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Critiques de Léon Tolstoï (1432)
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98 Contes, récits et fables

Cette réédition publiée en 2015 n'est autre que l'édition présentée par Charles Salomon avant guerre et qui en a assuré la traduction, la préface avec l'aval de l'auteur en juillet 1910.

On peut s'étonner que le titre original Les Quatre livres de lecture ait été remplacé par Contes, récits et fables ?..
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À la recherche du bonheur (Ce qui fait vivr..

Vérité et bonheur peuvent se connaître et s’accommoder l'un à l'autre ?



Chemin à tracer ou à définir dans cette Russie d'un siècle aux lames aiguisés sur les terres d'un peuple de moujiks moribond.



Rencontre initiatique avec ce peuple en questionnement et attentes d'un autre lendemain.
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À la recherche du bonheur (Ce qui fait vivr..

Un cordonnier vivait dans un village avec sa femme et son enfant. Il demeurait chez un moujik, car il ne possédait ni maison, ni champ, et gagnait à peine de quoi nourrir les siens. Le pain était cher, le travail mal rétribué ; ce qu'il gagnait , il le mangeait, et il n'avait pour lui et sa femme qu'une seule chouba; encore s'en allait-elle en loques..
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À la recherche du bonheur (Ce qui fait vivr..

Un merveilleux conte à la fois religieux et philosophique qui nous parle de l'importance de l'amour non seulement dans la vie des hommes et aussi pour l'équilibre dans le ciel. Qui c'est cet homme nu que le cordonnier va sauver dans la rue, tremblant dans le froid, alors que lui-même, il est en mauvaise posture de la misère, un homme qui va sourire en six année qu'il va rester chez le cordonnier, seulement trois fois. Oui, il ne sourira que trois fois à ces stricts moments parce que à ces trois moments, il a décelé l'amour dans le cœur de l'homme pour une première fois, ensuite ce qui n'est pas donné aux hommes, en ce sens que l'homme ne peut savoir l'heure de sa mort, enfin le pardon est toujours à la portée de l'homme. Et lui, l'homme recueilli, est un ange...
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À la recherche du bonheur (Ce qui fait vivr..

C'est un conte formidable écrit en 1879 avec du folklore, de l'humour, des rebondissements et du sens. A cette époque, Tolstoï veut se rapprocher du peuple et écrire pour lui. Il met alors tout son art au service d'une foi simple dénuée d'artifices.

Un pauvre cordonnier va réclamer aux moujiks les roubles qui lui sont dus pour pouvoir se confectionner une nouvelle chouka ( pelisse de mouton). En vain. Contre un ressemelage, Sémen touche à peine quelques kopeks qu'il boit aussitôt à la taverne. Bien échauffé, le voilà qui trotte comme un lapin en frappant le sol glacé. Il est furieux contre les moujiks et contre Dieu. Mais il est surtout inquiet à l'idée d'affronter le courroux de sa baba, qui n'est pas commode. Il passe près de la chapelle et voit quelque chose de blanc. Une vache ? Non, on dirait un homme. Un beau jeune homme tout nu assis contre le mur. le cordonnier prend peur, il ne veut pas s'attirer d'ennuis. Il poursuit sa route et puis il est pris de remords, s'en veut de sa lâcheté. "Serait-il devenu un richard ?" Sémen retourne alors sur ses pas et retrouve le beau jeune homme transi de froid...



Lu sur Wikisource dans la bonne traduction d'Helpérine-Kaminsky. ( 50 pages). Recueil : A la poursuite du bonheur (1886).



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A Living corpse

Il vaut mieux lire encore la traduction du russe vers l'anglais que le russe vers le français par l'anglais. le livre anglais a connu un fort joli succès à sa sortie en 2012, de même que cette pièce posthume publiée en 1911, l'a connu de manière plus intense en Russie, mais en France, vu qu'on ne se casse pas la tête avec les russes compte tenu de son nombrilisme fort condescendant, pour la partie moins connue de l'oeuvre de Tolstoï on s'en est tenu au minimum syndical. Des mises en scène retentissantes du "Cadavre vivant" eurent lieu dans tout le pays et ne trouvèrent le rideau baissé qu'à la révolution. Et pourtant cette pièce est remarquable, son auteur ne l'a pas rejetée, comme c'était son habitude, sauf pour Résurrection. La pièce fut censurée, élaguée en partie du moins, Tolstoï réputé intouchable était néanmoins la cible de l'administration impériale; il voulait semble-t-il prolonger la pièce et lui donner une fin, mais on peut comprendre ces atermoiements dans de telles conditions. Et pour l'esssentiel, on peut dire que l'oeuvre a trouvé son achèvement dans l'inachèvement prétendu comme des symphonies de grands compositeurs qui sont bien comme ça finalement. le message est passé !



C'est dans les années 1900, que Léon Tolstoï est incité à relever ce défi d'écrire cette pièce pour deux raisons principales :

Un, c'est plus qu'une déception, c'est une détestation qui va naître chez Tolstoï à la vue de la pièce l'Oncle Vania de Tchékhov créée par le Théâtre de Moscou en janvier 1900 (*), il est inspiré pour en donner en contre exemple une tonalité de plus grande envergure à cette pièce jugée en demi-teinte qu'une mise en scène peu convaincante ne fait oublier (*) ; deuxio, c'est un fait divers qui l'a marqué qui va donner le tempo clair et net et la vraisemblance à son projet.



L'histoire est : ce sont les aventures d'un mari noceur et débauché qui va - on n'en est plus à vouloir sauver les apparences comme Karénine par exemple, le sujet est déjà plus vermoulu ! - , pour éviter de mener sa famille à la ruine, simuler un suicide, mais dans l'histoire un évènement fortuit va venir contrarier son plan ..



L'idée de Tolstoï, comme il le déclarera dans son journal : , "Il m'est venu à l'esprit l'idée d'un récit où il faudrait mettre en scène deux hommes : l'un débauché, déchu, méprisé uniquement pour sa trop grande bonté ; l'autre, extérieurement pur, estimé de tous, respecté pour sa froideur, mais non pour son coeur.."



(*) Alors que par ailleurs Tolstoï aimait le nouvelles de Tchékhov

(*) Les observateurs opposeraient le sentiment à l'action. Il est vrai que chez Pouchkine par exemple on a les deux, ce qu'on qualifiait de romantisme avec une traîne byronnienne. Chez Tchékhov, on aurait le sentiment seulement pour en déduire que l'affaire n'est pas bouclée et on l'a classée en drame parce que ce n'est ni une tragédie, ni une comédie. Les protagonistes qui sont décrits comme de simples citoyens animés plus en genre qu'en rôle social, sans clinquant particulier, semblent poursuivre un même but ; le bonheur sans faire aucun effort pour y arriver. Dans ces conditions, ballotés par un quotidien où il n'aurait que le décor qui change, où les libations se répètent pour tuer le temps, la poursuite du bonheur devient vite illusoire pour ces figurants de la vie. Dans le monde trompeur des chats, on aurait dit d'eux, 5 en gros dans une maisonnée, qu'ils ont chacun un caractère rugueux différent, en les observant bien, c'est le premier enseignement qu'on en tire, mais finissent toujours par se retrouver ensemble comme mus par un instinct grégaire rémanent malgré leur civilité . On va peut-être en éliminer un ou deux pour casser certains tropismes bestiaux dont l'interrogation sur leurs réelles intentions ne sauraient durer. Voilà, c'est tout ! Un peu de psychologie n'aurait pas fait de mal autour de ces protagonistes !..
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Ainsi meurt l'amour

L'amour est une chimère , une illusion de jeunesse qui ne peut exister que dans le fantasme et dans le caractère (par essence) éphémère du temps.

Pour ceux qui ne l'auraient pas encore comprit, cette nouvelle de Tolstoï se fera fort de vous les rappeler.

Et pour ceux qui croient encore à la vision romantique de l'amour et du mariage, façon conte de fées Disney… ne lisez pas cette nouvelle.



A cause (ou grâce ? ) du caractère joueur - et un peu mesquin sur les bords - du prince Kornakov et de ses compères, Serge Ivine , un jeune ingénu se trouve nez à nez avec l'Amour. Et pas n'importe quel amour : le premier !

Une fois son baptême d'entrée dans la vie adulte passé, le pauvre jeune homme découvrira vite que le plus grand ennemi de l'amour - comme on le rêve - n'est autre que la réalité du quotidien.



Le thème n'a rien d'original et a été maintes fois visités par les écrivains (surtout des hommes, est-ce un hasard ?), ce qui différencie ce récit des autres, c'est bien sûr le style de Tolstoï.

Cette "méchante" farce - qui contraste avec la délicatesse du style - fera sourire ceux qui ont une vision de l'amour et du mariage similaire à celle de Tolstoï, bien que ce récit n'ait rien d'extraordinaire.
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Ainsi meurt l'amour

Ainsi meurt l'Amour est une jolie nouvelle de Tolstoï, une nouvelle simple, un bijou d'efficacité. Un bijou d'efficacité avec une certaine mélancolie et une certaine ironie. D'abord, il y a la mélancolie de ces événements de la vie qui nous sont contés. Mais ce qui fait que ce conte n'est pas simplement "une de ces délicieuses petites fleurs de mélancolie qui sont vouées d'avance au succès" ( Balzac ), c'est l'ironie qui imprègne fortement dans ce texte. En effet, Tolstoï met toute une ironie discrète dans ce texte, en apparence très simple, mais en réalité très complexe. Cette ironie, c'est celle de l'auteur, désabusé, qui comprend ( ou croit comprendre ) les ficelles de la vie. Et, c'est cela, le sujet de ce petit conte : la marche de la vie. Et si la marche de la vie est vue avec ironie et mélancolie, c'est parce que, selon Tolstoï, la vie est à la fois très simple à comprendre et très triste à vivre.
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Ainsi meurt l'amour

Cette nouvelle d'une soixantaine de pages est écrite au Caucase en 1853, mais le contexte en est l'année 1850 où Tolstoï est à Moscou et mène une vie pour le moins dissipée.



Ce Serge Ivine, Serge étant le prénom de son frère aîné qu'il aimait tant et auquel il voulait ressembler, et Ivine est probablement la contraction de son prénom qui donnera plus tard Lévine dans Anna Karénine, est un mélange de jeune coq impétueux, imbu de sa personne, prêt à braver le monde entier, et de jeune homme timide rougissant parfois. On voit déjà le paradoxe chez celui dont la personnalité en présentera bien d'autres d'ailleurs.



Ainsi meurt l'amour a été parfois confondu avec Après le bal dans la littérature. Trente ans d'écart pourtant séparent ces deux beaux textes avec une dichotomie assez bizarre dans le fond, car quand je lis Après le bal, j'y vois des réminiscences de jeunesse et une radicalité féroce d'homme engagé, chose que conteste d'ailleurs Dominique Fernandez dans son Tolstoï ; et dans Ainsi meurt l'amour, j'y vois l'autre en creux comme un devenir possible.



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Aliocha Gorchov

Léon Tolstoï nous écrit ce joyau littéraire après son chef d'oeuvre posthume Hadji Mourat.. Les deux textes restés dans les tiroirs seront d'ailleurs publiés ensemble dans les oeuvres posthumes de 1912. Qu'est-ce qui fait qu'on puisse s'attarder en particulier sur cette nouvelle ?



Pour sa fraîcheur d'écriture, pour sa maîtrise verbale absolue, pour sa puissance évocatrice ; c'est une ode à la pauvreté paysanne dont on n'imagine pas toujours l' intensité de la dureté de la vie quotidienne puisqu'elle nous tourne le dos à nous contemporains, reléguée à un passé lointain , quand tout accable cette condition, quand le destin ne veut jamais sourire .. Qu'on me dise quel autre écrivain russe a écrit avec un tel talent sur la condition paysanne sous l'empire ?



Il est presque paradoxal de voir Léon Tolstoï écrire comme jamais sur un sujet pareil, ainsi que sur le Caucase avec Hadji Mourat que 50 ans séparent des Cosaques. Alors un peu d'histoire .. quelques dates marquantes me paraissent nécessaires pour bien comprendre l'itinéraire qui va le conduire à ces merveilles d'écriture qui sont foncièrement épiques, non dénuées de causticité, et atteignent l'universel, son auteur montrant ainsi que son écriture non seulement n'a pris aucune ride mais transcende tous les pronostics !



L'écrivain russe à la croisée des siècles est alors à l'apogée de sa gloire, célèbre dans le monde entier comme un loup blanc sur l'écorce terrestre, sa silhouette de patriarche dont l'ombre déforme une barbe hirsute coupée en deux, le romancier le plus génial de son vivant. Les chamailleries avec Sonia se sont amenuisées ..



1900 : Elu membre de l'Académie des sciences.

L'écrivain demande au Tsar Nicolas II la grâce des Doukhobors, il lui demande de cesser toutes persécutions religieuses et de libérer ceux qui ont été exilés ou emprisonnés pour leur foi.

Des manifestations monstre en sa faveur ont lieu dans les rues de Moscou et de St-Péterbourg.

1901 : La réponse au Saint-Synode, à propos de son excommunication prononcée en février. Elle sera interdite par la censure.

Malade, il s'en va en cure en Crimée où il répondra à l'invitation de la comtesse Sophie Pavine qui lui prête son palais de Gaspra dont les magnifiques jardins dominent la mer. La beauté du site le "réjouit comme un enfant". Tchékhov séjournant à Yalta lui rend fréquemment visite, on y voit aussi Maxime Gorki qui s'honore de saluer son aîné, un géant.

1902 : il s'attaque à son roman Hadii Mourat qu'il achèvera en 1904

1904 : Il perd sa fille préférée qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Elle avait 34 ans, et sa vie à Iasnaïa Poliana était en fin de compte son amour pour son père. La fuite de son père en 1910 fût probablement différente si elle l'avait accompagné. Et comme il lui ressemble aussi, il prendra sur lui pour ne pas montrer son chagrin immense. Il renvoie tout geste de compassion au destin divin.

1905, il écrit le présent récit : Aliocha Gorchok.

La révolution a lieu. le 18 octobre, il écrit à son ami le critique Stassov : ".. Dans cette révolution, je remplis, de mon plein gré, les fonctions d'avocat d'un peuple de cent millions de paysans. Je me réjouis de tout ce qui peut contribuer à son bonheur... Mais je regarde avec horreur les violences et les assassinats, de quel côté qu'ils viennent. Jusqu'à présent, nous avons eu plus de raisons de nous affliger que de nous réjouir.."



" - Je pensais que tu allais m'amener un homme, dit-il au paysan, et tu m'as amené une nouille ! A quoi peut-il être bon ?

- Il peut tout faire. Il sait atteler et conduire. Il travaille comme quatre. C'est vrai qu'à le voir, on dirait une borne, mais il a du nerf .. . " (Extrait du récit)









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Anna Karénine

Là encore l'effort est payé en retour. Tous les fantasmes et les images que nous avons sur la Russie prennent leurs racines dans ces livres. L'amour passionné entre Anna et Vronski, la droiture de Lévine, le patin à glace sur les lacs gelés, les déplacements en Troïka, la neige entre Moscou et Iasnaia Poliana, la vodka, les cornichons molossols, les voyages en train à vapeur, les bals à la cours, les officiers russes... tout y est. Indispensable.
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Anna Karénine

Scènes de ménage chez les Tolstoi: à l'occasion du centenaire de la mort de l'écrivain russe, Albin Michel publie à la rentrée un inédit de sa femme.

(Figaro littéraire du 17 juin 2010)
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Anna Karénine

Pavé russe qui peut au premier abord refroidir les âmes les plus frileuses, mais quand on finit Anna Karénine, on se sent tellement transporté, qu'en fin de compte, ce livre de Tolstoï, on ne le trouve guère épais...
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Anna Karénine

je lis actuellement ce roman que je viens de télécharger.
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Anna Karénine

Une femme parlant avec son coeur se voit bannit du monde dans lequel elle évoluait et ne sachant comment vivre autrement choisit l'irrémédiable
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Anna Karénine

Une femme parlant avec son coeur se voit bannit du monde dans lequel elle évoluait et ne sachant comment vivre autrement choisit l'irrémédiable



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Anna Karénine

centenaire de tolstoi

librairie du globe à paris
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Anna Karénine

Finalement un peu décevant par rapport à ce qui était attendu, anna reste mais n'a pas la même force que d'autre, le récit s'épuise parfois et tarde à reprendre de la vigueur.



La fin reste pourtant à lire
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Anna Karénine

Il serait difficile d'écrire beaucoup sur ce chef d'oeuvre de la littérature russe.

Alors certes, il n'est pas forcément facile d'accès, avec la particularité des noms russes, des diminutifs qui fleurissent, et il faut s'accrocher.



Oui mais voilà, il y a le personne de Lévine. L'âme torturée.



Il y a la beauté de l'écriture de l'auteur aussi.



Et l'histoire d'Anna, tragique. Qu'on ne peut s'empêcher de plaindre, et de juger à la fois.



Je crois qu'Anna Karénine est de ses livres qu'il faut lire.
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Anna Karénine

J'attend un peu, le temps de faire le deuil de mon voyage en "la guerre et la paix", histoire de ne pas rechercher ces personnages devenus familiers: Pierre, André, Natacha...
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