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Critiques de Jules Barbey d`Aurevilly (289)
Les Diaboliques

J'ai eu ce livre à lire pour les cours. Entre la taille du livre et la lecture d'un précédent livre de l'auteur que je n'avais pas aimé, j'appréhendais un peu ma lecture. Mais finalement, ce fut une plutôt bonne surprise ! J'ai relativement apprécié. Premièrement, c'est un recueil de six nouvelles donc les nouvelles, individuellement, sont plutôt courtes et se lisent vite, même s'il y a, bien sûr, des nouvelles que j'ai préféré à d'autres. Cependant, la structure est souvent la même dans chaque nouvelle et le début est souvent long à démarrer avec toute une description qui n'a que peu d'utilité. Mais une fois dans le coeur de l'histoire, il y a un vrai rythme et c'est très plaisant à lire. Moi ça me faisait rire tellement ça pouvait être décalé. Il y avait également une vraie envie de ma part de découvrir le fin mot de chaque histoire. Ici, les femmes sont les héroïnes de l'histoire et elles sont... plus ou moins machiavéliques ! 😜 Il y a également de vrais réflexions à creuser par moments ^^. Mes deux nouvelles préférées sont Le bonheur dans le crime et la vengeance d'une femme. Rien que les titres donnent le ton ! ^^
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Une vieille maîtresse

Tout est génial et donc excessif dans cette oeuvre, les caractères, les situations, les passions et le style. Tout y est flamboyant, inégal, jouissif, bref Barbey comme on l'aime, à qui l'on pardonne les "tunnels", les coups de cravache et les outrances. Catherine Breillat a été inspirée par cette vielle maîtresse et en a fait un film à la hauteur de l'oeuvre : superbe, d'une troublante gourmandise.
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L'Ensorcelée

L’ensorcelée /Jules Barbey d’Aurevilly

Nous sommes aux confins de la lande de Lessay dans la presqu’ile du Cotentin, un lieu où la double poésie de l’inculture du sol et l’ignorance de ceux qui la hantent a toujours ravi le narrateur. Un lieu sinistre et menaçant où l’imagination paysanne continue d’être présente, une puissante réalité dans la vie des hommes.

En chemin en ce jour d’octobre, le narrateur à cheval et cherchant son itinéraire, rencontre lors d’une halte dans un cabaret, Maître Louis Tainnebouy, un fermier et herbager bien connu du pays et très respecté, finement sagace, à l’intelligence fruste et dont le langage prend souvent des tournures plutôt agrestes.

Chemin faisant dans la brume errante de la nuit, les deux hommes entendent la vibration puissante d’une grosse cloche, un tintement sombre et lent qui les fait s’arrêter. Cette sinistre clameur d’airain dans la nuit appartient au clocher de Blanchelande et sonne la messe de l’abbé de la Croix-Jugan. Il est juste minuit.

Une messe des morts explique Maitre Tainnebouy qui se lance alors dans le récit de la vie de ce curé qui a chouanné à l’époque de la guérilla entretenue par la paysannerie normande dont le cri de ralliement fut le cri de la chouette. Le temps de la Chouannerie est révolu mais demeure dans toutes les mémoires et notamment l’histoire sanglante liée à l’abbé de la Croix-Jugan.

Maître Tainnebouy raconte la vie du dernier fils de la famille Ranulphe destiné de ce fait selon les us à devenir prêtre. Il s’appelle Jéhoël. C’est un bel homme qui lors de la Révolution, quittant le monastère rejoignit les Chouans. Au cours d’un combat, il est gravement blessé puis torturé par les Bleus révolutionnaires qui le défigurent.

Plus tard Jéhoël retourne à Blanchelande et cachant son visage sous une capuche, il assiste régulièrement aux offices. C’est là qu’une paroissienne très pieuse, Jeanne Le Hardouey, épouse du riche Thomas Le Hardouey, entend parler de l’abbé et par l’entremise d’une amie parvient à le rencontrer. Elle en tombe éperdument amoureuse malgré les mises en garde de son amie. Elle idolâtre cet homme qui a combattu pour les mêmes idées qu’elle, elle embellit sa face criblée, la tragédie de sa laideur même et le passé monarchiste des ancêtres, et elle finit par succomber à une sorte de fascination pleine d’angoisse en face de l’abbé, dévorée par une passion muette. Thomas est mis au courant par un berger, que sa femme rencontre l’abbé. Homme violent et rusé, comment va-t-il réagir ? Le drame est inévitable et peu de protagonistes s’en relèveront.

Dans une ambiance de campagne superstitieuse et baignée de sorcellerie, quelques années après la Révolution, une femme aristocrate, Jeanne Le Hardouey, mésalliée d’âme et de corps à un acquéreur de biens nationaux, Thomas, est dite ensorcelée par un abbé revenu de l’enfer. Le fut-elle vraiment ?

On remarquera la qualité de la mise en ambiance par l’auteur qui fait baigner son récit sur fond de chouannerie dans une atmosphère angoissante presque surréaliste et fantastique. Le style est élégant et poétique et le recours fréquent à une langue paysanne quoique savoureuse rend la lecture délicate pour ne pas dire dérangeante.

La plume enfiévrée de Barbey d’Aurevilly, monarchiste avéré, nous offre un beau récit que les cotentinais apprécieront particulièrement, leur campagne étant magnifiquement évoquée, même si le délire des foules normandes redevenues animales et sourdes peut les rebuter par sa violence .

Extrait 1: « Car notre époque , grossièrement matérialiste et utilitaire , a pour prétention de faire disparaître toute espèce de friche et de broussailles aussi bien du globe que de l’âme humaine . Asservie aux idées de rapport , la société , cette vieille ménagère qui n’a plus de jeune que ses besoins et qui radote de ses lumières , ne comprend pas plus les divines ignorances de l’esprit , cette poésie de l’âme , qu’elle veut échanger contre de malheureuses connaissances toujours incomplètes , qu’elle n’admet la poésie des yeux , cachée et visible sous l’apparente inutilité des choses . »

Extrait 2 : « Le Temps , qui nous use peu à peu de sa main de velours , a une fille plus mauvaise que lui : c’est la Légèreté oublieuse . »







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Les Diaboliques

Les divagations volontairement provocatrices d'un vieux parasite réactionnaire (catholique intégriste sous la Restauration et la Monarchie de Juillet) s'essayant à la littérature. Toujours trop guindé pour être divertissant, toujours trop bas du front pour être lyrique, toujours trop badin pour être intéressant, Les Diaboliques ne marche que grâce au scandale qu'il a pu provoquer, un scandale bien fané près de cent cinquante ans après sa parution... A éviter à mon sens
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Le chevalier des Touches

Souvenirs de jeunesse, j'ai lu un extrait dans "15 histoires de capes et d'épée". J'ai finalement lu le roman 40 ans après. La magie de l'extrait a mis un certain temps à revenir et encore. Heureusement je suis tétu j'ai fini le livre. j'en garde un souvenir mitigé, une histoire intéressante mais une écriture très datée. je pense avoir préféré "les chouans". Peut-être est ce l'âge et les souvenirs de lecture que j'avais peut-être enjolivés. Bref un livre reposé une fois fini et oublié.
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Les Diaboliques

Une dizaine de nouvelles, formidablement écrites, décrivant des femmes au sort souvent funeste. L'objectif de l'auteur, selon sa préface, est de peindre les vices dans toute leur horreur afin de décourager le lecteur de s'y adonner. A-t-il réussi? Rien n'est moins sûr, mais quel plaisir de lecture, tout de même!
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Les Diaboliques

Mon premier Barbey et quelle entrée en matière... Sa plume est si fluide que je me suis laissé emporté. Des violences aux sensualitées, jusqu'aux horreurs des scènes, Barbey d'Aurevilly m'y a emmené sans le moindre mal.

J'ai une préférence pour la dernière fable...
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Le Rideau cramoisi

Découverte de cet auteur que je ne connaissais pas. On accompagne le narrateur dans sa diligence, jusqu’à ce qu’un trouble le prenne au cœur devant une paire de rideaux cramoisie. Il raconte ensuite son amour de jeunesse, cet amour qui n’en est peut être pas un, ce feu qui l’a consumé pour cette jeune femme si affranchie des conventions et si inaccessible. Une histoire d’amour à la mort, de la passion à la perdition.
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L'Ensorcelée

J'ai adoré ! L'histoire, les personnages... Le style. Je ne suis pas une grande fan de cette époque et pourtant cette histoire a su me surprendre !
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Les Diaboliques

Pour moi cet ensemble de nouvelles n'a aucun défaut. On y trouve une richesse de style, une variété dans les histoires, une audace inégalée. Tous les sens sont en éveil, quand la nouvelle prend fin, on croit tomber du haut d'une falaise !
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Une histoire sans nom - Une page d'Histoire..

Voilà un bien drôle de titre, alléchant sans nul doute ! Barbey d'Aurevilly nous entraîne dans les Cévennes profondes, où les sentiments peinent à émerger des coeurs et où les châtiments seront terribles. Une merveille. Un peu moins de réussite pour les autres nouvelles inclues.
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Le bonheur dans le crime - La vengeance d'u..

Quelques surprises ont fait de ce livre un "lu aussi". L'origine du titre est finalement bien trouvée. Mais l'histoire met du temps à démarrer et m'a vraiment gênée.
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Le Cachet d'Onyx

Certes, Othello a tué sa femme par jalousie, mais il l'aimait encore. Son crime se mêlait à ses larmes, explique le Narrateur de cette nouvelle. Ici, il présente un autre type de jaloux, pire selon lui, un jaloux qui n'aime plus. Cet Auguste n'est pas un don Juan, il n'est pas non plus un véritable libertin. Non, c'est un dandy sans grande passion, prêt à séduire femmes du monde et grisette our son plaisir personnel avant de se tourner vers une autre proie. Ni vraiment séducteur, ni vraiment cynique. Et c'est de cette absence de passion violente, décrite sur un ton froid, que naît le décalage glaçant avec son acte final. Pour une petite blessure d'amour-propre, une conversation de salon, il trouve le moyen de rompre de la façon la plus brutale possible, avec sa charmante maîtresse - qui, par contraste, est dépourvue d'originalité, un portrait typique de la femme du monde adultère.

Un petit texte, oui, mais violent - par sa fin, le reste n'étant pas d'une grande originalité.
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L'Ensorcelée

Un voyage futur vers ce coin de la Normandie, le Cotentin qui réserve bien de belles choses à peindre ou à écrire. Pour se mettre dans le bain normand, une lecture d'un classique paru en feuilleton en 1852 sous un autre titre. Une histoire qui prend, mélange de fantastique avec les bergers nomades, de chronique sociale avec les mœurs de l'époque mais aussi une satire sociale où par la bouche de personnages, l'auteur critique la société moderne et où l'on se rend compte que peu de choses ont changé. L’imagination régresse et la consommation consomme tout en asservissant gens et choses. Surtout au début du roman que j'ai préféré d'ailleurs. L'ayant lu de manière irrégulière, j'avoue m'être parfois un peu perdu dans les personnages et leur place par rapport au narrateur mais bon, ce n'est pas très grave. Cela m'a conforté dans l'idée d'une visite dans le Cotentin pour voir de près ces Landes de Lessay... même si Jules Barbey d'Aurevilly ne les a jamais vues, il est parti de ses impressions pour un autre endroit leur ressemblant et le romancier a fait le reste.
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Un prêtre marié

Dire que le retour de Jean Gourgue, dit Sombreval, dans son village natal de Normandie, suscite l'effroi, est un euphémisme... et si cet enfant du pays cristallise autour de lui autant de rejet, c'est qu'il a bravé le pire des interdits : devenu prêtre, il a renié Dieu au profit de son amour pour la science et pour l'alchimie, s'est marié et a eu un enfant. Sa femme, découvrant avoir épousé un prêtre défroqué alors qu'elle était déjà enceinte, en est morte d'affliction peu de temps après avoir donné naissance à une petite fille souffreteuse au physique délicat.



Malgré sa santé fragile, Calixte a grandi, adorée par un père dont elle devient malgré elle le châtiment, habitée par une religiosité fervente qu'elle manifeste très jeune (aidée par un religieux bien intentionné qui a pris soin de l'instruire des circonstances dramatiques de sa venue au monde...), et par la conviction que sa destinée est de ramener son père à la foi. Elle voue pourtant un profond amour à cet homme qui consacre son existence à la recherche d'un remède pour la guérir du mal étrange qui la plonge dans d'interminables évanouissements.



Sombreval ayant racheté le domaine normand du Quesnay, qui tombait en décrépitude, ils quittent Paris pour s'y installer, accueillis par l'opprobre, et exclus par la communauté. Précisons que Jean Gourgues n'est pas qu'un prêtre défroqué, il est aussi un paysan qui, bénéficiant du bouleversement sociétal provoqué par la Révolution, accède à une condition supérieure et prend la place, au sein de sa nouvelle demeure, d'aristocrates déchus, symbolisant la fin de Dieu comme de la noblesse... Cependant, leur solitude ne reste pas totale bien longtemps : la beauté éthérée de Calixte attire le regard, puis la présence croissante sous leur toit de Néel de Nehou, issu d'une famille de chevaliers chrétiens. Le jeune homme devient rapidement la proie d'une passion dévorante et exaltée, prêt à mêler son destin à celui, funeste, qu'a prédit la vieille Malgaigne -qui fut pour Jean une mère de substitution- aux Sombreval.



Autour du trio que forment le père, la fille et son amoureux transi, se noue une insoluble tragédie, chacun étant condamné au malheur à la fois par l'amour qu'il éprouve, et par son incapacité à satisfaire les attentes de l'autre. Jean ne peut redevenir croyant pour rendre le bonheur à Calixte, qui ne peut aimer Néel que d'une affection fraternelle puisqu'elle a marié son âme à Dieu... Ils sont comme prisonniers de quelque chose qui les dépasse, contraints d'assumer jusqu'au bout leurs convictions respectives, jusqu'au déchirement...

L'auteur accentue cette dimension tragique en exhaussant certaines caractéristiques de ses personnages -notamment la pureté quasi surnaturelle de Calixte- et en insérant dans le récit des signes et des scènes censés évoquer la douloureuse et violente irrémédiabilité de leur destin : coups de tonnerre assimilés à des avertissements divins, prédictions sinistres de la Malgaigne, omniprésence d'une nature devenant subitement menaçante...



J'avoue avoir eu parfois du mal avec ces envolées mélodramatiques mises au service d'un propos qui m'a par ailleurs semblé hors d'âge... celui de l'opposition entre la foi et la science, cette dernière étant considérée comme mauvaise (l'image de Sombreval retranché dans son laboratoire tel un savant fou composant des philtres pour sauver sa fille est comme attendrie par l'amour paternel qu'elle révèle, mais traduit surtout une certaine condescendance). L'ancien abbé est par ailleurs présenté comme une victime de son athéisme, sorte de maladie dont il ne parvient à se guérir, l'auteur occultant la possibilité du libre arbitre... J'ai de même été gênée par le fait qu'il semble dédouaner les concitoyens des Gourgues de leur bêtise et de leur méchanceté, en faisant passer leur rejet des Sombreval pour un châtiment divin...



Paradoxalement, Jules Barbey d'Aurevilly a eu l'intelligence de ne pas faire de son héros un monstre, bien au contraire. Derrière son apparence rustre -l'homme est imposant, presque bestial avec sa figure osseuse et labourée de rides, ses yeux perçants sous des sourcils touffu- et son irréductible athéisme, il est dépeint comme un homme bon, que sa noblesse d'esprit et son amour pour sa fille empêchent de répondre à l'offense, et inclinent à la charité, y compris envers ceux qui le rejettent...



"Un prêtre marié" peut ainsi se révéler déroutant, le positionnement de l'auteur sur son personnage ne paraissant pas toujours très clair. On a l'impression à la fois qu'il condamne sa perte de la foi, tout en reconnaissant les qualités humaines -voire chrétiennes ?- de Sombreval. Mais c'est sans doute cette incertitude qui constitue l'un des principaux intérêts d'Un prêtre marié. Au-delà de la grandiloquence, et des excès de romantisme auxquels il se laisse parfois aller, Jules Barbey d'Aurevilly manie l’ambiguïté avec talent, nous surprend en opposant à l'apparence d'emblée caricaturale qu'il colle à certains de ses protagonistes (Jean Gourgue en tête, bien sûr, mais je pense aussi à la Malgaigne) une complexité qui rétablit leur crédibilité. Son texte en acquiert une texture d'autant plus sombre et plus dense, et je réalise finalement avoir été envoûtée par ce drame dont les envolées romanesques n'occultent pas la dimension lugubre et équivoque...


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Le chevalier des Touches

Jules Barbey d'Aurevilly nous embarque pour une veillée au coin du feu, en compagnie d'une petite assemblée d'honorables vieillards, dans une demeure normande ayant connu des jours plus fastes.



Cette demeure est celle des demoiselles Touffedelys, dont la jeunesse et la beauté ne sont plus que de lointains souvenirs, leur fortune et leur rang aussi, la Révolution étant passée par là. Vieilles filles sans malice, crédules, elles reçoivent en ce soir de décembre de la fin des années 1820 un ami baron, deux autres demoiselles et un abbé, qui vient de vivre une rencontre surprenante, point de départ du récit qui va suivre : il a croisé, surgissant tel un revenant dans l'obscurité brumeuse d'une place de Valognes, le Chevalier des Touches...



Cette figure de la chouannerie, dont la témérité et la beauté féminine firent une légende, fut au centre d'un célèbre épisode de la guerre menée contre les bleus, et auquel participa l'une des invitées des Touffedelys : son enlèvement, par ceux que l'on a immortalisé comme "les Douze", de la prison d'Avranches où il attendait d'être raccourci par la guillotine.



Il nous est rapporté par Mlle de Percy, sœur de l'abbé et vieille amie des Touffedelys, que son allure et ses manières hommasses, associées à une franche laideur, ont condamnée au célibat, mais qui, amazone intrépide au caractère sanguin, les a mises au service de la cause royaliste, notamment en participant à cette évasion.



Et il faut dire qu'elle ajoute à sa bravoure une faconde qui rend son récit palpitant, tous les ingrédients étant par ailleurs réunis pour faire de cette anecdote des coulisses de l'histoire une véritable épopée : amour et danger, vengeance et cruauté, le tout assaisonné d'un héroïsme parfois exalté... et pourtant, il y a quelque chose de profondément pathétique dans ces chevaliers d'un autre temps, portant le flambeau de valeurs heureusement disparues, perdus dans un monde qui a changé, duquel ont disparu tous leurs soutiens. Des Touches lui-même l'admet, amer mais résigné : il ne viendra plus de Prince pour vouloir défendre l'idée d'un retour aux anciennes valeurs.



Aussi, malgré l'écriture parfois affectée de Jules Barbey d'Aurevilly, et bien que les valeurs défendues par ses personnages m'aient empêchée d'éprouver pour eux une empathie vraiment sincère, j'ai apprécié le ton enlevé avec lequel la mémorable Mlle de Percy vante leurs exploits passés. Et en se concluant par ailleurs sur une touche d'héroïsme élégant et secret, le récit m'a laissé en mémoire le goût d'une aventure certes vaine et surannée, mais pourtant extraordinaire.


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Les Diaboliques

Ce roman est un recueil de six nouvelles sur les mœurs sous la IIIème République. Les femmes sont mises en avant de la plus pire des façons, elles commettent violences, crimes et perversions sans aucun remord.
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Une histoire sans nom

Un livre qui porte bien son nom...
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Une page d'histoire

Une courte nouvelle de Jules Barbey d'Aurevilly sur les amours incestueuses de Julien et Marguerite de Ravalet, enfants de Jean III de Tourlaville.

Des phrases tout en poésie mais on pourra noter quelques erreurs commises par l'auteur en ce qui concerne les faits historiques.
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Le chevalier des Touches

Quelques redites et maladresses de style habituelles chez Barbey, mais le pittoresque des personnages et l'aventure compensent.
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