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Critiques de Jirô Taniguchi (2161)
Les enquêtes du limier, Tome 1 : Chien d'aveu..

Certainement pas le meilleur livre de l'auteur. Il faut aimer les animaux pour apprécier les enquêtes du fameux limier, qui reste un personnage mystérieux sans grande profondeur.
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Elle s'appelait Tomoji

Encore une fois, Taniguchi nous livre ici une oeuvre d'une grande humilité en mettant en scène un personnage vraiment attachant. Tomoji a une vie simple et sereine, pourtant jalonnée d'événéments douloureux. C'est une fille de la campagne : de cet environnement qui peut être rude, elle tire sa persévérance. À plusieurs reprises, elle va croiser sans le savoir le jeune Fumiaki, garçon de la ville qui deviendra des années plus tard son mari. À distance, ces deux êtres semblent faits l'un pour l'autre : ils sont habités par le même calme et, songeurs, contemplent le même ciel, à distance, absorbés par leurs pensées. Ils vont grandir, se construire puis se rencontrer. Tomoji est un personnage qui ne parle pas forcément à la culture européenne : elle est la créatrice d'un temple bouddhiste de la région de Tokyo, fréquenté par Taniguchi et sa femme. Il s'agit ici d'une œuvre de commande. L'auteur donne vraiment tous les éléments pour que le lecteur soit happé par la sérénité qui berce la jeune femme. Pour cela, il fictionne la vraie vie de Tomoji, ajoutant ou enlevant librement des épisodes, montrant comment son parcours de vie va façonner sa personnalité et sa spiritualité. Le trait tout en douceur sert encore une fois magnifiquement le propos, que ce soit en noir et blanc ou pour les quelques planches en couleurs.



Une œuvre qu'il faut prendre le temps de savourer pleinement. Elle incite à l'introspection et au calme, alors autant en profiter. Ça vaut le coup !
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Le sommet des Dieux, tome 1

J'ai découvert les mangas avec Quartier Lointain de Jirö Taniguchi.

J'ai choisi Le sommet des dieux comme 2e manga.



Il est très différent du premier car il se lit en version originale (lecture inversée de droite à gauche) et parce que c'est l'adaptation d'un roman.



« Le sommet des dieux » est un manga sur fond d’histoire de l’alpinisme offrant des personnages à fort caractère, passionnés, obsédés par l’escalade, au mental et à la force physique hors normes, mais aussi une enquête, des histoires d’amour, le tout avec des rebondissements.



Si pour le premier tome, il faut un petit temps d’adaptation au sens de lecture, aux noms japonais, à la mise en route de l’histoire et des personnages, les autres tomes se dévorent.



A découvrir !



Voir l'article consacré à ce manga (5 tomes) sur mon blog :
Lien : http://cabanealaska.wordpres..
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Les Gardiens du Louvre

C'est un monde étrange peuplé de chimères dans lequel nous emmène Jiro Taniguchi. Il faut se laisser porter par les beautés que renferme le Louvre et apprendre à (re)découvrir ces oeuvres à travers le regard du héros. Une belle visite inédite du Louvre en perspective sublimée par un manga grand format et en couleur.
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Le gourmet solitaire

LE manga qui ouvre l'appétit et ravit les yeux !
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Un ciel radieux

Beau graphisme noir et blanc comme j'aime.

BD sensible sur le sens de la vie, la perte, les choix.
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Quartier lointain - Intégrale

Belle BD philosophique en noir et blanc, sur les décisions de la vie, les choix importants ou pas, les choses que l'on aurait pu changer... ou pas !

Un bon moment mental et visuel.
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L'orme du Caucase

J'ai passé un très bon moment à la lecture de cette belle BD en noir et blanc.

Un sentiment de lenteur, de douceur, de retenue et de finesse. La beauté des sentiments est un réconfort.

Le ton est parfois moralisateur, à la façon d'un conte pour enfants, mais finalement toujours cohérent et bienvenu. Une réussite !
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Icare

Icare, la rencontre de Moebius et Taniguchi !

Le choc du Japon et de la France !

Redescendons un peu sur terre.

Si la collaboration de Moebius et Stan Lee sur le Silver Surfer ressemblait en effet à une rencontre au sommet, ce n'est pas le cas de cet Icare.

D'abord parce que Jiro Taniguchi est très loin d'avoir la stature de Stan Lee. On a tendance à sur-évaluer son importance chez nous parce qu'il fut l'un des éclaireurs de la conquête du marché franco-belge grâce au Journal de mon Père" et quelques autres titres. Mais, au Japon, il est loin d'être une star.

De plus, la genèse de ce projet, détaillée dans un entretien entre Moebius et Numa Sadoul en fin de volume, fut loin d'un long fleuve tranquille.

Kodansha fur au départ enthousiaste sur le concept.

Le projet fut d'abord découpé en 5 albums au format classique "franco-belge", ce qui fut refusé par Kodansha, demandant une narration plus proche du manga.Moebius et Jean Annestay font se remettre à l'ouvrage. Il en sortira un projet phgaraonique de plusieurs milliers de pages. Ce ne fut qu'à ce moment que le choix s'est porté sur Jiro Taniguchi.

Mais, perturbé par le contenu, Kodansha a demandé à Taniguichi de réadapter le scénario qui se trouve largement amputé, d'autant plus que le manque d'intérêt des lecteurs condamna le projet à court terme. Le résultat est ce one-shot extrêment frustrant malgré de belles fulgurances.

très vite, le lecteur à l'impression de prendre le train en marche. Qui sont ses teroristes ? Quelles sont leur revendications? Qui sont ses "éprouvettes"?

Et c'est visuellement que le résultat est le plus désarçonnant.

Taniguchi intègre des motifs typiques de Moebius. Certains personnages semblent des hybrides entre des styles trop dissemblables. Taniguchi ose beaucoup de pleines pages qui, au lieu de vibrer de mouvement, comme les mangas, semblent au contraire suspendre le temps, à la manière d'un Moebius. Mais c'est aussi l'ombre d'Otomo qui plâne sur Icare (presqu'anagramme d'Akira). Moebius réfute la filiation, mais dès les première page, Akira s'est imposé à moi, et Sadoul fait égalkement le rapprochement. Est-ce dû à l'adaptation de Taniguchi ? était-ce dès le départ dans le concept de Moebius, qui comprend de nombreux parallèles avec celui d'Akira? Mais au final, l'histoire et le graphisme évoque Otomo. Taniguchi semble avoir du mal à trouver ses marques entre Moebius et Otomo. On ne reconnaît parfois plus sa patte.

En refermant le livre, reste une impression étrange. parce qu'il y a de belles choses, mais aussi beaucoup de déceptions. Cela dit, les grandes lignes du scénario dévoilées par Moebius peuvent aussi laisser songeur. je dois avouer que ce qu'il révèle ne me séduit pas vraiment.

Icare est un projet avorté. Ce livre n'est qu'une ébauche tronquée. Moebius reconnaît que l'adaptation de Taniguchi a dénaturé en partie son projet original. Taniguchi semble s'être débattu pour créer ses pages. Certaines sont belles. Il y a de vrais moments de poésie ou Taniguchi et Moebius vibrer au même diapason. A d'autres, c'est plus brouillon, sans grande saveur. Un livre étrange, dont je ne sais pas s'il aurait pû être un grand livre ou un ratage annoncé.
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Ice Age chronicle of the earth, tome 1

En 2 tomes. Jiro Taniguchi quitte les campagnes et les plaines fleuries pour l’ère glaciaire. On suit le quotidien d’une unité de forage dans laquelle va arriver Takéru, le fils illégitime du président d’Abyss (le gouvernement basé en surface.) Avec son tempérament fougueux et rebelle, il va devoir assumer des fonctions de la plus haute importance, d’autant plus qu’il semble attendu bien au-delà d’ici.

On entre dans un univers très hostile, avec des températures avoisinant les -60, des conditions météorologiques qui se dégradent (tornades, fissures,…) des créatures pas très tendres ou encore des pilleurs. Là encore, la nature occupe une place prépondérante et c’est à un véritable spectacle grandeur nature que Jiro Taniguchi nous convie.

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Furari

une lecture profonde, trop profonde pour moi. on suit le périple d'un retraité cartographe qui passe son temps à compter ses pas pour calculer les distances. chaque balade est source d'émerveillement. C'est beau mais trop contemplatif et décousu pour moi. et en même temps ce qui bloque chez moi font le charme de ce manga : la contemplation et l'aspect décousu qui reflète les réflexions que chacun peut se faire dans une journée
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Elle s'appelait Tomoji

Années 20, dans la campagne japonaise entourée de splendides montagnes. Avec beaucoup de délicatesse et de finesse, Taniguchi nous propose la biographie romancée d'une jeune femme qui a contribué à l'édification d'un temple bouddhiste. Ce temple n'est pas le cœur du sujet. Ce qui intéresse l'auteur, c'est bien plus l'épanouissement de cette jeune fille qui a vécu une enfance difficile, et sa rencontre avec l'amour sous une bonne étoile. J'ai beaucoup aimé tous les instants de pause, où l'on prend le temps de contempler avec elle un oiseau, une montagne... Par contre, le contenu de l'œuvre peut paraître un peu mince, et parfois moins poétique que dans ses autres BD.
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Elle s'appelait Tomoji

Comme le dit lui même l'auteur, il n'écrit désormais que des histoires douces, sans aventures particulières. Qu'est ce qui touche alors le lecteurs? L'amour des personnage, la justesse des dessins et la compassion.
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Ice Age chronicle of the earth, tome 1

Résultat, tension et suspens sont impeccablement rendus tout au long de l'ouvrage.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Quartier lointain, tome 1

Merci à garytopper de m'avoir donné envie de livre ce manga.

Le dessin de Taniguchi est très fin et très beau et je comprends pourquoi il a été mis en avant au dernier festival d'Angoulême.



Un seul regret: le sens français de lecture qui fait un peu perdre à ce manga son exotisme, même si c'est évidemment pour ne pas heurter un lectorat plus adulte qu'il a été choisi. Néanmoins, je pense que n'importe quel lecteur est capable de changer ses habitudes pour s'adapter à la lecture!



L'histoire est simple mais très belle : un presque quinquagénaire se trompe de train, suite à une forte consommation d'alcool, et se retrouve dans sa ville natale où il n'avait pas remis les pieds depuis longtemps. Il part se recueillir sur la tombe de sa mère et trébuche... Le voilà 34 ans plus tôt, l'année de ses 14 ans et il retrouve sa famille, ses amis et son corps d'adolescent. Il décide de vivre à fond cette seconde chance: un corps tout neuf qui fonctionne beaucoup mieux que celui de l'adulte usé qu'il était devenu, un cerveau qui a gardé les capacités de l'adulte... et soudain, le choc: le souvenir que le 31 août de cette année-là son père a disparu. Va-t-il réussir à écrire son passé?
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Elle s'appelait Tomoji

"C'est parce que ce travail est dur et parce qu'il faut se battre contre les moustiques et les taons que la récolte, à l'automne est une fête. Après les difficultés... il y a toujours quelque chose d'heureux qui arrive."



Pour cette journée de la femme, je ne vais pas, comme à l'accoutumée, vous présenter le titre d'une auteure mais vous parler de Tomoji Uchida, une jeune fille née en 1912 dans un milieu simple du japon profond. Un personnage de chair et de sang auquel le grand Jirô Taniguchi, maitre incontesté du manga, rend hommage dans Elle s'appelait Tomoji.



Une petite entorse à la règle, certes, mais le jeu en vaut vraiment la peine car cet ouvrage est de toute beauté.



Pour Tomoji, il y a d'abord les jours heureux (peu nombreux mais si importants), puis les jours sombres... Malgré les coups bas de la vie - le deuil d'un père, d'une sœur, d'une grand-mère, l'abandon d'une mère - l'enfant grandit en beauté, en courage et en sagesse. En 1925, elle croise sans le savoir la route de celui qui deviendra son époux. Il faudra encore attendre sept ans avant qu'ils ne se rencontrent vraiment... En attendant, elle est la seule fille du village à accéder à l'école supérieure...



Qui est réellement ce personnage attachant ? On le découvre à la fin de ce roman graphique, dans une interview de Taniguchi. Tomoji Uchida est la créatrice d'un temple bouddhiste dans la région de Tokyo, lieu que fréquente l'auteur et son épouse. On y apprend que ce texte est une commande mais que le mangaka a volontairement voulu se démarquer d'une biographie classique et s'attacher plutôt à tous ces événements de la vie, petits et grands, qui forgent un caractère, une personnalité, une destinée... quitte à "fictionnaliser librement".



Par le biais de ce très beau portrait, il s'attache aussi à dresser celui du Japon du début du XXe siècle, un Japon encore très rural où les destins semés d'embûches comme celui de Tomoji sont légion. L'auteur y évoque encore les traditions de l'époque et les faits d'actualité comme le grand tremblement de terre de 1923.



Cet ouvrage se lit comme un roman. On pourrait presque parler d'un long fleuve tranquille tellement il est empreint de sérénité. Malgré les coups du sort, l'héroïne va de l'avant, puisant dans son amour des êtres et de la nature qui l'environnent, la certitude que tout ira bien. Elle nous embarque dans son sillage jusqu'à cette rencontre avec l'homme de sa vie. Un éveil amoureux qui nous est conté avec énormément de retenue et de pudeur mais qu'on sent profond et sincère.



Cette "zénitude" est soutenue par un dessin à la fois poétique et d'une précision méticuleuse. De-ci de-là, le récit est émaillé de planches en couleurs de toute beauté, de dessins couleur sépia aussi, pour représenter les quelques clichés de Tomaji et de ses proches.



Et puis, au détour d'une page, ce clin d’œil à la fameuse histoire de Kandata qui veut fuir l'enfer en grimpant sur son fil d'araignée, un texte que j'ai moi-même dû lire lorsque j'étais ado et qui m'est resté en mémoire. Un conte philosophique qui n'est pas anodin dans le parcours de vie de notre héroïne...





"Comment faire ? Comment Kandata aurait-il pu éviter jusqu'au bout que le fil ne se brise ?"



Bref, à travers ce titre, Jirô Taniguchi rend finalement hommage à ces femmes comme les autres qui ont en elles des ressources insoupçonnées pour soulever des montagnes.



Un titre idéal pour cette journée de la femme !



Avec lui, je participe au challenge proposé par Sophie - Les bavardages de Sophie ! Merci à elle de m'avoir permis cette petite entorse à la consigne de départ !
Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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Elle s'appelait Tomoji

Printemps 1925, quelque part dans la campagne au nord de Kôfu, la petite Tomoji n’a que 13 ans lorsqu’elle croise pour la première fois celui qui deviendra quelques années plus tard son mari : Fumiaki.

Mais commençons par remonter le temps. Tomoji est née un soir d’orage, le 9 mai 1912. La maison Uchida est alors bien heureuse…



[...]



Jirô Taniguchi, auteur qu’on ne présente plus, est surtout connu pour ses portraits d’hommes (les mauvaises langues diront que ses personnages sont toujours les mêmes… au japonais de répondre avec beaucoup d’humour, en Rencontre Internationale lors de ce festival d’Angoulême 2015, « Je suis contrarié que vous l’ayez remarqué ! »). Ce n’est que la seconde fois qu’il s’attarde sur un personnage féminin après Les années douces, adapté du roman d’Hiromi Kawakami.



Au départ, une sollicitation venue du temple bouddhiste que sa femme fréquente avec assiduité depuis près de 30 ans (et qu’il visite aussi de temps en temps) : mettre en valeur la particularité du lieu et sa fondatrice Tomoji Uchida.



Il s’agit donc d’une commande, en somme, quelque part aussi une histoire d’amour (une première pour Taniguchi) et en premier lieu une biographie de femme forte. Car il faut l’être pour avancer malgré les épreuves de la vie… qui pour Tomoji n’ont pas été clémentes.

Il s’agit également de la première fois que Jirô Taniguchi traite de l’ère Taishô (1912-1926), période dans laquelle s’inscrit la quasi-totalité des événements du manga et qui intègre le terrible séisme de 1923, qui dévasta Tokyo.



[...]



La biographie de Tomoji Uchida prend source à sa naissance et nous amène jusqu’à son mariage par le biais d’une fiction, car l’auteur nippon n’envisageait pas d’autre façon de traiter cette histoire.

Jirô Taniguchi s’attarde donc sur les qualités que devait avoir cette femme pour fonder un temple bouddhiste, imaginant alors son enfance, sa construction en tant de femme et toutes les souffrances qu’elle a dû subir pour les acquérir.



[...]



La chronique intégrale à lire sur Bedea Jacta Est !
Lien : https://bedeajactaest.wordpr..
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Le sommet des Dieux, tome 1

Le héros de ce premier tome en huit épisodes, Fukamachi Makoto, est un alpiniste photographe japonais que nous découvrons à Katmandou au Népal en 1993. Ce héros discret et secret y séjourne sans raisons claires : il ne parvient pas à surmonter un traumatisme et reste figer sur place.

Mais sa passion pour l'alpinisme va être sollicitée quand il va découvrir un vieil appareil photo dans une boutique. Ses recherches vont le mener vers deux pistes parallèles : l'expédition de Mallory et Irvine dans l'Himalaya en 1924 et l'histoire d'Habu Jôji dont Fukamachi rencontre les proches : Itô Kôichirô et Inoue Makio (du club Seifûkai) avec lequel Habu escalade l'Ichinokura à l'hiver 1970, Kishi Buntarô, son compagnon de cordée dans les Alpes septentrionales en 1977, Tada Katsuhiko des "Grandes Jorasses" où Habu à travaillé de 1977 à 1985.

Ce tome nous permet aussi de découvrir la compétition qui naît entre Habu et Hase Tsuneo, un alpiniste qui réalise des exploits : ascensions de l'Eiger en 1977, du Matterhorn en 1978, de l'éperon Walker en 1979 et de l'Ichinokura en solitaire.

Jirô Taniguchi met tant de mouvements dans chacun de ces traits que l'on sent à chaque page le vent, le froid et la fatigue. L'expression de chaque personnage est précise, exacte, fine. Les paysages splendides.

Le monde de l'alpinisme m'était particulièrement étranger; pourtant, j'ai particulièrement aimé cette histoire et dévore le tome 2 avec une grande avidité!
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Elle s'appelait Tomoji



Ah Jirô Taniguchi, le mangaka qui réconcilie le public adulte avec un genre tant apprécié des ados! Avec lui pas d'yeux de poupées hallucinées aux héroïnes, peu d'onomatopées surgissant dans chaque case, seulement des intrigues fleurant bon la psychologie de bon aloi, la vraie aventure humaine, le tout servi par un dessin classique d'une grande finesse, tout simplement magnifique. La sortie d'un nouvel album de ce maître incontesté (tout du moins en France) est toujours un événement.

Sous cette couverture bucolique d'une grande douceur se cache la biographie d'une certaine Tomoji, créatrice d'un temple bouddhiste que Taniguchi et son épouse fréquentent régulièrement. L'auteur s'intéresse surtout à sa jeunesse jusqu'à son mariage. Sa naissance dans une région agricole du Japon, la mort de son père, puis de sa soeur, le départ de sa mère, la plongeront dans une enfance difficile. Mais la jeune Tomoji vaincra l'adversité grâce à son tempérament optimiste, mélange de bonté, de sagesse, de labeur et de dévouement...

Sollicité par les propriétaires de ce temple pour le valoriser, Taniguchi nous propose un récit totalement hagiographe. La vie de Bernadette Soubirous par soeur Marie du Carmel des anges fait pâle figure à côté de cette Tomoji. Nous sommes dans un récit douceâtre, gnangnan comme je pensais que l'on en produisait plus depuis la fin des années cinquante. Tout y est pour faire pleurer Margot (de nos jours Kevin ou Madison), les décès successifs du bon papa dans d'atroces souffrances, de la gentille soeur, de la bonne grand-mère. D'ailleurs tout le monde est bon au pays de Tomoji, gentil, humble, travailleur...sauf la mère qui abandonne ses enfants, l'ingrate, pour retourner dans sa famille nous dit-on... C'est la seule méchante du livre mais elle passe vite à la trappe dès fois que l'on puisse la soupçonner d'avoir pris un nouveau mari...Je ne suis pas contre les bons sentiments mais là, trop c'est trop ! En plus la nature s'en mêle ! Cette Tomoji aurait pu cultiver son riz dans une région campagnarde quelconque mais point du tout, elle vit au pied du mont Fuji et d'autres montagnes magnifiques japonaises !

La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Un ciel radieux

L'histoire qui apparaît au départ comme fantastique (un personnage se retrouve dans la peau d’un autre), se révèle en fait par la suite tout à fait réaliste, et elle est extrêmement bien menée, jusqu'à la dernière page. Un ciel radieux est une très belle histoire, très émouvante et avec beaucoup de suspense. Une histoire extraordinaire et poétique à la fois, qui nous parle finalement de choses très simples et proches de nous : la famille et les sentiments amoureux.



Merci à Frédérique de la librairie Le goût des mots.
Lien : http://goutdesmots.canalblog..
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