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Critiques de Kamui Fujiwara (74)
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Dragon Quest - Les Héritiers de l'Emblème, tome..

MANGA FANTASY / DARK FANTASY.



Ayant échoué a réunir les trois reliques sacrés responsables de la magie, Quinn Zolma s’empare des pouvoirs d’Empyréa et d’Yggdrasil pour devenir la mère de tous les monstres et la maîtresse de la vie et de la mort. D’où les monstroplantes qui apparaissent un peu partout dans le monde…



Mais le gros du tome est consacré à la deuxième bataille d’Aliahan. La première fois les héros partait seul au combat, mais cette fois-ci toute la population combat à leurs côtés. Nous retrouvons ainsi Gugnung et ses quatre lieutenants de l’armée des carnassiers. Quinn Zolma a équipé ses troupes de la cape de ténèbres anti-magie, il faut donc libérer la sphère de lumière pour contrer le contre. Pour Shurai, la relique de la foudre tout espoir n’est pas perdu, et au vu de la peur de la magie de Quinn Zolma on se met à y recroire un peu…



Un bon tome épique qui met tous les personnages principaux en avant, mais j’espère qu’on ne jouera pas trop sur la corde du boss à tiroir ou du boss à évolution (spécialités de la saga).
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Dragon Quest - Les héritiers de l'Emblème, tome..

Chaque séquence de ce tome 15 est très bien. C’est leur enchaînement et l’alchimie globale qui s’en dégage qui pourrait éventuellement pécher, mais c’est surtout dû aux maladresses scénaristiques précédentes car ce qu’on raconte ici qui est vraiment intéressant !



Dans un premier droit de quota de flashbacks, nous retrouvons Aros alors qu'il était dans une bande de brigands. Son boss qui veut l'endurcir l'envoie chercher une griffe de ptéranodon, veut qui l'apprenne qu'on ne peut pas vivre sans tuer. Aros qui finalement s'est trouvé un autre mentor apprend que la vie n'existe pas sans la mort et inversement. Un belle leçon de philosophie voire de métaphysique, qui ici sert de foreshadowing mais je vous laisse le plaisir de la découverte…



Dans un premier droit de quota de flashbacks, nous retrouvons Maître Fang avant qu'il ne devienne aveugle. C'était un archéologue et il travaillait avec les parents de Li à l'exhumation d'un étrange artefact avant le jour de la disparition de la magie…



Nous retrouvons ensuite la Team Aros à la recherche des derniers orbes magiques dont ne s'est pas encore emparés l'ennemi. Dans le « Triangle de Sang » où la guerre fait rage et, nos héros sont capturés par l'Alliance Portoga / Edinbear et transporté dans leur QG juste avant un assaut aérien de l'armée romulienne commandé par le vaillant Capitaine Heyne. Aros oblige les belligérants à une trêve pour leur expliquer la menace qui pèse sur le monde, mais l'Alliance en profite pour essayer de capturer tout le monde…

ATTENTION SPOILERS Au final Aros, Larnia et Heyne parviennent à s'échapper grâce à Chiki le ptéranodon domestiqué (magnifique hommage à "Arzach" de Moebius), mais pas Li et Jill qui s'avère être une ancienne espionne de Romulia passée au Royaume d'Isis (donc du camp de la guerre au camp de la paix). Immédiatement des dissensions se créent entre l'Amiral Da Costa de Portoga et la Générale Kleder d'Edinbear. FIN SPOILERS

C'est très cape et épée, mais avec toutes ses réflexions sur la guerre, les flots de malheurs qu'elle entraîne et les nombreux réfugiés qu'elle malmène on est carrément dans "Nausicaä" d'Hayao Miyazaki le meilleur manga de tous les temps réunis !



Après le gros du tome, on passe à Isari et Yalbar toujours à la recherche des trésors sacrés qui se rendent au Sanctuaire du Tourbillon retrouver Shukuchi l'Esprit de l'eau et du vent. le vieux prêtre triton Rodai leur explique que toute magie vient de la combinaison des grands esprits des trésors sacrés, et que la disparition de la magie vient de la rupture de l'équilibre dont il a été involontairement l'auteur… Pas mal d'informations sur al mythologie de la saga "Dragon Quest", mais rien dont la connaissance ne soit nécessaire pour la compréhension de l'intrigue. le jeune ondin Cobona prend la place de son aîné et commence immédiatement à travailler avec Isari et Yalbar à la renaissance de la magie…



Enfin, nous passons dans l'Autre Monde du côté des méchants. Harold protégée de la fausse Rubiss fait une OPA sur l'ost des démons et le lieutenant Goode en prend pour son grade en tant que victime expiatoire. La déesse-démone des illusions manipule les désirs et les souvenirs d'Harold pour l'amener à réaliser ses quatre volontés. Mais elle aussi a des désirs et des souvenirs, et Harold pourrait bien être son instrument pour ramener dans le monde des vivants son bien-aimé Quinn Zolma…



Le trait de Kamui Fujiwara est toujours aussi fin, le découpage est à la fois fluide et dynamique, et pour ne rien gâcher les traits de vitesse à la Akira Toriyama sont parfaitement maîtrisés : c'est un régal pour les yeux quand on est un amateur de manga !
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Dragon Quest - Les héritiers de l'emblème, tome..

FANTASY / DARK FANTASY.



Kamui Fujiwara a tellement dessiné sur la saga "Dragon Quest" en manga qu’il se prend un peu pour le scénariste de la série qui a connu des soubresauts à ce niveau-là. Et il adore les personnages qui se séparent avant de se rassembler, d’où une structure en POVs dans ce tome 22 :

- Aros continue son entraînement avec le Roi-Dragon avant qu’Aniss lui tombe dessus pour un duel à mort

- Li affronte l’ancien bras droit de la reine du mal renforcé par les cristaux magiques précédemment volées par Quinn Zolma, et il doit débrider ses pouvoirs de Seigneur de la Lame et de Seigneur du Poing pour mériter de porter l’armure César autrefois porté par son père Kira

- Maître Fang, Yao, Kira, Aster, Allan et Empyréa préparent la contre-attaque mais en contactant Li il amène Quinn Zolma jusqu’à eux et elle se fait une joie de traquer Empyréa pour le tuer / l’absorber tandis que le dénommé Rouge lui aussi renforcé aux cristaux magiques attaque le château du Roi-Dragon



Au Japon, cette série est catégorisée « dark fantasy » au sein de la saga, et c’est vrai que les méchants ont toujours plusieurs longueurs d’avance sur les gentils et que les exploits des héros ne font que retarder l’échéance quand ils ne sont pas réalisés en pure perte… Le grimdark martinien a vraiment impacté le genre fantasy : To Be Continued ?
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Dragon Quest - Les héritiers de l'emblème, tome..

MANGA FANTASY



Un tome 20 toujours très level-up ! Car dans la Tour des Mirages trois personnages passent de l’autre côté du miroir pour tomber dans un monde à la Lewis Carroll. Ils s’entraident pour atteindre le Livre de l’Eveil, qui fera de son détenteur le nouveau Seigneur de la Sagesse. On a donc un fauteuil pour trois, mais c’est plus compliqué que cela : pour réussir l’un d’entre eux doit mourir, et deux d’entre eux mentent depuis le début sur leur véritable identité (ce qui va m’obliger à réécrire tout ce que j’avais dit sur un bonus consacré à la série)… Emotions garanties, d’abord et surtout pour Poron qui a déjà tout perdu et qui pourrait bien perdre ce qui lui reste malgré sa fierté d’avoir été un maillon essentiel dans la transmission de la magie !



Ensuite direction le Jipang, où les troupes de Quinn Zolma veulent s’emparer des trésors sacrés :

- Aniss veut récupérer l’autre partie de Shurai la relique de la foudre

- Harold veut récupérer Soka la relique du tourbillon

Isari mène le combat de sa vie, mais parfois toute la force du monde ne sert à rien. C’est donc le nouveau Seigneur de la Sagesse qui prend le relais en s’offrant en appât, lui qui est possédé par Oen la relique du feu…
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Unlucky Young Men, tome 1

Les éditions Ki-oon, plus habitués aux shonens et aux shojos, nous offrent un seinen tellement ambitieux qu'on peut sans équivoque le qualifier de gekida moderne (et dans une superbe édition au format comics s'il vous plaît, intitulée collection Latitudes !)…

Mais après tout, le manga seinen est l'héritier des mangas dramaticos-sociaux des années 1960/1970 censurés par le Japon bien-pensant (vous savez, celui qui a répondu à Hiroshima par des unités antiémeutes, et qui répond à Fukushima par la censure et le réarmement : encore des zélites humainement incompétentes, qu'on vouera volontiers aux gémonies) !





Japon, 1968. La jeunesse désenchantée qui n'a connu que la pauvreté de la reconstruction post Seconde Guerre Mondiale accède enfin à la société de consommation… Mais tandis que certains mènent la belle vie, beaucoup de gens restent dans la galère ! C'est vous dire comment toutes les thématiques du conflit de génération propre à cette époque où la jeunesse représente un tiers de la société sont ici démultipliées… (Surtout qu'ici, c'est ceux qui ont été cause du malheur du peuple japonais qui s'en sortent le mieux ! Décidément les homines crevarices savent tourner les choses à leur unique profit… Qu'ils soient tous maudits !!!)



C'est dans cette ambiance révolutionnaire, sur fond d'universités fermées, d'affrontement entre manifestants et policiers et d'attentats terroristes que les auteurs multiplient les tranches de vie qui se croisent et s'entrecroisent au Village Vanguard, bar branché faisant office de QG pour les activistes de 1968… Nous suivons donc les heurs et malheurs de :

- N, alias Norio Nagayama, jeune tueur en série repenti qui essaie de se reconstruire en donnant un sens à sa vie…

- T, alias Takeshi Kitano (^^), un comique raté altruiste qui essaie de se reconvertir dans le cinéma avec son script

- Kaoru, fils d'un gradé de la police qui assume pleinement son homosexualité dénigrée par la bonne société

- Yoko 1, alias Hiroko Nagata, enfant psychologiquement instable d'Hiroshima atteinte de stérilité et la maladie de Basedow qui n'attend plus rien de la vie (et qui mourra d'une tumeur au cerveau…)

- Yoko 2, nantie paumé qui cherche par tous les moyens à sortir de sa vie blasée

Nous suivons donc une jeunesse qui vis en rupture avec ses aînés, donc des jeunes en rupture avec leur propre famille (symbolisé par le personnage de Keiko qui finit par se prostituer pour rembourser la dette de ses parents), qui ne savent pas s'ils vont manger à leur faim et où ils vont dormir alors que le gouvernement se gargarise des chiffres des exportations et d'une croissance à deux chiffres qui permet au PIB de leur pays de dépasser celui de la France en 1967 et celui de la RFA en 1968 (que tous les ploutocrates aillent pourrir dans le 4e cercle de l'enfer !!!). Nous avons donc une galerie de portraits très réussis montrant une génération coincée entre ses revendications idéalistes et la volonté d'oublier le passé pour mener sa vie et accomplir ses rêves… Mais cette génération maudite va basculer dans la violence.



Car au final une fine équipe se constitue, qui se lance dans un projet que l'histoire retiendra comme le casse siècle au Japon, 300 millions de yen s'étant évaporés dans la nature… C'est traité succinctement, presque comme un flashback tellement les auteurs sont plus dans l'ambiance et dans la psychologie que dans leur histoire. C'est une force, mais aussi une faiblesse, car les personnages et l'intrigue semblent au service de la reconstitution d'un passé désormais révolu, de la chronique du mal de vivre de toute une génération ici scandée par les haïkus de Takuboku Ishikawa, le Rimbaud japonais surnommé le poète de la tristesse. Mais les auteurs ont décidé de relier ce célèbre fait divers avec un autre célèbre fait divers : la purge interne de l'Armée Rouge Japonaise, dont les séances d'autocritique ont tourné au lynchage pur et simple… (remember "Reservoir Dogs")





Comme on est carrément dans la cinématographie car on fait la part belle au 7e art dans le scénario que dans le découpage plein de cadrages travaillés, j'ose dire qu'on lit un film et qu'il s'agit d'un récit « Nouvelle Vague » tant j'ai eu l'impression de visionner un film héritier du cinéma de Jean-Pierre Melville… du coup, j'ai bien envie de m'imaginer ce qu'aurait donné la même histoire dans un style à la Seijun Suzuki (réalisateur qui a fait passer le cinéma japonais de la nouvelle vague au pop-art… bref le chaînon manquant entre Godard et Tarantino)

Mais une question me taraude : si j'ai immédiatement identifié M, alias Yukio Mishima, écrivain d'extrême-droite né hors de son temps qui se fit seppuku publiquement en l'honneur de son empereur, bordel c'est qui ce K à la fin ? (une espèce de gourou qui tient carrément du pervers narcissique utilisant ses groupies comme des esclaves pour assouvir ses bas-instincts, un pseudo-intellectuel à la manque qui reproduit à l'identique les travers de ceux qu'il prétend dénoncer et combattre… Bref un gros connard égocentrique comme les milieux intellos en comptent trop !)



Un manga riche et dense tant sur le fond que sur la forme, entre cinéma et poésie, superbement exécuté par Eiji Otsuka ("MPD Psycho", "Kurosagi, livraison de cadavres") et Kamui Fujiwara ("Dragon Quest : Emblem of Roto"), mais au ton très froid, dans le style des romans naturalistes d'Emile Zola, et qui nécessite une connaissance de l'histoire et de la culture de l'ère Showa pour pouvoir être apprécié à sa juste valeur. Donc si le résultat est impressionnant, je ne pourrais pas le recommander chaudement… Ah oui, sinon merde aux prescripteurs d'opinion parlant de personnages mous, d'intrigue creuse et d'une édition faiblarde... La vie est plus forte que leurs commentaires pisse-froid !





Challenge Pavés 2015-2016 1/2
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Dragon Quest - Les Héritiers de l'Emblème, tome 4

Dans ce tome 4, Aros a à peine le temps de reconnaître sa reconnaître et retrouver sa sœur visiblement amnésique que celle-ci repart dans l’autre monde retrouver le dénommé Empyréa… Plus de questions que de réponses, et après avoir discuté avec Luida (voir saison précédente) les nouveaux héros prennent le bateau de Mamul (voir saison précédente) pour rejoindre sur le Sanctuaire d’Empyréa gardé sur une île de glace par des prêtresses jumelles elfes (voir saison précédente), et ils sont suivis par Absinth et Bezel qui souhaitent s’emparer de l’épée d’Aros. En cours de route ils sont attaqués par un dragon-démon envoyé depuis l’autre monde par le dénommé Empyréa…

Mais une grosse partie du tome est consacré à Isari le maître ninja missionné par l’Impératrice du Jipang pour retrouver les trésors sacrés qui ont été dérobés. Un accident de téléportail l’envoie sur une île tropical où il fait la rencontre d’un drôle de jedi entouré d’Ewoks qui veut bien l’aider dans sa quête à condition de lui-même accomplir une quête. Et c’est ainsi que Wicket le conduit au cœur d’un volcan récupérer l’Épée de Gaïa gardé par un monstre terrifiant !

On ne sait pas trop qui sont les antagonistes et ce qu’ils veulent, donc on reste encore dans le schwartz concernant les tenants et les aboutissants de ce nouvel avatar de la saga "Dragon Quest", mais c’est toujours un peu le cas avec la saga "Dragon Quest" ^^
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Dragon Quest - Les Héritiers de l'Emblème, tome 1

"Les Héritiers de l'Emblème" est l’un des très nombreux avatars de la franchise "Dragon Quest", issue d’une série de JRPG cultes au Pays du Soleil Levant mais encore trop méconnue de par le monde (à cause de guéguerres commerciales absolument débiles dont je vous épargnerais le récit). Culte au point qu’il fut décidé par les plus hautes autorités que les nouveaux opus sortiraient désormais le weekend, la sortie de chaque épisode de la saga étant accompagné de vagues massives d’absentéisme à l’école puis au travail… ^^

Cette saga doit sa popularité à sa simplicité : dans un univers fantasy générique un héros héroïque, dont le nom est « le héros » et qui appartient à la classes des héros, doit combattre des méchants maléfiques à l’aide d’un groupe de compagnon appartenant aux classes des guerriers, des budokas, des prêtres, des magiciens ou des sages biclassés prêtres et magiciens. Il va donc vivre moult aventures et périples, rencontrer de nouveaux alliés et rallier à sa cause des champions adverses, tout ce beau monde devenant de plus en plus puissant pour affronter des ennemis de plus en plus puissants jusqu’à l’inévitable boss de fin surpuissant (souvent à tiroir, dans la plus grande tradition vidéoludique ^^). Évidemment, les méchants ne pensent qu’à semer mort et chaos pour dominer le monde tandis que les gentils sont unanimement animés par l’amitié, le courage et l’esprit de sacrifice. Déjà vu certes, mais quand c’est bien fait l’esprit bon enfant de l’ensemble marche toujours très bien ! (d'autant plus que la plupart du temps les antagonistes sont manipulés et envoyés au casse-pipe par une oligarchie du mal dirigée par un parangon de crevardise débitant des discours suprématistes, du coup je me demande si ce n'est pas un critique déguisée mais édulcorée des épisodes noirs de l'Histoire du Japon)

Ajoutons également un magicbuilding complètement dédié au gaming avec des sorts à plusieurs niveaux de puissances avec les versions « normal », « super », « méga » voire « giga »… (On pourra apprécier ou déprécier le fait qu’on traduise les sorts en français plutôt que de garder le japonais : à chacun ses goûts, même si personnellement je trouve que cela sonne assez mal en français.) Et puis cela fait toujours plaisir de retrouver les éléments récurrents de la franchise : les slimes, le phénix Empyréa, le Roi Dragon, la forteresse volante, l’épée faucon, le brassard météore et tutti quanti ^^

Mais cette saga doit sans doute son succès d’abord et surtout à celui qui est chargé des graphismes des personnages et des créatures depuis le tout début de la saga, à savoir le mangaka le plus populaire de tous les temps après Ozamu Tezuka le dieu du manga : Akira Toriyama, l’auteur des Saintes Écritures de "Dragon Ball" !!!





"Les Héritiers de l'Emblème" est le 3e épisode de la "Trilogie Roto" (qui est censée se dérouler entre "Dragon Quest I" et "Dragon Quest III") et présente la particularité selon sa scénariste Jun Eishima de vouloir être plus sombre qu'à l'accoutumée, mais je ne vais pas vous mentir nous sommes dans un niveau de noirceur équivalent à celui de la saga "Ji" de Pierre Grimbert (d'ailleurs les enfants en quête de leurs parents disparus peuvent rappeler quelque chose à ses lecteurs ^^) : 25 ans après la victoire d'Arus, Alan et Aster sur le Dieu de la Terreur, a lieu le « Jour de l'Extinction » quand disparaissent toutes les familles royales et que cessent de fonctionner tous les sorts du monde. Nous sommes donc dans le post-apo fantasy et règnent le chaos et la dévastation, et dans l'ancien royaume souterrain d'Aledgard nous suivons le mal-être d'Aros un jeune bandit frappé d'amnésie depuis le Jour de l'Extinction. Car s'il est un prodige de l'épée, la vue du sang l’insupporte et tuer lui répugne au plus haut point donc ses convictions ne sont absolument pas celles de ses compagnons d'infortune et chaque jour que les dieux font il traîne ses états d'âmes comme autant de boulets... Jusqu'au jour ou deux visiteurs venus du monde de la surface arrivent en Alefgard pour retrouver leurs parents disparus depuis le jour de l'extinction, et les experts en arts martiaux Li et Yui qui maîtrisent une puissante technique de combat appelé « kamehameha » reconnaissent Aros qui n'avaient plus vu depuis leur enfance ! A-Kagi amie, mentor et ange gardien d'Aros qui a toujours su qui il était en réalité n'a pas le cœur de le retenir contre son gré...

Kamui Fukiwara revient au dessin et sont style bien particulier parvient toujours à bien intégrer les créations d'Akira Toriyama. Mais ce mangaka est un vrai caméléon et parvient à conserver son trait fin et à soigner ses effets tout en dégageant à chaque œuvre quelque chose de différent ! Si "Emblem of Roto" faisait dans l'héroïsme starwarsien, "Les Héritiers de l'Emblème" fait lui dans la mélancolie et la nostalgie : on pose l'ambiance, on prend son temps et on s'attarde à mettre en lumière les émotions des personnages sans en faire des caisse niveau phylactère... Alors ça démarre lentement, mais je suis très confiant pour les 30 tomes à venir ! To Be Continued !!!
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Dragon Quest - Les héritiers de l'emblème, tome..

MANGA FANTASY / DARK FANTASY.



Plus que jamais je pense que le changement de scénariste en cours de route a grandement nuit à ce nouvel épisode de la saga. Les nouvelles incohérences qu’on peut déceler ici ou là viennent une fois de plus en apporter la preuve !



Dans ce tome 18 les choses se décantent sérieusement. Les souverains d’Edinbear, de Portoga et de Romalie pensent leurs plaies avant d’établir la paix pour mieux se préparer à la lutte finale contre l’ennemi commun… Larnia et Jill retournent au Royaume d’Isis pour les mêmes raisons, et Li part à la recherche de Maître Fang dont il est sans nouvelle depuis que ce dernier est parti à la recherche de sa mère...

Nous retrouvons donc Aros et A-Kagi dans le monde souterrain, où le Roi des Dragons qui contrôlait les monstres d’en-dessous est en guerre totale contres les monstres d’au-dessus sous le contrôle de Quinn Zolma. Et le relationship drama entre le Roi Dragon qui a connu Jagan / Alan le père d’Aros comme allié, rival et ennemi, et notre Héros aux mille et un visages est plein d’ambiguïtés. En effet le Roi Dragon promet à Aros de lui remettre l’Orbe Violette objet de toutes les convoitises si ce dernier lui ramène la sphère de lumière qui lui a toujours échappé et qui lui permettrait de ramener la chaleur dans son royaume…



C’est ainsi que le Roi Dragon et Aros combattent ensemble Lime, Frankenstein de fantasy construit à partir des dépouilles des dragons protecteurs précédemment vaincus qui peut combiner leurs différents pouvoirs à volonté. La saga "Dragon Quest" a toujours prouvé au grand dam de « ceux qui seraient tout » qu’on a toujours besoin de « ceux qui ne seraient rien » (amis / amies CSP+/++/+++, continuez de voter pour les suprématistes macronistes, les voies menant vers l’enfer sont toutes aussi pavées de bonnes intentions qu’autrefois). C’est ainsi que Tyltyl la jeune magicienne de génie et Mytyl le jeune clerc hyperdoué viennent en aide de manière décisive pour l’un comme pour l’autre… (Ok, mais comment ont-ils appris la magie a une époque où la magie avait disparu ?)



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Dragon Quest - Les héritiers de l'emblème, tome 3

Aros est resté trop longtemps dans les ténèbres spectateur impuissant de sa propre existence. Dans ce tome 3, il décide de prendre son destin entre ses mains et un héros naît sous nos yeux : la saga "Dragon Quest" renaît alors de ses cendres plus belle et plus forte que jamais !

C'est ensuite par téléportail marchant de plus en plus aléatoirement (oh on dirait cette saloperie de système d'exploitation Windows ^^), qu'Aros, Li, Yui et Sœur Emelia regagnent la surface et alors qu'un nouvel enténèbrement gagne le monde souterrain moult révélations leur sont faites par le Clergé d'Aliah sur les tragiques événements d'il y a 5 ans à travers le témoignage d'un survivant...

Le foreshawding semble loin d'être exploité et beaucoup d'éléments restent en suspens, toutefois le combat final sous la pluie entre Li, Yui et Aniss est magnifiquement dessiné et plein d'intensité : To Be Continued !
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Dragon Quest - Les Héritiers de l'Emblème, tome 2

Dans ce tome 2 Li et Yui entraîne Aros au château de Radatome, abandonné depuis le Jour de l'Extinction et où ils espèrent bien retrouver la trace de leur père Kira. Les adolescents mettent en déroute les monstres qui s'en étaient emparés, et la nonne Emelia qu'ils ont délivrés les ramène à son village... attaqué par une bande de brigands ! Aros fait alors face tant à ses anciens rivaux qu'à ses anciennes victimes : peut-il agir en héros lui qui a agit en criminel durant tant d'années ? Fils des légendaires d'Alan et Aster, bon sang ne saurait mentir ^^

To Be Continued, car il s'agit d'une tome riche en foreshadowing : après avoir délivrée Excalibur de son rocher Aros a des visions Quels sont les intentions du Roi des Dragons ? Qui sont Absinth et Bezel dont l'épée résonne avec celle du héros ? Qui est ce ninja qui semble en savoir bien long sur tous les mystères lostiens en cours ? Oh oui To Be Continued !!!
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Unlucky Young Men, tome 2

Les éditions Ki-oon, plus habitués aux shonens et aux shojos, nous offrent un seinen tellement ambitieux qu'on peut sans équivoque le qualifier de gekida moderne (et dans une superbe édition au format comics s'il vous plaît, intitulée collection Latitudes !)…

Mais après tout, le manga seinen est l'héritier des mangas dramaticos-sociaux des années 1960/1970 censurés par le Japon bien-pensant (vous savez, celui qui a répondu à Hiroshima par des unités antiémeutes, et qui répond à Fukushima par la censure et le réarmement : encore des zélites humainement incompétentes, qu'on vouera volontiers aux gémonies) !



Japon, 1968. La jeunesse désenchantée qui n'a connu que la pauvreté de la reconstruction post Seconde Guerre Mondiale accède enfin à la société de consommation… Mais tandis que certains mènent la belle vie, beaucoup de gens restent dans la galère ! C'est vous dire comment toutes les thématiques du conflit de génération propre à cette époque où la jeunesse représente un tiers de la société sont ici démultipliées… (Surtout qu'ici, c'est ceux qui ont été cause du malheur du peuple japonais qui s'en sortent le mieux ! Décidément les homines crevarices savent tourner les choses à leur unique profit… Qu'ils soient tous maudits !)





Le récit de ce tome 2 continue de se dérouler dans les coulisses d'une Histoire qui est esquissée plutôt que dessinée, avec des personnages historiques tellement fantasmés qu'on franchit la frontière de l'uchronie. Une belle histoire d'amitié sur fond de nihilisme car les horreurs du Japon Impérial et la misère du Japon d'après-guerre hante une génération perdue tentée par la destruction ou l'autodestruction à travers les suicides individuels ou collectif !

- dans un 1er temps on suit le récit de deux pères policiers en conflit avec leurs fils révolutionnaires… faute de pouvoir châtier leur progéniture, ils se vengent sur la progéniture d'autrui et ce faisant ne font que répéter leurs erreurs et accentuer la tragédie

- dans un deuxième temps les trajectoires individuelles s'entremêlent…

Yoko 2 quitte le mouvement pour rejoindre N alors que Yoko 1 quitte N pour rejoindre le mouvement malgré tout ce qu'il lui a fait subir, T suit les traces de N tandis que N suit les traces de T et le passé tragique du serial killer repenti resurgit…

Et tous se retrouvent pour l'assaut sur l'université de Tokyo, où Yoko 1 est entourée d'un étudiant marxiste prêt à tout pour elle et d'un cinéphile pervers prêt à tout pour se servir d'elle…

- dans un 3e temps, les 300 millions de yensreviennent dans le récit…

Yoko 1 bascule dans le nihilisme et veut les utiliser pour acquérir une Arme de Destruction Massive auprès de l'URSS

La team N remonte la filière pour empêcher Yoko 1 de parvenir à ses fins et enfin la ramener à la raison

La police remonte la filière pour que Yoko 1 parviennent à ses fin et ainsi décrédibiliser les 68tards



Epilogue plein d'amertume :







Un manga riche et dense tant sur le fond que sur la forme, superbement exécuté par le scénariste Eiji Otsuka ("MPD Psycho", "Kurosagi, livraison de cadavres"), qui remplace les expressions émotionnelles des personnages par des poèmes de l les haïkus de Takuboku Ishikawa, et le dessinateur Kamui Fujiwara ("Dragon Quest : Emblem of Roto") qui réalise un découpage impeccable inspiré du cinéma Nouvelle Vague, mais au ton très froid, dans le style des romans naturalistes d'Emile Zola, et qui nécessite une connaissance de l'histoire et de la culture de l'ère Showa pour pouvoir être apprécié à sa juste valeur. Donc si le résultat est impressionnant, je ne pourrais pas le recommander chaudement… Ah oui, sinon merde aux prescripteurs d'opinion parlant de personnages mous, d'intrigue creuse et d'une édition faiblarde... La vie est plus forte que leurs commentaires pisse-froid !





Challenge Pavés 2015-2016 2/2
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Dragon Quest - Emblem of Roto, tome 21

Après le coup du boss à tiroir, puis celui du boss à évolution, on entre enfin dans la dernière ligne droite et les auteurs ne sont pas radins du tout avec ces 4 chapitres finaux qui totalisent 250 pages !

Niveau 83 : « La Bataille finale »

Niveau 84 : « « Lamentations

Niveau 85 : « Rugissement »

Niveau 84 : « Miracle »

Le Dieu de la Terreur recouvre son apparence première démoniaque, et Rubiss et Yggdrasil s'étant sacrifiés pour contrer son master plan, le Big Boss doit détruire le monde de ses propres mains. S'unir, ou périr ! Les trois héros enfin réunis se jettent sans retenu dans leur dernier combat, soutenus par les guerriers sacrés, une légion de sorciers, une armada aérienne menée par le vaisseau atlante et renforcée par les dirigeables de Guilan, les guerriers-mages jipangais amenés par l'impératrice immortelle… La lutte est féroce et les pertes sont lourdes, mais la justice triomphe toujours car un genkidama des familles réussira toujours là où échouront les sortilèges suprêmes !



Tout arc de la saga "Dragonquest" se finit par un long épilogue : tout est bien qui finit bien, les mariages ont lieu, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants… Arus aurait pu accéder à l'immortalité parmi les divinités, mais a préféré redonner la vie aux disparus… Tao enfin libéré lui du fardeau du l'immortalité rejoint lui lesdites divinités… … et le Roi-Dragon prépare tranquillement le prochain arc de la saga ! ^^





Au final une saga d'heroic fantasy classique mais efficace qui ravira petits et grands de 7 à 77 ans ! Et pour ne rien gâcher Kamui Fujiwara a repris le style d'Akira Toriyama pour l'améliorer de tome en tome, et force est de reconnaître qu'il a bel et bien dépassé le maître : c'est sans doute les des shonens les mieux dessinés que j'ai jamais lu, un véritable régal pour les yeux. Personnellement avec ce récit de destruction et de renouveau, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à une version tout public du légendaire "Stormbringer"…
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Dragon Quest - Emblem of Roto, tome 18

Ce tome 18 poursuit la ligne droite vers le grand final :

- dans le niveau 65, intitulé « au tréfonds du désespoir », après Arus c’est Jagan qui est soumis à la tentation de retrouver les siens défunts dans l’au-delà… mais sa mère Freia donne sa vie en échange de la sienne !

- dans le niveau 66, intitulé « éveil », a lieu la belle entre Arus et Jagan, finalement surclassé par la superfoudre de son vis-à-vis : Jagan est mort, vive Alan le deuxième héros héritier de Roto !

- dans le niveau 67, intitulé « la rébellion du roi dragon », alors que les rebelles du royaume souterrain d’Aelfgard lance une offensive générale pour reprendre le château de Radatome, le roi-dragon voit ses soldats absorbés par le Dieu de la Terreur qui marque son avènement par l’aurore des ténèbres…

- dans le niveau 68, intitulé « prélude à la destruction », nous assistons à la mobilisation générale des peuples d’Aliahan, de Carmen, d’Assarahm, d’Aelfgard et de Jipang ! Même Léviathan le souverain en convalescence des océans se joint à la lutte finale…

- dans le niveau 69, intitulé « rencontre inattendue », tandis que la team Arus lance sans succès l’oméga-portation pour bannir le Dieu de la Terreur, le roi-dragon découvre la vérité sur ses origines donc sur lui-même… Alors qu’il attend le coup fatal de la part d’Aster le troisième héros héritier de Roto, il obtient le pardon donc la rédemption…

- dans le niveau 70, intitulé « le retour du démon », alors que le Dieu et la Terreur triomphe et s’apprête à faire subir aux royaumes des hommes le même sort qu’il a naguère infligé à l’Empire du Mu, Aster et le roi-dragon proclame conjointement l’Union Sacrée : humains, dragons et monstres combattront côte à côte contre l’incarnation des Forces du Mal !!!



J’ai très bien kiffé ce nouvel avatar de la quête du Héros aux mille et un visages (vous savez, ce truc qui relie tous les mythes fondateurs de l’humanité mais que les snobinards qui se croient au-dessus du commun des mortels qualifient d’idéologie fascisante pour les péquenots), magnifiquement mis en valeur par des dessins à la Akira Toriyama supérieurs à ceux d’Akira Toriyama (oui je sais, je blasphème ^^). Ce mélange entre "Le Seigneur des anneaux" et "Star Wars" ne pèche que par son classicisme qui fait qu’on joue parfois un chouia trop facilement du violon. Pour tout le reste, c’est tip-top ! 4,5 étoiles
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Dragon Quest - Emblem of Roto, tome 7

Dans ce tome 7 débute un épisode important du cycle : le combat contre l'un des généraux du Dieu de la Terreur !

- dans le niveau 23, intitulé « le Seigneur de la Sagesse », toute la lumière est faite sur les origines Poron/Norop et de ses parents, Borg et Lenneth, apprentis de Kadal morts au combat en défendant le port de Tedanki contre les forces du Mal

- dans le niveau 24, « l'offensive de Gunung », le Dieu de la Terreur charge le roi des carnassiers de se débarrasser de la team Arus… Gunung rassemble sa légion au grand complet et ses lieutenants : Macak, général des singes-démons ; Barkut, général des rapaces ; Minaton, général des toisons d'or ; Lycantus, général des fauves… le dessinateur s'en donne à coeur joie avec des planches comportant des dizaines de créatures, et cela va durer un paquet de pages comme cela !

- dans le niveau 25, intitulé « bataille sur la plaine d'Aliahan, c'est 100000 bêtes sauvages qui assiègent Aliahan et le fourbe Gunung lance un ultimatum à la population : si Arus ne lui pas livré, la cité sera massacrée… Les autorités s'exécutent sous le regard attristé des habitants et avec les larmes des membres de la team Arus qui ne peuvent accompagner leur leader qui s'avance seul vers son destin.

Mais quand Arus semble submergé par le nombre et sur le point de succomber, Kira arrive à la rescousse !
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Dragon Quest - Emblem of Roto, tome 5

La quête du Seigneur de la Sagesse continue dans ce tome 5, dans lequel la team Arus fait la connaissance de Poron et ses trois amis monstres, et dans lequel Gorgona lance aux trousses de la team Arus Léviathan, l'ancien souverain des océans qui a été transformé en amibe géante

- niveau 15 : « le bouffon légendaire »

- niveau 16 : « nouvelle destination »

- niveau 17 : « Léviathan, le roi des mers »

- niveau 18 : « le conquérant de l'onde »

Je n'ai pas aimé ce tome malgré toute mon affection pour la fantasy bon enfant car il y a trop d'écart entre la belle histoire de Perle et Léviathan, les amants maudits de l'océan, et les singeries de Poron l'autoproclamé bouffon légendaire (chômeur légendaire en VO). Déjà clown + fantasy = mauvais souvenirs du jdr vidéoludique "Might & Magic VI" où j'avais perdu des heures et des heures de jeu à essayer de retrouver le prince Nicolaï qui avait fugué dans un cirque itinérant… Là on retrouve un peu le même esprit mais avec des gags gamins qui me passe largement au-dessus de la tête : Poron fait pipi au lit, Poron se métamorphose en Yao pour s'autopeloter, Poron déambule cul nul sur le beaupré du Lunafréa avant de perdre l'équilibre et de retomber sur les bourses… Qu'est-ce que c'est nul, au secours l'humour bas de gamme… Vite qu'on passe à autre chose !
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Dragon Quest - Emblem of Roto, tome 1

C’est par pure nostalgie qui je me suis lancé dans "Emblem of Roto", qui nous parvient en France plus de 20 ans après sa sortie au Japon, mais je n’attendais pas du tout à autant à prendre autant de plaisir avec ce cycle fantasy ! (C’est bien dommage de sortir ce titre avec autant d’années de retard tant il constitue une parfaite introduction au monde du manga pour les plus jeunes donc un excellent kodomo = manga jeunesse, mais du coup l’édition française bénéficie directement des améliorations apportées par l’édition perfect japonaise)





"Emblem of Roto" est l’un des très nombreux avatars de la franchise "Dragon Quest", issue d’une série de JRPG cultes au Pays du Soleil Levant mais encore trop méconnue de par le monde (à cause de guéguerres commerciales absolument débiles dont je vous épargnerais le récit). Culte au point qu’il fut décidé par les plus hautes autorités que les nouveaux opus sortiraient désormais le weekend, la sortie de chaque épisode de la saga étant accompagné de vagues massives d’absentéisme à l’école puis au travail… ^^

Cette saga doit sa popularité à sa simplicité : dans un univers fantasy générique un héros héroïque, dont le nom est « le héros » et qui appartient à la classes des héros, doit combattre des méchants maléfiques à l’aide d’un groupe de compagnon appartenant aux classes des guerriers, des budokas, des prêtres, des magiciens ou des sages biclassés prêtres et magiciens. Il va donc vivre moult aventures et périples, rencontrer de nouveaux alliés et rallier à sa cause des champions adverses, tout ce beau monde devenant de plus en plus puissant pour affronter des ennemis de plus en plus puissants jusqu’à l’inévitable surpuissant boss de fin (souvent à tiroir, dans la plus grande tradition vidéoludique ^^). Evidemment, les méchants ne pensent qu’à semer mort et chaos pour dominer le monde tandis que les gentils sont unanimement animés par l’amitié, le courage et l’esprit de sacrifice. Déjà vu certes, mais quand c’est bien fait l’esprit bon enfant de l’ensemble marche toujours très bien !

Ajoutons également un magicbuilding complètement dédié au gaming avec des sorts à plusieurs niveaux de puissances avec les versions « normal », « super », « méga » voire « giga »... (On pourra apprécier ou déprécier le fait qu’on traduise les sorts en française plutôt que de garder le japonaise : à chacun ses goûts me si personnellement je trouve que cela sonne assez mal en français.) Et puis cela fait toujours plaisir de retrouver les éléments récurrents de la franchise : les slimes, le phénix Empyréa, le brassard météore, l’épée faucon…

Mais cette saga doit sans doute son succès d’abord et surtout à celui qui est chargé des graphismes des personnages et des créatures depuis le tout début de la saga, à savoir le mangaka le plus populaire de tous les temps après Ozamu Tezuka le dieu du manga : Akira Toriyama, l’auteur des Saintes Écritures de "Dragon Ball" !!!





"Emblem of Roto" se déroule entre "Dragon Quest I" et "Dragon Quest III" et présente la particularité de raconter l’histoire de trois héros au lieu d’un seul :

- Arus, héritier de Carmen le royaume du Sud, promis au mal mais sauvé par les siens d’une funeste destinée

- Alan, héritier de Loran le royaume du Nord, qui a rejoint le côté obscur de la force en remplacement d’Arus

- Aster, leader et symbole de la résistance d’Alefgard le royaume souterrain où le soleil ne se couche jamais



Ce tome 1, qui ne cache aucunement qu’il est d’introduction et d’exposition, est divisé en 3 niveaux qui font office de chapitres (ben oui, à l’arrivée tout est tiré d’un JRPG ^^) :

- dans le niveau 1, intitulé « La naissance du prince Arus », le roi de Carmen tombe sous l’influence d’une statuette maléfique qui lui commande de dédier son fils aîné qui vient de naître aux forces des ténèbres en le nommant « Jagan »… Mais le sage Tarkin et le brave Bolgoi permettent à l’intrépide et courageuse Lunafrea de sauver Arus de sa sombre destinée avant que ces derniers ne soient recueillis par Guilan et Kira, un marchand des sables et son fils adoptif.

- dans le niveau 2, intitulé « La victoire de l’amitié », Arus et Kiran désormais amis d’enfance s’entraînent sans relâche pour pourfendre les forces du mal et sont confrontés à leur première épreuve… Belle opposition entre le démon chat/chauve-souris (offrant opinément un chouette clin d’œil au Batman version de Tim Burton) qui n’hésite pas à sacrifier son ami le troll par pur carriérisme et Arus & Kira qui n’hésitent pas à se sacrifier l’un pour l’autre par pur altruisme !

- dans le niveau 3, intitulé « Kadal le sage », après une altercation avec un dragon Arus et Kira entament leur apprentissage (= séance de power-up ^^) dans la Tour des Mirages auprès du dernier compagnon encore en vie de Roto le défunt héros…

Oui Arus ressemble à Sangohan, oui la relation Arus/Kira emprunte à la relation Goku/Krilin, oui le prêtre Tarkin présente de faux airs de Kamé Sennin, oui le moine Tao présente de faux airs de Karine senseï… C’est aussi pour cela que cette série fantasy est assez cool ! ^^



Les dessins de Kamui Fukiwara sont vraiment très agréables même si certains pourraient leur reprocher leur côté old school : moi, j’y ai retrouvé le découpage hyper fluide, la mise en scène hyper dynamique, le charadesign travaillé et les arrière-plans soignés d’Akira Toriyama donc c’était bonnard !

Pour ne rien gâcher, les illustrations de couverture sont une invitation à l’aventure et de tomes en tomes les dos de chaque volume forme un frise très sympathique : des petits plus qui font toujours très plaisir !
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Dragon Quest - Emblem of Roto, tome 8

Dans cet excellent tome 8 continue un épisode important du cycle : le combat contre Gunung le roi des carnassiers !

- niveau 26 : « le retour du seigneur de la lame »

- niveau 27 : « les quatre généraux »

- niveau 28 : « assaut général »

- niveau 29 : « triste champ de bataille »

La team Arus est reconstituée grâce au retour de Kira et aux efforts de Luida, Mamul et Athleen pour libérer ses compagnons emprisonnés.

Kira affronte Lycantus général des fauves et au terme d'un combat acharné ce dernier demande à son maître de l'achever lui et son adversaire qu'il tient immobilisé malgré ses terribles blessures. Mais Gunung n'aime pas les faibles et les perdants et préfère achever son subordonné que de réaliser ses dernières volontés (salaud va !). Arus affronte un bien difficile adversaire en la personne Minaton général des toisons d'or, dont la toison d'or lui permet justement d'absorber les magies amies et ennemies pour lancer sa terrible « charge sauvage ». Yao affronte Macak général des singes-démons dans un duel d'arts martiaux puis de kamehameha avant que le combat ne se s'achève par un « finish him » à la "Hokuto no Ken". Tarkin et Poron n'ayant pas pu venir à bout de Barkut général des rapaces, Kira et Yao viennent à la rescousse…

Aucun répit pour nos héros puisque Gunung déclenche de nouvelles vagues d'assaut (le dessinateur continue de s'en donner à coeur joie avec des planches comportant des dizaines de créatures !). Arus, Kira, Yao et Tarkin tiennent bon mais arrivent au bout de leurs ressources physiques et magiques. Poron tente de convaincre les monstres de la légion de Gunung de cesser le combat, mais les soldats ennemis ont bien trop peur de la cruauté de leur général pour cesser les hostilités. Tarkin décide alors que donner une chance à ses compagnons en réalisant l'ultime sacrifice à l'aide du sortilège Megante/Kamikaze ! (Pleurs)
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Dragon Quest - Emblem of Roto, tome 19

Pour ce tome 19, l'apocalypse continue dans ce grand classique de l'heroic fantasy nippone :

- dans le niveau 71, intitulé « menace sur l'ouest », le Dieu de la Terreur désormais ressuscité fait place nette avec le sort météore avant de se mettre en quête de nouvelles victimes…

- dans le niveau 72, intitulé « destinées divergentes », alors qu'Arus et Alan s'élance à la poursuite du Mal bien qu'ils n'aient aucun espoir de victoire les guerriers sacrés eux ont un moment d'hésitation…

- dans le niveau 73, intitulé « lune fantomatique », alors que le vaisseau volant de Mu recueille tous les survivants qu'ils soient humains ou non (remember le Grand Condor des Cités d'Or ^^) le Dieu de la Terreur marche sur Portoga

- dans le niveau 74, intitulé « la résolution de Poron », le grand-père de Norop utilise une ruse à la Norop pour obliger Norop/Poron à repartir en croisade contre la mal maléfique ultime…

- dans le niveau 75, intitulé « l'arrivée du roi des mers », malgré tout ses efforts Arus ne parvient à sauver personne à Portoga alors que Léviathan le roi des mers défie le Dieu de la Terreur en duel !

- dans le niveau 76, intitulé « une lueur d'espoir », alors qu'Arus et Alan se lancent dans la bataille avec l'énergie du désespoir défie le kaiju alors quie Léviathan revêt sa nouvelle forme Césarion pour mieux combattre le mal maléfique ultime !



La saga fantasy "La Quête de Dai" était déjà de bonne tenue, mais là avec ce final digne d'un kaiju ega c'est champagne ! Pour ne rien gâcher le trait de Kamui Fujiwara s'est bien affiné au fil des tomes pour trouver son style propre dans le sillage d'Akira Toriyama… (il faut juste ne pas être rebuté par le shonen classique pour profiter du grand spectacle)
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Dragon Quest - Emblem of Roto, tome 20

ATTENTIONS SPOILERS

- dans le niveau 77, intitulé « lointains souvenirs », Kira et Yao désormais mari et femme regrette d'avoir suivi les ordres d'Arus tandis que Poron / Norop travaille d'arrache-pied au sortilège ultime pour vaincre le Dieu de la Terreur…

- dans le niveau 78, intitulé « le rassemblement des héros »,

Césarion le nouveau roi des mers se sacrifie pour donner une chance à Arus et Alan aux héros de vaincre leur titanesque ennemi, alors que le survivant de l'Empire de Mû ramène grâce à son vaisseau volant les renforts mené par Aster…

- dans le niveau 79, intitulé « silence », Alan au bord de l'inconscience utilise l'épée de l'élu pour reprendre sa force sacrée précédemment vampirisée par le Dieu de la Terreur avant de lancer avec Arus et Aster l'Omégaportation ! la nouvelle sphère des ténèbres est alors envoyée au fond des océans

- dans le niveau 80, intitulé « liens », Pieta l'elfe errant vient redonner courage à Kira et Yao qui décident de continuer la luttre malgré les ordres d'Arus

- dans le niveau 81, intitulé « Yggdrasil », la nouvelle team Arus retourne voir Yggdrasil réscussité pour guérir Alan de ses blessures… Mais la conscience d'Alan n'est plus là, tout le monde ayant été dupe de la ruse du Dieu de la Terreur pour échapper à l'Omégaportation

- dans le niveau 82, intitulé « décisions », le Dieu de la Terreur continue son master plan, à savoir utiliser les lunes fantômatiques pour détruire le monde… Pour le déjouer, c'est la Déesse Rubiss elle-même qui demande à détruire Yggdrasil après un discours sur la vie et sur la mort ressemblant à la philosophie du Yin et le Yang…

FIN SPOILERS



Dans ce tome 20, la dernière image est un appel aux armes avec l'emblème de Roto s'affichant dans le ciel !

On s'approche de la fin, et on tombe dans les twists habituels de la saga pour amener un quatrième acte par le biais d'un boss à tiroirs… du coup j'ai moins bien accroché, mais par contre les graphismes de Kamui Fujiwara ne cessent de gagner en qualité donc c'est un véritable plaisir pour les yeux : peu de shonens sont aussi bien dessinés que celui-ci !
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Dragon Quest - Emblem of Roto, tome 16

Ce tome 16 comporte pas mal de révélations, donc constitue un tournant dans la quête d'Arus et ses amis :



- dans le niveau 57, intitulé « la fin de Gorgona », on assiste à une lutte au sommet, plus dragonballesque tu meurs, entre le Champion des forces du Mal à sept têtes qui a troqué son humanité contre l'immortalité et le vénérable champion des force du bien qui a renoncé à l'immortalité pour conserver son humanité. Par les kamis de la Planète Manga, qu'est-ce c'était supracool !

La team Arus fait ensuite ses adieux au Jipang, définitifs cette fois-ci, la jeune impératrice renonçant aux beaux yeux d'Arus et la petit Tia pleure toutes les armes de son petit corps quittant ses amis Koropocles, les lutins super-héros.



- dans le niveau 58, intitulé « au-delà du mythe », le dernier survivant de l'Empire de Mu nous raconte la fin de sa civilisation il y a 12000 ans de cela à cause de la naissance du Dieu de la Terreur (je ne les avais pas vues venir celles-là)… Grosso modo c'est la chute de l'Atlantide dessinée par Akira Toriyama, ou la destruction de la civilisation des Kaios par Boo dans Dragon Ball ! Oui, un truc de fou qui aurait mérité les 5 étoiles !!! D'autant plus qu'on s'inspire de "Frankenstein" de Mary Shelley, de "Nausicaä" d'Hayao Miyazaki et d'"Akira" de Katsuhiro Ōtomo… Rhââ Lovely !



- dans le niveau 59, intitulé « le détroit d'Olivia », tandis que Jagan s'empare de l'orbe des ténèbres dans le sanctuaire d'Empyréa pour assouvir sa vengeance, malgré la protection acharnée des jumelles elfes Mille-feuille et Merveille, la team Arus s'infiltre dans le château de Loran pour en finir une bonne fois pour toutes avec les forces du mal…



- dans le chapitre hors-série intitulé « La Ballade de farouche », les auteurs envoient Yao au pays des mille et une nuits qui rencontre son sosie masculin dénommé Mustafa : elle forte, courageuse et ophidiophobe, il est faible, lâche et ophidiophile, pire dresseur de serpents… Il est poursuivi par la terrible chef de bande Jeffa qui veut faire de lui son époux, mais lui n'a d'yeux que pour la belle princesse du château d'Isis … C'est tout naturellement qu'il demande à Yao de prendre sa place au grand tournoi du royaume pour obtenir la main de sa belle ! Au programme changements d'identité, travestissements, quiproquo et sombre complot, mais heureusement tout est bien qui finit bien !!! Une bouffée d'air frais pour petits et grands, d'autant plus cool qu'on pioche dans les contes d'Ali Baba et Aladin.
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