutes nos actions surgissant de cette limitation de l’esprit et du coeur deviennent évidemment de plus en plus limitées, de plus en plus étroites, de plus en plus conditionnées.
Commenter  J’apprécie          10
Nous essayons, la plupart d’entre nous, de résoudre nos nombreuses difficultés et nos problèmes dans les limites de la distinction artificielle que nous avons créée entre le groupe et l’individu. Or, pour moi, cette distinction de l'individu opposé au groupe pervertit et détruit la clarté de la pensée, et une telle perversion conduit naturellement à de nombreuses répressions et à des abus entre l’individu et le groupe.
Commenter  J’apprécie          10
Quand existent un grand conflit, une profonde inharmonie et en même temps la pleine conscience de ce vide, alors surgit la recherche de la beauté, de la vérité et de l’amour destinés à influencer et à diriger nos vies.
Commenter  J’apprécie          10
Il est probable que la plupart d’entre vous sont venus, consciemment ou inconsciemment, avec cette attitude; aussi votre pensée est-elle uniquement absorbée par la recherche de projets et de certitudes, et par le désir d’adhérer à des mouvements, de former des groupes, sans voir clairement ce qui est essentiel, sans essayer de comprendre la signification des valeurs fondamentales de la vie. Aussi, comme je le disais, je ne vous propose pas un idéal à imiter, un but à atteindre, mais je désire éveiller votre pensée afin qu’elle se libère des choses établies que nous avions acceptées comme vraies.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jiddu Krishnamurti (1375)Voir plus

Quiz Voir plus

Fantômes

Dans quelle pièce de W. Shakespeare le héros est confronté avec le spectre de son père ?

Le marchand de Venise
Richard II
Hamlet
Titus Andronicus

10 questions
140 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}