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Citations de Karen Blixen (421)


- Pauvre, moi ?
Elle sourit intérieurement.
- Non, je ne serai jamais pauvre. Je vous le dis, je suis une grande artiste. Et une grande artiste, mesdames, n'est jamais pauvre.

(Le festin de Babette)
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Nous, gens civilisés, ne savons plus être silencieux; il nous faut prendre des leçons auprès des animaux sauvages si nous voulons qu'ils nous acceptent
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Il citait le Jacques de Comme il vous plaira : « Vous êtes un voyageur? Sur ma foi, vous avez raison d’être triste. Je crains que vous n’ayez vendu vos terres pour voir celles des autres. »

(Folio, p.285)
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En Afrique, quand on a la chance, parmi tant de mauvais livres que d’honnêtes bateaux vous apportent, de découvrir un livre qui mérite d'être lu, toute la ferveur que souhaiterait son auteur vous anime ; on demande simplement au ciel que la suite nous déçoive pas et l'esprit s'élance reconnaissant et allègre sur les sentiers nouveaux.

3165 – [p. 77]
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Si on veut être parmi les meilleurs, il faut rechercher la compagnie des meilleurs; si l'on veut être parmi les premiers, il faut chercher à connaître les premiers, - pas nécessairement au moyen d'un contact personnel mais par la pensée et dans la vie intellectuelle.
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Les Noirs ont autant d’aversion pour la vitesse que nous pour le vacarme, au mieux, ils la trouvent difficilement supportable. En outre, à leurs yeux, le temps est un ami, et il ne leur viendra jamais à l’esprit de vouloir tuer le temps ou de le nier ; au contraire, ils en profitent, et plus ils en ont, plus ils sont contents.
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Peu à peu on se laisse gagner par le calme de cette nature. Quand, avec le recul des années, je songe à ma vie en Afrique, je me rends compte combien j'ai été favorisée d'avoir pu mener une vie libre et humaine sur une terre paisible, après avoir connu le bruit et l'inquiétude du monde.
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Ismaïl était un musulman convaincu qui, pour rien au monde, n’eut touché un chien, ce qui dans sa profession était gênant.

1837 - [Folio n° 1037, p. 98]
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La rencontre que j'ai faite en Afrique d'une race essentiellement différente de la mienne a contribué puissamment à l'heureuse expansion de mon univers. La tendresse est née entre nous au premier regard. J'entendais résonner de tous côtés des accords nouveaux et prolongés. On eut dit que ma propre voix s'amplifiait grâce à leur accompagnement ou en leur faisant écho.
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Je pensais que Denys, plus qu'aucun autre, avait aimé et pénétré la montagne africaine : il en connaissait le sol et les saisons, les plantes et les bêtes, l'odeur et la couleur.
Comme les indigènes de la montagne, il savait prédire le temps d'après les nuages et les étoiles. Je me le rappelais tout récemment encore, debout, tête nue dans le soleil déclinant, les jumelles à la main, occupé à déchiffrer l'horizon.
Ce pays l'avait conquis, il y avait opposé la marque de son esprit et de sa personnalité, et maintenant, l'Afrique l’accueillait dans son sein.
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Respecte la fierté des lions, ne les mets pas dans des jardins zoologiques.
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" Les Masaïs, m'écrivait Mohr, ont signalé au chef du district qu'ils avaient à plusieurs reprises aperçu des lions au lever et au coucher du soleil sur la tombe de Finch Hatton.
"C'est un lion et une lionne qui restent parfois longtemps couchés sur la tombe.
"Quelques Indiens, conducteurs de camions, qui se rendaient à Kajado, ont également vu les lions. Depuis votre départ, le terrain a été aplani autour de la tombe, c'est devenu une sorte de terrasse. Sans doute, les lions aiment-ils venir, de là, surveiller le bétail et le gibier dans la plaine."
Il me parait normal que les lions soient venus sur la tombe de Denys et qu'ils aient ainsi composé pour sa gloire un monument africain. Je pensais à Nelson en recevant cette lettre.
"Et sa tombe elle-même restera célèbre."
Je revoyais Trafalgar Square où les lions de Nelson n'étaient que des lions de pierre.
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Le troupeau du vieux pasteur se composait de petites gens au coeur simple. En se rappelant plus tard la soirée de ce 15 décembre, ils n'eurent jamais l'idée que leur exaltation n'était due qu'à eux-mêmes. Ils comprirent que la grâce infinie, dont parlait le général, leur avait été dispensée. Ils ne s'en étonnèrent même pas, car ils voyaient dans ce miracle la réalisation de leurs propres espérances. Les vaines illusions s'étaient dissipées devant leurs yeux comme de la fumée, et ils avaient aperçu la véritable face du monde. Ils vivaient une heure de l'Eternité.
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Cette femme est en train de transformer un dîner (...) en une sorte d'affaire d'amour, une affaire d'amour de la catégorie noble et romanesque, qui ne fait pas de distinction entre l'appétit physique et l'appétit spirituel.
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p.431 - le poète
la prière du célibataire : "Je vous en prie, mon Dieu, faites que ne me marie pas, et si je le fais, faites que je ne sois pas cocu ; si je suis cocu, faites que je l'ignore. Mais si je l'apprends, faites que je m'en fiches"
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Les Noirs ont pour la grande vitesse la répugnance que nous avons pour le vacarme. Ils savent jouir de la durée. Jamais l’idée de la réduire ou de tuer le temps ne leur viendra ; plus il leur en est donné d’en jouir et plus ils sont satisfaits. Si vous donnez votre cheval à garder à un indigène, pendant que vous faites une visite, inutile de vous hâter, son visage vous dira qu’il ne souhaite aucunement que la visite soit rapide. Loin de chercher à occuper un loisir imprévu, il s’assiéra et se contentera de vivre.
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L'ombre de l'aigle court sur la plaine,
Vers les montagnes lointaines et sans nom.
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À mesure que nous approchions, les gémissements rauques d'une agonie d'enfant parvenaient jusqu'à nous.
La porte de la cuisine était grande ouverte comme si la mort, après être entrée, en était partie précipitamment, laissant la pièce aussi dévastée que le poulailler visité par un renard (pages 121-122).
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-" Le prince (de Galles) vient à la ferme vendredi pour le dîner et voir danser les gens. Et tu sais que l'on ne danse pas à cette époque de l'année".
Les Ngoma étaient des danses rituelles rattachées à la fête de la moisson et tous les colons savaient qu'en cette matière les indigènes préfèrent mourir que d'enfreindre une loi sacrée en vigueur depuis mille ans.
La nouvelle bouleversa Farah autant qu'elle m'avait bouleversée moi-même. Pendant quelques instants il resta muet et comme pétrifié. Enfin il dit :
- Tu as raison, Memsahib, et à mon avis il n'y a qu'une chose à faire. Je vais prendre l'auto et ferai la tournée des grands chefs. Je leur parlerai et leur dirai qu'il faut qu'ils viennent à ton secours, et je leur rappellerai que c'est toi qui est venue à leur secours il y a trois mois.
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Préparer du charbon de bois est un travail délicieux. Il ne fait aucun doute que cette occupation a un je-ne-sais-quoi d’enivrant, et l’on sait que les charbonniers ne voient pas les choses comme tout le monde- ils ont le goût de l’imagination et du fabuleux, les génies des bois viennent leur tenir compagnie. Le charbon de bois est un produit splendide, quand, une fois la meule carbonisée, on l’ouvre et l’on répand son contenu sur le sol. Il est lisse comme la soie, c’est de la matière épurée, libérée du poids, rendue immortelle, une véritable petite momie du bois. Le décor autour de l’atelier des charbonniers est en lui-même d’un charme exceptionnel. Comme nous déchiffrons seulement le sous-bois – on ne peut obtenir du charbon à partir de gros troncs-, nous restions sans cesse sous les cimes des grands arbres. Dans l’ombre et le silence de la forêt africaine, les arbres fraîchement abattus dégageaient un parfum de groseilles à maquereau, et l’odeur entêtante, acerbe et âcre des meules était aussi purifiante et revigorante que la brise marine. Le cadre avait un air théâtral, ce qui était enchanteur dans cette contrée sauvage sous l’équateur où le théâtre est absent. Les légères colonnes de fumée fine et bleue s’élevaient des meules à intervalles réguliers, et les charbonnières sombres ressemblaient à de petites tentes dressées sur la scène : notre lieu de travail avait des allures de camp de brigands ou de contrebandiers dans un opéra romantique. Les silhouettes noires des indigènes se déplaçaient sans bruit entre les arbres et les meules. Là où on défriche le sous-bois d’une forêt africaine, on trouve toujours quantité de papillons, posés en masse sur les souches. L’ensemble dégageait une impression d’innocence et de mystère.
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