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Critiques de John Keats (42)
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Poèmes et poésies

Keats fascine encore, lui qui fut pourtant si décrié, à cause des excès de sa sensibilité, de ses enthousiastes juvéniles, de ses plaintes presque macabres, comme s’il eût très tôt la pleine conscience de son destin tragique – la maladie allait l’emporter à 25 ans, lors d’un séjour en Italie – bref de tous ces élans du cœur et de l’esprit qui devinrent la marque du Romantisme. Il y a une sorte d’Orphée en Keats, de barde d’un temps ancien, quand la Nature et les Dieux parlaient encore aux hommes, et en regardant un visage aux yeux aussi ardents, sous ses boucles légères, il semble qu’il scrutait aussi bien les cieux que les enfers, des mondes lointains et la terre.
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Poèmes et poésies

Pourquoi en suis-je venue à lire les poèmes de John Keats ? Tout simplement grâce à la lecture du roman précédent dont l'héroïne du roman de Angela Huth "Quand rentrent les marins" adore ce poète anglais du 19ème siècle. Quelques extraits de ses poèmes disséminés dans ce livre m'ont donné envie d'en lire davantage. Et ma curiosité a été récompensé.

Une belle découverte.
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Poèmes et poésies

Me fais régulièrement "une journée plaisir" , et mes pas

me dirigent immanquablement vers ma librairie préférée, où je cherche un nouveau poète à découvrir ; cette fois ce fut John Keats.



John Keats jeune poète romantique, qui est resté jeune d'ailleurs puisque décédé à 25 ans de la tuberculose.



Issu d'un milieu Londonien très humble, son père maître d'écurie, sa mère tenait une auberge , seul poète d'extraction aussi modeste avec John Care qui devait finir à l'asile.



(p.11) Les images naissent spontanément sous sa plume ; écrivant au hasard, il tend de toutes ses forces vers quelques particules de lumière au milieu d'une grande obscurité ....



- Hypersensibilité maladive qui entraîne chez lui un profond malaise existentiel, à la recherche des mots pour le dire.



(p;13) Surtout on s'empressa de salir ses élans de volupté à la désarmante candeur, dans lesquels on voulait voir une démangeaison d'adolescent enfiévré, relevant de l'onanisme poétique ou de l'énurésie verbale ; devant ses glissements progressifs, parfois immatures, vers le plaisir, on ressentit au mieux de l'embarras et au pire du dégoût : " Il dépassa Hunt en faisant preuve d'un genre de lubricité émasculée qui ... semblait être le fruit de la Muse imaginaire d'un eunuque, assortie à l'inspiration mélancolique du Harem".



A lire et à parcourir tranquillement de temps à autre, pour comme il dit :

" Je grimperai à travers les nuages et j'existerai"!



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Hypérion

De très beaux vers, lents et majestueux ... La description des Anciens Dieux et Titans vaincus, immortellement désespérés dans un paysage qui rappelle le Palais du Sommeil d'Ovide, dans les Métamorphoses. Puis un débat parmi les vaincus, sur la conduite à suivre : se révolter contre les nouveaux maîtres de l'Olympe, selon les paroles d'Encelade, en présence d'Hypérion, ou se soumettre à la loi du progrès ? ... Enfin, au livre III, le superbe éveil à soi-même et à sa divinité du jeune Apollon, en l'île de Délos, devant Mnémosyne, l'Ancienne, dont le nom signifie Mémoire et qui semble jouer un double jeu ... Tels sont les trois fragments du poème mythologique que le génial John Keats nous a laissés, sans qu'il ait eu le temps ni peut-être le désir de composer une longue épopée. Paul de Roux, le traducteur, évoque en postface la révolte de Keats contre le modèle de Milton et de son Paradis Perdu. Continuer Hypérion eût été faire du Milton sur un sujet mythologique. A la lecture, j'ai eu l'impression que le mode poétique narratif intéressait peu Keats : il aime à s'attarder à des descriptions lyriques et à des discours ornés, mais non à raconter. Keats est un lyrique, pas un poète épique. D'autre part, le splendide discours d'Océanos (II), donne à l'oeuvre une inflexion particulière : le vieux dieu de la mer, prédécesseur écarté par Poséidon, évoque la loi du progrès inévitable, qui veut que l'ancien cède la place au nouveau, par nature meilleur que lui. Nous sommes loin d'Ovide, d'Homère et de Milton : en pleine foi romantique dans le progrès, en pleine négation romantique de la tragédie. Dans un tel contexte idéologique, pourquoi raconter en milliers de vers la vaine révolte de vieux titans et dieux déjà vaincus, déjà périmés et dépassés par leurs successeurs, plus jeunes et plus beaux qu'eux ?
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Poèmes et poésies

John Keats est le James Dean de la poésie. Etoile filante talentueuse et rebelle disparue prématurément dans sa vingtaine d'années. N'hésitant pas à affronter l'adversité de la vie et de la société envers sa classe sociale laborieuse, au besoin en se bagarrant, il est le symbole du poète romantique incompris à la fois par l'establishment que par les critiques littéraires qui le snobent avec mépris.

Pourtant quel génie poétique, abordant tous les styles et une variété de thèmes infinis, avec un lyrisme unique.

De la contemplation de la beauté de la nature, anglaise et écossaise en particulier avec les montagnes, les lacs et la mer.

A l'exhalation onirique de l'antiquité gréco-romaine et surtout sa passion pour la mythologie qui en découle.

Au mythe de la chevalerie courtoise moyenâgeuse jusqu'à l'univers de conte de fées et légendes peuplées de personnages imaginaires.

Keats dans un réflexe de classe rendra un vibrant hommage dans son oeuvre à un autre poète anglais maudit surdoué, Thomas Chatterton décédé lui aussi très jeune à l'âge 17 ans.

Curieusement, Keats deviendra une idole iconique de ses contemporains, rendant enfin justice à une plume d'exception.
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Lettres à Fanny

"Lettres à Fanny" est un recueil de lettres que John Keats adressa à sa voisine et fiancée, Fanny Brawne de 1819 à 1821. Je voulais tellement lire ce "livre" depuis un certain temps, et je ne suis pas du tout déçue ! En effet, ces lettres nous montrent l'amour que porte le poète à Fanny, sa douleur de ne pas pouvoir la voir (sur L'Ile de Wight entre autres), puis l'espoir et la joie de penser à elle !



Quelle bonheur de lire cette magnifique citation, charmante et tellement sincère : "Je rêve que nous sommes des papillons n'ayant à vivre que trois jours d'été ; avec vous, ces jours seraient plus plaisants que cinquante années d'une vie ordinaire"...Jamais de pareilles lettres peuvent émouvoir autant, surtout à la fin de la vie de John Keats, après ses premiers crachements de sang jusqu'à son départ en Italie puis -et malheureusement- sa mort à Rome.



En pensant à toute la souffrance qu'a éprouvé Keats, (bien évidemment sa séparation avec celle qu'il aime si ardemment mais aussi les causes de son absence, la peur quotidienne de la voir s'éloigner à jamais et la mort de ses proches) je me demande comment cet homme a pu écrire d'aussi jolies et joyeuses lettres et comment il a pu écrire des romans aussi beaux ! Au moins, il y a une chose dont je suis sûre, c'est que John Keats est l'un de mes auteurs préférés, et ces lettres sublimes nous révèlent sa fragilité et sa sincérité qui le rendent si attachant.



Je vous conseille le film de Jane Campion, sorti en 2009, avec Ben Wishaw et Fanny Brawne, qui relate la relation entre ces deux jeunes gens jusqu'à la mort du grand poète, à l'âge de vingt-cinq ans.



A lire absolument !
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Seul dans la splendeur : Edition bilingue f..

Sans du tout connaître la réputation de Keats dans les milieux autorisés, je lui attribuerais volontiers la palme de poète romantique le plus discret et subtil. Sous ses airs de ne pas y toucher, sans grandiloquence, en une forme qui s'affine et s'épure du sonnet pétrarquien à celui de Shakespeare, il distille un nectar inoubliable. Ambroisie que ses vers dont la légèreté céleste nous emporte peu à peu, malgré nous, vers les cimes.

La traduction de Robert Davreu est d'un tel agrément que c'est par elle-même un poème. Eu égard au défi que constitue l'entreprise, après ce que je viens de dire de l'original, on peut estimer que cette version française atteint une haute réussite.Tiens j'en ajoute un extrait à celles, excellentes, de Lali et tamara29 !
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Sur l'aile du phénix, édition bilingue

Merci à Jane Campion, John Keats est redevenu à la mode. On redécouvre ce jeune poète romantique, dont la vie fut aussi fugace que l’œuvre brillante. Avis à ceux qui seraient tentés par l’expérience : inutile d’essayer de le lire dans le texte. A moins que vous ne soyez versés en anglais shakespearien. La langue élégante qu’il utilise n’a rien à voir avec celle de Friends, et fourmille de tournures désuètes et d’archaïsmes, dont l’usage récurent de la deuxième personne du singulier n’est que la plus banale.



Pour autant, sans la musicalité et l’harmonie du texte d’origine, on perd les trois quart des poèmes. C’est donc vers une édition bilingue qu’il est conseillé de se tourner. Des deux dont je dispose, celle-ci est de loin la meilleure ; bien plus claire et belle, à tel point qu’on pourrait presque considérer le texte et sa traduction comme deux œuvres complémentaires.



On y trouve un choix de sonnets, qui donnent un aperçu assez émouvant de sa vie quotidienne : ses lectures, ses rencontres, ses courts instants de joie… Il semble que son œil savait magnifier chaque chose du quotidien et les peindre avec beauté. Une rare touche de gaité et d'humour dans le charmant poème dédié au chat de l’une de ses amies, mais aussi déjà une peur prémonitoire – que la mort le saisisse avant qu’il n’ait pu écrire son œuvre…



Y figurent également plusieurs de ses longs poèmes telles que ‘La vigile de la Saint Agnès’ ou ‘La belle dame sans merci’, mais c’est à ses odes que vont ma préférence. Là c’est libérée sa voix ; là a pu s’exprimer toute la délicatesse de sa pensée. On y trouve les chants de printemps et les couleurs de l’automne ; du décor d’une urne grecque il fait jaillir une fête de l’antiquité.



John Keat fut le chantre de la beauté. Toute sa courte vie fut dévouée à rendre plus beau le monde qui l’entourait. Presque deux cent ans après il y parvient toujours, ce qui n’est le propre que des plus grands artistes.
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Seul dans la splendeur : Edition bilingue f..

Les saisons, les climats et les paysages entrent en correspondance avec des états d'esprit. De même que le gel succède à la floraison, la mélancolie se dépose sur des rêveries voluptueuses, et Keats s'oublie dans une exaltation indolente, le songe d'une nuit de Léthé.



Keats dérive dans les univers de Dante, Shakespeare et de bien d'autres poètes, jusqu'à remonter aux sources homériques. Puis il s'endort aux côtés d'Endymion et de Psyché. Contrairement à certains de ses rivaux romantiques, il n'a pas l'ambition d'être pareil à ces figures mythiques. Il compare ses rêveries à l'entreprise d'une simple araignée, qui tisserait sa toile entre de grands arbres. Mais à l'échelle de ces fils de soi(e) se retrouve le tracé des constellations, et la toile reflète l'étoile.



"Bright star! would I were steadfast as thou art—

Not in lone splendor hung aloft the night,

And watching, with eternal lids apart,

Like nature’s patient, sleepless Eremite,

The moving waters at their priestlike task

Of pure ablution round earth’s human shores,

Or gazing on the new soft fallen mask

Of snow upon the mountains and the moors—

No—yet still steadfast, still unchangeable,

Pillowed upon my fair love’s ripening breast,

To feel forever its soft fall and swell,

Awake forever in a sweet unrest,

Still, still to hear her tender-taken breath,

And so live ever—or else swoon to death."
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Poèmes et poésies

Ce n'est pas une critique,

rien qu'une traduction...



On Sitting Down to Read King Lear Once Again



O golden-tongued Romance with serene lute!

   Fair plumed Syren! Queen of far away!

   Leave melodizing on this wintry day,

Shut up thine olden pages, and be mute:



Adieu! for once again the fierce dispute,

   Betwixt damnation and impassion'd clay

   Must I burn through; once more humbly assay

The bitter-sweet of this Shakespearian fruit.



Chief Poet! and ye clouds of Albion,

   Begetters of our deep eternal theme,

When through the old oak forest I am gone,

   Let me not wander in a barren dream,



But when I am consumed in the fire,

Give me new Phoenix wings to fly at my desire.





Se poser et une fois de plus lire Lear



En ce jour d'hiver, mets fin à tes bluettes, Ô Romance aux mots d'or et au luth serein !

Belle Sirène empanachée! Reine des lointains !

Ferme tes vieilles partitions, reste muette : Adieu! une fois encore me verra brûler la chamaillerie acharnée, entre la damnation et la vibrante argile; une fois de plus je goûterai

le doux-amer de ce fruit shakespearien. Quand je traverserai la vieille forêt de chênes, Maître - Poète ! et vous, nuages d'Albion,

qui engendrez notre thème éternel et profond,

Ne me laissez pas errer dans une rêverie vaine. Mais dés que le feu m’aura dévoré,

Donnez-moi les ailes de Phoenix pour voler à mon gré.




Lien : http://holophernes.over-blog..
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Lettres à Fanny

La lecture des lettres de John Keats adressées à Fanny Brawne m'a profondément remuée. Je suis bouleversé par la similitude entre sa description de l'amour et la mienne. La passion qui m'anime deux siècles plus tard pour une jeune femme est semblable en de nombreux points. Les mots qu'il utilise pour dépeindre les tourments de la passion sont si justes. Cette maladie parfois mortelle qui nous frappe sans que l'on puisse la voir venir, comme cela du jour au lendemain, votre vie bascule. Cette "passion" peut nous conduire aux dernières extrémités. La jalousie, la haine même, le désir, l'amour... tous ces sentiments s'entremêlent en un joyeux bazar qui transforme en charpie notre pauvre cœur. Le langage de l'amour me semble décidément universel, il traverse les époques. Un livre que je conseille à tous ceux qui sont comme moi épris de romantisme, tous ceux qui souffre de ce mal qui nous ronge, de ce manque de l'astre aimé !
Lien : https://thedude524.com/2010/..
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Poèmes et poésies

John Keats est l'un des plus grand poètes romantiques anglo-saxons du XIXe siècle. Et quand on lit des chefs-d'oeuvre comme la "Belle Dame sans merci", "Isabelle ou le pot de basilic", "This living hand" et bien d'autres... on ne peut que chavirer face à temps de beauté dans l'écriture, tant d'émotion à fleur de peau. Certains poèmes sont présentés en bilingue, ce qui est un plus. Personnellement, je l'ai lu à raison de 2/3 poèmes chaque jour, afin de mieux savourer ces petits bijoux de beauté. Keats se déguste, se savoure avec douceur, on ne peut pas le dévorer comme ça d'une traite, il faut s'en délecter lentement, savourer chaque mot, chaque phrase, chaque idée.

A lire encore et encore, sans modération.
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Seul dans la splendeur : Edition bilingue f..

Petit écart à mes livres habituels pour consacrer cet article à la poésie. Plus particulièrement au poète anglais du XIX° siècle, John Keats. Comme l'un de ses poèmes le plus célèbre, il a été une brillante étoile (filante) de passage sur terre, puisqu'il est mort jeune à 25 ans, emporté par la tuberculose. Mais son passage bien qu'inaperçu et oublié à son époque reste éclatant et ancré profondément dans le romantisme anglais et de manière générale le romantisme tout court.



Je l'ai découvert au moment de la sortie du film "Bright Star" (poème éponyme) de Jane Campion. J'ai été profondément touché par le film en général, la biographie et l'histoire d'amour qu'il a eu avec cette fameuse Fanny Brawn. De part la délicatesse de son approche de la vie, de son oeuvre et de ses mots bien entendu.



Sur son épitaphe est écrit : "Ici repose celui dont le nom était écrit dans l'eau". Cela résume assez bien son oeuvre et sa façon de voir les choses. Car cela m'a attiré dès le début dans ses écrits : ses poèmes sont écrit à la manière d'un ruisseau, d'une onde d'eau qui coule, fluide et profond à la fois. Mystérieux et calme, miroitant et reflétant la beauté du monde et des choses cachées.
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Lettres à Fanny

"Lettres à Fanny" est un recueil de 37 lettres signées du poète anglais John Keats et adressées à Fanny Brawne, une femme qu'il n'aura pu aimer que durant les deux dernières années de sa vie.

La correspondance qui nous est présentée ici est à sens unique, les lettres de Fanny ayant été détruites par le poète juste avant sa mort.

La première lettre est datée du 1er juillet 1819. Fanny et John se sont déjà avoués leurs sentiments mais la maladie a forcé le poète à quitter Hampstead pour se reposer sur l'île de Wight.

Cette séparation cause une intense douleur au poète qui fait souvent montre de jalousie à l'idée que Fanny se voit courtisée par d'autres hommes que lui.

L'attente de la guérison tout comme celle de voir son talent enfin reconnu par ses pairs sont autant d'obstacles au bonheur des amants.

Durant les deux années que durera leur relation principalement vécue à distance, Fanny Brawne et John Keats n'auront de cesse que de se rassurer sur la constance de leur amour, en entrevoyant une félicité que la vie ne leur accordera que trop peu.



Les lettres de John Keats mettent en lumière la fragilité comme la profonde sensibilité du poète, un homme qui fait figure d'éternel angoissé dont l'état de santé précaire influence bien souvent les propos. L'homme en devient agaçant par moments mais comment ne pas lui pardonner en regard d'une telle écriture?



Une magnifique correspondance romantique au service d'une histoire d'amour pure, contrariée, intense, impossible.



Je dois avouer que pour une fois, j'ai commencé par visionner le film avant de m'atteler à la lecture. Et grand bien m'en a pris finalement car il m'a permis de m'imprégner du contexte entourant cette oeuvre épistolaire et de l'apprécier ainsi en connaissance de cause !
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Seul dans la splendeur : Edition bilingue f..

Grâce à cette édition bilingue, le peu d'anglais que je maîtrise ou que je pressens me permet d'apprécier la version originale, la concision naturelle de la langue anglaise, la fluidité des vers de Keats, le rythme, la rime, bref, la forme car je suis peu sensible au fond, à ce qu'il exprime. Les emportements romantiques me touchent peu mais la manière de dire de Keats est très plaisante. Cependant, je ne lui trouve pas de vraies surprises poétiques.

"Quel courage de lire Keats sans en apprécier le fond" me suis-je entendu dire. Eh bien, pas du tout ! Je l'ai lu comme on écoute de la musique, qui peut même parfois être groove ;)

Quant à la version française, elle fait plouf, lourdaud - la distance qui sépare les deux langues, l'une qui va droit au but, l'autre qui se perd dans les descriptions doit y être pour beaucoup - mais présente l'avantage d'une "explication de texte" pour quelqu'un dont l'anglais est in statu nascendi.
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Lettres à Fanny

John Keats écrit à sa fiancée Fanny Brawne, alors qu'il se repose sur l'île de Wight pour des raisons de santé. L'absence de réponse (les lettres de Fanny ayant été détruites par Keats) accentue la solitude du poète amoureux, livré à ses sentiments exaltés : l'échange a disparu ; cette relation chaste, à distance, est un prélude à sa fin solitaire tragique : on ne lui laissera pas assez de temps pour la poésie à venir, pas plus que pour l'amour qu'ils se promettaient. C'est une correspondance de l'impossible : impossible amour, impossible vie, impossible poésie.

Enfermé dans sa passion, Keats perd ses forces tandis que la maladie le ronge et le discours de ses lettres suit ce déclin. le "poète caméléon", qui tentait toujours dans toutes ses correspondances de s'imprégner de l'âme de ses destinataires, rompt l'équilibre et son amour devient jaloux, son impuissance l'attriste, il reproche à Fanny d'être jeune et de vivre, ses excès sont fréquents, sa mélancolie toujours plus marquée. Les relations des amants séparés deviennent difficiles, la communication est confuse et la frustration de Keats imprime de plus en plus sa correspondance. En fragile équilibre, toujours plus menacé par l'échéance que Keats devine, le poète va se tarir, il cessera toute correspondance à la toute fin de sa vie.

Keats montre ici à quel point sa poésie est en phase intellectuelle avec sa correspondance : dépasser les limites de la réalité, abolir la distance, glorifier l'instant présent entre rêve et sortilège, jusqu'à la vision transcendante. Keats aura lutté pour qu'avec Fanny et sa poésie, le charme ne soit jamais rompu. le charme opère toujours.
Lien : https://tandisquemoiquatrenu..
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Seul dans la splendeur : Edition bilingue f..

Je n'ai été que très moyennement enthousiasmée par ces poèmes.



Keats est annoncé comme un des plus grands poètes romantiques anglais. Personnellement, je préfère de loin Wordsworth.



Il faut dire qu'en version bilingue, j'ai tenté de lire la version originale et la langue de Keats est très difficile à comprendre (à nouveau à l'inverse de Wordsworth). Enfin, le thème de ses poèmes ne m'a que peu parler.



Dommage.
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Poèmes et poésies

Mais oui, foncez ! Je m'y suis intéressé après avoir lu Hypérion (roman de SF !) et je ne l'ai pas regretté.

petit conseil: précipitez-vous sur les Odes qui sont sublimes (et incluses dans le recueil ?)
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Poèmes et poésies

Je ne vais pas vous cacher que j’ai commencé à lire les poèmes de John Keats après avoir vu le film « Bright Star ». Les fameux vers d’Endymion que l’on retrouve dans plusieurs scènes sont tout aussi beaux dans ce livre.

Après, la lecture est assez difficile tant les références sont nombreuses (en particulier celles qui renvoient à la mythologie grecque et latine).

Les poèmes « Ode à l’automne » et « Fanny » sont ceux qui m’ont semblé les plus forts, peut-être parce qu’ils parlent de choses simples.

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Seul dans la splendeur : Edition bilingue f..

Même si l'on est raisonnablement anglophone, il n'est pas bon de négliger les traductions, surtout pour un poète aussi subtil et profond que Keats. Lire en français la version d'un de ses poèmes, c'est se donner la possibilité de redécouvrir de sublimes détails dans le texte original, car traduire n'est pas seulement passer d'une langue à une autre, c'est aussi commenter, expliquer, proposer une lecture dont l'amateur de poèmes profitera. Si j'ajoute que Keats est pour moi un des plus grands poètes ayant jamais vécu, cela n'avancera personne, mais je l'aurai dit.
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