Lisa Mandel

En résidence au Liban pendant quelques mois, Lisa Mandel partage son expérience sous la forme d'un journal. Drôle et didactique à la fois, mêlant vie quotidienne, rencontres d'associations et de réfugiés, et séquences extrêmement réussies d'approfondissements (genre comprendre les chiites vs les sunnites en 2 planches : une gageure !) : un carnet qui se dévore avec plaisir et très éclairant. Il paraît qu'on dit "si tu as compris le Liban, c'est qu'on t'auras mal expliqué " : je suis loin d'avoir tout compris au Liban après avoir lu ce journal, est-ce donc que Lisa Mandel aura bien expliqué ce qu'elle en avait perçu ?!!

1- L’asile d’aliénés, 2009

Michèle, Lulu, Vève, Robert et Albert sont cinq jeunes infirmiers exerçant en hôpital psychiatrique à la fin des années 60. Dans ce premier tome, ils nous donnent leurs visions sur la prise en charge en psychiatrie à cette époque. Des témoignages très personnels relatant des faits de salubrité, de maltraitances, de contentions, de folies et de médocs à profusion. Les conditions de vie des malades sont extrêmes et difficilement supportables.



2- Crazy seventies, 2014

Dans ce tome 2, nos cinq infirmiers, au milieu des années 70, sentent le vent tourner. La psychiatrie et sa prise en charge évoluent. De nouveaux traitements médicamenteux débarquent. Les psychologues sont formés. Les thérapies de groupe mises en place. Les conditions d’internement changent. Mais les abus restent. Les patients subissent encore les fracas du système.



Lisa Mandel, à travers ces témoignages, dresse le portrait de la vie en hôpital psychiatrique : patients, soignants. Elle montre l’évolution des méthodes en suivant une chronologie. Au fil de gags et de sujets très graves elle pointe du doigt une situation très complexe. La psychiatrie est un sujet tabou même encore aujourd’hui. Comment prendre en charge nos « fous » ? Auparavant, on cachait les malades et les shootait pour qu’ils se taisent. Ensuite, de nouvelles thérapies ont fait leurs preuves comme la psychanalyse. Maintenant, l’humain est au centre de l’attention avec sa maladie, c’est un tout. Les mises en scène de l’autrice-illustratrice sont frappantes et édifiantes. Elles vont à l’essentiel quitte à heurter le lecteur. Ces deux tomes sont intéressants surtout lorsque ce domaine nous est inconnu. La réalité. L’évolution. La responsabilité. L’action. Autant de petites choses pour traiter ce grand sujet.

Un troisième tome abordant la situation actuelle de la psychiatrie devrait bientôt paraître.



http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2019/09/19/37624086.html
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Une bd sympathique dans l'ensemble. J'ai trouvé l'intrigue assez prenante et le dessin plutôt agréable et humoristique. Toutefois, cet humour dans le dessin contraste un peu avec certaines scènes que j'ai trouvées difficiles (torture) voire un peu violentes. Sinon, les deux détectives sont assez attachantes et le thème de l'homosexualité amené naturellement ce qui est plutôt intéressant. Je trouve que souvent, c'est abordé comme un élément central de l'histoire ou même traité comme un "problème", ce qui n'est pas le cas ici.

On retrouve en pleine forme Fritoune qui vient de donner naissance à des enfants, un poireau, un navet et un brocoli. La coquine à eux plusieurs aventures avec des légumes du jardin. Les mini-pingouins en sont ravies car depuis qu'ils mangent bio, ils veulent vivre de nouvelles choses. Ainsi ils vont pouvoir faire du cheval sur les bébés légumes. Un moment assez drôle tellement il est improbable. Lisa Mandel n'hésite pas à parler de sujet assez de son temps comme manger mieux et donc manger bio. Les autres locataires de la maison s'y refuse car ils n'ont pas les moyens de financer le tout bio. La cuisine tient dans cet album une place importante. Nous aurons même le droit à une recette avec le Choudamion. Ce qui signifie tout simplement Chat oublié dans le micro-ondes. Rassurez-vous, aucun animal n'a été maltraité pour réaliser le plat. 



Vous l'aurez compris, vous vous ne ennuierez pas dans cet album toujours aussi loufoque et improbable. 
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Je savais que Lisa Mandel avait un univers assez particulier. Mais cette bande dessinée jeunesse est la plus loufoque que je n'ai jamais lu. Il faut dire qu'une petite fille qui arrive à se débarrasser de ces parents sans remord, c'est déjà pas mal. Mais en plus, elle partage son quotidien avec un canard vivant, André, qui parle et qui marche sur deux pattes, un homme préhistorique, Jean-Pierre, qui parle notre langue, un bébé monstre, Patalo, qui change d'aspect au besoin et des mini-pingouins nettoyeurs de frigo, il fallait y penser. C'est complètement loufoque et je ne peux qu'aimer. Comment faire autrement? Les petits pingouins qui font du chantage pour donner accès au contenu du frigo, c'est trop drôle. Et que dire du monstre dans les toilettes qui a l'air terrifiant? Il faut voir les défis d'André et Nini contre la chose des we. En plus, un nouveau personnage barré fait son entrée avec la professeure de danse habillée en catcheuse. Et quand Bamba va rencontrer Jean-Pierre, il y a des étincelles dans l'air. Jusqu'où l'amour va t'il les mener? Je crois qu'il va falloir que je lise le tome 2. 
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J'ai emprunté cet album à la médiathèque. Il reprend des chroniques dessinées publiées sur un blog dans lequel une dessinatrice et une sociologue décrivent, expliquent, dénoncent ou analysent parfois, (en rapportant toujours plusieurs points de vue en plus de leur observation personnelle) les conditions de vie des migrants dans "la jungle de Calais" et d'autres campements de fortune ou plus ou moins officiels.

C'est en effet toute une société qui s'organise dans ces lieux de regroupement où des familles mais aussi des mineurs isolés et des personnes en quête d'une vie meilleure (en Angleterre !) cherchent un abri, de la nourriture, des conseils pour "passer" et un peu de fraternité.

J'ai appris beaucoup de choses et le dessin humoristique à la fois met à distance l'horreur de certaines conditions et place le lecteur en situation d'empathie avec certains des personnages que suivent les auteurs.

Un excellent reportage d'investigation à mon goût.

J'apprécie véritablement la collection « Sociorama » chez Casterman, et malgré le fait que cet opus soit basé sur une étude de Mathieu Trachman, j’ai trouvé cet bande dessinée très décevante, et mon sentiment se dégrade au fil des jours. Le récit, certes, démystifie le monde du pornographique mais au delà de cet aspect je n’y vois pas grand intérêt... je me suis un peu ennuyée.

Pour amateurs de jeux de mots.

Soit ça vous fera sourire à chaque ligne, soit vous trouverez ça un peu lourd, selon votre sens de l'humour.

4 amusantes petites histoires policières, toujours avec des fruits et des légumes, toutes enquêtes menées par le commissaire Brocoli, et résolues par le détective belge Achille Carotte.

Beaucoup de morts dans chaque histoire, et certains jeux de mots ne seront compris que par les adultes me semble-t-il.

La 3e histoire est originale car l'auteur reprend Roméo et Juliette, en version agrumes et cucurbitacées. Ce qui donnera une première idée de ce grand classique aux plus jeunes.

Ces petits polars pleins de fruits et légumes devraient plaire aux jeunes lecteurs, même si certaines références leur échappent.


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Le titre PréZiZidentielle montre les élections présidentielles vues par deux classes (CE1 et CM2) d’une école primaire de Seine Saint-Denis. En dehors de la perspicacité des enfants quant au vainqueur des élections, on note une manière bien à eux de vivre ce moment, assez décalée. A plusieurs reprises, Julie Pagis, sociologue en CNRS, qui a discuté avec les élèves de mars à mai 2017 revient sur leurs propos en proposant une grille d’analyse sociologique. Cela m’a rappelé pourquoi j’aimais tant les sciences sociales lorsque j’étais étudiante.
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Un déluge de jeux de mots légumineux et d'expressions fruitées !

C'est très drôle à lire, tout seul ou avec son bambin, pour s'amuser de la langue française et de l'univers coloré des cucurbitacées et des agrumes !

Une bande dessinée très intéressante sur la "jungle" de Calais, son fonctionnement et son histoire, sur les migrants qui la peuplent et la vie qu'ils y mènent mais aussi sur les associations qui y travaillent. A découvrir.

C'est un livre découvert avec Mathis et je vais essayer de vous retranscrire au mieux son ressentis:



J'ai bien aimé ce livre, car les personnages sont des fruits et légumes.



La première enquête est ma favorite, parce que Simon, le melon ancien boxeur a mis des coups de points à Louison, le citron. L'enquête sur le meurtre du citron est bien menée, car j'ai cru que c'était Simon qui l'avais tué.



Ce livre comporte plusieurs enquêtes toujours conduite par Achille Carotte. Toutes les enquêtes sont sympas et marrantes, car elles mettent en scènes des fruits et des légumes.



Les illustrations sont en noirs et blancs, j'ai apprécié qu'elles collent parfaitement au texte. J'aurais aimé un peu plus de couleur.



Ce livre d'enquêtes est très original et très facile à lire. Je lirais sans doute " Le hibou n'est pas manchot " prochainement, car c'est un livre de la même collection.
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Lorsque Mathilde se rend chez Mme Pinchon, sa voisine, quelque chose la surprend : l'horloge ne fait plus de bruit, elle semble arrêtée sur six heures piles, la flamme du gaz ne vacille plus, tout semble suspendu ... Le temps se serait-il interrompu ? C'est ce que Mathilde ne va pas tarder à savoir ...



Roman dédié aux jeunes lecteurs (6-8 ans), A rebrousse temps nous propose de vivre une aventure pleine de suspens.

Ici, il est question de temps qui s'arrête et qu'il faut "réparer" au risque de voir les époques se superposer ...

Une histoire mignonne pour apprenti lecteur.

Un petit livre sympathique et amusant mais qui, et c'est le comble pour son sujet, ne va guère en profondeur.
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Sociorama est une nouvelle collection des éditions Casterman. L’objectif est d’associer un sociologue à un auteur de bande dessinée. Lisa Mandel propose, d’après une étude de Mathieu Trachman, une fiction véridique sur le monde du hard, qui se nomme « La fabrique pornographique ». Prêt à découvrir l’envers du décor ?



Suite à un colloque sur la sociologie et la BD est née une association « Socio en cases » puis une collection de BD chez Casterman, "Sociorama", qui associe le travail de jeunes sociologues de l'ENS et de jeunes auteurs de BD. « Les sujets de thèse de sociologie, c'est un matériel extraordinaire pour faire de la BD » explique Lisa Mandel. "Et avec leurs travaux on entre dans le quotidien de gens ou de société que l'on connait mal", précise t’elle. Et avant que l’ouvrage soit publié, il doit être validé par un comité scientifique, constitué de sociologues.



Tout comme tous les autres bd de la collection, il a été fait le choix du noir et blanc.



Comme tous les ouvrages de la collection les faits racontés sont réels. La source d’inspiration est une étude. Pour "La fabrique pornographique", elle s’inspire de personnes interrogées pour donner vie à des personnages dans sa réel-fiction. La dessinatrice est partie d'une étude menée par Mathieu Trachman en France entre 2006 et 2010. "On part de l'étude, de ses observations et de ses résultats, pour en faire un récit fictionnel", explique t’elle. A part regarder des films pornographiques, la dessinatrice n’a pas cherché d’autres sources complémentaires pour illustrer son propos. Une forme d’histoire vraie qui invite le lecteur à une plongée dans le monde du porno sans tomber dans les clichés en informant sur les pratiques et les réalités de ce milieu. On découvre les côté pratiques comme la motivation des actrices, la rémunération, la fatigue des corps, le statut professionnel, l’organisation des salaires, les soucis de santé, les maladies, l’amitié…



Elle s’inspire de personnes interrogées pour donner vie à des personnages dans sa réel-fiction. Par exemple, Howard, le personnage principal, un jeune vigile de centre commercial, grand visionneur de pornographie amateur en ligne, est arrivé par hasard dans le milieu. On le fait tourner assez souvent avec des femmes mûres à cause d’un certain racisme dans le milieu. D’ailleurs, une des premières questions que l’on va lui poser, c’est s’il a un gros pénis.



Il veut changer de style de film. C’est alors qu’il va faire la rencontre du producteur Stéphane, qui accepte de l’engager sur un tournage en Espagne, à condition qu’il vienne avec une amie, une novice qui n’aurait pas encore tourné. Apparemment, c’est ce que recherche le marché donc les consommateur et donc les producteurs. Betty va arriver, découvrir un milieu avec ces avantages et ces inconvénients.



Le « comment montrer » peut se poser vu le sujet choisi. Lisa Mandel montre deux styles graphiques dans la bd. Le premier, le plus usité se sont les formes rondes, rendant les personnages plus sympathique, plus attachant tout en installant une certaine distance de réalisme ce qui permet de débarrasser d’une éventuelle gêne. Les scènes sexuelles qui ont pour but d’être filmé dans l’histoire, sont-elles plus proches de personnes réelles. La création de l’imaginaire sexuel avec des plans prévus uniquement pour être filmé est montrée avec des personnages plus vrais. C’est bien malin comme idée. Pour ces scènes, elle a voulu montrer le côté un peu mécanique des ébats sur commande.



L'album aborde tous les aspects de l'industrie pornographique sans voyeurisme et sans prise de partie. Une lecture intelligente sur un milieu plein de clichés et d’apriori. Un premier album qui laisse présager de très belles découvertes par la suite.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..

Après un léger moment d’étonnement, voire de recul, on embarque avec plaisir dans ce grand huit désopilant.
Lien : http://www.bodoi.info/super-..

Une idée originale pour évoquer l'histoire de la psychiatrie. La bande dessinée apporte une touche de légèreté à un sujet plutôt grave. Certaines pages sont plus difficiles à lire que d'autres, j'ai parfois regretté un côté un peu confus. Cela dit, c'est une façon assez ludique de rentrer dans cet univers somme toute assez méconnu. Les mises en situation sont globalement réussies. Un ouvrage intéressant.

J'en ai pensé quoi, de l'histoire ? une série de planche comme l'on peut trouver si l'on suit le blog bd, des descriptions du quotidien, parfois de l'exceptionnel, avec une bonne dose d'humour. Rigolo.



L'album ? Chez Delcourt, collection shampoing, format "grand poche", 200 pages



Le dessin ? Un dessin auquel je n'accroche pas au premier coup d'oeil, des personnages assez caricaturaux, un trait que je ne trouve personnellement pas très joli. Cependant, on se laisse prendre par les récits, et je suis passé outre...



Donc j'en retiens... que j'ai passé un moment sympa en lisant cet album. Ce n'est pas un coup de coeur, j'ai lu des reprises de blog beaucoup plus "accrocheuses" pour moi, mais détendant malgré tout.



Et je l'ai lu grâce à... ma médiathèque "principale" qui a un peu élargi les rayons BD, on y voit un peu mieux !
Lien : http://sofynet2008.canalblog..

Recueil d’anecdotes de membres de sa famille, infirmiers en hôpital psychiatrique, l’ouvrage permet de se familiariser d’une manière différente à l’histoire contemporaine de la psychiatrie. Le tableau dressé n’est guère flatteur : violences sur les patients, mauvais traitements divers, vols, harcèlement sexuel, importance des syndicats, etc.



La logique institutionnelle est parfaitement mise en avant, ainsi que le rôle fondamental des personnels infirmiers. Ce sont d’ailleurs eux qui ont la parole, les médecins étant volontairement mis de côté, à peine évoqués au détour d’une page : le «pouvoir infirmier» est expliqué, cette puissance quotidienne sur le corps de l’autre, sa liberté ou sa dignité. Les médecins sont toutefois montrés du doigt. Comme le dit l’un des personnages : «ne soyons pas naïfs, le pouvoir infirmier, c’est un leurre! C’est le pouvoir des médecins délégué aux infirmiers… Les infirmiers parfois font n’importe quoi mais ce sont les médecins en fait qui le permettent».
Lien : http://sinelege.hypotheses.o..

A chaque page, un nouveau vœu, tous farfelus et tellement inattendus !

J'aime le relire souvent pour un agréable moment de détente.



à conseiller pour tous les lecteurs de 7 à 107 ans.