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Critiques de Jules Barbey d`Aurevilly (289)
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Le bonheur dans le crime - La vengeance d'u..

Je suis peu encline aux critiques dithyrambiques qui usent de beaucoup trop grands mots pour des textes interchangeables, cependant c’est avec un tel enthousiasme et une telle admiration que j’ai refermé ce livre que je m’empresse d’ecrire une critique aussi enthousiaste et admirative que possible.

Car quel talent pour l'écriture dans un vocabulaire ciselé comme une dentelle de Calais et un timing précis comme une horloge suisse, quelle science pour les portraits psychologiques, quelle connaissance intime des femmes et des hommes il faut pour écrire un bijou pareil, que vous lirez en un peu plus d’une heure et qui vous feront peut être considérer Jules Barbey d’Aurevilley comme un des plus grands écrivains classiques. Ensuite, courez dévorer « une vieille maîtresse », c’est beaucoup plus long mais tout aussi savoureux.
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L'Ensorcelée

Encore un mauvais prêtre. Il y en a quelques-uns, des faux et des mauvais, j’ai l’impression, dans les œuvres de Barbey d’Aurevilly. Et pourtant il met du zèle à se présenter comme un catholique royaliste, franchement partisan des Chouans contre les Bleus, un vrai réactionnaire. Mais il trouvait peut-être quelque chose de mystérieux dans un homme derrière son sacerdoce.

L’abbé de La Croix-Jugnan est de ceux qui n’auraient jamais dû devenir prêtre, il est trop orgueilleux et même diabolique : il « avait le secret de consoler par l’orgueil les âmes ulcérées, comme s’il avait été un ministre de Lucifer au lieu d’être l’humble prêtre de Jésus-Christ. » Mais il ne se résume pas qu’à ça, il est aussi une victime de la Terreur. Et donc, malgré tout, une femme d’origine noble qui a été obligée de se marier avec un fermier, tombe amoureuse de lui, comme ensorcelée. Du pur Barbey d’Aurevilly en somme.

La base de cette histoire n’est pas très éloignée de celle d’Une Histoire Sans Nom, et j’imagine qu’Un Prêtre Marié doit avoir quelque chose de commun avec ces deux-là. L’auteur adopte le point de vue qu’aurait pu avoir un paysan normand, superstitieux, aussi introduit-il des bribes de fantastique, surtout vers la fin. Il utilise aussi avec délectation la façon de parler des Normands, leur accent, leurs expressions, etc.
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Les Diaboliques

Jules Barbey d'Aurevilly nous entraîne là où les narrateurs s'enchaînent. Il nous tient en haleine, maîtrisant l'art du discours mais plus encore celui du silence. Un maître du mystère, avec ses faits divers romanesques où le désir et le crime deviennent sublimes.
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Une histoire sans nom

Une Histoire Sans Nom est le titre de roman le plus indigent que je connaisse. Pauvre comme l’ordre des capucins auquel appartient le père Riculf, un jeune et mystérieux prédicateur itinérant. Quand, dans les premières pages, l’auteur écrit : « Les plus grandes séductions peut-être que l’histoire des passions pourrait raconter, ont été accomplies par des voyageurs qui n’ont fait que passer et dont cela seul fut la puissance... L’austère capucin qui parlait alors de l’Enfer, avec une énergie de parole qui rappelait le formidable Bridaine, ne paraissait pas fait pour semer dans les âmes autre chose que la crainte de Dieu, et il ne savait pas, et les deux femmes qui voulaient le voir ne savaient pas non plus, que l’Enfer qu’il prêchait, il allait le leur laisser dans le cœur », on comprend à peu près de quoi il va en retourner, même si la suite du roman contient un mystère, des révélations et des changements d’avis sur les deux principaux personnages.

Les deux femmes dont il est question, c’est Mme de Ferjol et sa fille. Elles vivent dans un petit village du Forez, un trou encaissé au fond d’une vallée sombre que le soleil pénètre à peine. Mme de Ferjol est une veuve plus qu’austère, assimilée à une janséniste ; Mlle de Fréjol, la bien nommée Lasthénie, est destinée, auprès de cette mère sans tendresse, à être une jeune fille rongée par la mélancolie. Ambiance… Et ce n’est que le début.

Tout est sombre, et plus on s’enfonce dans le roman plus les ténèbres se font épaisses. Ce drame familial entre une mère et une fille met en évidence la contamination du Mal, une totale défaite de la miséricorde. Le roman est trop court pour que je dévoile quoi que ce soit de l’intrigue et du mystère qui reste entier jusqu’à la fin. Mais c’est une vieille histoire, écrite au dix-neuvième siècle et se passant juste avant la Révolution. Les mœurs ont beaucoup évoluées sur les sujets qui sont abordés ; cette incroyable rigueur de Mme de Ferjol appartient à des temps révolus, heureusement. Malgré tout, sa psychologie (qui n’est qu’esquissée, comme celle de sa fille) dépasse les mœurs, et on en trouve encore beaucoup, sous d’autres formes, des Mme de Fréjol et des Lasthénie.
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Les Diaboliques

Pour moi qui suis un adepte de Maupassant et de sa parfaite concision, je ne pouvais qu’être égaré dans le labyrinthe stylistique de Barbey d’Aurevilly. C’est verbeux, emmêlé, noyé dans des phrases si complexes qu’on n’en comprend le sens qu’après les avoir lues plusieurs fois.

Cela pour le style !

Quant au contenu, il faut remettre les choses dans leur contexte. Il est certain que les situations décrites sont, pour l’époque, d’une grande audace. L'histoire que je préfère est sans doute « le Bonheur dans le crime », parce que les héros malgré leur crime, restent sympathiques. La plus horrible des histoires est certainement la dernière, « la vengeance d’une femme » où on atteint l’abjection la plus basse. « Le plus bel amour de Don Juan » est sans doute la plus légère avec une chute assez ratée. De même, la fin du « Rideau cramoisi » est loin d’être à la hauteur du début. Quant aux autres, elles m’ont laissé au mieux indifférent.

Conclusion : non, je ne serai jamais un lecteur assidu de Jules Barbey d’Aurevilly.

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Une vieille maîtresse

Comme vous commencez à le savoir, j'aime bien la littérature française du XIXème siècle, et Barbey d'Aurevilly n'échappe pas à la règle : après son recueil de nouvelles "Les diaboliques" que j'avais lu... bouhhh, il y a très longtemps, je me suis cette fois-ci plongée dans "Une vieille maîtresse", roman qui porte il faut le dire très bien son titre !

Nous sommes à Paris, au temps de la bourgeoisie et des courtisanes, et le beau Ryno de Marigny les fait toutes craquer. Toutes, même la jeune et pure Hermangarde (entre nous, quel drôle de prénom !), petite fille de marquise, immensément belle et terriblement riche. Tendrement conseillée par sa grand-mère, la jeune femme parvient à le faire craquer et à devenir son épouse. Mais ce qu'elle ne sait pas, c'est que son homme est lié depuis plus de 10 ans à la flamboyante Vellini, courtisane andalouse passionnée...

"Une vieille maitresse" est la parfaite illustration de la passion amoureuse, dans tout ce qu'elle a de plus déraisonnable et irrationnelle : Ryno sait que son histoire avec Vellini est sans issue, mais il n'arrive pas à sortir de l'emprise de cette femme malgré tout l'amour qu'il porte sincèrement à la sienne. Comme quoi les sentiments humains ne changent pas, et que ce livre écrit il y a plus de 150 ans est encore terriblement moderne. Par contre un peu ardu quelques fois il faut bien l'avouer !

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L'Ensorcelée

J'ai eu beaucoup de mal à terminer cette lecture. C'est pourtant un genre que j'apprécie, mais là, que ce soit l'histoire ou les personnages, rien ne m'a réellement touché.
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Les Diaboliques

Confessions de femmes ou de jalousies, l'inceste se côtoie avec les amours coupables d'un temps où les mœurs s'affrontent derrière les confessionals de province et d'ailleurs.



Roman de confessions où le romancier se fait confesseur diabolique d'une vérité ou d'un savoir se voulant absolu - nécessaire.



Pages à entre ouvrir et découvrir avec délicatesse.
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Une vieille maîtresse

J'ai adoré ce bouquin. Portrait de femmes, personnage de Rino, fresque historique et écriture irréprochable.
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Une histoire sans nom

Du bon Barbey, avec quelques images fulgurantes, au milieu de ses maladresses et redondances usuelles.
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Léa

Lu après Une histoire sans nom afin d'avoir un autre exemple de la prose de Barbey d'Aurevilly ( ma lecture des Diaboliques est ancienne ).

Étant donné la longueur de cette histoire, il y a beaucoup moins de descriptions et pour ceux que cela débutent ce peut être l'occasion de lire un petit texte de cet auteur. Mais à mes yeux le charme est moins grand, Barbey d'Aurevilly n'y a pas le temps de vous envelopper dans une atmosphère. Cependant agréable à lire.

Deux amis, élevés comme des frères et partis en Italie reviennent pour soutenir leur mère et leur sœur, celle ci étant très malade. Mais s'il ont quitté une enfant, ils retrouvent une jeune fille....

Un point commun avec l'autre texte c'est l'idée de la jeune fille élevée sans manifestation de tendresse dans un cas par une sorte d'indifférence et dans l'autre pour ménager une santé très fragile.
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Un prêtre marié

Sombreval, prêtre défroqué revient dans le pays qui l’a vu accomplir son ministère avec sa fille à la santé maladive. La femme de ce dernier, qui ignorait sa condition d’homme de Dieu, complice involontaire de ses turpitudes mourut sous le choc de la découverte en lui laissant le fruit de son péché, cette Calixte qu’il aime plus que tout au monde, comme aime une mère. Scandale vivant, renégat, athée, objet de l’exécration du voisinage, il est, tel le Diable, remplit de l’orgueil du révolté et de sa science de la chimie. N’ayant plus la foi, il cherche par la science, à sauver sa fille angélique, qui se meurt paradoxalement, la fervente croyante, de l’atroce poids de culpabilité que représente la vie de son père. Elle, qui dans le secret de son cœur, s’est fiancée au Christ en prononçant ses vœux de carmélite, dans l’espoir de racheter l’âme de son père, voit celui-ci feindre un retour à dieu et le repentir sincère, encourant la damnation éternelle pour sauver la vie terrestre de cette fille, son seul objet d’adoration, à lui, l’apostat.

Un roman qui manque de vraisemblance, alourdit par le style – tout en point d’exclamation - un brin hystérique et grandiloquent de son auteur.
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Les Diaboliques

Livre étudié à la fac. J'avais adoré. L'ambiance de ces histoires sombres...
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Les Diaboliques

Dans les Diaboliques, les femmes qui sont au centre des nouvelles sont intrigantes, parfois presque irréelles. Le lecteur n'accède jamais à leurs pensées, il est condamné à tenter de comprendre leur comportement de l'extérieur, avec l'aide du ou des narrateurs.



La chute est brève et inattendue comme souvent dans une nouvelle et laisse le lecteur dans son incompréhension.



Les intentions réelles des Diaboliques ne sont jamais révélées, la nouvelle s'achève toujours sur le même non-dit qui parcourt toute l'œuvre.



Les thèmes principaux sont l'amour, L'adultère, Le meurtre, La vengeance, La rancune.
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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Un prêtre marié

Avec ce titre UN PRETRE MARIE, vous vous attendez peut-être à lire un roman qui conte le destin d'un prêtre succombant aux charmes d'une femme et qui a rompu son vœu de célibat …....il n'en est rien.



Le prêtre en question, dans ce roman publié en 1863,c'est Sombreval , curé normand qui, envoyé à Paris, a découvert dans la capitale les idées rationalistes du début du 19e siècle, s'est ouvert à la science, y a perdu la foi et s'est défroqué.

Devenu ensuite disciple d'un riche scientifique, il en a épousé la fille qui morte en couches, lui a laissé une enfant : Calixte, de santé fragile , atteinte d'une maladie nerveuse à la guérison de laquelle Sombreval consacre ses recherches chimiques.



Lorsque commence l'action, Sombreval revient, en homme riche, dans la commune du centre de la Manche où il est né, d'une famille modeste. Il en acheté et rénové le château du Quesnay, entouré d'un étang pour y vivre avec Calixte sa fille bien aimée et poursuivre ses expériences .

Scandale dans la paroisse ! L'enfant du pays, le déjà renégat, apostat, le défroqué, qui a fait fi de son engagement religieux, ose de plus, lui l'ancien pauvre, s'installer dans le château du pays, séjour de tout temps réservé aux nobles !



Regards hostiles, accusations ignobles, menaces, malédictions, rien ne lui est épargné. Lui et sa fille sont mis au ban de cette petite société rurale. Les mendiants et les nécessiteux de la paroisse refusent même les aumônes de la pourtant pieuse Calixte, : « la fille au prêtre », comme ils disent .



Néel de Néhou, jeune hobereau de la commune est attiré par cette jeune fille dotée d'une beauté éthérée, singulière, plus céleste que terrestre et souhaite l'épouser. Il est accepté au château, mais Calixte ne veut voir en lui qu'un ami dévoué car elle s'est engagée par des vœux religieux à rester près de son père et à racheter en secret par ses prières et ses souffrances rédemptrices le péché qu'il a commis.



Mais l'histoire n'est pas terminée, l'affrontement du Bien et du Mal réserve au lecteur des surprises.

Affrontement tragique puisqu'il est incarné par deux êtres intimement liés par une grande tendresse : Calixte « l'Ange blanc », le personnage christique, vouée au salut de de son père et Sombreval qui consacre sa vie à trouver le remède au mal qui ronge celle-ci, ce Sombreval maudit, travaillant sans répit au sommet de la tour du château dans un laboratoire où brûle constamment un feu et qui apparaît la nuit comme le diable dans sa forge.



J'ai été très vite happée par l'atmosphère de ce roman, par l'évocation de cette société rurale d'un coin perdu du Cotentin, ancrée dans ses traditions d'ancien régime et dans un catholicisme entaché de superstitions.

L'auteur y excelle dans l'art du récit, intégrant progressivement des personnages puissants chacun dans leur détermination, distillant peu à peu leurs secrets, jusqu'au dénouement .



Certes les questions théologiques que soulève l'oeuvre, les domaines auxquelles elles font référence peuvent paraître bien éloignées de la culture du lecteur contemporain et m'ont parfois déroutée mais c'est la richesse de la plume de Barbey d'Aurevilly qui m'a définitivement emportée, par sa densité, son audace et sa flamboyance.
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Les Diaboliques

Oeuvres irréelles, empreinte de mystère, où les femmes semblent immatérielles. Femmes vicieuses, passionnées, imprévisibles. Telles sont les nouvelles constituant Les Diaboliques.



J'ai apprécié la belle plume d'Aurevilly, marqué par l'humour et le dandysme. Il écrit ses personnages toujours avec beaucoup de justesse et de précision. On s'attache et dresse un portrait très rapidement des personnages qu'il nous présente, grâce à son talent d'écriture. J'ai senti son influence et son adhésion au monarchisme dans ses écrits, mettant en valeur et en avant des milieux aristocrates, autant que son attachement pour sa terre natale Normande, propre au roman Aurevillien. Néanmoins, malgré cette qualité, j'ai trouvé que l'auteur tournait trop autour du pot, il met du temps à mettre en place son histoire. Ce qui a pour conséquence de créer des longueurs au récit, et particulièrement dès le début.



Les personnages sont les choses les plus importantes de ses œuvres et de son écriture. J'ai d'ailleurs a l’impression qu'ils sont plus importants que l’histoire, ils représentent à eux même la narration. Cela s'explique notamment par le fait que chaque histoire est racontée directement par quelqu'un à une autre, rajoutant une perspective, une opinion de l'histoire propre au narrateur. Comme dit précédemment, les personnages sont tous appréciables, du moins les narrateurs. Des dandys sympathiques, sociables et intéressants. De l'autre côté, les personnages des récits racontés sont plus lointains et mystérieux, par le fait que nous n'avons qu'une perspective des personnages : celui du narrateur lui-même. Nous rencontrons des femmes sans scrupules, décrites avec beaucoup d'émerveillement, de force et revêtant un caractère sournois. Les femmes dominent, font ce qu'elles veulent, détruisent pour leur opportunisme ou par amour. Des femmes empreintes d'un caractère presque sacré.



Ma nouvelle préféré est certainement "Le bonheur est dans le crime", mettant en scène un amour tel que même le crime ne l’entache pas. Nous retrouvons dans les nouvelles les thèmes de l'amour, l'adultère, la vengeance, le meurtre. Des thèmes sombres que les personnages incarnent parfaitement, dans une atmosphère construite avec brio. Néanmoins, le propre d'une nouvelle est de marquer, surprendre par son caractère court. J'ai eu l'impression à chaque nouvelle qu'une grande révélation sera faite, mais au final, pas de grande chute, pas d'émerveillement, de sursaut, de surprise. J'ai été un peu déçue des fins de ce fait.



En bref, je m'attendais à certaines choses dans ces nouvelles qui n'ont pas atteint mes attentes. Malgré une qualité indéniable de la plume de l'auteur et l'écriture saisissante de ses personnages, j'ai senti beaucoup de longueurs.
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Les Diaboliques

Livre que j'ai relativement apprécié, mais que j'ai trouvé étonnamment long à lire. J'avoue avoir été un peu déçue.

Déjà, on ne peut rien enlever à l'écriture, qui est riche et agréable à lire, j'ai beaucoup aimé.

Les thèmes des nouvelles étaient également généralement bien trouvés, et à la fin de quasiment chacune d'elles j'étais "satisfaite" de ma lecture et souvent surprise.

Cependant, j'ai trouvé que dans la plupart des nouvelles, l'intrigue mettait du temps à démarrer, que c'était un peu lent. Ça a rendu la lecture plus ardue, car si la suite de la nouvelle devient alléchante, il faut se forcer à arriver au moment où l'intrigue se lance... C'est le gros point négatif que j'opposerai à ce livre.

Je vous le conseille malgré tout, car il vaut quand même le détour!
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Un prêtre marié

Excellent ouvrage sur un prêtre défroqué et sa fille, tous deux reclus en Normandie. Le péché se transmet-il? L'amour de sa fille permettra-t-il au prêtre de trouver sa rédemption? Le style de Barbey est incroyable et, surtout, l'analyse morale qui est contenue dans ce livre est la fois subtile et implacable.
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Les Diaboliques

Ce recueil de six nouvelles d’histoires de femmes « diaboliques » traînait dans ma bibliothèque depuis des années et j’étais à la fois attirée par le côté sombre des récits et incertaine d’être séduite car, si les pavés classiques ne me font pas peur, je suis souvent passée à côté de nouvelles (Théophile Gautier, Carmen de Mérimée…). Autant dire que le rendez-vous « Les classiques, c’est fantastique » et son thème de mars dédié aux livres que l’on croit détester, que l’on s’attend à ne pas aimer, tombait à pic : je ne suis pas férue de nouvelles et mes doutes concernant ce recueil étaient élevés. Malheureusement, si je ne lui dédie qu’une toute petite critique, c’est que mes doutes se sont confirmés. J’ai lu péniblement deux nouvelles et j’ai abandonné à la troisième (après avoir tenté de la lire en diagonale).

Pourquoi ?

Parce que c’est long. C’est insupportablement long. Avec des introductions à n’en plus finir, des descriptions qui occupent les trois quarts de la nouvelle, ces nouvelles démarrent au moment de s’achever, laissant une impression non pas glauque, surprenante ou marquante, mais juste un goût de « tout ça pour ça ? ».

En prime, les notes en fin de volume de mon édition apportent parfois des précisions intéressantes (pas toujours), mais en prime révèlent parfois des éléments de l’intrigue à venir, ce que j’ai trouvé très agaçant. Quand il se passe deux choses dans une nouvelle et que la fin est annoncée dans une note alors qu’il reste trente pages à lire, ça ne motive pas vraiment.

Bref, j’ai essayé de le reprendre, de persévérer, mais non, c’était trop d’ennui pour moi.
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L'Ensorcelée

L'ambiance des landes vous saisit au début de l'histoire et ne vous lâche pas avant la fin : c'est sombre, un peu glauque, froid et brumeux...Jules Barbey d’Aurevilly plante en effet le décor dès le début du roman.Mêlant sorcellerie, mysticisme, amour, fascination, ce roman est surprenant...et pourtant parfois je m'y suis perdue..je l'ai trouvé un peu long.





Résumé: Le cadre de L’Ensorcelée est la Normandie. L’action se situe d’abord à l’époque de la Chouannerie, la lutte des paysans du Cotentin contre la République pour garder leurs prêtres. L’abbé de la Croix-Jugan participe à la guérilla. Après une bataille perdue contre les troupes républicaines, il tente de se suicider en se tirant un coup de fusil dans le visage. Il survit, est recueilli et soigné mais reste horriblement défiguré. Quelque années plus tard, les églises étant rouvertes, il apparaît dans l’église de Blanchelande fréquentée par Jeanne de Feuardent, une aristocrate devenue Le Hardouey depuis son mariage avec un paysan enrichi sous la Révolution. Malgré l’extrême disgrâce physique du prêtre, elle tombe amoureuse de lui : c’est elle, « l’ensorcelée ».
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