AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jonathan Munoz (145)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Mauvaises mines

Aux éditions Couicoui, monsieur Dugain, le secrétaire, arrive tout penaud dans le bureau du directeur, le dernier numéro de "Pin-Pin le lapin pompier" dans les mains. Et c'est une véritable catastrophe qui s'annonce ! Visiblement, personne n'a relu avant la publication ! À l'intérieur, des pages et des pages de violence, d'humour un peu cra-cra ou bien noir. Évidemment, des pages non destinées aux enfants. Aussitôt, le téléphone du directeur se met à sonner. Visiblement, il a déjà des comptes à rendre... Vite, il faut fuir tant que la voie est libre !

L'auteur de ces faits, lui, s'est apparemment bien amusé...



Jonathan Munoz nous donne à voir, pour notre plus grand plaisir, les pages de ce numéro ô combien exceptionnel de "Pin-Pin le lapin pompier". Des pages trash, morbides, sanglantes, violentes ou à l'humour noir ou grinçant. Âmes sensibles et lecteur de Pin-Pin le lapin, s'abstenir d'ouvrir ce numéro ! À gauche, quelques lignes explicatives, à droite le dessin. Un humour noir et piquant, qui n'est pas sans rappeler celui de Franquin avec ses idées noires. Jonathan Munoz, lui, nous gratifie d'un trait particulièrement travaillé et soigné, des couleurs élégantes. Des planches et une écriture enfantine finalement en contradiction avec le fond de ces historiettes cruelles, féroces. Un album jouissif mais néanmoins lucide sur la condition humaine !
Commenter  J’apprécie          580
Un léger bruit dans le moteur

Un village où personne ne s’arrête jamais, « sauf si l’on tombe en panne ». Un village perdu dans une campagne isolée, sauvage, revêche, entouré de marécages hostiles, une terre infertile où rien ne pousse, dont rien jamais ne sort, sauf la mort…



Un gamin qui s’est construit, ou déconstruit, persuadé d’être responsable de la mort de sa mère morte en couches en le mettant au monde. Une vie brisée avant même que d’être arrivée.



Des adultes plus effrayants et répugnants les uns que les autres, entre consanguins et tarés congénitaux. Bienvenue dans la misère morale et sociale la plus noire. Aucun espoir, aucun ressort, sauf la mort…



Un gamin menteur, raciste, manipulateur, fourbe, menteur, un gamin qui a ses propres codes, faussement naïf, un tueur.

"Je suis un enfant qui tue les gens"



Son premier meurtre effectif sera celui de son demi-frère. Il se saisit de sa tête à deux mains et va lui fracasser le crâne à grands coups contre le sol. Il déteste tout le monde, il fallait bien commencer par quelqu’un.



D’autres suivront, beaucoup, des meurtres prémédités pour la plupart, toujours plus violents, toujours plus sanguinolents. Une raison, une explication ? Parfois évidente, parfois moins. Mais y-a-t-il toujours une explication à la haine ?



"Moi, j'ai un peu décidé d'arrêter de tuer, histoire de de ne pas affoler tous les survivants.

J'empoisonne quand même le chat de Mme Frolignac, pour ne pas perdre la main.

Amen."



Un album adapté du roman éponyme de Jean-Luc Luciani, lauréat du Prix SNCF du Polar bande dessinée 2013, à la noirceur totale. Noirceur du sujet, noirceur du graphisme de Jonathan Munoz, on oscille entre des bruns sombres et du bleu nuit, noirceur du milieu dépeint, noirceur du cadre, la nuit, la pluie, la boue, le sang, la mort…



Le malaise et l’horreur sont amplifiés par la narration qui est faite par l’enfant, avec son regard et son langage, ses mots d’enfant. Regard sans concession sur un monde d’adultes ignares et décadents, issus de ces horribles petits villages reculés, vivant en autarcie, comme on en voit parfois dans certains films d’horreur américains.



Et bien sûr, comment ne pas penser à l’excellent roman d’Agota Kristof, Le Grand cahier, et à ses deux terribles jumeaux.



Une lecture que je vous conseille un soir de violents orages, dans une maison vide, à la lueur de la flamme vacillante d’une bougie, pour en savourer encore plus la terreur à sa juste valeur…



Un léger bruit dans le moteur, où comment sombrer dans l’horreur, où comment tenter d’échapper à son destin de la pire manière qui soit…





Un grand merci à Babelio et aux Éditions Physalis pour cet aussi effrayant que surprenant coup de (poignard dans le) coeur !




Lien : http://bouquins-de-poches-en..
Commenter  J’apprécie          450
Les dormants

Voilà des jours, des mois, peut-être des années qu'il ne dort plus. Des insomnies dont il ne trouve pas l'origine. Et pour cause, il est également amnésique. Il erre ainsi dans la montagne. Arrivé au Bouddumonde, une étrange île, le jeune homme est très mal accueilli par les quelques rares clients du saloon qui le somment de quitter ce lieu. Une chose qu'il accepte tout à fait sauf qu'il se fait attraper par deux abrutis qui le kidnappent, l'assomment et l'enferment dans une cage. Il est alors sous la surveillance du shérif qui, lui montrant la photo d'une jeune fille, lui demande s'il ne l'aurait pas croisée. Subitement, l'homme s'endort et arrive cette jeune fille justement, chevauchant un cheval de bois et avec une banane en guise de révolver. Dotée d'un pouvoir soporifique et donc étonnée de voir que le jeune homme ne dort pas en sa compagnie, elle le libère et lui propose de l'héberger. Quant au jeune homme, il ne s'explique pas les quelques flashes qui lui reviennent...



Qu'est-il donc arrivé à ce jeune homme pour qu'il perde la mémoire et souffre d'amnésie? Comment expliquer le sang sur ses mains? A quoi ressemble son passé? Dans ce décor de conte, non pas de fée mais de sorcière, l'on suit les mésaventures de ce jeune homme. Grâce à sa rencontre avec cette jeune fille un peu fofolle et excentrique, il pourra mettre des mots sur son passé. Jonathan Munoz dévoile petit à petit les brides des ces souvenirs, rendant ce jeune homme d'autant plus attachant. Le scénario est enjoué, burlesque par moment ou bien touchant. Le dessin, quant à lui, est élégant et original. Le trait de crayon particulièrement charmant et les couleurs sont en parfaite harmonie, Jonathan Munoz jouant sur des ambiances sombres.



Les dormants nous tiendront éveillés...
Commenter  J’apprécie          410
Un léger bruit dans le moteur

Un hameau, pauvre et rural, au milieu de nulle part. Personne ne s'y arrête sauf si l'on est en panne...

Ma mère est morte à ma naissance. Je déteste mon père et sa nouvelle femme. Je détestais mon demi-frère. Mort « accidentellement » en tombant de la balançoire. Du moins, c'est ce que j'ai dit, des larmes dans les yeux et des sanglots dans le corps. Je déteste tous ces gens qui m'entourent: Mme Esplonde, la vieille femme qui pue et qui nous fait l'école; l'épicière qui vend tout trois fois plus cher; le gros et bête Adrien, le fils des paysans; Laurie parce que c'est une fille; la catin qui vit dans la forêt... Je les déteste tous. Et, tous, je les tuerai...



Ne vous fiez pas à son petit sourire ou à sa coupe de cheveux improbable... Ce gamin en culottes courtes à qui l'on donnerait le bon Dieu sans confession est un être ce qu'il y a de plus glacial, mesquin, haineux et sans cœur. Ce petit village où les habitants semblent vivre misérablement cache un véritable tueur en série. Certes, il ne ressemble en rien à l'idée que l'on a du tueur en série mais ses desseins sont les mêmes et son mode opératoire n'a rien à envier aux autres. Du curé à la catin, en passant par ses camarades, ils y passeront tous. Gaet's nous emplit d'effroi avec ce scénario, certes improbable, mais tellement jouissif au final. Car, pas un ne semble rattraper l'autre, tous sont détestables. Cet album, aussi étrange qu'effroyable, nous tient en haleine. Le dessin de Jonathan Munoz est terriblement efficace: des tronches à faire peur, des décors sordides, des expressions jouissives, des couleurs évidemment sombres.



Faites attention si vous entendez Un léger bruit dans le moteur...
Commenter  J’apprécie          360
Un léger bruit dans le moteur

Nous sommes ici dans une histoire qui démarre tout de suite très fort et où l’intrigue va crescendo jusqu’à la fin. Le héros est un petit garçon qui rêve de tuer tout le monde…

C’est le quotidien d’un lieu paumé à travers les yeux d’un enfant. Une vie où le sordide et le glauque côtoient la tristesse et l’humour noir, très très noir même. On croit à chaque page qu’on vient d’être témoin de choses horribles mais la page suivante nous révèle quelque chose d’encore plus ignoble, à la limite du supportable.

Le personnage est sournois, machiavélique mais en même temps attendrissant avec ses attentes d’enfant.

Les dessins sont tout simplement sublimes, les couleurs étant en totale adéquation avec le thème de la bande dessinée.

C’est véritablement mon coup de cœur BD de l’année.

Commenter  J’apprécie          250
Mauvaises mines

Pour ceux qui connaissaient feu la revue insolente et subversive Aaarg, on ne peut que se féliciter de la voir revenir à la surface avec une nouvelle collection "GlénAaarg" dirigée par Pierrick Starsky, l'ex rédac chef de cette revue défunte !



La nouvelle collection GlénAAARG, mis en place par les éditions Glénat ,va creuser profond le sillon de l'humour très noir très trash, pour le plus grand plaisir des nombreux afficionados.



Témoin un des premiers titres de cette collection, en même temps qu'un titre du génial Fabcaro, l'excellent "Mauvaises mines" de Jonathan Munoz, recueil d’illustrations morbides, vachardes, cruelles, mais assez vraies et lucides, qui fait pas mal penser aux géniales Idées noires de Franquin.



Une parution non censurée dans une jolie collection pour enfants, panique à bord chez l’éditeur Couicoui et début d’une course-poursuite infernale pour retirer des circuits les albums incriminés.



C'est parti pour une succession interrompue de scènes sordides et vachardes. de situations bien décalées ou l'auteur détourne tout ce qui lui passe sous la mine, et c'est hilarant d'un bout à l'autre.



Jonathan Munoz a très loin, trop loin pour certains, mais en tout cas ce qu'on aime c'est qu'il ose tout c'est même à cela qu'on le reconnait : et pour le lecteur, c'est forcément !jouissif de cruauté et de vérité en même temps sur la condition humaine.



En plus de cet humour bien déjanté, on est assez admiratif de l'univers graphique de lMunoz qui témoigne d'un réel sens de l’atmosphère et de la provocation de bon aloi!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          240
Les dormants

Quand l’histoire commence, notre héros est à la recherche de tranquillité. Des jours, peut-être des mois ou des années qu’il n’a pas dormi. L’origine de son mal lui est inconnue. Il faut dire qu’en plus il est amnésique… Bref, quand il débarque à Bouddumonde, il pense enfin avoir trouvé un havre de paix. Manque de bol, les autochtones n’aiment pas, mais alors pas du tout les étrangers. Résultat, l’insomniaque est arrêté et emprisonné sans raison par le shérif local. Il devra son salut à une étrange gamine qui endort instantanément toutes les personnes dont elle s’approche. Toutes les personnes sauf lui, forcément, puisqu’il ne dort jamais. Du pain béni pour la gamine. Enfin quelqu’un avec qui elle peut parler ! Ce drôle de duo s’installe dans une cabane perchée en haut d’une colline. La jeune fille tente de faire retrouver la mémoire à l'insomniaque, mais les souvenirs qui remontent peu à peu sont des plus douloureux…



Quelle étrange atmosphère ! Déjà remarqué avec Un léger bruit dans le moteur, Jonathan Munoz récidive avec cet album pour le moins surprenant. La narration laisse planer un voile de mystère qui ne se dissipe qu’à la toute fin. C’est sombre, brumeux, parfois angoissant. Belle trouvaille que cette étrange localité appelée Bouddumonde dont les habitants ne sont pas sans rappeler les bouseux que l’on croise dans les romans américains se déroulant au fin fond du Texas ou de la Louisiane. Certains trouveront sans doute la fin un peu trop ouverte et manquant de clarté mais il me semble au contraire que cette « opacité » ouvre la porte à différentes interprétations, ce qui n’est pas pour me déplaire.



Le trait de Munoz est nerveux, parfois proche du crayonné. Le travail sur la couleur magnifie l’ambiance générale, les tons gris, bleu et ocre faisant peser une chape de plomb sur un décor privé la plupart du temps de luminosité.



Je suis ravi d’avoir découvert l’univers quelque peu torturé de ce jeune auteur. Et même si je conçois tout à fait qu'un tel album puisse laisser plus d’un lecteur de marbre, j’ai de mon coté grandement apprécié cette histoire que je qualifierais volontiers d’« envoutante ».
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          230
Les dormants

Une histoire sous forme de conte, un jeune homme insomniaque arrive à Bouddumonde, village hostile, perdu sur une île reliée au continent par un pont branlant. Il va y rencontrer une jeune fille qui a la particularité d’endormir toutes les personnes qu’elle approche... sauf notre insomniaque. Le graphisme est travaillé au crayonné, les couleurs sont dans les tons ocres, cela crée une lumière intéressante mais j’ai trouvé que le graphisme des personnages, très conventionnel, ne s’accordait pas à l’originalité de la technique, de plus le papier couché ne rend pas service à cette technique graphique, qui aurait mérité un traitement plus doux, plus feutré, du coup les rares couleurs sont un peu trop acides, dommage. Le jeune homme est amnésique et va au fil de l’histoire redécouvrir son secret. L’ambiance est intéressante, bien traitée avec sa lumière, la représentation de l’île, mais l’intrigue manque d’originalité, l’amnésie provoquée par un drame qui se dévoile à la fin, ça ne m’a pas emballé, on naviguait dans un univers surréaliste et poétique et on finit dans une ambiance de polar ordinaire, ce n’est pas la chute que j’espérais.
Commenter  J’apprécie          220
Petit journal d'un gros fragile

J'ai lu avec le sourire cette bande dessinée autobiographique. On suit l'auteur et les souvenirs de son enfance apparemment heureuse de trois à onze ans. Certaines situations correspondent aux nôtres : cour de récré, billes, chambre à ranger... d'autres non...

Je n'y ai pas trouvé grand chose qui ai suscité une émotion pourtant indispensable pour retourner en enfance.

Et pour les jeunes de maint'nant, c'est aussi dépassé que ses vidéoclubs. Bof.
Commenter  J’apprécie          210
Les dormants

Lorsqu’un insomniaque arrive à « Bouddumonde » et se destine sans le savoir à perturber l’organisation d’une communauté hantée par le sommeil, il serait vraiment difficile de croire que le destin n’intervient jamais pour pimenter nos existences. Il suffit que la seule jeune fille du village pointe le bout de son nez et ouvre son clapet pour qu’aussitôt, du long flot monotone de son discours, elle plonge ses auditeurs dans un sommeil de plomb. On imaginera qui l’on veut derrière les traits de cette sorcière malgré-elle –pique à peine voilée adressée à tous les bavards de ce monde. Et si ce défaut pour les uns pouvait devenir un remède pour les autres ? Le nouvel-arrivé insomniaque pourrait peut-être enfin trouver un peu de repos sous les paroles lénifiantes de la jeune fille ? Malheureusement, il semblerait que son bagout ne suffise pas à l’assoupir et la jeune fille –croyant avoir enfin trouvé un auditeur attentif- explose de joie et redouble de bavardages.





Serons-nous aussi résistant que l’insomniaque de ce livre ? Il faut beaucoup de courage pour supporter les niaiseries effectivement débitées par la bavarde, mais il en faut aussi pour approuver les vannes à deux balles des dormants. L’insomniaque figure quant à lui la position du lecteur, un peu perdu dans cette histoire. Celle-ci se voulait originale et on ne peut pas lui retirer sa bonne volonté, mais elle tient de bric et de broc, sur une intrigue chaotique menée avec un sens du rythme contestable. Restent heureusement les dessins, les couleurs et le format de la bande dessinée, qui rendent cet album plus agréable à contempler qu’à lire.


Lien : http://colimasson.over-blog...
Commenter  J’apprécie          180
Mauvaises mines

Attention, lecture recommandée, mais pas tous publics, loin de là !



Stupeur aux éditions Couicoui : le dernier "Pin-pin le lapin pompier" n'a pas été relu avant publication. Et ce qu'il contient est carrément interdit aux moins de 18 ! le Directeur des éditions veut alors fuir devant l'arrivée de la Police, qui souhaite l'interroger... et tout part alors sérieusement en vrille.



Un festival d'humour noir, très trash parfois... et l'on rit devant tant de politiquement incorrect ! C'est très osé, souvent sanglant, mais vraiment jubilatoire ! A noter la couverture très réussie, qui donne le ton de l'album, et qui, personnellement, m'a donné envie de découvrir cette histoire ...

Commenter  J’apprécie          150
Annick Tamaire

Annick Tamaire, comme le titre l’indique peut-être, c’est de l’humour punk.

Petite fille de 10 ans, l’héroïne n’a absolument aucune limite à ses paroles et à son comportement. Elle insulte et frappe ses camarades de classe, elle vend de la drogue, elle fume.

Le monde des enfants, le harcèlement scolaire, la pédophilie, la détresse sociale, tout y passe à la moulinette et c’est très drôle. Annick Tamaire n’a aucun filtre et veut se faire une place dans la vie. Elle s’est constituée une carapace, que dis-je un blindage pour lutter contre sa réalité mais reste malgré tout très lucide. La violence verbale et physique est sa solution à tous les problèmes et cette absence de politiquement correct fait un bien fou.

Côté dessin, Munoz utilise les codes de la BD enfantine pour mieux la dynamiter de tous les côtés. Si on n’y fait pas attention, le graphisme, les couleurs, la construction des planches nous font croire à une BD pour enfant mais ne vous y fiez pas. Cet album est réservé à un public averti.

Jonathan Munoz nous offre de vrais moments jubilatoires. C’est de l’humour trash, mais ça fait tellement de bien.

Annick Tamaire c’est un mélange très réussie de jeunesse et d’humour noir.
Commenter  J’apprécie          140
Dans la tête de l'inconnue du bar

Trois personnes discutent dans un bar. L'inconnue c'est une jeune femme qui dessine dans une revue. Tara la mystérieuse à l'univers saignant et bien sombre et dont les enfants sont des monstres ou des victimes. Attention humour noir puissance 10. L'histoire s'intercale des planches des dessins de cette jeune femme et dont le patron du bar est amoureux...mais ne sait pas le dire.

C'est à la fois drôle et cruel. J'ai été soufflée par l'inventivité de cette BD.

Finalement derrière cette façade "monstrueuse" se dessine un univers romantique où se pose beaucoup de questions...Philosophie de bar, c'est trash à souhait. J'ai adoré. Un très bon Fluide glacial.
Commenter  J’apprécie          120
Mauvaises mines

Un petit trésor d'humour noir, porté par la plume et les crayons acérés de Jonathan Munoz.

Il y a là presque deux histoires en une : celle d'une maison d'édition dont le propriétaire, fâché à mort de la publication des dessins subversifs de son auteur phare, décide de lui régler définitivement son compte ; les dits dessins du fameux auteur, en pleine réorientation de son art vers le subversif depuis qu'il est rentré dans une phase dépressive, délaissé et méprisé qu'il s'estime être...

C'est drôle, c'est osé, c'est original. C'est GlénAAARG.

Pourvu que ça dure !
Commenter  J’apprécie          110
Un léger bruit dans le moteur

Les amerloques diraient "oh my goood !" Moi je dis "Rhoooooo la vaaaache !!! ".

Ah mais là c'est une BD.... (c'est parti pour les adjectifs) : originale, bizarre, surprenante, flippante, noire, violente, gore, sanglante, cruelle, glauque, terrifiante, dérangeante, captivante,  bref.....vous l'aurez compris, digne d'un film d'horreur.



Le ton est donné d'entrée et pourtant je ne voulais pas y croire. En général, on peut dire d'un enfant qu'il est mignon, attachant, pénible, marrant, grognon, joueur....Ah mais là, vous oubliez tout de suite tout ça.

Le personnage principal de l'histoire, un garçonnet, est horrible. Il le dit lui même dès le 1er chapitre, c'est un enfant qui tue les gens ! Mais en plus, tout est moche, troublant, aussi bien le village paumé que les villageois.

Les dessins m'ont plutôt rebuté au début mais c'est tellement en adéquation avec l'histoire que ça en devient magistral.



Il en faut du courage pour s'aventurer dans ce genre de BD, autant du côté de l'auteur que du lecteur.

Cette histoire n'est pas un coup de coeur, loin de là, mais je ne peux pas non plus dire que je n'ai pas aimé. C'est étrange, je n'ai jamais eu ce ressenti....Je pourrais peut être la qualifier d'ovni ? ou hihoni (HIstoire HOrrible Non Identifiée) ? BDni (BD Non Identifiée) !!! ?

 En fait, je suis tellement bluffée que j'en parlerai lors de ma prochaine réunion BD de ma bibliothèque de quartier.



Commenter  J’apprécie          110
Les dormants

Un homme insomniaque depuis un trèèèèèèès looooong moment arrive dans un petit village. La présence d'une étrange jeune fille rend les villageois très méfiants à l'égard des étrangers. Il faut dire qu'elle est dotée d'un don... spécial : quiconque se trouve près d'elle s'endort. Sauf notre insomniaque.

Un album bien ficelé. Le pourquoi du comment se révèle au fur et à mesure, par petites touches ; le lecteur est mené par le bout du nez.

La couleur joue un rôle; puisqu'elle n'apparaitra que lorsque notre insomniaque aura trouvé la clé de son problème ; et s'endormira au contact de notre héroïne. Auparavant, les planches baignent dans un mélange brun-kaki assez malsain.

Je ne sais pas si cette BD restera dans les annales du neuvième art mais j'ai passé un très bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          110
Un léger bruit dans le moteur

C’est très noir, c’est un histoire d’enfant tueur, vivant dans un hameau perdu et pauvre. Je n’ai pas du tout aimé, parce que cette bande dessinée n’est pour moi n’est qu’un exercice de style absolument pas nécessaire qui propose une fascination (voire carrément une apologie) pour le laid, le glauque, le morbide, la violence et le cruel, sans contrepartie, c’est malsain et rien de plus. Ce genre à toujours besoin d'un contrebalancement, humoristique, social, ou autre pour fonctionner mais ici, le social est trop caricatural, l'aspect folie trop prévisible, bref, je n'y ai rien trouvé.
Commenter  J’apprécie          100
Godman, tome 1 : Au nom de Moi

Un dieu capricieux, picoleur et dragueur qui pourrait rappeler Hancock. Un humour un peu décapant qui tape sur les médias , les fanatiques et la masse qui se met dans la vague. Des personnages drôles, un peu badass et cradass , un mélange qui aurait du être détonnant mais qui est resté sans étincelle pour moi.
Commenter  J’apprécie          100
Godman, tome 1 : Au nom de Moi

Godman c'est Charlie, un type un peu louche et blasé qui, malheureusement pour lui, a des dons. Et ses dons font que beaucoup de gens l'assimilent à Dieu, ce qui lui crée pas mal de problèmes. Déjà, il est inadapté à la vie en société, ce qui n'est pas pratique, mais en plus, il se retrouve mêlé à des guerres de religion loin d'être rigolotes.



Jonathan Munoz ouvre le bal avec un premier tome dynamique et osé. Les illustrations et la trame de l'histoire ne manquent pas d'actions et de découvertes. C'est très appréciable et on ne s'ennuie pas. Sous un humour omniprésent et sans retenues - ce qui peut peut-être choqué certaines personnes -, c'est le fanatisme religieux et la surmédiatisation qui sont évoqués. C'est un bon début pour cette série.
Commenter  J’apprécie          90
Un léger bruit dans le moteur

Quelle horrible bd par rapport au thème ! Cela ne donne plus l'envie d'avoir des enfants !



Ici, on nous présente un véritable monstre qui tue sa famille, puis ses amis ainsi que tous les habitants d'un petit village isolé. Cela dénature l'image même de l'innocence de l'enfance. Ne comptez pas sur moi car je ne vais pas encenser cela ! C'est franchement ignoble et à la limite du supportable.



C'est le fruit d'un travail imaginatif un peu dérangé. C'est la reprise d'une oeuvre littéraire sur le thème des enfants tueurs. L'horreur n'est jamais loin. La noirceur est totale. Il faut aimer cela.



A lire de préférence quand vous êtes seul dans un endroit isolé par un soir d'orage. Frissons garantis car vous ne verrez plus jamais les bambins de la même façon.
Commenter  J’apprécie          82




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jonathan Munoz (408)Voir plus

Quiz Voir plus

Les femmes et la littérature

Quel est le nom du roman de Marie NDiaye qui lui a valu le prix Goncourt en 2009 ?

Alabama song
Trois femmes puissantes
Les Heures souterraines
Trois jours chez ma mère

10 questions
5178 lecteurs ont répondu
Thèmes : Femmes écrivains , femmes , HéroïnesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}