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Critiques de Juan Saenz Valiente (67)
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L'Animateur

#Lanimateur

#NetGalleyFrance !



En commençant ce roman graphique, j'ai tout d'abord eu un peu peur de me retrouver dans un remake du film Intouchables, lui-même adapté de l'histoire vraie de Philippe Pozzo di Borgo, dont il en a fait l'autobiographie dans son livre Le second souffle.

Et bien pas du tout, alors oui, on a un malade et un soignant, oui le malade est grognon quand le soignant est attentionné, mais l'histoire ne s'arrête pas là, d'ailleurs, il ne faut pas voir dans le titre, juste l'animateur d'une personne malade, il faut lire ce roman pour comprendre tout le sens du titre de ce livre. Nous avons en plus la chance que l'auteur nous explique à travers 2 - 3 pages, les raisons qui l'ont poussé à écrire ce roman.

Les dessins ne sont pas spécialement aboutis, les personnages sont authentiques et surtout l'histoire est simple à comprendre, j'ai passé un agréable moment de lecture avec ce livre et je ne peux que le recommander.
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L'Animateur

Holà, todos ! 👋



On se retrouve pour une nouvelle Masse Critique, dans la catégorie Graphiques et BD aujourd'hui. Je tiens à remercier l’éditeur, Delcourt, pour son envoi et sa confiance, ainsi que Babelio pour avoir proposé cette pépite à chroniquer. Car oui, il s’agit bien d’une pépite, d’un coup de cœur, tant pour l’histoire que les dessins.



Voici donc mon avis sur "L'animateur" de Juanungo, sorti le 03 mai 2023, aux éditions Delcourt.



Le frère et la sœur de Neno sont effondrés : leur frère, atteint d’un cancer, résiste au traitement et se retrouve en phase palliative. Perdant peu à peu son autonomie et ne pouvant pas assurer le rôle d’aidants à temps plein, ils emploient un infirmier à domicile. Pataud, balourd, maladroit, mais tentant toujours de faire de son mieux, celui-ci crée du lien avec le vieux monsieur dont la vie avant la maladie se révèle page après page.



La thématique phare, celle qui m’a le plus touchée dans cette bande dessinée, est l’accompagnement de la fin de vie, les liens très spéciaux que cela crée, la douleur de la maladie – tant physique que mentale. Le personnage de Neno est criant de vérité et d’humanité et l’on s’attache à cet infirmier qui lui rendra la vie plus douce. J’ai eu plusieurs fois la gorge nouée et pensé que la fin de vie serait beaucoup plus agréable et belle pour beaucoup si elle se déroulait comme dans ce récit de vie.



C’est également une belle manière de mettre en scène le cinéma d’animation et ses procédés, dont j’ignorais tout, et de rendre à cet art un bel hommage. L’infirmier se prend au jeu et participe lui aussi à la création de ce qui sera le dernier spot publicitaire de Neno.



Juanungo est le fils de Rodolfo Saenz Valiente, réalisateur renommé films d’animation, dans les années 80, en Argentine. Ce livre est une manière de rendre hommage à cet homme au talent indiscutable et maître de son art. C’est aussi l’occasion pour le fils de parler de son père, de celui qu’il a été pour lui, de ce qu’il a représenté. Cela donne un récit poignant, troublant, rempli d’amour et d’humanité.



Les dessins sont en noir et blanc, le trait précis et retranscrivant parfaitement les émotions des personnages, notamment par leurs regards que j’ai trouvés très expressifs et percutants. Ce trait se teinte de poésie et d’animations, parfois, pour donner une ambiance bien particulière à cette bande dessinée que je vous souhaite de découvrir. Juanungo a su donner de la vie à ses personnages, même lorsque ceux-ci s’en vident au fil des pages.
Lien : https://wendybaqueauteur.wix..
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L'Animateur

📚Nazareno dit Neno est, comme le père de Juanungo, un ancien animateur atteint d'un cancer en phase terminale.

Alors que ses deux enfants viennent d'apprendre qu'il n'y avait plus d'espoir, ils décident d'engager un jeune infirmier pour apaiser les souffrances de leur père.



Mais l'entente entre le vieux réalisateur et le jeune infirmier n'est pas des plus cordiales.



🖊L'animateur de Juanungo aborde la thématique de la fin de vie avec une finesse et une sincérité irréprochable.



À travers le portrait de ce vieil homme mais aussi celui de ce jeune infirmier, on découvre des humains dans ce qu'ils ont de plus attachant.

Passionné pour l'un, altruiste pour l'autre, ils cherchent avant tout à se rendre utile pour gagner (ou garder) une certaine indépendance.



Ce récit, qui ne tombe jamais dans la complaisance, sait malgré tout émouvoir en étant tout simplement "vrai".



🧔chronique complète :
Lien : https://www.mtebc.fr/lanimat..
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L'Animateur

aujourd'hui je viens vous parler du graphique « L'Animateur » de Juanungo aux éditions shampooing reçu en service presse via Babelio. Neno est un animateur en fin de vie, son cancer le ronge, mais il travaillera jusqu'à son dernier souffle grâce à l'accompagnement d'un infirmier, de ses amis et famille.

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Tel des séquences d'animation nous allons vivre les derniers jours de Neno, sur son dernier projet. La mise en page est faite de petits carrés qui s’enchaînent, tout en simplicité du dessin nous allons suivre son accompagnement de fin de vie. Les mots ne sont pas toujours faciles à trouver pour un roman mais les illustrations non plus, grâce à des répliques courtes nous comprenons la passion de Neno pour son métier et sa volonté de la transmettre. Il sera enseignant jusqu'à son dernier souffle.

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La fin de vie est un sujet sensible pour beaucoup et pourtant dans ce récit nous n'avons pas l'impression de vivre un drame mais plus un hommage et un relais qui se fait. On est toujours triste face à la mort, mais la transmission apaise un peu notre douleur, car la personne continue de vivre autre part que dans notre cœur. On a ce sentiment de devoir accompli et que longtemps encore après on se souviendra de la personne.

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Un très bel ouvrage sur le métier d'animateur «  l'ancienne » , la transmission de la passion, la maladie et la fin de vie.

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Bonne lecture.

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L'Animateur

Mon avis :

J'avoue que j'avais au départ un peu de mal à comprendre de quoi allait parler ce roman graphique. Quand je lis animateur, le premier métier qui me vient à l'esprit, est celui qui consiste à s'occuper d'enfants ou divertir des vacanciers dans un club. Et non, rien de tout ça car Neno est en réalité un réalisateur de cinéma d'animation, passionné par son métier, mais un cancer en phase terminale l'empêche de continuer à travailler. Le vieil homme apparaît comme une personne aigrie, désagréable au possible. Car le mal qui le ronge a bien des difficultés à être jugulé, et la douleur ajoute un poids supplémentaire à sa mauvaise humeur.

Alors lorsqu'un infirmier, peu loquace et pas très finaud, commence à s'occuper de lui, il n'en fait qu'une bouchée.

Mais c'est sans compter sur le dévouement et l'altruisme de cet homme qui, malgré l'attitude revêche de son patient, l'accompagne du mieux qu'il le peut et finira par l'apprivoiser.

Le graphisme, en noir et blanc, est minimaliste. Pourtant, au fil des pages, on ressent parfaitement les émotions qui se dévoilent avec pudeur, de l'un comme de l'autre. Peu de mots mais des attitudes qui en disent long sur l'épreuve qu'ils partagent. Les amis, les proches sont présents, mais ils ne constituent que la toile de fond de cette rencontre émouvante.

L'auteur a su, de ses expériences personnelles douloureuses, en tirer la quintessence du sentiment, une émotion tendre et âpre, que j'ai pris plaisir à partager malgré le thème assez grave.



Une lecture différente, qui interpelle sur cette fin de vie somme toute très difficile à gérer pour les malades comme pour les proches et les aidants.

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L'Animateur

L’animateur c’est l’histoire d’un passionné. Un passionné qui souffre. Il souffre de ne pas pouvoir faire ce qu’il aime. Il souffre de ce corps, de ce bras qui lui provoque des forts pics de douleurs.



C’est l’histoire d’une rencontre. Entre un infirmier et son patient. Entre un jeune homme et un homme aigri. Entre une personne pleine de bonne intentions et une personne qui a peur de faire confiance.



L’animateur est un graphique sur la fin de vie et sur le partage. Malgré son sujet sensible, il donne le sourire. Au début, j’ai eu peur par la simplicité des illustrations. Néanmoins, de page en page, j’ai compris la force de celles-ci. La sensibilité de ces personnages passent par ces coups de crayon.
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L'hypnotiseur

Hypnotisant.

Une suite de petites histoires dignes de Poe
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L'hypnotiseur

Oui ! Mille fois oui !



Le dessin de Juan Saenz Valiente et ses couleurs passées, entre grisaille et crépuscule, reflète tout ce que j'aime ! A l'image des personnages imparfaits de Grazia La Padula dans "Le jardin d'hiver" (avec l'excellent Renaud Dillies), l'informe prend des airs de norme, le disgracieux en devient beau. Ambiances chargées, laideur des traits, tristesse des expressions, de tout cela émane une poésie douce-amère, une patte unique, un univers particulier, qui me sied. J'adhère autant qu'une crêpe dans une poêle sans huile.



Vraiment, tout ceci me parle, me botte, m'enthousiasme et me déconcerte : comment autant de plaisir émane-t-il de ce spleen, sans pesanteur, avec élégance et charme ? Voilà bien une énigme qu'il me reste à résoudre.



Peut-être la réponse tient-elle dans le scénario de Pablo de Santis, tout aussi astucieux que brillant. Un peu façon British (mais pourtant argentin), avec flegme et mesure, le héros résout affaire sur affaire, dans de petites histoires liées, mais qui gardent le chic de la légèreté, de la surprise et du renouveau. On se régale d'une saynète à l'autre, tout en avançant l'intrigue de la trame principale. C'est distrayant au possible et égaye l'ensemble. Un nouveau duo d'auteurs enthousiasmants dans mon microcosme bédesque. L'association de ces deux artistes-là promet de faire bien de petites merveilles !
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L'hypnotiseur

Un hypnotiseur hypnotisé, il s'est fait volé son sommeil et ses rêves, à la recherche de son ravisseur, trouve refuge dans un hotel; mais que faire dans un hotel, rencontrer des âmes grises, des traces de son passé, et pourquoi pas dormir !?

Couleurs sombres digne d'une ambiance argentine !
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Mémoires d'une vermine

Univers corrompu, flicaille faisandée, ça suinte la crasse et la haine, mais que c'est bon !



Totalement convaincu par "L'hypnotiseur" de Juan Saenz Valiente (en association avec Pablo de Santis au scénario), je souhaitais me vautrer à nouveau dans ses traits imparfaits, ses microcosmes bancals, ses ambiances fortes. Rien à voir ici, cependant, avec l'autre galaxie citée. "L'hypnotiseur" était très sombre et pastel, ici, couleurs et contrastes sont au rendez-vous. Le dessinateur n'en rajoute pas dans le glauque peinturluré, et il fait bien, vu la teneur du monde décrit. Débauchés et ripoux se répondent, tous pervers, tous dépravés, tous corruptibles. Le graphisme est gouleyant, généreux et dégouline en tout sens. La faune est grassouille, pauvrette, les horizons désenchantés. J'adore. Son usage des scènes d'arrière-plan est jubilatoire, j'aime les dessinateurs qui fourmillent d'idées, nous éclaboussent de détails et chroniquent le monde contemporain de la sorte.



Côté scénario, Carlos Trillo y va franco ! Le ton est léger, vif, distrayant, malgré le noir des situations. C'est brut de décoffrage, sans censure, ne sombrant jamais dans le vulgaire, tout en restant qualitatif et animé d'un esprit de sociologue. La misère n'est pas gratuite ici, elle dénonce, porte ses combats, décortique nos civilisations en déclin. C'est brillant, pathologique, drôle et couillu. Complètement pourri, mais jouissif. Une réussite peu commune, incorrecte et limite !
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Mémoires d'une vermine

Un univers amoral trempé dans le vitriol et l'acide, dans lequel le personnage principal est un flic pourri. Pourri? Bien plus que cela. Luchito Lassabia est un mafieux, un gangster... avec un insigne de police. Il rackette, extorque, drogue, deale, vole, cogne, menace, prostitue des filles qu'il séquestre... Rien que cela.



A priori, ce genre d'univers ne me pose pas de problème. Les "héros" qui sont de sombres raclures de bidet, j'aime souvent cela. Dans Ellroy, on n'a que cela, d'ailleurs et c'est un de mes auteurs favoris.



Ici, quel est le souci, alors? Si le récit (malgré un ton qui ne me semble pas toujours adéquat) n'est pas en cause... où cela coince-t-il? Sans doute la charte graphique. Ce genre de dessin assisté par ordinateur, cette mise en couleurs chatoyantes, criardes et aussi d'apparence si factice... cela m'a rebuté.



Je découvre que les auteurs sont Argentins. On peut supposer que ce genre de flic corrompu, cela leur parle davantage que nous. J'ai lu cela comme une fiction mal ficelée. Ils ont peut-être conçu ce récit comme un témoignage.
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Norton Gutiérrez

Quatrième lecture d'un Juan Saenz Valiente (après "Mémoire d'une vermine" (2005), "L'hypnotiseur" (2010) et "Cobalt" (2017)) et quatrième univers totalement différent des autres. Couleurs, traits, climat, chaque fois, la forme diffère, varie, méconnaissable façonneur de cases gribouillées. Cet homme explore, défriche, ne donne jamais dans le même style, ce renouveau me séduit et m'étonne à chaque fois.



Contrairement à son habitude, pas d'ambiance léchée ici (une surprise, tant l'atmosphère des autres est grande), mais un parfum cinématographique indéniable (références nombreuses, telles Psychose, Le Dernier des Mohicans, King Kong).

Le tout débute comme un métrage d'aventure, un Jurassic Park, un Tarzan, dans lequel le dépaysement joue un rôle important, l'isolement aussi, autour d'une île inconnue. Façonné comme un Tintin, cette BD est de loin la plus "classique belge" de ce dessinateur argentin. Elle reprend sans lasser les codes de l'aventure, l'intrigue autour de multiples personnages qui nous font tous douter du bien-fondé de leur présence. Elle est tout public, voire orientée jeunesse.



Gourmandise non négligeable, suivre les actions des personnages au second plan est distrayant, et, non gratuit, participe pleinement à créer l'intrigue. Tel personnage s'échappe étrangement, dans le dos des autres. Tel autre farfouille en loucedé dans des tiroirs interdits. L'action est souvent ailleurs qu'au premier plan, cela change et fonctionne à merveille.



L'écriture, en revanche, pèche un tantinet (difficile d'extraire de jubilatoires citations), et l'on comprend les multiples associations que fait le dessinateur, déléguant les dialogues et scénarii à des faiseurs accomplis, tels que Carlos Trillo ou Pablo de Santis. Mais l'homme apprend auprès des grands, et il me tarde de le redécouvrir en solitaire aux commandes de son "Sudestada" (2018).
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Norton Gutierrez et le collier d'Emma Tzampak

« La carte de l'île de Bimini est dans le collier d'Emma Tzampak...

Quand le cercle rouge se formera... ils tomberont du ciel...

Empêchez-les, je vous en prie...

Empêchez-les... »



C'est un fait connu de tous les amoureux du Martien Fantastique (une série exceptionnelle cela va de soi), la fontaine de jouvence est cachée quelque part au milieu de l'océan Atlantique, sur l'île mystérieuse de Bimini.

Alors quand Norton Gutiérrez fait cette rencontre impromptue dans une sombre ruelle de la ville et entend cette confession, il en est tout désemparé.



C'est l'heure des grands chamboulements :

D'un côté, honorer le commerce familial et porter la gousse d'ail manquante dans la commande de Madame Olga.

De l'autre, passer derrière la toile de l'écran et enfiler le costume de son superhéros préféré.

Place à l'aventure !







L'héritage des plus grands.



Juan Sáenz Valiente n'est pas quelqu'un de connu en France. Il compte pourtant à son actif quelques collaborations publiées avec de grands noms argentins comme Pablo de Santis (Dessine-moi le bonheur, L'hypnotiseur) et surtout le regretté Carlos Trillo (Mémoires d'une vermine).

Norton Gutiérrez est sa première bande dessinée en solo. Une œuvre qui pourrait cependant faire office de référence pour composer une (ou des) suite(s) tant cette aventure paraît reconductible en saga.



La couverture fleure bon les trépidantes aventures avec son panaché de scènes d'actions, de Bob Morane à James Bond, et le contenu fait irrémédiablement penser à... Tintin !

L'auteur, qui n'avait pas utilisé ce style graphique lors de ses précédents travaux, est surprenant de maîtrise dans son approche de la ligne claire :



Un découpage méticuleux, des gouttières parfaites, des cadres réguliers et ordonnés. Son trait est épuré et juste, fait de contours noirs et d'aplats de couleur.

Tout contribue à faire de cet album un éloge au travail des maîtres en la matière que sont Hergé ou Edgar P. Jacobs...

Le respect de la ligne claire est exemplaire – chose rare pour être soulignée – et ce même dans la construction du récit.



Le scénario présente des ellipses variables entre chaque case, ces intervalles-même qui selon Scott McCloud laissent libre cours à l'imagination et qui vont présentement du très court (scènes d'action) au plus long (voyage).

La plupart du temps (mais pas toujours), les changements de séquences sont marqués par une notification de temps (Pendant ce temps... ; Un peu plus tard... ; Le lendemain matin...). Les cases se succèdent néanmoins avec un rythme soutenu sans laisser de place à la contemplation : il faut que ça aille vite, l'action est placée sur un piédestal.



Un rythme qui fonctionne « à fond les ballons » et qui nous emporte dans l'aventure.

Les mines sont expressives et le dessin d'une clarté irréprochable.

Que l'intrigue soit invraisemblable n'a que peu d'importance dans le fond, on a envie de croire que Norton ne vit pas un rêve éveillé.

C'est propre, c'est net, c'est efficace !





Marchand de légume oui, mais avec une cape !



Norton est une grand échalas, maigre et longiligne. Un aspect fragile, vouté bien qu'encore très jeune, qui lui impose un air malingre.

On le sens contraint à la dureté du carcan familial. Il est le souffre-douleur de la maison, celui qui doit payer les pots cassés pour les autres et à qui on ne pardonne rien. Il est présenté comme le bon à rien qui se laisse constamment marcher sur les pieds. Un petit air de Cendrillon, en somme.



Son bal à lui, c'est le concert d'Emma Tzampak.



[...]







La suite à lire sur BenDis... !
Lien : http://bendis.uldosphere.org..
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Sudestada

Enorme coup de coeur pour cette bande dessinée originale et onirique.

Le personnage principal, Georges est un vieux détective, sans foi ni loi.

Un jour, il se retrouve missionné par un homme pour suivre sa femme et découvrir ses passe-temps secrets.

Alors qu'il la suit, il découvre une chorégraphe passionnée, qui occupe en grande partie son temps libre en cultivant sa créativité.

Notre petit détective va être bouleversé par ses découvertes, lui, d'ordinaire mesquin et sans compassion, va s'émouvoir, s'ouvrir aux autres. L'évolution du personnage est touchante.

L'art peut changer les hommes et le monde en donnant à voir le beau dans la magie des choses simples.

Les dessins sont sublimes, le choix des couleurs parfait pour instaurer une ambiance mélancolique, poétique à la bande dessinée.

L'originalité de l'intrigue, des personnages et des dessins m'ont d'abord surprise puis conquise.

Par contre, je ne comprends pas vraiment pourquoi il a été sélectionné pour le prix du Polar étant donné que ce n'est pas vraiment un thriller ni un roman noir, enfin à mon sens.



Une très belle découverte, une oeuvre sensible et intelligente.
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Sudestada

Drôle de couverture où un vieil arbre déraciné écrase à moitié le corps nu d'une femme entre deux âges et maculée de boue…



SUDESTADA(*) : Titre étrange… Couverture étrange… Comment aller au-delà de ce premier sentiment plutôt peu engageant ? Et lorsque l'on feuillette cet album pour tenter d'en saisir l'essence et aller un peu plus loin, le regard porte sur des teintes boueuses, crayeuses, maronnasses et fades et des personnages vieux, moches et le plus souvent grotesques…



Pourtant, se serait une erreur de le reposer trop vite car vous avez sous les yeux, malgré les apparences, un des meilleurs albums du genre.

Sous son apparence trompeuse il recèle un trésor, telle les géodes, ces grosses boules de pierre grisâtres et rugueuses qui cachent à l’intérieur une cavité tapissée de cristaux munificents.



Georges, la cinquantaine, est détective et vit dans la banlieue de Buenos-Aires où il s'occupe le plus souvent d'affaires matrimoniales quand il n'enquête pas au profit d'entreprises à la recherche des meilleures candidatures. Il est peu scrupuleux, porté sur la misanthropie, et la sensibilité le l'étouffe pas. Il vit seul et ses rares amis sont ceux avec lesquels il jouent encore un peu au football avant de partager un verre.

Mais un jour, le mari d'une grande chorégraphe l'engage afin de suivre son épouse pour vérifier qu'elle ne le trompe pas. Georges s'engage à contrecœur dans cette nouvelle filature sans se douter que les évènements vont modifier en profondeur le cours de sa vie.



(*) Le Sudestada est un mouvement de masses d'air froides saturées d'humidité se produisant dans l'océan Atlantique Sud à proximité des régions côtières de l'Argentine et de l'Uruguay. Si cette perturbation perdure, il se produit une élévation rapide du niveau des eaux du Rio de la PLata ce qui entraîne des inondations soudaines pouvant provoquer l'isolement de certaines parties du territoire.
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Sudestada

J’ai bien aimé cet album qui m’a agréablement surpris.

Je m’attendais à un crime crapuleux mais au final pas du tout...

L’intrigue est finement menée.

On ne s’ennuit pas une seconde et j’ai dévoré le livre.

Le graphisme est extraordinaire. Les mimiques et les sentiments des personnages sont très bien représentés.

Beaucoup de surprises. On vit pleinement avec les personnages qui peuvent finalement ressembler à ceux de notre quotidien.
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Sudestada

J'ai tout aimé dans cette BD : l'histoire, inattendue qui met la danse à l'honneur, le graphisme, en adéquation avec ce qui est raconté et les personnages très bien croqués, très "humains" (le héros est plutôt grincheux et désabusé... ). Une vraie réussite !
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Sudestada

Un très bonne surprise que cette bande dessinée. Le titre et le dessin de couverture sont plutôt étranges mais il faut se lancer. L'histoire est belle et surprenante. Le graphisme colle très bien au propos sur la petitesse de la nature humaine. Physiquement, les personnages ne sont pas très beaux, ne sont pas mis en valeur. L'idée est vraiment de representer M. et Mme Toulemonde mais cette idée m'a parue poussée à l'extrême. Finalement, pointe la beauté, inattendue.
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Sudestada

Déjà remarqué l’année passée avec "Cobalt", le dessinateur argentin Juan Sáenz Valiente monte encore en gamme avec "Sudestada". A mi-chemin du conte et du roman noir, ce nouvel album montre son incroyable habileté à croquer l’humanité avec autant de réalisme que d’humour et de tendresse.
Lien : https://www.telerama.fr/livr..
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Sudestada

Un petit bijou que cet album.

Et pourtant rien ne s'y prête vraiment, la couverture est peu engageante, les dessins approximatifs et les couleurs délavées marronnasses et verdâtres.



Jorge est détective privé, en Argentine, banlieue de Buenos Aires. Il n'aime pas les gens, un misanthrope-misogyne bien ancré, aussi son boulot le fait-il en bougonnant, rabrouant, mentant, il ne faut rien attendre de lui. Peut-être ses vieux copains avec qui il joue au football, enfin un foot de vieux, piano-pianissimo, histoire de boire un coup après l'effort.

Dans le cadre de ses occupations il est appelé à surveiller Elvire Puente, chorégraphe-danseuse célèbre, son mari la soupçonnant d'adultère.

Ce sera le déclic pour Jorge et une ouverture pour un changement radical de vie et de comportement.

Ce qu'il faut retenir de cette oeuvre c'est son originalité car les dessins sont atypiques, ni bien ni mauvais, les personnages sont grotesques, les traits parfois difformes, il n'y a pas de prix de beauté, non, ni hommes ni femmes. Mais ça passe rudement bien, un coup d'oeil au départ, bof, j'avance un peu pour voir et, paf, le livre est refermé, alors?

Mais c'est que cette histoire est émouvante au possible, un conte, oui mais comme les contes...

L'ensemble, comme dit au début, attire peu, cependant, les pages se tournent sans que parfois il y ait une seule bulle, la danse de la dame est charmante (le livre commence ainsi et finit de la même façon, seul le spectateur diffère) et il y a le déclic qui change la face de l'histoire.

J'ai été charmé!



Sudestada est une espèce de mousson sud américaine, pluie et montée des eaux, inondations.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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