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Critiques de Lisa Mandel (124)
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Les nouvelles de la jungle (de Calais)

"Les accords du Touquet" signés en 2003, entre la Grande Bretagne et la France ont joué un tour pendable, à cette dernière...





Permettre aux 2 états de réaliser des contrôles sur le sol du voisin, c'est autoriser les britanniques à refouler les Migrants jugés indésirables et laisser la France se débrouiller seule.





Il y a une malédiction sur Calais (souvenez vous des Bourgeois de Calais), une Entité ou un Monstre qui se repait des malheurs des migrants... Sarkozy annonce qu'il va fermer Sangatte, en 2003. Et, prend tout le monde de court,( ONG et migrants) en septembre 2002...

Plus de Sangatte!





Les migrants s'installent où ils peuvent, dans des canalisations géantes ou des bunkers, alors la police remplissent de gravats leurs pauvres abris.

On jette les couvertures dans les flaques d'eau, on pisse dessus ( Sarkozy était ministre de l'intérieur!)

On embarque les migrants en bus, pour les abandonner sans chaussures, à 40 kilomètres de la ville...

Alors, des citoyens aident les migrants, sans savoir qu'ils risquent la prison.

( L'affaire Monique Pouille, bénévole à "Terre d'errance" interpellée à 7h45, pour avoir laissé des migrants recharger leurs portables, chez elle)

Cellule jusqu'à 12h30 et 3h d'interrogatoire, comme pour du grand banditisme....





Les migrants squattent une forêt, dans une Z.I classée Séveso. Et pour y dormir, doivent payer des mafias. Heureusement, les "No Borders" les aident à trouver des squats en ville.

En 2008, La maire Natacha Bouchart( UMP) incite ses administrés, à faire preuve de civilité, en dénonçant les squatteurs...





Moi, je dénonce le Gouvernement qui ne fait rien et préfère s'attaquer aux "No Borders" ou aux citoyens qui tendent la pain aux migrants... Lisez ce livre qui explique par des images simples et explicites la situation à Calais...

Car en 2015, Bouchart "inaugure" a "New Jungle" entre une bretelle d'autoroute, une usine chimique et des marécages...

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Les nouvelles de la jungle (de Calais)

Yasmine Bouagga est sociologue, Lisa Mandel illustratrice.

Elles ont collaboré à plusieurs reprises pour la collection 'Sociorama', qui présente des sujets de société en BD.

Elles se sont rendues dans la jungle de Calais de février à octobre 2016, et témoignent dans cet album du quotidien des migrants et de ceux qui leur viennent en aide.



Même si le sujet ne prête pas à la rigolade, les auteurs parviennent à garder un recul et un humour qui évitent de tomber dans le pathos, tout en instruisant le lecteur puisqu'il s'agit d'une véritable enquête de terrain.

On apprend ainsi beaucoup sur les conditions de (sur)vie dans les différents camps (Calais, Grande-Synthe, Chocques...) - l'économie parallèle qui se met en place, les 'guerres de clan' selon les origines, le triste sort des mineurs sans parents sur place, la prostitution comme moyen de se protéger de pire encore...

On comprend pourquoi certains réfugiés préfèrent attendre à Calais plutôt que d'accepter de partir dans des CAO (centres d'accueil et d'orientation) dans d'autres régions, s'ils ont des proches déjà installés en Grande-Bretagne, par exemple.

On prend conscience du formidable travail des associations (on distingue celle mandatée par l'Etat, et les assos indépendantes), on voit comment sont répartis nourriture, produits de première nécessité, vêtements...

Et j'en oublie, parce que ma lecture date de deux mois.



A lire ! Il est rassurant d'apprendre qu'on peut aider par l'entremise d'associations sérieuses et efficaces, si on trouve inadmissibles l'inertie et les mesures répressives de l'Etat...

_____



♪♫ Mon Pays, Claudio Capeo, 2016

https://www.youtube.com/watch?v=z7WHMgi_OWM
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HP, Tome 1 : L'asile d'aliénés : De 1968 à 1973..

Michèle, Lulu, Vève, Robert & Albert ont commencé leur carrière d'infirmiers psychiatriques à la fin des années 60. Les deux années d'études préalables étaient alors rémunérées, le poste était assuré.*



Lisa Mandel a recueilli leurs témoignages sur leurs débuts dans un HP marseillais (1968-1973).

Ces cinq infirmiers ont beau préciser en introduction qu'il ne s'agit que de « visions très personnelles et subjectives », tout ce qui relève du factuel et de l'observation fait froid dans le dos : dortoirs de 80 lits, pas de bassins ni de couches pour les grabataires incontinents changés une seule fois par jour, douches collectives au jet, patients (on disait 'fous') incontrôlables attachés à leur lit ou à un radiateur, thérapies extrêmes (insulinothérapie, cure de sommeil, abcès de fixation, électrochocs...).

Tout cela, c'était avant la généralisation des neuroleptiques.



Si on a connu des gens d'un côté ou de l'autre de la barrière ψ, ou entre les deux (la famille de quelqu'un en soin, tiraillée entre le discours médical et la souffrance du proche interné), on se dira que les conditions sont plus douces aujourd'hui, certes, mais qu'il reste du chemin à faire dans de nombreuses structures. Il y a encore des soignants (infirmiers, psychologues, psychiatres) méprisants, froids, aux méthodes militaires - j'allais dire 'vétérinaires', mais certains vétos sont respectueux, à l'écoute et très doux...



Dans un second opus, Lisa Mandel recueille des témoignages sur les années 1974-1982 - « période clé pour la psychiatrie qui sort de ses archaïsmes pour aller vers de nouvelles pratiques, [...] période de libération morale, qui touche aussi le monde médical. »

Je vais bien sûr m'empresser de le lire.



■ un article intéressant sur l'histoire du métier d'infirmier psy : https://www.infirmiers.com/votre-carriere/votre-carriere/historique-de-la-profession-des-infirmiers-en-psychiatrie.html.



* J'en connais plus d'un que ça a motivé. Ce statut a disparu en 1992.
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Un automne à Beyrouth

Extrait de la 4e de couv : « Après des sciences-fictions lesbiennes, un voyage dans la jungle de Calais et une incursion dans le milieu du porno, Lisa Mandel récidive en partant au Liban, dont tous les experts s'accordent à dire que c'est 'un pays très compliqué'. »



Tellement compliqué que cette BD légère ne m'aura finalement pas appris grand-chose. Moins que les autres albums auxquels cette auteur a collaboré, notamment 'Les Nouvelles de la Jungle de Calais', plus travaillés, plus complets (collection Sociorama).



Quelques thèmes intéressants sont abordés ici : l'Histoire de ce pays qui est « l'un des plus libéraux du monde arabe » - Histoire liée, comme celle de beaucoup d'Etats d'Asie et d'Afrique, à des partages sauvages entre les grandes puissances européennes au début du XXe siècle, au mépris des populations. L'auteur nous parle aussi de l'accueil des 'déplacés' (et non pas 'réfugiés') des pays voisins en guerre (dont la Syrie), de la condition féminine, de la vie nocturne et de la façon dont l'homosexualité est hypocritement tolérée, à coup de graissages de pattes.



Lisa Mandel digresse beaucoup, aussi, et je me serais dispensée de sa parenthèse allemande avec la disparition du portable, ni intéressante, ni drôle.

Elle ne semble d'ailleurs pas pleinement satisfaite du résultat. Perfectionnisme, honnêteté intellectuelle ou fausse modestie ? En tout cas, ça désamorce la critique. D'autant qu'un collègue la prévient que ce sont ceux qui connaissent le moins le Liban qui risquent le plus de l'allumer. Ça rabat le caquet...
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HP, tome 2 : Crazy seventies

Après nous avoir présenté un HP marseillais de la fin des 60's via des témoignages d'infirmiers, Lisa Mandel nous invite cette fois dans l'univers psy des années 70. La psychiatrie prend un nouveau tournant avec des méthodes nouvelles, les locaux sont modernisés, les psychologues font leur apparition - et donc la parole, en principe, vient compléter les traitements physiques, ou s'y substituer.



Ce deuxième opus m'a plutôt déçue. On y trouve des anecdotes relativement banales si on connaît déjà un peu ce milieu via des lectures ou des témoignages de proches.

On passe du comique au tragique : histoires 'de fous' amusantes où la logique du patient flirte avec l'absurde, violence au sein des services, problème de l'accueil des toxicomanes, suicides...

On notera que là encore, l'être humain en position de force et peu scrupuleux arrive à tirer profit des situations : l'ergothérapie au service de soignants qui retapent leur baraque à peu de frais, ou font bosser des patients à la chaîne pour leur bénéfice perso...



Une suite est annoncée en dernière page. Elle tarde à venir, ce 2e opus datant de 2013...
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Sociorama : La fabrique pornographique

J'ai assisté récemment à un débat passionnant entre le juriste brestois Jacques le Goff et le sociologue Raphaël Liogier : « L'avenir du travail - Aspects politique, juridique et moral. Où allons-nous ? D'un point de vue économique et social, mais aussi du point de vue anthropologique... » *



Ce genre de rencontre donne envie de mieux découvrir les idées des intervenants via leurs ouvrages.

En sortant, un petit détour par le stand-librairie s'impose donc !

On feuillette, histoire de s'assurer qu'on arrivera à piger le propos de l'auteur au-delà de l'intro, et puis on trouve d'autres livres se rapportant de près ou de loin au sujet.

Exemple : la collection de BD Sociorama qui « signe la rencontre entre BD et sociologie... pour des fictions ancrées dans les réalités du terrain ». Quelques titres étaient disponibles : 'Chantier interdit au public', 'Encaisser', 'Turbulences', 'La fabrique pornographique'. Allez savoir pourquoi, j'ai choisi ce dernier - sans doute parce que j'aime le rose fluo ? 😜



On reste quand même dans la thématique 'travail', puisque oui, acteur/actrice de film porno, c'est un métier. J'en avais une image très négative à travers quelques minutes de films X entrevues, et par les propos de Virginie Despentes, qui connaît le milieu pour y avoir bossé (cf. 'Vernon Subutex').



Ce petit album évoque les ficelles de l'embauche, le contenu du poste, les tâches à effectuer et le point de vue des 'travailleurs/travailleuses'.

Les auteurs (un sociologue et une illustratrice) présentant l'ensemble avec humour, on se dit à la lecture que l'ambiance dans les équipes est plutôt cool, le milieu pas si macho, et que les cadences ne seraient pas si infernales que je le craignais.

Mais plus j'y repense à froid, plus cette impression s'estompe. Au vu de quelques anecdotes sordides, il apparaît que les 'hardeuses' ont intérêt à avoir un caractère bien trempé, leurs collègues (réalisateurs, techniciens, acteurs) ayant tendance à profiter des situations et à oublier la frontière perso/pro, à coups d'arguments fallacieux.



Très bon album, à mettre à l'abri des jeunes regards, quand même ; certaines scènes sont explicites - mais moins que les films (déjà, les dessins sont en noir et blanc, ouf !).



Je suis impatiente de poursuivre ma découverte de cette collection, avec des métiers et des univers que je connais un peu mieux.



* animé par le philosophe Joël Gaubert, dans le cadre des 'Rencontres de Sophie', au Lieu Unique à Nantes
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Prézizidentielle

Le titre initialement prévu, annoncé en fin des précédents ouvrages Sociorama, était plus sobre. C'est bien parce que je suis devenue fan de cette série que j'ai passé outre ce 'zizi' racoleur, rougeaud & turgescent (même si ce genre d'humour ne me fait pas toujours reculer)...



De février à avril 2017, la sociologue Julie Pagis et l'illustratrice Lisa Mandel sont allées ensemble dans une école primaire de Seine-St-Denis (alias 9-3) pour interroger et écouter deux classes (CE1 et CM2), sur l'élection présidentielle à venir. Il y avait de la matière pour faire réagir des enfants sur ce sujet, l'actualité politique a été chargée, la campagne aussi spectaculaire que navrante et ridicule.



Ils sont vraiment rigolos, ces gamins de huit à douze ans ! Ils répètent ce qu'ils entendent à la maison, dans la rue, à la TV, ils font leurs amalgames, créent leurs raccourcis pour piger des discours plus ou moins complexes et une situation qui les dépasse. Comme nous, quoi - sauf qu'ils sont plus sincères, et plus manichéens (grande mansuétude utopique vs égoïsme assorti d'une discipline de fer).



On peut déplorer quelques longueurs, les jeux de rôle pour faire débattre les élèves m'ont semblé superflus.

Les passages où Julie Pagès explique ses méthodes (absence de l'enseignant pour que l'élève ne se sente pas jugé, notamment), et décrypte les comportements et réflexions sont en revanche bienvenus et d'autant plus passionnants si l'on s'intéresse à la discipline.



• Exemple :

« Les enfants sont-ils de gros fachos ?

On a demandé à des enfants de 7 ans comment ils verraient la France idéale.

-> « Plein de police. Des caméras partout ! La cigarette interdite. De la propreté. On tue les voleurs ! C'est quoi cette coiffure ? Les barrettes c'est pas fait pour les chiens ! Je peux te chanter l'hymne nazi que j'ai appris à la récré ? »

On serait donc tenté de répondre OUI. Et on en vient même à se demander si cet autoritarisme ne serait pas BIOLOGIQUE ! Genre : tous les enfants auraient un 'penchant' réactionnaire. Mais gardons-nous des conclusions hâtives... [...] Les enfants sont perpétuellement l'objet de pratiques autoritaires [ -> On ne coupe pas la parole à un adulte. Hop, en pyjama ! On ne répond pas ! Lave-toi les dents. ne mets pas de l'eau partout !! Les pantoufles ! Mets pas tes doigts dans ton nez ! Tiens-toi droit ! ]. Il ne faut donc pas s'étonner que nos chers bambins soient tentés de recycler les schémas répressifs auxquels ils sont soumis, à la terre entière... »

(p. 72 > 76)



Intéressant et amusant !

A lire, comme la plupart des autres ouvrages de la série 'Sociorama'.
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Vertige

Je suis très déçue et j’ai l’impression de m’être fait berner par cette bande dessinée qui certes, semblait colorée, mais pour le reste, c’est creux, c’est ennuyeux, c’est déjà vu 1000 fois ailleurs et en plus, je ne suis même pas certaine d’avoir compris la fin.

Deux femmes, deux destins, deux vies qui n’ont pas été choisies. Deux femmes sous emprise, du succès, de la drogue ou d’un homme. Deux femmes qu’on suit dans une logique qui n’est ni temporelle, ni thématique, il y a des rêves, des trips faits sous substance illicite, des hallucinations, des souvenirs.

Au final, le dessin est simpliste, l’histoire est embrouillée, sans originalité et sans grand intérêt.



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Les nouvelles de la jungle (de Calais)

La collection Sociorama, associant sociologie et BD est une collection imaginée par Lisa Mandel et Yasmine Bouagga : cette collection présente des thèses en BD et dont les deux derniers titres sont Les nouvelles de la Jungle et Prézizidentielle.



Différents chapitres de cette enquête ont préalablement été publiés dans les pages du Monde.fr .

Une enquête de terrain pour découvrir l'accueil réservé aux réfugiés en France, pays des droits de l'Homme...



Lisa (la dessinatrice) et Yasmine (la sociologue) se sont rendues dans la "jungle" de Calais durant un an. Elles témoignent avec humour - et sans misérabilisme - du travail quotidie des associations pour soulager la détresse de ces milliers d’hommes, de femmes et d'enfants qui fuient la guerre.





Cette passionnante et étonnante BD donne à voir la question des réfugiés, des politiques migratoires et des frontières avec humour et acuité et de multiples anecdotes souriantes et cocasses,



On apprend plein de choses dans Les nouvelles de la jungle, notamment sur le formidable travail des associations qui tentent d’améliorer le quotidien de milliers de gens qui fuient la guerre ...Assurément, une BD à ne pas manquer!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La carotte se prend le chou : 4 enquêtes vita..

Au pays des fruits et des légumes tout bascule : le comissaire brcooli doit faire face à 4 affaires



-Une baston entre deux agrumes qui tourne à la catastrophe



- la menance d'une tueur en série qui apparemment aime le lait



-la guerre sans fin entre les agrumes et les cucuribtacés



-et enfin une affaire de tableaux volées







"Je ne vous cache pas que vous allez avoir de gros pépins, lui avait-il avoué, après avoir entendu le récit du melon."



Mais vu que le commissaire brocoli n'est pas un expert en affaire il appelle le plus grand détective du monde belge de surcroit achille carotte



vous l'auriez compris, c'est une histoire drolement vitaminé et sutout impressionnantes,à en donner les "choucottes".



Bref, j'ai adoré cette fabuleuse histoire très bien écrite faisant des hommages à notre culture et plein de jus ou de jeux mots sont à l'honneur



ce roman garde son charme particulier tout en étant drôle, quand les voleurs se font prendre on peut dire : ail pour eux!!



un bijou à dévorer immédiatement: grâce à ce livre j'ai pu passer de moments agréables et juteux!!
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La carotte se prend le chou : 4 enquêtes vita..

Ce livre propose quatre vraies histoires policières avec pour héros, des légumes et des fruits, et des jeux de mots à chaque page.



La ville de Plantigrad est sous tension en raison de la guerre entre les Agrumes et les Cucurbitacées.



L'enquêteur Achille Carotte va devoir résoudre plusieurs énigmes : le meurtre de Louison le Citron, retrouver un Céréal Killer, élucider la mort de Juliette la courgette et enfin comprendre les méfaits reprochés au célèbre Jhonny le Radis.



Les deux premières histoires sont mes préférées. Alors même si les personnages sont nombreux et que l'enfant ne relève pas toutes les références, le récit est original et il fonctionne.



L'histoire est illustrée et le découpage du récit en quatre énigmes indépendantes facilite la lecture. Le lecteur aura plaisir à découvrir la suite...



Intéressant !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Brune platine

Brune et Platine sont détectives privées. Brune aime les femmes, Platine, plus âgée, est plutôt raisonnable et semble le chef du bureau d’investigation. Quand une jeune femme vient leur demander d’enquêter pour retrouver son père qui à disparu quand elle était enfant. Elle s’appelle Claire Gayrault.

D’après l’enquête, son père s’appelait Jean-Pierre Gayrault, ancien casque bleu qui avait été en mission en Herzéguie, petit pays de l’est. Démobilisé, il a fait de brillantes études de médecine. Il semblait être le mari et le père parfait avant de fuguer avec l’argent de la famille. Brune et Platine enquête. Elles finissent de retrouver la trace du bonhomme en Herzéguie. Brune prend l’avion pour se rendre dans ce pays. Elle rencontre un taxi plutôt collant mais qui parle le français et connais le pays par cœur. Lors d’une soirée arrosée, elle devient l’amante d’une hôtesse de l’air. Finalement, elle retrouve le père de Claire. C’est un héros national, il a ouvert un orphelinat dans lequel il soigne les enfants, les éduque, leur apprend des langues étrangères et les fait adopter entre autre aux Etats-Unis. Claire, contente d’avoir retrouvé son père, rejoint ce dernier et Brune qui est encore sur place. Mais, à peine arrivée, son mal s’aggrave. Brune décide de rentrer en France. En voulant embarquer dans l’avion, elle retrouve son hôtesse. Cette dernière lui apprend que la veille, ils ont embarqué un tas d’enfant turbulents. Brune demande alors des nouvelles de l’une d’entre elle, une petite fille paraplégique. L’hôtesse lui affirme qu’il n’y avait pas d‘enfant handicapé lors de l’embarquement. Alors, Brune décide de ne pas partir et d’approfondir son enquête…



Cette bande dessinée est particulière pour le trait. Tout en courbe, en noir, blanc et bleu . Le trait se veut contemporain. J’ai vraiment apprécié les dessins. Des scènes d’érotismes lesbiens viennent pimenter çà et là l’histoire. Le scénario est original. Déjà, un duo de femme détective, ça ne court pas les rues. Le contraste entre les deux associées est aussi intéressant. L’une blonde et ronde, femme mûre et raisonnée : Platine, l’autre brune, mince, élancée, jeune et plutôt délurée : Brune. L’enquête avance très vite, finalement, on à presque l’impression que c’est déjà fini avant la moitié de l’ouvrage et on se sent presque frustré quand, soudain, les actrices nous offre un rebondissement digne de ce nom et l’affaire repart sur les chapeaux de roue. Nous sommes dans une histoire haletante, passionnante. C’est inattendu et vraiment bluffant. L’histoire qui semblait presque gentillette tourne au cauchemar et sombre dans l’horreur totale. Un héros au yeux de tous peut donc avoir une part de ténèbres les plus sombres. C’est vraiment une belle surprise cette bande dessinée. Je l’ai littéralement et littérairement dévorée. C’est presque trop court mais je ne peux dire qu’une chaise, j’ai adoré. Absolument à découvrir, ce roman graphique est génial. Lu en format KINDLE sur iPad Pro avec une magnifique numérisation.

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Prézizidentielle

On en a parlé cet été lors de la présentation de l'album Les nouvelles de la Jungle : la collection Sociorama, associant sociologie et BD est une collection imaginée par Lisa Mandel et Yasmine Bouagga.



Dans cette même collection on a lu aussi Prézizidentielle.qui sonde les élections présidentielles vues par deux classes (CE1 et CM2) d’une école primaire de Seine Saint-Denis.



Julie Pagis, sociologue du politique et chercheuse au CNRS, a proposé à Lisa Mandel de la suivre dans son enquête sur « les enfants et la présidentielle ». Elles ont rencontré les élèves de CE1 et CM2 d'une école primaire de Seine-Saint-Denis, et restituent avec humour - et sans démagogie - leurs manières « bien à eux » de vivre cette élection.



La réflexion des gamins parait parfois très candide, pour ne pas dire souvent complètement à coté de la plaque, mais on assiste quand même à certaines fulgurances notamment dans les réparties fulgurantes qu'ils s'échangent entre eux.



Par ailleurs, et c'est aussi ce qui fait le sel de cet album: Juliette Pagis n'hésite pas à revenir sur certains propos entendus quelques planches avant et en faire une analyse sociologique pour le coup passionnante..

Bref, une manière lègèere et maligne de se Replonger dans ces éléctions présidentielles qui ont tant capturé l'attention ces derniers mois ..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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HP, Tome 1 : L'asile d'aliénés : De 1968 à 1973..

« Une ville dans la ville » ou « l’Enfer déguisé en Paradis »



Si les gens savaient quelles atrocités, actes de torture, abus de pouvoir, étaient fait et sont fait de nos jours encore. Ils verraient que les « fous » ne sont pas ceux internés.

Ne sachant ni soigner, et encore moins guérir des patients « cobayes » ils les assomment grâce à des psychotropes les transformant ainsi en Zombie. Et ou avec certaines techniques « médicale » inhumaines.

Mais on laisse faire. Que ça soit les gens qui envoient leurs proches pensant qu’ils « guériront », que le milieu médical qui est là pour « exercer » son travail. Et tous se sentant « sains » car du « bon côté », loin de cet Enfer.



Ce qui est légal n’est pas moral.

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HP, Tome 1 : L'asile d'aliénés : De 1968 à 1973..

Portrait glaçant des hôpitaux psychiatriques des années 1960, cette bande-dessinée est inspirée de faits réels.



Chaque année, on entend parler de maltraitances ou de négligences dans les hôpitaux, les maisons de retraite ou autres structures publiques. Mais ce qui nous révolte quelques minutes au journal TV, est en fait un système rodé et ancré depuis des décennies dans les mentalités : certains soignants s'octroient la légitimité d'humilier, de maltraiter ou de dépouiller des hommes et des femmes déjà en grande souffrance. On apprend que dans les années 1960-1970, le soignant est maître en son royaume, que la loi du silence s'impose et oppresse et que ces "parias de la société" que sont les malades n'ont aucun recours. Dans sa bande-dessinée à l'humour grinçant et à la résignation difficile, Lisa Mandel dénonce. Et ce qu'elle dénonce est profondément triste.
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Prézizidentielle

Deux chercheuses ont suivi les élections présidentielles avec une classe de CE1 et une classe de CM2. En petits groupes et sans le regard des adultes, elles ont longuement écouté s'exprimer les enfants avant de produire cette bande dessinée pleine de vie.



De février et des primaires à la proclamation du vainqueur, nous suivons l'évolution de l'avis des jeunes.



On y parle beaucoup de Marine Le Pen, qui est belle mais raciste d'après eux, mais aussi de l'affaire Fillon. Les candidats sont tout d'abord vus d'après leur physique avant d'aborder leurs programmes en version simplifiée.



Les enquêtrices ont rendu vivant leur recherche en proposant des activités variés. Ainsi les enfants ont pu faire se confronter les personnages avec des duels pour lesquels certains ont du prendre la peau du politique.



Elles ont aussi beaucoup axé leur démarche sur le dessin afin d'aider à libérer leur parole.



C'est souvent frais et drôle mais l'intérêt principal est de voir l'évolution des idées et les décryptages que nous offrent les auteurs notamment sur nos modalités de jugement.



Car il s'agit avant tout de dévoiler les manières dont les enfants (et les adultes ?) pensent.



A découvrir !
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Les nouvelles de la jungle (de Calais)

Lisa Mandel auteure de BD, s’est associée à Yasmine Bouagga, sociologue et chercheure au CNRS, afin de mener une enquête dans la Jungle de Calais entre février 2016 et sa destruction en octobre 2016.

L’avantage de la BD, en tout cas telle que l’a produite Lisa Mandel, c’est qu’elle permet d’ajouter un aspect léger et décalé à un sujet qui en temps normal



J’ai aimé le style qui allie information et autodérision. J’ai beaucoup apprécié cette manière de me faire rire avec une sujet pourtant grave et sérieux (car oui, certaines scènes m’ont franchement fait hurler de rire).

L’auteure égratigne un peu tout le monde : Etat, forces de l’ordre et collectivités locales en tête de liste. Mais même certaines associations en prennent également pour leur grade.



Une manière intelligente et ludique de s’interroger sur un sujet de société, toujours actuel aujourd’hui même si la Jungle a été détruite en 2016, tout en passant un excellent moment.

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Super rainbow

Franchement ? C'est drôle et absurde.

Alors oui, au début ça surprend. Comment ça, une combinaison qui ne s'active QUE lorsque les deux partenaires atteignent l'orgasme ? Et en plus, elles ne ressemblent même pas à des super-héroïnes : elles ne sont pas musclées, toutes ne pensent pas à sauver le monde mais leur estomac, l'autre est hyper-émotive, elles sont flasques, ont parfois une drôle de coupe de cheveux... Bref, c'est le grand n'importe quoi. Et c'est vraiment trop bien !

On sent que l'auteur s'est amusée et a pris plaisir à réaliser cette BD, à détourner les codes des super-héros. Et à faire les arc-en-ciel. A moins que ce soit juste ce qui précède l'arc-en-ciel ?

Pour le savoir, jetez-vous dessus ! Et vous aussi, devenez des super-héros/héroïnes !
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À rebrousse-temps

Un bon petit roman de Pascal Garnier adapté aux plus jeunes.

Court (60 pages) amusant et facile à lire.

Ma petite-fille l'étudie en lecture suivie en CE2, elle prend grand plaisir chaque semaine à nous en lire un chapitre.



Mathilde, habituée à rendre visite à une vieille dame qu’elle pense sans histoire, se trouve embarquée dans une drôle d'aventure quand la vielle dame doit réparer les robinets du temps.

Une bonne approche facile des histoires de temps.



Et je voudrais en profiter pour dire combien j'apprécie les Editions Lire c'est Partir, qui éditent des livres à 80 centimes. Sans jamais transiger sur la qualité du texte. Ça permet par exemple à cette école d'offrir à Noël un livre à chaque enfant, plutôt qu'une clémentine !!

Qu'ils en soient remerciés.
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HP, Tome 1 : L'asile d'aliénés : De 1968 à 1973..

Voila un portrait au vitriol des asiles d'aliénés, ces ancêtres des hôpitaux psychiatrique d'aujourd'hui. Écrit à partir des témoignages de professionnels du domaine, ce premier volume nous présente une médecine psychiatrique cruelle qui ne manquera pas de choquer le lecteur. Le dessin humoristique de Lisa Mandel pourrait atténuer son propos, mais les faits rapporter sont si durs que la bande dessinée reste poignant. Le bilan est sans concession entre les locaux vétustes et les méthodes dégradantes des employés.

Une bande dessinée dérangeante mais qu'on a du mal à reposer avant la dernière page.



A lire pour en apprendre plus sur ce milieu méconnu. A noter, le tome 2 vient tout juste de sortir, et devrait nous permettre de voir l'évolution du domaine sur les années 80.
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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