AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Laurent Joffrin (157)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La princesse oubliée

Passionné par l'histoire du SOE (special operation executive) et de son action secrète durant la 2e guerre mondiale, le roman de l'un de ses agents envoyés en France, la princesse indienne Noor Mysore, écrit par Laurent Joffrin ne pouvait que m'intéresser. La dernière page lue, mon impression est mitigée. Rien à dire, l'auteur respecte l'histoire de l'héroïne (à Londres, un buste de Noor Inayat Khan rend hommage à son action et son sacrifice, Gordon Square Gardens - Bloomsbury), mais quelque chose ne me satisfait pas dans l'écriture de ce roman. Ce n'est bien sûr qu'une impression personnelle, mais j'ai trouvé quelques longueurs qui ont gêné ma lecture, des dialogues un peu improbables entre les personnages du roman (l'auteur récite ses notes d'histoire) et peu de passion dans l'histoire d'amour entre le narrateur et la malheureuse héroïne, presque ennuyeuse même. Néanmoins à lire pour ne pas oublier le sacrifice de cette princesse pour la liberté.
Commenter  J’apprécie          30
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Nicolas Le Floch vivait une retraite paisible dans sa Bretagne natale loin des vicissitudes de la cour. Cependant il est rappelé à Paris au service du roi tant la situation de celui-ci se détériore. Nicolas Le Floch est pris dans un enchevêtrement de manigances menées par le frère du roi, le comte de Provence, et le cousin du roi, le duc d’Orléans.

Laurent Joffrin a repris le flambeau des aventures de Nicolas Le Floch, commissaire du roi, laissé par Jean-François Parot. J’ai trouvé que l’intrigue manquait un peu de réalisme. L’auteur fait du commissaire un quasi-surhomme capable de survivre à une noyade, à une tentative de meurtre par balle et à une opération sans anesthésie, le tout en moins de 48 heures. Il a même eu le temps de délivrer et séduire une princesse. Reste le côté de la nostalgie du temps qui passe, déjà beaucoup évoquée dans le dernier livre écrit par Jean-François Parot.
Commenter  J’apprécie          30
Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Gros écueil à mon niveau, mais le personnage de Donatien Lachance ne m'est pas un poil attachant, malgré ses quelques vingt coïts (au bas mot) du roman (lol). Fade et tristouné, le garçon en dépit de son physique divin et de l'activité qui va avec ! L'enquête se résume en de longues filatures qui évidemment finissent par payer, mais peu captivantes pour le lecteur. Laurent Joffrin n'y est pas arrivé dans sa trame romanesque et son intrigue. Pas de rythme et trop de longueurs. Moyen aussi les personnages secondaires. L'épouse ridiculement cuisinière ou la maîtresse royaliste dont on se demande à la fin qu'elle a été son rôle ? L'auteur se noit surtout dans des dialogues impossibles et interminables. Rien à dire Laurent Joffrin est un féru de l'époque, mais cette manière du vouloir réciter des leçons d'histoire et d'instruire son lecteur m'a apparu pesant. Néanmoins ce voyage dans cette époque qui mène à l'affaire du duc d'Enghien m'a intéressé (la fin est d'ailleurs la partie la plus réussie du livre). C'est ce qui sauve ma lecture, puisque après je me suis doccumenté sur ce drame historique. Une note de 3 ***
Commenter  J’apprécie          20
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

1789, année attirante me suis-je dit en choisissant cette nouvelle enquête du commissaire Nicolas Le Floch. C'est mon premier Laurent Joffrin. Etant donné que j'avais apprécié la collection du Loup des Cordeliers d'Henri Loevenbruck ou les polars d'Eric Fouassier, je pensais que je trouverais le même engouement dans celui-ci.

Je lui ai certes trouvé quelques atouts. Il nous plonge complètement dans cette fin de XVIIIe siècle. Il décrit de manière détaillée et en réel connaisseur de cette époque, les moeurs, la politique, les différences sociales de ce grand siècle ; ce qui en passant fait un petit rappel historique sympathique.

L'immersion est garantie, ça c'est un fait.

On peut également en faire une lecture comparative à nos troubles sociétaux et politiques actuels. Beaucoup d'attitudes, de comportements et de ressentis des personnages m'ont interpelé. Cela m'a rappelé que de nombreux sociologues, philosophes et historiens ont raison : tout sur cette terre n'est qu'un éternel recommencement.

L'histoire débute par une scène ordinaire, l'enlèvement d'un couple d'inconnus sortant d'une soirée au Palais-Royal. Entre en jeu les enquêteurs et commissaires Le Floch et Bourgeau, et c'est partie tranquillou pour une enquête dans ce Gai Paris sensuel et sulfureux qui nous amuse "royalement" ; princesse, reine, duc, compte, tout une jolie smala traverse le polar.

Sympa quoi !
Commenter  J’apprécie          70
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Bon, c’est une horreur absolue.



Avec Jean-François Parot, Nicolas se tenait au centre, les évènements du temps tourbillonnant autour de lui, qui valsait avec. Et l’auteur ne nous « racontait » pas le XVIIIe siècle, il nous le faisait vivre du dedans.



Avec Joffrin, une fin de XVIIIe siècle scolaire, universitaire si on est gentil, est peinte en toile de fond, pas plus excitante que les milliers d’ouvrages qu’elle recopie, ça fait un peu Claude Manceron qui aurait oublié d’être vif et génial. Donc on est dans un ouvrage historique de journaliste c’est-à-dire plat. Et en ombre chinoise, bougeant vaguement par dessus, un personnage qu’on nous dit être Nicolas Le Floch, et qu’on affuble vaguement des oripeaux de l’original, une courte évocation d’un "vieux magistrat" chez qui il ses habitudes, sans plus (M. de Noblecourt !!), un fantôme de fils, une ombre de petit-fils.



Je ne parle pas des dialogues avec « Majesté, vous devriez…. » parce que ça me fait bouillir le sang, ni qu’il appelle la dame « Mme de Fitzjames » alors que c’est « Mme de Chimay » (Laure Auguste de Fitzjames, fille du 4e duc de Fitzjames, mariée au prince de Chimay). Mme de Fitzjames, c’est sa belle-soeur (Marie-Claudine Thiard de Bissy, mariée au 5e duc de Fitzjames).

Il semble d’ailleurs qu’il ait fait un mix des deux belles-soeurs.



« Mme de Fitzjames » (la princesse de Chimay), dame du Palais de la reine, est décrite page 82 comme une « jeune femme femme intrépide », alors que née en 1744, elle est, pour le XVIIIe siècle, une vieillarde de 45 ANS !

Sa belle-soeur, la duchesse de Fitzjames, également dame du Palais de la reine, étant née en 1752, est un peu moins vieille, 37 ans, mais quand même déjà bien âgée, pour l’époque.



Suivant avec ferveur et passion la série des Nicolas Le Floch depuis le premier, et vouant quasiment un culte au grand Jean-François Parot, je n'espérais pas grand chose d'une resucée par un journaliste, mais je ne m'attendais pas à un tel naufrage.
Commenter  J’apprécie          30
Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Un bon polar historique avec toutefois quelques défauts qui rendent parfois la lecture pesante. Déjà des retours dans le passé des protagonistes qui mériteraient d'être allégés. J'avoue que jai eu l'envie de tourner quelques pages inutiles. Autre point, un personnage encombrant, car fade et ininterressant, le soi-disant ami du héros, le dénommé Hyacinthe. J'ai même l'impression que Laurent Joffrin ne savait plus qu'en faire après une centaine de pages et d'où le dernier chapitre durant lequel notre enquêteur parisien Lachance se transforme en corsaire granvillais montant à l'abordage d'une goellette anglaise pour le sauver. Un ressenti un peu bof ! Sinon l'enquête sur l'attentat de la rue Saint-Nicaise qui fut à deux doigts d'être fatal à Bonaparte est un voyage historique agréable et réussi. La deuxième tentative de Cadoudal aurait au contraire gagné à s'arrêter avec l'idée des deux snippers chouants, car la soi-disant deuxième couche du plan royaliste avec des assassins mêlés dans les rangs de l'armée ne tient vraiment pas la route, surtout après la fuite accrobatique du dangereux Cadoudal, présenté comme ventripotent et court sur pattes, mais bondissant aisément sur les toits des maisons et les planches de bois perchées entre des façades. Bon, il est vrai que ce n'est qu'un roman et je dois l'accepter tel quel. Il a des qualités, car je reconnais que je suis intéressé à lire les deux suites des enquêtes du commissaire Donatien Lachance.
Commenter  J’apprécie          31
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : L'énigme du ..

Déjà le tome 16, écrit maintenant par Laurent Joffrin, j'ai raté le tome 15. J'ai moins apprécié ce tome que les précédents, ce n'est pas un problème d'écriture, cela ressemble assez à ce que faisait JF Parot, c'est plus dû à la période. C'est la révolution, tout est instable, et les enquêtes ont toutes des enjeux politiques. Ensuite, le héros vieillit, il est assez blasé et cela me donne un peu de nostalgie par rapport aux premiers tomes... Cela reste de la bonne lecture, bien documentée.
Commenter  J’apprécie          41
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : L'énigme du ..

Depuis le premier tome de Jean-François Parot j'ai lu toutes les enquêtes de Nicolas Le Floch y compris la première de Laurent Joffrin.



L’Énigme du Code Noir se déroule sur avril-mai 1791. Louis XVI réside aux Tuileries. L'ancien commissaire du Châtelet Nicolas Le Floch est revenu de Guérande à l'appel du roi. 



Deux aristocrates ont été assassinés. Après leur décès les corps ont subi des mutilations. L’enquête est confiée à Pierre Bourdeau. Il fait appel à son ami Nicolas pour l'aider à résoudre l'énigme. L’intervention d'Awa, gouvernante de leur ami Semacgus, fait avancer leur enquête : Les mutilations ressemble aux châtiments infligés aux esclaves des Antilles prévus par le Code Noir rédigé sous louis XIV.



Au cours de l'enquête Bourdeau et Le Floch auxquels s'adjoint le Chevalier de Saint-George vivront des situations difficiles et périlleuses.



Laurent Joffrin, bien dans l'esprit de Jean-François Parot, consacre quelques pages notamment aux amours de Nicolas - qui n’apparaît pas sous son meilleur jour - aux dîner chez Monsieur de Noblecourt, fait intervenir des personnages réels comme Olympe de Gouges, le marquis de Dreux-Brézé, Restif de la Bretonne....et bien sur Saint-George.



Roman intéressant, lecture agréable, déroulé de l' histoire plus fluide ou moins "embrouillé" que celui de JF Parot.
Commenter  J’apprécie          80
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Premier livre de la série qui n'est pas écrit par Jean-François Parot qui est malheureusement décédé. Et ce n'est pas que lui qui est mort, si les personnages ont les mêmes noms que dans la série "historique" ils n'y ressemblent pas tout à fait. Nicolas Le Floch sort son pistolet pour tenir la foule en respect, La Paulet fait des allusions graveleuses très directes, Catherine Gauss la cuisinière de Noblecourt l'a abandonné pour prendre sa retraite (??) en Alsace et Poitevin, son valet a disparu du récit sans même être évoqué. On a l'impression que Semacgus et Noblecourt font maintenant chacun maison d'hôte. Une bonne nouvelle Cyrus, le chien de Noblecourt a ressuscité alors qu'il était mort dans les deux précédents romans. Mais Mouchette, la chatte, Sémillante la jument et Pluton ont définitivement disparu. Louis n'est plus au service de la reine, pourquoi ?, et est parti vivre en Bretagne chez son père avec sa femme et son fils.

C'est plein d'incohérence et le plus triste est certainement que je n'ai pas retrouvé tous les protagonistes tel que j'avais appris à les connaître et à les aimer comme Sanson qui ne fait qu'un passage rapide sans faire apparaître la complicité qu'il a créé au fil des romans avec Nicolas Le Floch.

Très déçu, je ne lirai pas le prochain de Laurent Joffrin.

Commenter  J’apprécie          40
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : L'énigme du ..

J'ai lu toute la série des enquêtes de Nicolas Le Floch par Jean-François Parot. J'étais curieuse de voir comment il allait évoluer au sein de la Révolution française... et j'ai donc lu les deux tomes de Laurent Joffrin.



J'ai retrouvé l'ambiance qu'à su créer Jean-François : le XVIIIe siècle avec ces contradictions et ses complexités. J'ai aussi retrouvé le personnage de Nicolas Le Floch. Autant j'ai été plutôt convaincue par "Le cadavre du Palais-Royal", autant "L'énigme du Code noir" m'a laissé plus perplexe. J'ai eu l'impression que le personnage principal était différent, les ambiances moins présentes... Et pourtant, j'ai adoré découvrir cette nouvelle enquête sur fond de libertés. Difficile de lâcher le livre. Une lecture assez ambivalente pour moi.
Commenter  J’apprécie          30
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Quel bonheur de retrouver les aventures de Nicolas Le Floch !

Après la disparition de J.F. Parot, j'avais peur que cette série, si brillamment écrite, se termine juste avant la Révolution. J'ai eu l'heureuse surprise de voir Laurent Joffrin poursuivre la série.



L'auteur nous plonge dans les premiers mois de la Révolution, ses complots et ses protagonistes. Comment le commissaire Le Floch traversera-t-il les grands bouleversements qui se profilent ?



J'ai retrouvé les personnages principaux. L'intrigue est bien menée et permet de comprendre le début de la Révolution.



J'ai pris du plaisir à lire ce livre. Laurent Joffrin a brillamment poursuivi le chef d'oeuvre de J.F. Parot.
Commenter  J’apprécie          10
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

j’ai adoré les aventures de Nicolas Le Floch de JF Parot Je les ai lues et relues. C’est avec curiosité que j’ai commencé celui de Laurent Joffrin et la lecture s’est avérée très agréable. Pourtant certaines critiques étaient coriaces. 2 auteurs écrivent différemment c’est évident. Pourquoi vouloir le même phrasé , la même écriture ? On retrouve les personnages vieillis, les recettes de cuisine, le Paris, guère reluisant, de l’époque, les intrigues, et cette plongée dans la fin du XVIII ème est très réussie , n’en déplaise aux détracteurs du livre. Merci Monsieur Joffrin .



Commenter  J’apprécie          00
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : L'énigme du ..

L'énigme du Code Noir est la deuxième enquête du Commissaire le Floch menée d'une main de maître par le journaliste Laurent Joffrin. On sent que ce dernier prend "du poile de la bête" avec le personnage créer par Jean-François Parot tout en respectant ce dernier. Chose qui ne fut guère évident.



Le fameux Code Noir - bien qu'au centre des idées révolutionnaires - est le point de mire de cette intrigue complexe, mais, pleines de rebondissements ainsi qu'intéressante au point de vue historique.



Tout comme Jean-François Parot, Laurent Joffrin plonge ses lecteurs au coeur de la vie quotidienne du petit peuple de Paris ainsi que celle de la famille royale en proie à la peur, aux doutes devant l'incertitude des événements révolutionnaires que l'on suit pas à pas au gré des polars disponibles à intervalles réguliers en librairies.



Pour la petite histoire, le Code Noir fut promulgué sur ordonnance, en 1685, par Colbert, à la demande du roi Louis XIV. Celui-ci réglemente d'une manière drastique la vie quotidienne des esclaves dans les colonies françaises en détaillant point par point les droits des maîtres sur leurs esclaves et les devoirs des lesdits esclaves.
Commenter  J’apprécie          90
Dans le sillage de l'Invincible Armada

Laurent Joffrin emmène le lecteur dans le sillage de son sloop le Pleg Mor, qui durant plusieurs saisons va, à quelques variantes prés, refaire le trajet de l'Invincible Armada, cette flotte espagnole qui devait accompagner un débarquement espagnol en Angleterre depuis les côtes des Flandres du temps d'Élisabeth I ére.



L'histoire est globalement connue : Philippe II d'Espagne entendait mettre fin à l'hérésie protestante et aux attaques des corsaires anglais sur les possessions espagnoles dans le nouveau monde (et même sur les ports espagnols de la péninsule ibérique), en regroupant un grand nombre de vaisseaux de fort tonnage pour prendre le dessus sur la flotte anglaise, dont le nom le plus célèbre était alors Francis Drake. Il a confié le commandement de cette flotte à un terrien, absolument ignorant du monde de la mer, mais Grand d'Espagne, Medina Sidonia. Quel contraste entre une marine lourde, marquée par la hiérarchie des titres de noblesse, et les vaisseaux anglais, menés par des marins habitués à agir vite, à organiser des raids, et dotés de canons plus performants.



Cette « armada » était certes massive, mais son qualificatif d'« invincible » est venu après coup pour glorifier un peu plus la victoire anglaise… pardon la victoire d'Éole. Car Joffrin explique très bien que les combats entre la flotte espagnole et la flotte anglaise en Manche ont fini par une espèce de nul tactique. L'échec du projet de débarquement est plus à trouver dans la pression considérable mise sur les tercios espagnols des Flandres par les « Gueux » néerlandais. Il était tout bonnement impossible d'embarquer les troupes nécessaires à une invasion, alors qu'une guerre mobilisant les troupes avait commencé aux Pays-Bas espagnols. L'idée initiale ne pouvait tout bonnement plus être réalisée.

Le chapitre de Joffrin sur son trajet dans les canaux des Pays-Bas est sur ce point historique un des plus intéressants.



La décision de Medina Sidonia de rejoindre l'Espagne par la mer du Nord, puis celle d'Irlande, s'est avérée catastrophique. Des navires se sont perdus (les explications sont les problèmes de calculs de la longitude au XVI éme siècle sont éclairantes), avant d'être exposés à de terribles tempêtes. L'Angleterre était tranquille sur son île pour un bon moment...



Ce petit livre ne traite évidemment pas que du contexte historique; le bateau barré par Joffrin suit des côtes, va de port en port, remonte même la Tamise. Il lui arrive à lui aussi quelques incidents. La partie sur la traversée de l'Écosse par les Lochs et les canaux est, elle, une invitation au tourisme.



L'auteur est amateur de navigation et de tout le vocabulaire qui va avec, incompréhensible pour le terrien normal, mais qui devient presque romanesque dans cette comparaison entre les marines du XVI éme et du XXI éme siècle.



Il y a même quelques détails savoureux. On sait aujourd'hui que les équipages de la marine à voile étaient malades après quelques semaines de mer. le régime alimentaire et l'absence de fruits et légumes frais sont souvent incriminés, mais rarement… l'eau. Cette eau fraîche chargée dans des tonneaux, mais qui finit sous l'action de l'air, de la chaleur et des micro-organismes qui l'accompagnait par devenir elle aussi dangereuse pour les boyaux. le pompon (de marin) étant atteint lorsque Joffrin explique que l'eau de Brest étant considérée comme la meilleure, les équipages qui en avait chargé en gardait un fond dans les tonneaux pour le voyage suivant. Et voilà une eau croupie qui va en contaminer une saine…



Ce mélange de marine moderne et ancienne, d'histoire, de géographie et de tourisme nautique, est sur les premiers chapitres un peu trop autocentré, avant d'être formidablement instructif.
Commenter  J’apprécie          170
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Au détour d'un rayon de librairie quelle surprise j'ai eu quand j'ai vu " nouvelle enquête de Nicolas Le Floch". Comme de nombreux fans de Jean François Parot je m'étais fais une raison sur la fin des aventures du commissaire au Chatelet du à la mort de son créateur.

Mais voila qu'un héritier tente de reprendre la plume de Monsieur Parot. Et je dois dire que c'est plutôt bien réussi.

Notre héros doit traverser les événements de la Révolution Française tout en déjouant les complots qui visent la Couronne et son porteur. On y rencontre toutes les têtes des grandes figures de cette période, de Mirabeau à D'Anton en passant par Robespierre et Marat.

Comment le marquis de Ranreuil va-t-il traverser la suite ?
Commenter  J’apprécie          120
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

J’ai retrouvé avec grand plaisir Nicolas Le Floch, remis en selle par Laurent Joffrin suite au décès de son premier papa en 2018. Selon mon habitude, j’avais commencé la série originale lors de la sortie de La pyramide de glace, puis j’ai décidé de la lire dès le début, mais je n’ai jamais pris le temps de le faire malgré mon goût pour les polars historiques. Ainsi n’ayant lu qu’un opus il y a quelques années, je n’ai pas vu les évolutions des personnages, car il semble que les personnes qui connaissent bien Nicolas lui trouve actuellement bien pâle figure, mais je n’y ai vu que du feu.



J’ai eu grand plaisir à écouter cette version audio, lue de manière brillante et convaincante par Philippe Sollier. Il incarne parfaitement les différents personnages et on les reconnait très bien, sa voix est chaleureuse, elle sait nous faire partager les émotions des héros.



L’intrigue se passe entre le 26 septembre et le 6 octobre 1789, on trouve un cadavre dans la Seine, Pierre Bourdeau devenu commissaire au châtelet y flaire une intrigue politique et fait appel à son ancien chef Nicolas Le Floch, revenu de sa terre bretonne pour servir le roi à Versailles. Une princesse a disparu et Nicolas doit justement se rendre à Paris pour tenter de la retrouver, les deux amis s’aperçoivent vite que leurs deux affaires n’en forment qu’une seule. Après avoir libéré la disparue, agent au service de Marie Antoinette au fort caractère le trio se lance sur la piste d’un ou de plusieurs complots qui agitent Paris deux mois après la prise de la Bastille. L’intrigue est intéressante et agréable, toutefois le côté romance est peu crédible et inutile. On doute que la belle Laure tombe amoureuse de Nicolas, âgé de cinquante ans comme il le dit.



Le plus intéressant est le contexte historique très très documenté qui nous permet d’être complètement immergé dans cette époque troublée. Nous connaissons tous la fin de l’histoire et c’est passionnant d’être plongé au coeur des évènements quand tout aurait pu basculer autrement si la noblesse et la cour avait su voir l’énorme fossé qui les séparait du peuple. Les bourgeois, sur le point de prendre le pouvoir, manipulent le peuple qui a faim, comme on le voit dans plusieurs scènes d’émeutes, organisées par les Cordeliers de Danton, ou le duc d’Orléans, qui désire être nommé Lieutenant général du royaume, sans oublier le comte de Provence, futur Charles X qui se verrait bien régent, ce qui impliquerait comme le souligne Nicolas, la mort du roi. Pendant que les grands du royaume se disputent le pouvoir, ils n’ont aucune conscience de l’état réel du pays. Louis XVI est complètement dépassé, préférant aller chasser et laisser son conseil prendre les décisions. La cour ne veut pas coopérer avec l’assemblée, ce qui permettra à des factions plus radicale de prendre le pouvoir alors que certains bourgeois modérés comme Mirabeau sont prêt à de nombreux compromis, leur but étant une royauté constitutionnelle à l’anglaise, mais le manque de lucidité du roi causera sa perte. Marie Antoinette semble plus au fait des réalités du moment, mais elle refuse tout compromis, elle est d’ailleurs franchement détestée par le peuple au contraire du roi, qui est vu comme un bon papa mal entouré. J’ai été frappée par l’influence de la presse, déjà, les journalistes jouent un rôle central dans la manipulation du peuple. Ici pas de journalisme d’investigation soucieux de permettre à l’opinion de se former, mais plutôt des « fake news », ou des rumeurs amplifiées et diffusées pour influencer les Parisiens et les amener là où on veut. On sait bien que ce type de journalisme sévit toujours sur les réseaux sociaux.



J’ai trouvé ce polar très agréable et intéressant d’un point de vue historique. Un grand merci à Audiolib et Netgalley pour leur confiance.



#LeCadavreduPalaisRoyal #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar48361071.wor..
Commenter  J’apprécie          290
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Quel bonheur de retrouver Nicolas Le Floch ! Laurent Joffrin a tenté le difficile exercice de poursuivre la saga si brillamment écrite par le regretté Jean-François Parot.

J'ai bien aimé la narration faite par #philippesollier . Le ton est agréable, et les différentes voix sont bien différenciées et bien rendues !

J'ai adoré retrouver les personnages de la saga initiale, même si parfois cela sonnait un peu faux. Par exemple, on est en 1789, et Noblecourt et toujours vivant, et il ne paraît pas si mal en point.

L'intrigue est bien menée, et permet de voir le début de la révolution. Je ne peux pas me prononcer sur l'exactitude historique, mais rien ne m'a paru bizarre.

J'ai pris du plaisir à écouter ce livre, et à retrouver Nicolas, même s'il m'a manqué un peu de la magie des autres tomes.

Service presse
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          50
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Après tant d'années à avoir entendu parler des enquêtes de Nicolas Le Floch, j'ai sauté sur l'occasion d'enfin en découvrir un lorsqu'Audiolib a proposé le dernier sur Netgalley.



Tout d'abord il faut savoir que l'œuvre que l'on découvre n'est pas écrite par Jean-François Parot, auteur à l'origine de la série décédé il y a quelques années. Dès les premières pages lues par Philippe Sollier, nous apprenons que Laurent Joffrin a souhaité reprendre le flambeau pour amener le personnage de Nicolas Le Floch à enquêter après la Révolution Française.



Ayant écouté il y a quelques temps Le loup des Cordeliers d'Henri Loevenbruck qui se déroule au moment de la Révolution, j'ai tout de suite ressenti un véritable contraste avec les enquêtes de Nicolas Le Floch. En effet, les personnages du premiers sont révolutionnaires alors que ceux du deuxième sont au service de la royauté.



En me baladant dans le musée Carnavalet, je revois défiler devant mes yeux ces périodes qui ont tant marquées l'Histoire française. Écoutée il y a quelques semaines, je me rends compte à quel point j'ai gardé en mémoire toute la partie historique développée dans "le cadavre du Palais Royal". Néanmoins j'ai été moins conquise par l'intrigue en elle-même. J'ai tout de même passé un bon moment d'écoute et je suis curieuse de découvrir les aventures antérieures de notre cher Nicolas Le Floch.



Je tiens à remercier Audiolib et Netgalley France pour l'écoute de ce livre lu par Philippe Sollier qui est très agréable et qui se révèle être une mine d'éléments historiques.
Commenter  J’apprécie          290
Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

« Au voleur ! au voleur ! à l’assassin ! au meurtrier ! Justice, juste Ciel ! « … hélas, ce n’est pas le trésor d’Harpagon qui a disparu, mais l’âme même de Nicolas Le Floch.

La première victime de cette « suite » est d’abord et avant tout cette inimitable langue du XVIIIe s que JF Parot nous restituait avec finesse et délicatesse, nous obligeant à plonger de temps en temps dans un Littré pour en éclairer tel ou tel terme. Exit, donc, ce qui faisait la saveur inimitable de ces polars historiques.

L’autre victime est bien sûr la description minutieuse de ce Paris du XVIIIe. Epousant les pérégrinations de Nicolas, JF Parot nous décrivait en détail itinéraire, scènes de rue, personnages… L. Joffrin se contente de déplacer Nicolas d’un point B à un point A (et réciproquement), à une allure vertigineuse.

La troisième victime est l’enquête policière, qui n’a ni queue ni tête, où Nicolas ne résoud rien mais se contente de suivre les événéments les uns après les autres, assez passivement.

Pour le reste… on se demande si L. Joffrin s’est seulement donné la peine de lire les précédents opus des aventures de N. Le Floch, tant les invraissemblances abondent. Les amis de Nicolas sont croisés pour la forme : Samson devient une vague connaissance croisée 5 min au début de l’intrigue, Semacgus sert essentiellement à héberger Nicolas, lequel ne cherche même pas à revoir à Versailles son grand amour Aimée, mais séduit sans aucun état d’âme une jeunette, dont il s’enorgueillit du rang nobiliaire ! Sartine, le roi de l’intrigue et du mystère, indique grossièrement et très explicitement une direction à donner à l’enquête. L. Joffrin expédie Marion ad patres et Catherine en Alsace (Catherine ! abandonner Noblecourt !).

Quant à Noblecourt il n’est plus au régime, et a perdu par la même occasion sa subtilité et sa psychologie légendaire pour devenir un vieux réactionnaire.

Et Bourdeau ? À lire L. Joffrin, on se demande qui peut être ce commissaire au Châtelet qui a besoin de son ancien supérieur pour courir après les méchants… Aucune complicité avec Nicolas, aucune discussion politique franche entre eux, aucun partage des avancées de l’enquête. Bourdeau et Le Floch cavalent côte à côte, d’un endroit à l’autre, sans que l’on sache trop pourquoi.

L. Joffrin tente maladroitement d’émailler le récit de quelques descriptions culinaires, mais il n’a pas le talent de JF Parot.

Autant j’avais pris plaisir à l’adaptation télévisée, qui se voulait un renouvellement charmant des romans, autant je me désole de cet outrage posthume à Nicolas Le Floch.

En ce qui me concerne, Nicolas ne connaitra jamais la Révolution et ne se relèvera plus : il repose définitivement en paix auprès de son créateur.

Commenter  J’apprécie          100
Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Aussi bon que le précédent! La suite des aventures de Donatien Lachance , policier du consulat (puis de l’Empire), tient ses promesses, une belle intrigue historique légèrement romancée , c’est bien écrit , très documenté et même érudit sans être lourd ….l’exercice est plus que réussi !



Commenter  J’apprécie          70




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Laurent Joffrin (806)Voir plus

Quiz Voir plus

Une liste de personnages. Une pièce de théâtre.

ÉTÉOCLE, roi de Thèbes. POLYNICE, frère d’Étéocle. JOCASTE, mère de ces deux princes et d’Antigone. ANTIGONE, sœur d’Étéocle et de Polynice CRÉON, oncle des princes et de la princesse. HÉMON, fils de Créon, amant d’Antigone. OLYMPE, confidente de Jocaste. ATTALE, confident de Créon. UN SOLDAT de l’armée de Polynice. UN PAGE. GARDES.

La Thébaïde ou les Frères ennemis, Racine, 1664
La Machine infernale, Jean Cocteau, 1932
Antigone, Jean Anouilh, 1944

12 questions
66 lecteurs ont répondu
Thèmes : théâtre , 17ème siècle , 18ème siecle , 19ème siècle , 20ème siècleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}