AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Marc Trillard (23)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Coup de lame

Un roman de mer contemporain, telle est pour Horusfonck sa première immersion dans l'œuvre de Marc Trillard.

J'oserais presque dire un roman de l'amer, tant cette histoire de la Marie-Madeleine partie pêcher transpire la fatigue des hommes, la désillusion et les rêves caressés ou redoutés!. Rêves de retraite paisible sur terre, songe de fuite dans un beau voilier avec la plus belle fille du port, Cauchemar d'une infamie... Chacun cultive ou tente d'enterrer son jardin secret.

Marc Trillard porte à une sorte de paroxysme le récit de pêche déjà mainte fois conté, dans ce huis-clos sur chalutier où la lassitude et la lâcheté d'un Capitaine rassemble un fou dangereux, un étudiant envoyé par son père pour "s'endurcir"et un alcoolique au bord du délirium!.. Capitaine qui connaîtra son heure de gloire et de revanche face à une flotille de petits pêcheurs bien teigneux et décidés à faire un mauvais sort à son joli bateau.

Le lecteur, embarqué sur ce bateau (au moins, lui peut s'en échapper de temps à autres...) assiste à l'effroyable et morne aventure.

Comme bain de mer, c'est puissant et salé!

Et six étoiles de mer pour ce Coup de lame!
Commenter  J’apprécie          542
Eldorado 51

Le prix Interallié 1994 est un roman du désespoir. Il est écrit à la 1ère personne du singulier par un homme mais le « Je » est une femme (j’y reviens). Cette femme, c’est Ida, française d’une soixantaine d’années, arrivée dans le Chaco paraguayen onze ans plutôt avec son mari et son fils, pour exploiter un élevage de bovins. Le Chaco est un enfer tropical ; la nature, le climat y sont insupportables et les hommes y deviennent monstrueux. L’expérience a tourné au fiasco. D’une écriture sèche, faite de phrases courtes, l’auteur nous décrit l’espoir qui s’est enlisé, puis a pourri sur place jusque la tragédie. Mais ce qui est le plus étonnant pour moi, c’est donc ce choix narratif. Marc Trillard écrit « je », il se met « à la place » d’Ida Etchegarray, et je me suis posé la question : Est-ce que ce texte aurait été écrit de la même façon avec une sensibilité (dans tous les sens du terme) de femme ? Et est-ce que l’histoire (surtout son épilogue) aurait été la même ? Alors pourquoi ce choix ? En tous les cas voila un roman sombre et dur, qui ne laisse pas indifférent, un texte qui, pour moi, vaut 4*. Allez salut.



P.S. : On n’est pas obligé de répondre à ces questions, elles peuvent n’être que des sujets de réflexion. Je pense néanmoins « ouvrir » une liste babéliesque sur le sujet : « Je » est Une autre.

Commenter  J’apprécie          100
Un exil

Un mince et âpre roman,plein de senteurs fortes,comme toujours chez Trillard (voir "Tête de cheval"), de vies tordues et de noire solitude.

La déambulation de Bouba,le Sénégalais expulsé de son habitation-cage du quartier de la Goutte d'Or,nous mène,à travers ce quartier,chez les humiliés et les oubliés,les sans-logis ou les mal-logés,les clandestins, ceux dont la tête est vide et folle,qui "suent de peur,de mal manger,de mal dormir".

On pénètre dans les immeubles-zoos,mais surtout on erre dans les rues où on frôle les prostituées noires,Mo la Main,l'avorton diabolique,

Gassoko,le médium imposteur et pédophile,Nabile l'Arabe qui ne sort du trou où il vit cloîtré que pour un travail sans salaire chez un vague cousin.Un monde sans solidarité ni espoir. Ames sensibles s'abstenir.
Commenter  J’apprécie          90
Entre fosses et cages

cette longue nouvelle est un monologue de Victor Levantin, directeur d'un zoo fraîchement limogé. il s'est donné "pour objectif de faire évoluer, ou plutôt "dévoluer", [s]es pensionnaires vers une autre dimension que leur animalité".

il est l'Homme, l'animal supérieur.

la nuit, il affronte les animaux du zoo. il cherche à s'imposer parmi les bêtes. il force la cohabitation entre singes et louve. il domestique un puma, devenu un gros chat. il intimide une panthère noire.

lui, l'animal supérieur, "qui peu[t] rire", qui "joui[t] et use [de la pensée]", "qui parle", qui " n'ingère pas ses excréments", qui "ne défèque que dans des endroits prévus à cet effet", "bipède qui [se] déplace dans une verticale raideur", délire et sombre dans la folie.
Commenter  J’apprécie          80
Eldorado 51

Eldorado 51. Paraguay. le long de la Transchaco, au kilomètre 51 vivent Joseph, Ida, et leur fils Jean-Baptiste. A l'instar d'allemands, canadiens, mennonites, ils sont éleveurs. Mais les promesses d'une fortune et d'une expansion ne sont pas au rendez-vous. La désolation a pris place non seulement dans les terres, dans les finances, au coeur du cheptel mais surtout au sein de cette famille. Un père dont la raison s'en est allée, un fils rugueux, brut ; une brute. Une mère, Ida, qui essaye de sauver le peu qui lui reste alors que tout lui échappe.

........................................................................

J'ai aimé cette histoire grâce à l'auteur, qui, outre décrire merveilleusement bien la déliquescence de cette famille, de ce pays, rend compte de la dureté à vivre dans ces espaces stériles comme les bêtes qui les occupent, comme les coeurs des hommes. L'amour, l'empathie, semblent avoir été piétinés sous ces sabots.

Marc Trillard sait par ailleurs nous mener doucement mais fermement vers une tension et un suspense.

Ce roman est noir, amer et s'assombrit à un point que je n'aurais imaginé.

Amateurs de poussière, de grands espaces, d'espoirs, de ténacité, de violence qui sourd, croît, cette histoire est pour vous.

Un vrai coup de coeur.

Commenter  J’apprécie          80
Eldorado 51

L’Eldorado n’est que poussière, misère et langueur.

Il s’insinue dans la peau, rentre dans les yeux, suinte partout.

51, n’est pas du pastis, mais le nom d’une route qui se perd en jungle.

L’Amérique du Sud, comme si vous étiez.

Vous voulez sentir l’humidité, la puanteur des animaux qui se décomposent ? La tristesse des efforts qui ne servent à rien ? Vous voulez sentir l’épaisseur de la nuit au milieu de la forêt ? Vous voulez vous retrouver à mille lieux de chez vous sans bouger ? Alors Eldorado 51 est pour vous.

Trillard à ce don là, nous faire rentrer dans le décor.

Mais je n’étais pas près pour ce voyage. Pas disposé ? Pas le moment. Je suis passé à côté, sans toutefois perdre de vue que ce que je lisais était remplis de force et de puissance.

Quelques images sont restées gravés, comme des tatouages. Comme si je les avais moi-même vécu.

Que peut-on demander d’autre à un grand écrivain ?

Commenter  J’apprécie          60
Eldorado 51

Rarement un roman ne donne à voir le fond de l’abyme. La narratrice décrit sans fard le cheminement vers le fond du désespoir. Désespoir de sa vie professionnelle (illusion de repartir “à zéroˮ à l’autre bout du monde, désenchantement du monde, des relations humaines, proches et lointaines, de ses collègues disséminés dans le vide sud-américain. L’auteur réussit à nous emmener et à faire partager les souffrances de sa narratrice sans tomber ni dans le glauque ni dans le sordide, un équilibrisme au bord du précipice avec vue sur l’enfer. Un grand roman que l’on pourrait ranger dans le registre “histoires moralesˮ, il me semble.
Commenter  J’apprécie          30
Fantaisie villageoise

Nous savons tous que certaines zones françaises sont qualifiées de « déserts médicaux » et que les villages concernés recherchent activement des médecins, qu’ils mettent parfois très longtemps à trouver malheureusement.

Jeanne Ambarel, médecin fraîchement diplômée, vient justement d’accepter de s’installer à Malabre, un petit village faisant partie de ces zones « désertiques ». Ayant passé son enfance à la campagne, elle sait très bien qu’il lui faudra un peu de temps pour être acceptée. Elle a été accueillie poliment, mais pas chaleureusement, comme si les habitants n’étaient pas heureux d’avoir de nouveau un médecin. D’ailleurs lorsqu’elle a annoncé vouloir habiter dans le village même pour des raisons pratiques, elle a plutôt eu l’impression d’être une intruse… Jeanne va se poser beaucoup de questions, les fiches patients laissées par son prédécesseur l’intriguent ; et que dire de l’école du village ! Une chose est sûre, elle est fermement décidée à comprendre le pourquoi du comportement des Malabrais…

*******

Mon avis : je peux dire que oui, j’ai passé un bon moment de lecture. L’ambiance d’un petit village isolé et le comportement de ses habitants sont parfaitement décrits et réalistes. J’ai bien accroché à l’histoire. Mais pas à Jeanne. J’ai compris ses intentions, je l’ai suivie avec plaisir, mais sans m’y attacher. J’aurais aimé que son personnage soit plus développé d’un point de vue psychologique. Ses pensées concernent uniquement le village, rien de plus personnel, c’est dommage. Une narration à la 1ère personne aurait peut-être été plus « efficace » pour que le lecteur se mette à la place de Jeanne...

D’un côté c’est bien parce qu’on rentre dans le vif du sujet sans attendre, mais de l’autre côté j’ai eu l’impression que le personnage était juste posé, comme un pion.

Par contre, sa « solitude » dans le village est bien retranscrite. Cela tient aussi au fait qu’il y a très peu de dialogues dans le texte, pour mieux montrer qu’elle est vraiment à part.

J’ai été aussi étonnée par certaines réactions (ou plutôt non-réactions). Non pas des villageois, mais de la part de « l’administration officielle ». Je ne peux pas en dire plus sans spoiler une partie de l’histoire, désolée.

La fin est ce qu’on appelle une fin ouverte. Libre au lecteur de s’imaginer ce qui pourrait suivre. Je n’en suis pas vraiment fan, mais c’est personnel. J’aurai préféré connaître la suite de la main de l’auteur.

*******

En bref : Je ressors donc un peu mitigée de ce roman. Le récit est agréable, le style aussi et j’ai passé un bon moment, mais j’aurais aimé pouvoir m’identifier plus à Jeanne. J’aurais volontiers lu quelques pages supplémentaires qui auraient peut-être permis « d’aérer » l’histoire et de faire de Jeanne un personnage plus proche du lecteur. Ce qui n’empêche pas que je lirais volontiers un autre roman de l’auteur parce que j’ai apprécié son écriture et son univers. Je vous invite à découvrir par vous-même ce que peuvent cacher les Malabrais…

Je vous souhaite une bonne lecture !

Commenter  J’apprécie          32
L'anniversaire du roi

C'est l'histoire d'un peintre (mi cambodgien, mi français) qui est à la recherche d'un nouveau souffle, d'une nouvelle renomée après avoir connu un énorme mais éphémère succès à Paris. Pour cela, il a une idée geniale: preparer 90 portraits pour célébrer l'anniversaire du roi du Cambodge (Norodom Sihanouk) avec le soutien de l'ambassade française au Cambodge. Hélas, rien ne se passe vraiment comme prévu car le roi meurt peu avant son 90ème anniversaire. Le peintre change de projet au fil des opportunités en sacrifiant son honneur. Lorsque son passé le rattrape, on comprend que la vie n'est qu'un éternel recommencement. J'ai bien aimé me plonger dans l'ambiance et l'histoire cambodgienne meme si j'ai trouvé le style des 100 premières pages un peu haché.
Commenter  J’apprécie          30
Les mamiwatas

L' "envoûtement sexuel" comme une métaphore du Cameroun contemporain... Pas toujours neuf ni habile, mais décapant.



Paru en 2011, ce roman de Marc Trillard met en scène un Français expatrié, directeur d'une agence locale de l'Alliance Française, au Cameroun, agence en perdition au cœur de la région Sud-Ouest, qui concentre les minorités anglophones du pays. Il va vivre une rencontre amoureuse et surtout sexuelle intense, au long cours, l'entraînant au bord d'une spirale de déchéance et, potentiellement, de destruction.



Une bonne partie de la matière du livre a déjà été lue ailleurs (scènes d'émeutes africaines, rapports de séduction / prédation entre expatriés et locaux, corruption omniprésente,...), et j'ai donc du mal à m'en extasier. En revanche, le degré de violence sous-jacent des rapports inter-raciaux dans ce contexte a rarement été dépeint avec autant de dureté rageuse et parfois comme dépitée. L'intervention de la légende des "mamiwatas", génies des eaux se matérialisant pour ensorceler sexuellement les humains, ne peut pas faire oublier la perversion quasi fondamentale qu'engendre la disparité radicale de revenu et de patrimoine...



"Pour ce qui est de mes sœurs ici je peux vous en parler. La moralité de mes sœurs. Vous savez, c'est un truc qu'elles ne peuvent pas se payer, hors de prix à jamais. En tout cas, l'immense majorité. Dans ce pays, la moralité, il faut un sacré caractère. Parce que le Cameroun a les dents, Monsieur. Vous connaissez ? Savez le sens ? (...) Le Camer a les dents, le Camer souffre, le Camer boit la tasse. Et tout le monde avec lui, les hommes, les femmes, les jeunes, les vieux. Et comme personne n'aime souffrir trop longtemps chacun va chercher le moyen. Et c'est là que la moralité commence à boîter. Vous me suivez. Nous autres les hommes c'est le poing ou le couteau, faire la poche, faire la maison du pauvre bougre de frère. Ou c'est l'arnaque, à tout bout de champ, une seconde nature (...). Et puis surtout, loin devant, le gombo. La motivation. Vous avez déjà casqué la motivation, monsieur, n'est-ce pas ? (...) Alors maintenant, en termes de moralité, ma sœur, la femme camerounaise. Qu'est-ce qu'elle a, pour se battre ? Elle va se défendre avec quoi ? Avec ce que tout le monde veut s'offrir, moi le premier, et peut-être vous avant moi. Le merveilleux petit ensemble mobilier qu'elle porte sur elle. (...) Et on explique pourquoi il a poussé toutes ces dents dans la bouche de ce pays, mais vous le savez déjà, monsieur. J'ai connu l'époque où le professeur (...) n'avait pas besoin de vendre les notes qu'il distribuait sur les copies de ses élèves. Petite paie, mais ça allait encore. Puis crac, du jour au lendemain, le salaire coupé en deux. (...) La dévaluation. (...) Une purge. Ça venait de chez vous, du nord, pour remettre de l'ordre chez nous, là où il apparaissait que ça manquait. Ça passait bien au-dessus de nos têtes et je ne peux pas vous dire ce qu'on y a gagné, de la purge. Mais je peux vous dire ce qu'on y a perdu. Le comportement."



Une lecture intéressante donc, même comme un contrepoint parfois difficile à avaler, qui fera résonner des sons hélas bien tristes mais réels chez les amoureux de l'Afrique et les autres.

Commenter  J’apprécie          20
Eldorado 51

Une sorte de "Voyage au bout de la nuit" sans répit, puissant, cruel. Je viens de refermer les pages de ce roman qui m'a énormément plu. Peut-être contrairement à d'autres lecteurs, j'ai l'habitude de rédiger mes critiques "à chaud" car je suis convaincu que le "parfum" qu'un livre nous laisse au moment de l'avoir fini est le plus fidèle. La mémoire nous joue des mauvais tours et les émotions s'estompent rapidement. C'est donc à vif que vous transmets mon ressenti. J'ai lu le roman en une journée, sans pouvoir le lâcher. Je voulais absolument connaître la fin de cette descente aux enfers de cette famille d'expatriés. Étant moi-même expatrié dans plusieurs pays, j'ai ressenti exactement les mêmes déceptions, le même sentiment de gâchis et d'anéantissement que la narratrice. La longueur du roman est parfaite...assez pour suivre cette débâcle familiale ainsi que les illusions de la narratrice sans détours inutiles. Plus de pages auraient peut-être rendue l'histoire moins puissante. Un livre fort et qui fait méditer sur la place que nous donnons dans nos vies à nos illusions et à nos projets...et qui finissent le plus souvent par se fracasser face aux mille et une forces contraires que nous ne pouvons pas maîtriser.
Commenter  J’apprécie          10
Coup de lame

Un court roman brutal, nerveux, viril et glauque ! Six hommes partis pour une semaine de pêche dans le golfe de Gascogne à bord d'un thonier ultra moderne, un "assassin des mers" dont les filets vident les océans. Se mêlent aux péripéties de la pêche les problèmes humains, jusqu'aux drames finaux. Un livre choc et engagé.
Commenter  J’apprécie          10
Eldorado 51

Une famille Française part chercher l'eldorado dans, dit on, l'une des dernières terres vierges le Paraguay.

Le rêve latino Américain de l'élevage de bovins ne seras pas au rendez vous et prendra vite des allures de cauchemar.

Dans la pampa la vie est rude en témoigne une galerie de personnages haut en couleurs mais à la moralité en berne.

Cette famille désuni par l'échec dérive dans une lente descente aux enfers.



Un roman noir d'un réalisme cru. Court et efficace le fil des évènements est plus suggéré qu'explicite, parfois un peu dur à suivre. Habile et dépaysant.

Commenter  J’apprécie          10
Les mamiwatas

Les lecteurs ont eu raison de souligner ce style littéraire parfois pesant, qui se paraphrase, qui s'étire pour dire toujours la même chose. Pour alourdir encore un peu plus l'ensemble, la chronologie est souvent bouleversée sans avertissement, les personnages introduits sans préambule pour être décrits plus loin dans le récit, si bien que le lecteur ne sait pas toujours où il est, quand se situe l'action. Il s'agit probablement d'une volonté de l'auteur : perdre le lecteur, comme le héros (le directeur d'une agence locale de l'Alliance franco-camerounaise) s'est lui-même perdu avec ces esprits féminins séducteurs et malins pour finalement succomber à la succube Gloria. Mais derrière ce style faste et prétentieux, se dresse l'homme mûr, touchant dans toute sa nudité, sa fragilité, son humanité. L'homme qui pensait, dans sa mature cinquantaine, contrôler les femmes d'autant plus aisément que celles-ci se donnent volontiers pour se sortir de leur condition de Camerounaises sans avenir. Mais évidemment, c'est l'éternelle ritournelle de l'homme qui se damne face à la beauté juvénile, l'histoire de Nabokov et de Thomas Mann (bien qu'il s'agit ici de filles généralement majeures). Et, du Blanc expatrié et adulé pour sa fonction à la femme africaine pauvre et légère, celui qui détient réellement le pouvoir n'est pas toujours celui qu'on croit. Si l'histoire est émouvante à plus d'un titre, le récit mériterait effectivement d'être élagué, clarifié, pour marquer durablement les esprits.
Commenter  J’apprécie          10
Fantaisie villageoise

En littérature, j'apprécie depuis toujours quand au milieu d'un décor on ne peut plus réaliste, l'étrangeté vient soudainement s'immiscer. Et c'est exactement là où nous emmène ce roman, à la lisière du fantastique dans un village qui pourtant, au premier abord, semblait bien commun. Ou quand le poids des traditions enferme, littéralement.
Commenter  J’apprécie          00
Si j'avais quatre dromadaires

Ce n’est pas inintéressant, l’auteur écrit bien, ne fait pas dans du politiquement correct (il y a vingt cinq ans, ce n’était pas encore la norme) mais rien de majeur, surtout quand on a été sur place. Mais lecture plaisante tout de même.





























Commenter  J’apprécie          00
Tête de cheval

Victor est étalonnier et c'est avec femme et enfant qu'il viendra s'installer près d'un haras ou l'ancien étalonnier à eut un accident grave avec un cheval particulièrement difficile.

Victor n'hésitera pas à délaisser sa famille pour tenter de comprendre cet animal avec lequel il entretient des rapports ambigus fait de crainte et de respect mutuel.



C'est une nouvelle dans laquelle Marc Trillard nous offre un bel aperçu de son talent. C'est un grand styliste qui sait avec une économie de moyen nous plonger dans un ambiance étrange et très original, le milieu hippique étant peu utilisé en littérature à m'a connaissance.
Commenter  J’apprécie          00
Fantaisie villageoise

C'est toujours compliqué d'intégrer un village surtout s'il est modeste comme Malabre qui compte seulement quelques centaines d'habitants. Jeanne le sait bien et ne brusque pas les choses. Et puis c'est difficile de succéder à un toubib en place depuis 45 ans. Comme elle n'a aucune visite des Malabrais, elle a le temps de consulter les fiches du vieux docteur et là, première surprise, seulement onze patients répertoriés dont deux morts. Et pourtant quand elle étudie les registres communaux elle découvre que l'on meure jeune un peu trop souvent dans le secteur

Jeanne sent bien qu'on ne lui fait guère confiance car elle est étrangère au canton, une notion particulièrement importante pour tous les habitants. Elle devine le repli sur elle-même d'une communauté attachée à des valeurs qu'elle ne discerne pas et à des coutumes qui remontent au 19° siècle. Envers et contre tous elle cherche, fouille le passé, sonde les Malabrais, épluche les archives. Isolée et peu soutenu par les autorités, elle défie courageusement les édiles locaux, juste pour comprendre…



Avec cette intrigue originale, Marc Trillard dresse le portrait étonnant d'une communauté qui vit repliée sur elle-même et qui s'affranchit des lois de la République. L'intruse, envoyée par l'Agence Régionale de Santé pour sauver un désert médical, devient un danger pour le groupe et au fur et à mesure que l'action se déroule, que Jeanne progresse dans son enquête, le suspense s'installe sournoisement pour ne plus lâcher le lecteur. Laissez-vous entraîner sur les pas de Jeanne dans ce village de Malabre au sein du canton de Theylisse.

Commenter  J’apprécie          03
Fantaisie villageoise

J'ai pu recevoir ce livre grâce à l'opération Masse Critique Babelio.



Malheureusement, cette lecture fut un échec à tel point que, malgré son nombre de pages plus que raisonnable (environ 140 pages), je l'ai abandonné au bout de 50 pages...



Un livre dont la 4e de couverture est remplie de promesses, mais un style qui se perd dans des détails parfois inutiles, une intrigue qui met un temps fou à rebondir...



Je n'ai vraiment pas adhéré à cette "Fantaisie villageoise".
Commenter  J’apprécie          00
De sabres et de feu

Ce récit raconte une opposition entre deux mondes, celui des nomades, comme Augustin, ce violoneux qui est aussi un fakir avaleur de sabres, ces nomades qui ne savent que «le ruban de l’asphalte, la terre des chemins derrière le pare-brise (…) l’obsession de l’horizon, la quête du mouvement», et les sédentaires, les peureux, ceux qui ne pensent qu’à leur carrière politique ou professionnelle. Coté sentimental: une histoire d’amour entre un Gadjo (le gardien du camp) et une manouche inaccessible, Antucha, qui danse devant un feu qui illumine la nuit, le feu magique, symbole de la halte, le feu qui réduit tout en cendres à la mort de l’un d’entre eux: sa caravane, ses tapis, ses fusils. «Que tout soit réduit en cendres et que le vent souffle dessus.»



L’écriture de Marc Trillard semble parfois maladroite. Phrases bancales. C’est son style. Il sonne bien, dans ce roman vrai, ce récit «d’une grande puissance romanesque» comme le dit l’éditeur.
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Marc Trillard (150)Voir plus

Quiz Voir plus

Oh, Antigone !

Comment se prénomme la sœur d'Antigone ?

Sophie
Hermine
Ismène

10 questions
3099 lecteurs ont répondu
Thème : Antigone de Jean AnouilhCréer un quiz sur cet auteur

{* *}