Citations de Jirô Taniguchi (898)
Si j'en avais encore la force, je serais prêt à aller un peu partout où je pourrais me trouver ainsi en relation avec la nature et les gens.
[…] La mélancolie a à voir avec la sensation d’impermanence, je trouve cela très beau ou plutôt c’est ce qui, dans les sentiments humains, me semble le plus subtil, insaisissable et, sans doute, le plus précieux. La mélancolie n’est pas considérée comme une maladie mais comme l’état le plus pur de l’individu, et donc aussi le plus vulnérable.[…] L’état dépressif n’est pas absolument mauvais et je pense même que c’est un état nécessaire qui porte à la réflexion et au calme. […] Je pense qu’il faut toujours garder cette sorte d’interstice, de vide, dans son esprit, son cœur.
Un instant... je me suis demandé ce qui rendait cet endroit si paisible... Peut-être l'air, tout simplement ? Celui qui flottait autour de la rivière semblait différent... Le cours du temps était comme celui de l'eau... lent... Un interstice, une parenthèse dans le fil de jours ordinaires... C'est vrai, à quoi bon toujours se presser... Lentement, j'ai longé le bord sans chemin de la rivière.
C’est très grave de dérober ses instruments de cultes à un sherpa, tu le sais. Dis-toi bien que si tu fâches les sherpas, jamais plus tu ne trouveras de travail en tant que porteur ni sur le Khumbu, ni ailleurs. Les sherpas sont pratiquement tous de fervents bouddhistes. Au fond d’eux, ils éprouvent pour leur religion une foi constante et tangible. Au cours d’un trek, ils dressent toujours une chorten, sorte de petit stupa, auquel ils suspendent des drapeaux à prières, dits taluchos. Ils rendent ainsi grâce aux divinités et prient pour la réussite de l’expédition. Cette vie spirituelle se trouve véritablement au cœur de l’ethnie sherpa.
Le but du peintre est de représenter les choses et les êtres, autrement dit d'en connaître les formes, les couleurs et leur jeu avec la lumière pour ensuite les saisir par le geste.
(Extrait du journal de Habu)
Au-dessus, il n'y avait plus de neige sur la paroi, mais de la glace aussi lisse que du verre.
Il m'a semblé que c'était le temps qui s'était écoulé dans les Grandes Jorasses depuis des centaines, des milliers d'années qui se cristallisait à la surface de la roche sous la forme de cette glace si pure.
Je lui dois beaucoup.
Elle m'a tellement appris.
Le plaisir qu'on peut prendre à dessiner. La joie qu'on peut avoir à créer une histoire.
- Demain, on part à la chasse au bison. tu viens avec nous, Hiko ?
- Le bison ?
- Oui. Le bison, c'est tout pour nous. Sa viande, ses os, sa peau. Sans lui, on ne pourrait pas survivre. Notre terre mère...nous en a fait don comme notre principale nourriture.
Pourquoi gravir les montagnes ?
Quel est le sens de la vie ?
Quel est le sens de la vie, quel est son but?
- Oh, c’est beau ! Décidément, le « made in France », c’est autre chose !
- Ne m’en parlez pas...Il ne faut pas avoir peur de marcher dans les crottes de chien !
- Ah ha ha ! ça je n’arrive pas à comprendre, je dois dire. Venant d’un pays si « chic », c’est surprenant...
-Ah, la liberté de faire ses crottes où on veut, vous comprenez...
-Tout l’esprit d’un pays est dans ce genre de détail, il faut croire !
La frustration et l’indignation pouvaient se lire dans ses yeux. Comme s’ils étaient trop intenses pour qu’il puisse les contenir, ses sentiments perçaient à travers son regard.
Le palais du Louvre est un dédale situé à la frontière du rêve et de la réalité.
HABU : Et toi, dans quel but tu fais de l'alpinisme ?
FUKAMACHI : Ben... pour être franc, je ne sais pas trop.
Peut-être pour la raison que Mallory a donnée... parce que la montagne est là.
HABU : Ça n'a rien à voir.
FUKAMACHI : Pardon ?
HABU : Ça n'a rien à voir. Pour mon cas, du moins.
Ce n'est pas parce que la montagne est là.
C'est parce que moi je suis là.
La pluie tombe. Le vent souffle. Le soleil monte dans le ciel. Les fleurs s'ouvrent.
Aux fleurs, aux arbres... ...au cours d'eau aussi... ...à chacune des saisons... ...la pluie apporte un parfum particulier.
Quel sens a ta vie sans la montagne ? Pour moi, elle ne vaudrait plus la peine d’être vécue. Plutôt que de végéter ici, je préférerais encore me faire emporter par une avalanche…
La grand-mère : Oh ! Quelle bonne surprise ! Ken-Ichi qui fait ses devoirs !
Sakiko (la petite sœur) : C'est pas ce que tu crois, Mamy ! C'est parce que tous ses copains sont partis en vacances avec leurs parents. Pas vrai, Ken ?
Ken : Sakiko ! Tu peux pas la fermer !
Il paraît que s'endormir, c'est mourir. Je ne sais pas si c'est vrai.
Pas possible de tester.
Si je meurs, je ne le saurai pas.
(Habu, seul attendant les secours)
Revenir vivant. Voilà le seul cadeau que je pouvais ramener à ma femme pour me laisser réaliser mon rêve.
La guerre ce n'est vraiment pas fait pour les gens qui s'aiment. Elle est trop cruelle pour ceux qui partent comme pour ceux qui restent.