Jirô Taniguchi

Un livre qui donne faim et qui permet de découvrir un peu de la cuisine japonaise, toujours l'eau à la bouche. Le contexte est toujours donné, les illustrations magnifiques et détaillées. Le dessin de Taniguchi toujours autant maîtrisé et esthétique porte ici sur les plats. De belles petites histoire autour de la nourriture.

Toujours aussi doux, tout en finesse, en temps qui passe en non dits.Un manga sur la trente quarantaine

Combien de fois ai-je entendu parler de cet "Icare" que je n'avais jamais lu : le fabuleux tandem Moebius-Taniguchi, la réinterprétation d'un célèbre mythe antique... Tout est réuni pour en faire une oeuvre d'exception.



Je ne fus pas déçu et j'ai trouvé ce livre très beau (bien qu'un peu court : l'histoire aurait effectivement pu être plus développée). Cela m'a évidemment rappelé Akira.

Mais le plus troublant est bel et bien la rencontre entre les deux auteurs : les planches du début et de la fin représentant des couples rappellent furieusement le "Garae hermétique" et sonnent comme un hommage d'un maître à l'autre (pourtant si différents dans leurs imaginaires) !

J'ai découvert le manga avec celui-ci, quel bonheur. C'est juste, intelligent, passionnant, très beau.

J'en ai pensé quoi, de l'histoire ? J'ai beaucoup aimé partir dans les souvenirs d'enfance de cet homme, découvrir ses joies et ses tristesses, et la vie quotidienne de l'époque au Japon.



L'album ? Chez Casterman, un volume souple, format "standart", 96 pages.



Le dessin ? Un trait très fin, détaillé et très agréable à regarder. Les planches - en noir et blanc - où texte et illustrations sont bien équilibrés.



Donc j'en retiens... ..Une belle histoire, très agréable à suivre. Je n'ai lu que le premier tome, j'emprunterai vite les suivants !



Et je l'ai lu grâce à... grâce à ma médiathèque bien fournie...
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L'histoire se déroule dans le Tokyo(Edo) du début du XIXème, déjà densément peuplé et bouillonnant d'activité. Un retraité, géomètre/cartographe, se promène dans la ville, du printemps jusqu'à l'automne, tout en comptant ses pas. On partage ses découvertes, son regard attentif à la vie locale, à ces paysages naturels sublimes, jusqu'à ses songes qui l'amènent à entrevoir la ville du point de vue d'une libellule, d'une tortue, ou encore d'un promeneur à dos d'éléphant.

Une ode à la lenteur et à la contemplation, et un magnifique voyage dans le temps.

D'abord, je confesse mon appréciation pour Taniguchi. J'aime la douceur de ses illustrations et la lente découverte du monde japonais que je retrouve dans chacune de ses oeuvres. Tout est délicatesse, réserve. Cependant, cette fois, le propos n'était pas suffisant pour soutenir mon intérêt dans cette bande dessinée errante et sans histoire. Elle manquait, à mon avis, d'un peu de substance.Néanmoins, j'ai envie de me promener à sa manière, à un rythme plus calme, pour découvrir des lieux, sans but, sans projet. C'est inspirant.

Violent/ attachant, vulgarisé, d'une beauté "exotique"?; passionnant!

Le trait de Taniguchi est toujours ausis fin et ses paysages toujours aussi beau. Mon seul reproche sera que la forme brève dessert un peu ses histoires. On aimerait en connaître davantage sur les personnages, on a toujours l'impression de les laisser sans que l'histoire les ait beaucoup développés.

On sent très nettement que ce manga a été scénarisé par quelqu'un d'autre que Taniguchi et qu'il s'agit d'une adaptation. Le rythme y est encore plus lent, on sort du contexte de la famille et le rapport à la nature y est très poétique et non contemplatif. L'intrigue avance à petits pas avec une ambiance très japonaise. On découvre en douceur les sentiments nouveaux de Tsukiko et on attend la suite avec impatience.

Malheureusement, j'ai beaucoup moins aimé ce deuxième tome. Il aurait peut-être mieux valu réunir les deux en même temps pour ne pas briser la magie de l'ouvrage.

Je pensais pouvoir découvrir dans cette lecture un scénario original, je n'ai rencontré que du déjà - vu.

Une moto percute un camion, les deux chauffeurs se retrouvent à l'hôpital, et finalement dans le même corps : celui du jeune homme (moto) .

La maturité d'un "vieux" de 42 ans, dans le corps d'un jeune, confronté au quotidien : rien de nouveau!

Ajoutons à cela une tendance moralisatrice assez grinçante quand on ne crois pas à "l'au - delà" et à "l'âme".



L'idée de se recentrer vers un essentiel (ici la famille et l'amour) est plutôt mal présentée, l'ensemble prend une couleur naïve et fastidieuse.

Reste ce mélange réalité - fiction appréciable mais hélas répétée.

Je l'ai ouvert sans savoir vraiment à quoi m'attendre. Je ne connaissais pas Jirô Taniguchi. Et j'ai été transporté en quelques pages vers cet univers, cet enfance... Comme dans certains animés japonais...
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J'ai lu ce manga il y a déjà quelques années. Je l'ai dans ma bibliothèque et je le regarde toujours avec beaucoup de tendresse. Il semble si simple et en même temps il est si profond !

Et il y a un mois j'ai vu l'adaptation cinématographique qui transpose l'action dans les années 1950/60 en France. J'ai commencé de le voir seule, puis mes garçons (8 et 6 1/2) sont venus. L'aîné bien sûr a mieux compris les retournements de situation. Mais c'était un très beau moment en famille où j'ai pu leur montrer comment les enfants vivaient, quel était le décor de leur vie il y a à peine 60 ans. Quelque chose que nous avons connu aussi, au moins en partie.

Et j'ai pu leur dire qu'ils liront le manga quand ils seront plus grands....
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oeuvre incoutournable de tout lecteur de manga qui se respecte, prix du meilleur scénario par Angoulême en 2003 et même adapté en film, quartier lointain est un manga qu'il ne faut pas louper. Si pour vous manga rime avec histoires d'amours pleines de feuilles de cerisier, personnages aux étranges coiffures ou encore combats épiques, ici vous n'y êtes pas du tout. Une histoire originale, une intrigue qui ne cesse de faire réflechir à son propre passé et une envie de savoir ce qui va arriver est ce qui caractèrise le scénario.



L'histoire d'un homme qui se retrouve dans son passé est attachante, qui n'a jamais voulu changer les éléments de son passé pour s'assurer un meilleur avenir ? Particulièrement ici, Hiroshi, le héros, décide d'empêcher son père de partir dans son recommencement de la vie. Mais pour cela il se doit de comprendre pourquoi il voudrait partir. Si il est redevenu un enfant, il pense comme l'adulte qu'il est aujourd'hui, ce qui l'aide à mieux comprendre sa famille. Mais petit à petit on se rend aussi compte que le fait d'être jeune à nouveau le submerge un peu. Il se plait à faire des activités d'enfants de son âge.



Je n'ai pas spécialement aimé le héros. Un père de famille qui aime faire la tournée des bars le soir où lors de ses voyages d'affaires n'est pas très charismatique à mon gout. Mais, étrangement, c'est un peu ce qui fait le retour à l'enfance encore plus important. En effet, c'est en revoyant sa famille étant enfant qu'il se remet en question en tant que père au présent.



Chaque personnage rencontré (enfin plutot retrouvé) par le héros à une personnalité propre et une psychologie différente. Ainsi on peut s'accrocher à tout le monde vu qu'ils sont très réalistes. On sait déjà ce qu'ils feront plus tard vu qu'Hiroshi s'en souvient mais on peut voir des craintes oubliées au fil du temps. Ces héros secondaires aident bien Hiroshi à s'épanouir dans sa vie d'adolescent et à ne pas sombrer dans des activités qu'il n'est pas censé avoir à son âge.



En bref, un manga agréable à lire, mais face auquel il ne faut pas rester passif, c'est un moment de reflexion sur son propre destin d'une certaine façon.
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Cet ouvrage a eu plus de succès en France qu'au Japon. Il a été écrit par le plus européen des mangakas. Ce récit est d'un esthétisme bouleversant et d'une sensibilité sidérante. Tantôt lumineux, tantôt mélodramatique, il suit le déphasage d'un homme qui redevient enfant : la promesse d'un non-recommencement ? La chance de faire le deuil d'un père sur le départ ? "Quartier lointain" est déjà un classique parcouru par un souffle et une intensité contagieuses. Ici point de mièvrerie autoritaire ni de sentimentalisme envahissant. Au contraire. La place de l'héritage familial, comme celle de l'enfance, s'estompe à la fin de belle manière.

Les trois premières nouvelles sont écrites autour d'un couple sans enfants.

Dans la première on y suit la vieillesse et les dernières années de vie de leur chien et tout l'amour qu'ils lui portent. C'est bien sûr très triste mais je crois que c'est la première fois que je vois ce sujet abordé de cette manière avec autant de détails « psychologiques ». ça ne peut laisser indifférent un lecteur qui vit avec un animal de compagnie, c'est un récit qui remue.

Dans la seconde nouvelle, le couple va adopter un chat. Et la troisième les voit accueillir pour les vacances une petite nièce qui a fui sa maison à l'annonce du remariage de sa mère.

Je trouve toujours l'analyse des sentiments et des situations très fines dans ces mangas, servis par un dessin à la fois délicat et expressif.

La dernière nouvelle m'a évidemment fait penser au « Sommet des dieux » et au « Sauveteur » du même auteur. Il y est question d'un amateur d'alpinisme de haute montagne qui décide de raccrocher pour fonder une famille mais il veut rendre un dernier hommage à un partenaire mort lors d'une ascension...


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Un homme d'un peu plus de 40 ans en pleine crise d'identité, de couple, de famille......Après une grosse cuite il prend le train pour rentrer chez lui et se retrouve dans son village natal dans la peau du garçon de 14 ans qu'il était, mais avec son bagage, sa maturité d'un homme de 40 ans.....

Pour lui, c'est un bouleversement énorme, de voir les choses, la vie, les évènements qui vont arriver, que lui connait.....

Et d'un évènenement plus précise, celui du départ de son père....En effet son père a quitté sa famille comme ça, il est parti un matin pour ne jamais revenir, sa mère ne s'en est jamais remise, sa soeur aussi.....Alors il va tout faire pour essayer de retenir son père, d'une manière ou d'une autre, ce qui n'est pas facile quand on reste malgré tout un jeune garçon de 14 ans....

Cet album a été pour moi une très grande et merveilleuse découverte, à tous les niveaux, l'univers graphique d'une finesse et d'une délicatesse, un trait très fin et très clair, dans l'histoire qui m'a profondément touché, dans ce qu'elle raconte, de son rapport avec ses parents, sur les choix que l'on fait dans sa vie, ceux de ses parents.....Et enfin découverte de la société japonaise, le contraste entre la société moderne et qui va à toute vitesse et le côté très traditionnel....tout est très lent et ce n'est pas gênant....Au contraire, tout cela crée quelque chose d'harmonieux, complètement, d'un équilibre absolument génial....

C'est une bd que j'aurais envie de conseiller à tous le monde et surtoutt à des non-lecteurs de bd......

A lire, découvrir, faire découvrir......

Capucine, elle s'appelle Capucine Anonyme

Le plus européen des auteur de manga japonais s'associe ici avec l'un des scénariste français les plus prolifique pour nous narrer l'histoire de Capucine petite fille trisomique. Une histoire en quatre saisons

Un très beau récit avec une narration qui nous fait évoluer comme le personnage principal : puisqu'on nous le présente en premier, on s'identifie à lui mais au fur et à mesure, on se rend compte qu'il s'est trompé sur le compte de son père, alors on se détache du héros tout comme lui essaie d'actualiser l'image qu'il a de son père.

Comme déjà dit, le scénario n'est pas original mais il est raconté à la fois avec douceur et réalisme ce qui rend le récit très émouvant.

Connaissant l'oeuvre de Taniguchi pour l'avoir lue, et me fiant à la réputation de Moebius, j'attendais beaucoup de cette collaboration. Collaboration qui commençait plutôt bien avec des dessins toujours aussi maîtrisés, et un scénario alléchant. Seulement voilà, un one shot n'était pas le choix le plus judicieux pour un sujet aussi dense. De fait, le scénario n'est pas abouti et le message passe moins bien. Un bon moment de lecture qui passe à côté d'un grand moment, et c'est dommage.