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Critiques de Laurence Vilaine (93)
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La Géante

C'est vrai au début nous sommes un peu déstabilisés, mais ce n'est pas grave, on sent bien que la compréhension viendra!

J'ai vécu une belle aventure avec Noële, Maxime et Carmen.

Une écriture remplie de poésie dans cet univers rude des gens de montagne, avec la mort qui rode et l'amour qui arrive par missives.

Laurence Vilaine sait parfaitement nous faire entrer dans le monde de ces gens-là, ressentir le souffle du vent, le soleil, la beauté des paysages, l'austérité de cette vie mais aussi les sentiments de chacun. À lire sans hésiter!
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La Grande Villa

Ce roman est composé de courts textes dévoilant beaucoup d'émotions, de chaleur et de nostalgie. La narratrice cherche son père décédé dans tous les recoins de la Grande Villa, une résidence d'écriture à Marseille. Elle se remémore tous ses souvenirs passés en sa compagnie, et elle les couche sur le papier en parlant à son père et à cette maison comme si elle avait une âme.



La Grande villa est comme une grande dame qui console, la narratrice lui fait ses adieux ainsi qu'à son père à travers ce récit, c'est une lettre d'amour pour ne pas oublier.



Ce roman est vraiment très agréable à lire, on ressent bien les sentiments profonds entre la narratrice et cette maison où la lumière a une odeur. La plume de l'auteure, Laurence Vilaine, est poétique, j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à découvrir et à lire ce livre.
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La Géante

Une tres belle écriture, poétique et imagée, au plus proche de la nature, certes. Mais qui mouline dans le vide. On ne comprend l’intrigue, plus que tenue, qu’à la moitié du livre et le roman ne prend pas plus forme pour autant.

Un livre pour rêveurs peut être qui m’a laissée totalement indifférente.

Le format d’une nouvelle aurait mieux convenu.

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La Géante

Il faut accepter de se perdre au début de La Géante, car l'ascension est fulgurante.



Oui, la lecture peut déboussoler au début. Que font ces lettres dans la narration ? Qui écrit ? Et à qui ? Mais n'est-ce pas ce qui tient en haleine, ce mystère ? Et la colère de cette femme sous son gros manteau - quelle est donc la détresse qui l'anime ? Alors on poursuit la lecture, touchés par la curiosité, et par la grâce aussi de l'écrit. Car si le chemin pour la gravir et arriver jusqu'à son sommet est captivant, c'est bien grâce à la beauté des mots et la poésie de Laurence Vilaine.



Lire La géante c'est prendre le temps d'enfiler ses chaussures pour aller chercher les mystérieuses immortelles bleues avec Noële, c'est partir avec elle pour une merveilleuse randonnée sillonnée de souvenirs -proches et lointains- qui fera surmonter toutes les peurs, même les plus enfouies. Une véritable bouffée d'air pur.
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La Géante

C'est un roman triste et beau, comme une journée d'automne.

Quatre personnages et une montagne, omniprésente. D'abord un frère et une sœur qui vivent dans ce village du bout du monde, au pied de la Géante, depuis toujours. Puis un homme qui s'installe dans la maison voisine pour se couper du bruit du monde. Enfin, une femme, lointaine, qui écrit chaque semaine à cet homme. C'est la sœur qui fait le messager du bout du monde et qui, par effraction, entre dans cet amour épistolaire. Elle qui ignore le sentiment amoureux, le sentiment tout court, découvre, dévore, envie, le tourbillon de joie et de tristesse qui entoure l'homme et la femme. Un récit triste et beau, comme une montagne au dégel.
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Le silence ne sera qu’un souvenir

En lui seul, le titre de ce roman porte les accents mélancoliques qu’on sentira vibrer tout au long du récit. Mélancolie qui, chez les Tsiganes, les Rom, les Manouches fait bon ménage avec une soif de vivre chevillée au corps par des siècles de persécutions et de rejets quel que soit le point cardinal où l’on pointe le regard. Mélancolie des violons, musique omniprésente qui transmet mieux que les mots la culture et la profondeur des sentiments d’un peuple fier et fidèle à ses traditions.



La puissance de ce roman s’annonce dès l’incipit. Magistral, il est à la mesure d’une écriture qui frappe aussi fort qu’une pluie d’orage. Le décor est posé, sans concession, sans flonflons, sans l’hypocrisie ni la frilosité qu’on retrouve si souvent quand il s’agit d’aborder, romancée ou pas, la question des différences, de l’exclusion, du déplacement des peuples et de leur rejet.

Laurence Vilaine fait entrer le lecteur chez les Tsiganes par la voix d’un mort de fraîche date, Miklus, doyen du clan, dont le poids des souvenirs trop lourd à porter impose qu’il s’en déleste. Ce sera auprès de celles et ceux qui tourneront les pages, plus ou moins désorientés comme les gadjé peuvent l’être dans ce monde dur à cuir, dur à mourir mais qui survit, pugnace, entêté, sur la friche des Cigàni, à Supava, sur la mauvaise rive du Danube. Ou comme partout ailleurs.



L’histoire ? A travers celle de l’énigmatique Dilino –l’idiot-, enfant à peau claire et cheveux blonds, qui joue du violon en silence, que les autres malmènent, qui vit à l’écart du clan, c’est celle de ses ascendants qui refait surface. En trame de fond, c’est finalement aussi celle des destins douloureux et tourmentés des Tsiganes du monde entier que l’auteur livre en 173 pages d’un récit émouvant, dérangeant parfois, instructif et captivant toujours.

Le talent de l’auteur n’y est pas pour rien. Laurence Vilaine possède un style tout à la fois direct et poétique, riche, vibrant, coloré, dense.

Une très belle et puissante écriture qui signe l’entrée en littérature d’un écrivain dont, je l’espère sincèrement, on entendra parler.



Extraits

… Etions-nous forgerons, vanniers ou rétameurs, nous n’étions attendus nulle part. Retors à éduquer et à blanchir, ils nous ont frotté le dos pour nous emmener propres à la ville : ils ont jeté au feu tout ce qui n’était pas digne de prendre place dans les logements qu’ils nous réservaient et nous rendraient civilisés. Pensaient-ils vraiment que nos différences se consumeraient en un frottement d’allumette ? La vie de plusieurs générations s’est envolée dans la fumée épaisse de nos cabanes en cendres…



… Il me parlait normalement, je veux dire sans ces efforts d’articulation que fournissent parfois certains gadjé qui, quand ils n’aboient pas comme des chiens, croient nécessaire de s’adresser à nous comme à des arriérés ou des étrangers. On dirait qu’ils s’entêtent à ignorer que nous partageons le même pays, et du même coup, ne soupçonnent pas que, pour une fois, peut-être le seul certes, nous avons bien souvent un avantage sur eux qui s’appelle le bilinguisme…



… Nos superstitions nous empêchaient-elles de parler des malheurs, des viols et des morts, ou nous convainquions-nous sottement que le silence les ferait sombrer dans l’oubli ? Nous ne poussions pas si loin l’analyse ; et par habitude surtout, transmise depuis des siècles, nous nous accommodions de l’amertume qui nous collait au palais, en espérant secrètement une saveur sucrée qui la camouflerait, un pis-aller finalement, comme le sirop rouge sans saveur qui enrobe les pommes des fêtes foraines


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La Géante

Belle découverte, un hommage à l Amour pur et sauvage. Celui des femmes, de la nature, d' une soeur et d un frère, d une enfant pour sa mère, d une inconnue pour des enfants et de la nature pour les humains. L Amour n est il vraiment que féminin ou innocent, il faut beaucoup aimé les hommes pour laisser advenir leur part de féminité. Écriture magnifique, je rajoute toutes les étoiles du ciel de Corse (c est là que j ai voulu imaginé La Géante) à mes quatre petites étoiles, ce roman en vaut largement cinq à mes yeux.
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La Géante

Dans le cadre du prix des lecteurs Privat, j’ai lu La Géante de Laurence Vilaine aux éditions Zulma. Ce court récit a été un peu déstabilisant dans les premières pages mais à fini par m’emporter par la grâce de la plume de Laurence Vilaine.



Au coeur de la montagne vit Noële et son frère, Rimbaud, celui dont la parole n’est que chant. Noële pourrait apparaître aux yeux du monde comme une sauvage, une sorcière, elle qui n’a grandi que dans les montagnes, avec une tante réduisant la vie au minimum, à l’essentiel, aux besoins primaires. Dans cette existence rude, Noële fait une découverte bouleversante pour elle : le désir, la sensualité et l’amour. Cette rencontre éveille Noële à la vie.



Si les premières pages ont vraiment été un peu laborieuses pour moi par le rythme mais aussi la narration car je cherchais d’où venait cette voix pierreuse – la nature elle-même ? un personnage ? – mais au fil des pages lorsque Noële raconte cette histoire d’amour entre un homme et une femme, ce désir puissant qui la bouscule, la plume se teinte d’une poésie, d’une puissance évocatrice qui donne à ce récit toute son ampleur et sa force.



Il faut aller à la rencontre de La Géante, ne pas se laisser déstabiliser par son âpreté initiale car elle vous dévoilera la force et la poésie du monde.



En résumé : une belle découverte !



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La Grande Villa

J'ai été une fois de plus très touchée par l'écriture percutante, et aux ruptures de rythme qui batifolent avec nos émotions, de Laurence Vilaine. Ce roman en courant de conscience m'a forcément rappelé la Chambre à Soi de Woolf. J'ai été impressionnée par son sens du détail, si juste et délicat.



Une très belle lecture sur le deuil, le processus d'écriture, la solitude, et comme la beauté est nécessaire pour soigner l'âme et le coeur...
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La Géante

Quel joli roman, comme souvent ceux qui sont édités chez Zulma, quel roman émouvant et facile à lire ! L'écriture percutante et brute de Laurence Vilaine donne un effet efficace et authentique à la lecture, d'une fluidité épatante.



Si j'avais accroché à l'histoire d'amour centrale et à ceux qui la vivent, j'aurais attribué à ce livre 5 étoiles: or, tout le coeur du texte est incarné par Noële, LA protagoniste, dont les découvertes et re-découvertes m'ont fait fondre ... comme neige au Soleil. Le Soleil, donc, et la Montagne (nommée la Géante) y sont de merveilleux personnages à part entière, ainsi que l'Amour, omniprésent, vécu par procuration ou par souvenir, wagon perpétuellement raccrochable au long des pages, au détour d'une intention ou d'une description, d'une attention ou d'un mot.



Une fin magistrale et enlevée comme une délicieuse pâtisserie en dessert au menu d'un repas savoureux...
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La Géante

Récit d’une solitude paré d’un rêve d’amour, La géante évoque la rudesse de la vie solitaire d’une femme vivant à la montagne. Puis survient l’inattendu, une correspondance entre deux amants, le vécu de leur séparation découverte dans l’indiscrétion de leurs lettres, leurs échanges passionnés. Un thème plutôt classique qui, malgré la beauté des correspondances, semble parfois un peu long dans son approche des personnages.

Un peu comme La géante est immuable, la vie de la narratrice apparaît chargée de lenteur et d’une routine imposante. Dommage pour ce récit qui aurait mérité peut-être plus de légèreté et de douceur mais qui n’est pas pleinement parvenu à me convaincre.
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La Géante

La Géante ... c'est le titre, le décor, la montagne qui fournit à Noêle ses fagots de bois pour l'hiver et ses recettes herboristes qui lui permettent de survivre dans ce petit hameau.

Elle et son frère ont été recueillis enfants par la soeur de leur mère (la Tante, on va beaucoup en entendre parler) quand ils se sont enfuis d'un pays lointain.

Cette femme frustre, qui n'a jamais appris à s'occuper d'elle, va s'ouvrir vers ses sentiments intérieurs, au travers de 2 événements remarquables ...

Tout d'abord, Maxim, un journaliste parisien, vient s'installer dans la maison d'à côté. On va apprendre qu'il est malade et que comme un animal blessé, il se terre dans ce coin isolé pour combattre la maladie.

Et puis vont commencer à arriver les courriers de Carmen, la maitresse amoureuse et interdite de visite de Maxim.

Noêle va d'abord être amenée à les lire à Maxim, puis comme il n'en veut plus, à les lire pour elle-même.

Ces lettres baignées de l'amour intense de cette femme pour Maxim vont insuffler à Noêle un désir de sentiments, de découverte d'elle-même et de son corps.



J'ai bien aimé ...

Le début est compliqué, il faut un peu de temps pour arriver à relier tous ces petits bouts, à se mettre dans l'ambiance, dans le style de l'auteure qui ressemble par moment à du Maylis de Kerengal, nerveux, sans ponctuation, et par moment très poétique.

Il y a les très belles lettres d'amour de C., et les jolies descriptions de la végétation de la Géante.

Un très bon livre pour qui arrive à passer les premières dizaines de pages.
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La Géante

La Géante, c'est le nom que Noële donne à la montagne qui lui fournit tout ce dont elle a besoin pour vivre : fagots, herbes, baies, champignons, comme le lui a appris la tante qui les a élevés, son frère Rimbaud et elle. Vie sauvage au rythme des saisons.

L'arrivée d'un voisin va bouleverser cet équilibre. Maxim, un journaliste, s'est retiré là pour soigner un méchant mélanome qui le rend aveugle. C'est ainsi que Noële va lui lire les lettres que lui envoie sa bien aimée Carmen.

Elle va découvrir l'univers des sentiments, refoulés depuis le décès de sa mère dont elle se croit coupable.

Récit initiatique d'une très grande beauté.

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La Géante

Laurence Vilaine raconte avec beaucoup de poésie la solitude sous toutes ses formes dans un paysage qui accompagne très justement ce sujet. On suit pas à pas cette jeune femme qui vit au milieu de cette montagne, sa vie, ses habitudes et sa rencontre avec un autre, avec une autre histoire. C'est très bien écrit. Par moment, je me suis tout de même un peu perdue dans les tournures de phrase. Certaines, bien que très belles sont restées obscures mais cela n'enlève pas rien à ce très beau texte.
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La Géante

Pas un mauvais roman, mais absolument pas mon style. J'ai apprécié l'alternance entre le récit et les parties épistolaires (j'ai plus accroché avec le style de ces dernières), mais je n'ai pas réussi à trouver un intérêt à l'histoire racontée ici, ni aux personnages, dont tous hormis la narratrice paraissent figurants.
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Le silence ne sera qu’un souvenir

Après de longues années de silence, Miklus a décidé de parler. Le chef du camp gitan, installé sur une rive slovaque du Danube, retrace la vie du camp depuis 1942 et l'arrivée au camp de Lubcko, un gadjo arrivant avec son violon, à l'histoire de Dilino, le jeune garçon laissé de côté car un peu différent des autres.



Bon, je crois que je ne vais pas trop parler de l'intrigue, car j'ai lu l'ouvrage sur un laps de temps assez court, et de nombreux détails m'ont déjà échappé quelques jours après la fin de ma lecture. Retour donc sur quelques impressions de lecture, qui sont finalement assez bonnes.



Impressions bonnes, car j'ai trouvé que Laurence Vilaine arrivait de façon très impressionnante à nous plonger dans le monde gitan et slovaque en restant très abordable. Le lecteur sait qu'il est en terre inconnue, dans une culture qu'il ne connaît pas ou peu, et pourtant, je ne me suis jamais senti dérouté par cette intrigue. Et ce n'est pas parce que l'auteur simplifie l'histoire ou l'occidentalise, mais parce qu'elle parvient à transmettre cette culture aux néophytes de façon très subtile, sans didactisme ni obscurité.



Le deuxième bon souvenir que j'ai du roman est lié à cette plongée dans l'histoire d'un camp gitan. Pas de généralisations abusives ou de grands discours humanistes, juste la chronique d'un camp, marqué par les rivalités entre personnes, la folie de certains protagonistes ou le rejet de certains membres du clan. Le personnage de Chnepki, appelée la vieille et qui est à l'origine de l'histoire racontée dans ce roman, est passionnant. Il évolue de façon assez inattendue au long du roman, mais ces changements sont toujours justifiés par l'intrigue.



Le troisième bon souvenir est lié à l'écriture de Laurence Vilaine. Car ce premier roman est très agréable à lire. J'ai une petite réticence sur le choix en fin de roman d'intercaler un nouveau narrateur, alors que l'ensemble de l'histoire est vue auparavant par les yeux de Miklu s, mais c'est vraiment pour chipoter. Un roman à découvrir par ceux qui s'intéressent à la vie de la communauté gitane, mais aussi par ceux qui apprécient les romans sur fond historique bénéficiant d'une écriture prenante.
Lien : http://livres-et-cin.over-bl..
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La Géante

Noële a été élevée au pied de la Géante, montagne qui s’impose et donne son rythme aux habitants des lieux. Avec son frère Rimbaud, elle a été recueillie et élevée par la Tante qui lui a transmis quelques secrets sur les plantes et la nature. L’apparition dans sa vie de Maxim et Carmen va bouleverser l’immuabilité de sa vie et l’emmener sur les chemins de l’amour et du désir.



Ce récit s’apprivoise petit à petit. Il faut se laisser porter par la plume de Laurence Vilaine qui regorge de poésie, de sous-entendus, de métaphores pour entrer dans l’univers de la Géante et de Noële. Se laisser déborder par la relation de Maxim et de Carmen dont Noële est à la fois témoin et actrice.



L’avouerais-je ? Je ne suis pas sûre d’avoir saisie toutes les subtilités de cette histoire et d’avoir lu tout ce qu’il fallait lire entre les lignes du récit. La Géante fait sans doute partie de ces livres qui supportent sans soucis une seconde lecture pour mieux les appréhender.



Malgré tout, j’ai été très sensible à la délicatesse de l’œuvre, au cheminement de Noële qui va découvrir, au contact de Maxim et Carmen, ce que peut être l’amour passion mais aussi les douleurs qui l’accompagnent. J’ai été transportée au pied de la Géante, dans cette nature que Noële a apprivoisée grâce aux secrets que lui a livrés la Tante. J’ai été émue par le Rimbaud, le frère de Noële, qui, s’il ne parle pas aux hommes, sait communiquer avec les animaux.



C’est, à tout point de vue, un livre riche. Par la langue qu’il utilise, par les images et les émotions qu’il véhicule, par la profondeur du texte. A lire, et peut-être à relire.
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La Géante

Il m'a fallu du temps pour entrer dans ce roman, me laisser happer par la langue poétique de Laurence Vilaine, commencer à distinguer les décors, les personnages, la temporalité. Un début de lecture aride et pourtant entrainant, à l'image de cette montagne, La Géante, qui domine la vue, donne et reprend au fil des saisons, ne se laisse apprivoiser que par celles et ceux qui savent le danger des pierriers, les bienfaits des plantes et la chaleur d'un foyer.

Noële y vit depuis toujours une existence aussi rugueuse que ses mains jusqu'au jour où Maxim s'installe a côté de chez elle. Il a choisi l'exil et la solitude pour lutter contre la maladie qui le ronge. Carmen lui écrit chaque semaine des lettres d'amour que Noële lit en cachette.

Elle est peu à peu touchée par ces mots qui ne lui sont pas destinés, des mots plein d'émotions jamais ressenties qui s'infiltrent peu à peu dans sa vie pour y faire naitre un peu de douceur, d'envie et de souvenirs enfouis.

Il se passe peu et beaucoup de choses dans ce roman, des destins qui se croisent, des promesses non tenues, des deuils et des renaissances, des combats à mener et le ressac de la mer.



Un joli moment de lecture plein de poésie qui donne envie de palpitant dans le cœur et de montagne à gravir.
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La Géante

Les immortelles bleues.



Noële, la narratrice de ce roman, est rude comme les montagnes qu’elle habite depuis toujours. Ici, l’hiver arrive plus tôt que dans la vallée et les fagots qu’elle prépare pour les cheminées du village sont comme un peu de vie qu’elle ferait entrer dans les maisons. Depuis sa fenêtre, tous les soirs, elle observe la Géante, un pic qui parait inaccessible, au sommet duquel dit-on pousse des immortelles bleues… Mais, depuis peu, elle observe aussi les allers-retours d’un homme venu s’installer dans la Maison Froide, un homme mystérieux et insondable dont elle va, par le biais de lettres volées, découvrir l’histoire.



Laurence Vilaine est une poétesse. Au fil des pages de ce court roman, elle joue avec les mots et dissémine au compte-goutte une intrigue aussi captivante que déroutante. A travers une histoire d’amour contrarié mais aussi le portrait de Noële qui n’a jamais connu la tendresse ni la vie à deux, elle dresse un tableau incroyablement humain et sensible. Ses personnages semblent réels et, quand la fin arrive, on se dit qu’on continuerait bien un peu la route avec eux… La puissance des paysages est décuplée par sa plume ciselée et très originale



Une fable puissante et hypnotique.
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La Géante

La Géante, c’est la montagne impressionnante et familière, réconfortante et froide, majestueuse et généreuse. C’est à ses pieds que grandit Noële (avec un « l ») et son frère muet qu’elle a surnommé Rimbaud, élevés par la Tante dont elle suit les traces.

Elle ramasse, cueille, conserve et empile avec beaucoup de respect et de sagesse ce que la Géante lui offre. Une vie bien tracée jusqu’à l’installation d’un journaliste rongé par la maladie dans la « maison froide » voisine de la sienne. Une rencontre qui va bouleversée sa vie, l’ouvrir aux mots et aux sentiments.



Un roman comme un bijou qui ne se lit pas mais se contemple. Dans une langue riche, soignée, et sublimée, le récit est rythmé par des bribes de souvenirs, des douleurs, des lectures de lettres, des contemplations ou des mouvements des corps qui en autant que les mots.



Des mots qui éveillent Noële à l’amour, au désir mais aussi à la solitude et au silence.

Des mots qui ébauchent la vie des personnages sous les yeux de la Géante, plus qu’une nature environnante, un personnage à part entière.

Des mots qui monopolisent les sens, qui s’échppent au gré du vent ou s’écrasent sur le col de La Géante.

Des mots qui viennent du cœur, ceux qu’on tait, ceux qu’on étouffe

Des mots violents, doux, timides et tous ceux que le silence sait si bien dire.



Un roman d’une splendide beauté !


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