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Ryuichiro Utsumi (Antécédent bibliographique)Marie-Françoise Monthiers (Traducteur)Frédéric Boilet (Traducteur)
EAN : 9782203396111
224 pages
Casterman (17/06/2004)
4.16/5   374 notes
Résumé :
Chacune des nouvelles de ce recueil retrace une tranche de vie. Avec délicatesse, et par petites touches, Jirô Taniguchi campe des portraits de jeunes, de vieux, d'enfants à un moment difficile de leur existence. Comme la petite Hiromi, confiée provisoirement par sa maman à ses grands-parents, qui est terrorisée à l'idée d'être abandonnée. Ou comme M. Harada qui ne se résout pas à faire couper cet orme si beau et aux couleurs si subtiles, au simple prétexte qu'en au... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (59) Voir plus Ajouter une critique
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Ces huit petites nouvelles de Taniguchi et Utsumi nous emmènent au Japon. Mais les thèmes abordés relèvent une fois encore de l'universel. Les différents personnages - enfants et adultes - affrontent dans un décor quotidien l'égoïsme, la solitude, la tristesse. Les auteurs me touchent par leur délicatesse et leur subtilité.

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Un orme condamné à être abattu, une petite fille boudeuse qui ne veut monter sur aucun manège, un homme d'affaires ravi du succès de sa fille qu'il n'a pas vu depuis 23 ans, deux frères qui ne conçoivent pas la vie de la même façon, les retrouvailles touchantes d'un frère et de sa soeur sous la pluie, la rencontre inattendue de deux personnes âgées sur le banc à côté du musée, deux frères dans la forêt à la recherche de leur chien et une jeune veuve française qui rend un bel hommage à son défunt mari...

L'orme du Caucase, première nouvelle qui donne le titre à cet album, regroupe 8 courts récits emplis d'émotions et poétiques. Prédominent ici la nature, la séparation et la solitude, solitude de cette veuve, de cette petite fille triste ou encore de cet homme d'affaires qui va recroiser sa fille.
Adulé au Japon pour ses nouvelles, Utsumi nous offre un album tout en douceur et mélancolie. Ces huit récits sont forts et bouleversants. le temps y passe lentement, sans bruit, à l'ombre de cet orme. le dessin de Taniguchi n'est pas en reste avec son coup de crayon si précis, si doux et si romantique.

L'on est bien à l'ombre de L'orme du caucase...
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En huit nouvelles le tandem Taniguchi au pinceau et Utsumi au stylo nous embarque pour une aventure riche en émotions.
L'orme du Caucase, l'arbre par qui le scandale arrive, celui qui était là bien avant les habitants du quartier et qui gêne å cause de son feuillage ouvre ce recueil. Sera-t-il abattu cet arbre remarquable?
Le cheval de bois nous fera comprendre la souffrance d'un tout petit bout de chou qui a été confié à ses grands-parents pour un temps indéterminé. Angoisse de l'abandon...
La petite fille à la poupėe, autoportrait d'une jeune femme abandonnée par son père dans sa petite enfance. Ce dernier retrouve sa trace à l'occasion d'une exposition. Peut-on réparer une absence?
La vie de mon frère, celui qui a choisi une autre voie, une façon de vivre marginale. Que me renvoie-t-il ce frère que je voudrais remettre sur la voie de la normalité?
Le parapluie symbole de protection, celle que notre aîné a assuré à notre égard ou pas. Frère et soeur, une histoire qui s'écrit à l'ombre du couple parental. Que reste-t-il quand les parents ont cassé ce lien?
Les environs du musée sont un lieu chargé d'émotions. Qu'est-ce qui pousse une grand mère à s'y rendre tous les soirs au point d'en oublier l'heure du dîner?
Dans la forêt, il peut se passer bien des choses, le Petit Chaperon Rouge pourrait en témoigner.La forêt, lieu d'initiation où l'on apprend à surmonter ses peurs et où l'on trouve parfois des réponses aux questions laissées en suspens par les adultes...
Son pays natal: partir quand même, pour suivre l'être aimé. Tout laisser derrière soi: amis, famille pour une culture très différente. Quand déracinement rime avec isolement... Alors l'accomplissement de soi devient une victoire arrachée de haute lutte!
Chaque nouvelle est une petite perle d'humanité.
Quand la vie nous rattrape et que nous parvenons à donner du sens à ce qui nous échappait, le bonheur semble à portée de main.
En tous cas lire L'orme du Caucase fut un grand bonheur pour moi!
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Auprès de mon arbre, je vivais heureux…
A l'instar de Georges, j'ai plaqué mon chêne comme un saligaud. Mais je suis partie m'installer sous un orme du Caucase. Mondialisation oblige. Qu'il y fait bon dans ses feuilles aussi douces que des vers de Prévert! Je m'y love de temps à autre, sans lassitude.
Sous cet arbre là, on se prend à aimer l'homme.

Ryuichiro Utsumi, nouvelliste adulé au Japon, est inconnu en France. Taniguchi, adulé en France, est quasi inconnu au Japon. Et dans cet embrouillamini de reconnaissance et méconnaissance, le mangaka sert un manga qui ressemble à bien des choses sauf à un manga. Personne ne saute partout en vociférant comme si le pauvre lecteur était sourd. le trait est tout aussi occidentalisé que la mise en page. Pourtant, ces nouvelles graphiques sont asiatiques.

Que de singularités pour une dizaine d'histoires tout aussi singulières. Dans le silence et le vide de certaines cases, le quotidien s'élabore lentement, raconte la difficultés de se comprendre, celle de se réconcilier, la nécessité de reconsidérer ses priorités, le bouleversement qu'apporte la découverte de l'amour. Sans bruit, sans mot superflu.
Dans son absence de didactisme, Taniguchi plonge au coeur de l'émotion, celle qui ne pleure pas, celle qui est semblable à du verre un peu fêlé, pleine de retenue, de mots qui tremblent sur les lèvres mais ne se disent pas.

Utsumi et Taniguchi offrent un bouquet de fleurs humaines à toute âme disponible sachant puiser le sens dans l'apparente banalité des faits.
Auprès de mon arbre, je reste.
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Un arbre dans le jardin d'une nouvelle maison, la visite à un frère perdu de vue depuis de nombreuses années, un père retrouvant par hasard sa fille, une jeune veuve broyée par le chagrin, une petite fille séparée de son père et de son frère, Jirô Taniguchi semble surprendre ses personnages à un moment crucial de leurs vies. Il lève subtilement le voile sur les failles, les malentendus et les blessures secrètes au coeur des relations familiales… En quelques pages seulement, on devine les séquelles profondes, les renoncements d'une vie...Ces personnes d'âge mûr marquées par des séparations douloureuses ressentent l'impérieux besoin d'être en accord avec elles-mêmes, d'exister.
C'est tout à la fois mélancolique et plein de vitalité, ces récits, ces magnifiques dessins en noir et blanc sont empreints d'une bienveillante gentillesse et d'une poésie qui me charment complètement.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Hiroshi repensait à ce que lui avait dit un de ses camarades qui avait emménagé dans le même HLM qu'eux à la rentrée.
Il ne pourrait jamais le répéter à son frère.
"Notre chien, on l'a emmené chez le vétérinaire. Il s'appelait Daisuke. On ne pouvait pas le garder dans l'appartement, et personne ne voulait de lui... Alors on lui a fait son affaire."
Hiroshi détesta son camarade et faillit bien lui balancer un coup de poing.
"Lui faire son affaire"... Il ruminait maintenant cette vilaine expression.

"Dans la forêt"
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L’été, comme son feuillage est dense, il procure beaucoup d’ombre.
L’ombre tourne avec le soleil, et on trouve toujours un endroit frais dans cette zone.
Quand le temps est à la pluie…
… il montre le revers argenté de ses feuilles et annonce l’orage dans un grand bruissement.
Et quand les gouttes de pluie coulent sur son tronc, l’écorce habituellement claire, noircit avec l’humidité.
Selon sa noirceur, je savais toujours quelle quantité d’eau était tombée.
[l’orme]
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L'orme habitait ici avant moi. Puis je me suis installé et ce n'est que bien plus tard que des maisons ont commencé à se construire à l'entour. Aujourd'hui on va l'abattre parce qu'il perd ces feuilles. Mais le vraie problème, c'est l'égoïsme de ceux qui sont arrivés après lui. (Utsumi)
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Ne pas supporter les feuilles qui tombent, c'est oublier que nous vivons avec la nature.
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comme s'il repoussait les nuages, l'orme dominait majestueusement les deux hommes, tel un géant attendant tranquillement sa dernière heure.

L'orme habitait ici avant moi.
Puis je me suis installé, et ce n'est que bien plus tard que des maisons ont commencé à se construire alentour.
Aujourd'hui on va l'abattre parce qu'il perd ses feuilles... mais le vrai problème, c'est l’égoïsme de ceux qui sont arrivés après lui.
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Dans le 161e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Storyville, l'école du plaisir que l'on doit au scénario de Lauriane Chapeau, au dessin de Loïc Verdier et qui est édité chez Glénat. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie du deuxième tome de Madeleine, résistante baptisé L'édredon rouge, titre que l'on doit au scénario conjoint de Jean-David Morvan et Madeleine Riffaud, au dessin de Dominique Bertail et c'est publié chez Dupuis dans la collection Aire libre - La sortie du premier tome sur deux de l'adaptation du roman d'Umberto Eco Le nom de la rose par Milo Manara, un titre édité chez Glénat - La sortie du troisième tome de La fortune des Winczlav, un titre baptisé Danitza 1965 que l'on doit au scénario de Jean Van Hamme, au dessin de Philippe Berthet et c'est édité chez Dupuis - La sortie de l'adaptation en bande dessinée du roman Indiana de George Sand, adaptation que l'on doit au duo Catel Muller et Claire Bouilhac ainsi qu'aux éditions Dargaud - La sortie de l'album Je suis au-delà de la mort ! Que l'on doit L'homme étoilé et aux éditions Le Lombard - La réédition de l'album Elle s'appelait Tomoji que l'on doit à Jirô Taniguchi et aux éditions Rue de Sèvres à l'occasion de leurs 10 ans
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