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Citations de Marcel Rufo (104)


C'est à ce moment sacré que la cousine commit une erreur fatale:elle déclara qu'elle mangeait souvent ce plat avec son mari.Ma grand-mère la foudroya du regard et commenta:"Tu sais petite,le mortier sent toujours l'ail",la renvoyant à ses origines,qu'elle faisait semblant d'avoir oubliées.Je remercie encore Eugénie pour ses mots.
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Devenir adulte, c'est maîtriser ses pensées, sa vie, ses émotions, ses affects et son affectivité. Je crois que le frère ou la sœur peuvent offrir l'un des supports à toutes ces acquisitions. Pourtant, je reste persuadé d'une chose: sans affirmer que l'influence de la fratrie est négative pour la construction de l'individu, dans la vie de chacun, ce qui compte, c'est soi. On ne se construit pas avec ses frères et ses sœurs, mais grâce, contre ou sans eux. De nombreux parents se bercent d'illusions: nos enfants grandiront dans la même dynamique familiale.
Cette idée repose sur une erreur, car la famille n'est pas un micro-groupe social dont l'appartenance génétique organiserait le fonctionnement psychique.
L'être humain se bâtit en découvrant le monde, et non en recevant des données chromosomiques, identiques et familiales.
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Près d'une consultation sur deux, en pédopsychiatrie, est motivée par des difficultés d'apprentissage. Mais il existe aussi le cas du bon élève stigmatisé et traité de "bouffon" dans les quartiers. Certains enfants craignent même que leur réussite scolaire ne les empêche d'avoir des amis. Dans la même veine, on voit des élèves de classe préparatoire développer une névrose d'échec, malgré une mention très bien au baccalauréat avec les félicitations du jury. Autre phénomène : les enfants dits précoces ou à haut potentiel intellectuel, dont les parents s'inquiètent du devenir.
Dans tous ces cas de figure, les grands-parents représentent une aire de tranquillité : ils peuvent prendre une position d'écoute plus sereine que les parents.
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Laurent Pardo disait : "S'il n'y avait pas eu la troisième mi-temps, je ne sais pas si j'aurais eu envie de jouer les deux premières..."
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J'ai connu une petite qui faisait des cauchemars et qui, chaque nuit, appelait son papa. Chaque nuit pourtant, c'est sa mère qui se levait et venait la rassurer. Mais la petite fille posait invariablement la même question : Et papa, il dort ? Savoir que son père dormait suffisait à la rassurer. Et puis une nuit, son père a enfin répondu à son appel : Ne t'en fais pas, je suis là, tout va bien. Alors tu peux demander à maman de venir ?
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Les enfants sont maîtres de leur destin avec l'appui de leurs parents. (...). Les parents sont comptables des progrès de l'enfant, plus que producteur de ces progrès. L'enfant dépend en premier lieu de lui-même, ce sont les parents qui s'adaptent à lui plus que l'inverse.
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notre société se veut championne de la tolérance. Chacun est sommé d'accepter et de respecter l'autre, tel qu'il est, avec ses différences. Noir, blanc, maghrébin, petit, gros, homo ou hétérosexuel, handicapé physique ou mental, tous égaux, tous semblables, tous avec les mêmes droits... Aucune discrimination n'est plus tolérée et il faut s'en féliciter. Pourquoi les malades psychiques seraient-ils les seuls à être encore ostracisés ? Pourquoi ajouter du désarroi, de l'incompréhension, de l'inquiétude, de la honte, de l'isolement, de la solitude à des situations déjà douloureuse?
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J'ai connu une petite qui faisait des cauchemars et qui, chaque nuit, appelait son papa. Chaque nuit pourtant, c'est sa mère qui se levait et venait la rassurer. Mais la petite fille posait invariablement la même question : Et papa, il dort ? Savoir que son père dormait suffisait à la rassurer. Et puis une nuit, son père a enfin répondu à son appel : Ne t'en fais pas, je suis là, tout va bien. Alors tu peux demander à maman de venir ?
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De notre fréquentation des enfants tyrans, qui souffrent, répétons-le, d'un trouble de l'estime de soi aggravant leurs comportements d'opposition, il ressort l'importance de trois notions pour l'éducation de tout enfant: l'autorité, la pudeur, la politesse.
Par la pudeur l'enfant prend conscience qu'il est propriétaire de son corps; il fait ainsi l'apprentissage du respect qu'il se doit à lui-même et qu'il doit aux autres.
Par la politesse, si chère à Claude Halmos, il manifeste qu'il reconnaît l'Autre comme équivalent à lui-même. La politesse, chez un enfant, est le signe que le Surmoi est en place. Elle vient conforter les parents dans leur parentalité, car il est toujours agréable de s'entendre féliciter d'avoir un enfant bien élevé.
Enfin, l'autorité. L'autorité, ce n'est pas la rudesse. Il faut être serein pour aider son enfant. Il faut savoir lui dire non pour qu'il apprenne à dire oui. Alors, gronder le tranquillement, sans hausser le ton, vous le ferez grandir. En lui refusant d'être tout puissant, mégalomane et tyrannique, vous l'engagerez dans la sociabilité.
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Comme le dit Freud: L'amour des parents, si touchant et si enfantin, n'est rien d'autre que leur narcissisme qui vient de renaître. C'est le même narcissisme qui fait dire aux parents que leur rejeton est le plus beau du monde évidemment puisqu'il leur ressemble!
C'est aussi pour cette raison que le jeu des ressemblances, à la naissance, revêt tellement d'importance. Le bébé est objet d'idéalisation. Avec, au passage, le risque que, plus on idéalise quelqu'un, plus on lui donne le pouvoir
Phénomène bien connu en politique...
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Marcel : Les deuxième ligne, ce sont les géants !

Christophe : Les piliers ?

Marcel : Les ogres !

Christophe : Le talonneur ?

Marcel : Le talonneur, c'est l'image même du martyr !

Christophe : Absolument. les bras en croix avec ses mains clouées sur les épaules de ses piliers... Et les trois-quarts ?

Marcel : C'est comment on galope quand on est enfant.
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Christophe :
De Peter Pan (Jean Gachassin ) au Dark Destroyer ( Thierry Dusautoir ), en passant par le Mongol ( Michel Crauste ), sans oublier Casque d'or( Jean-Pierre Rives ) et tant d'autres, ces héros portent un nom qui semble également sortir du grand livre de notre enfance.

Marcel :
Comme par magie... Et quand je partais au stade avec mon père pour aller les voir jouer, je devenais moi-même un héros !
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Marcel Rufo
Le fils, pour sa part, attaquera plus volontiers chez son père les défauts qui sont les siens, ce qui est plus confortable que de s'attaquer soi-même. Dans cette période de doute et de vulnérabilité qu'est l'adolscence, l'autocritique est trop complexe et trop risquées ; il vaut mieux douter de l'autre qui nous a élevés et qui ne nous a pas faits tels que nous rêvions d'être.
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Toute notre vie, nous allons donc apprendre à naviguer entre ces deux nécessités vitales : se lier et se séparer, s'attacher et se détacher, partir et revenir, quitter et retrouver… […] Peut-on se séparer sans peine ? Non, tout au plus apprend-on à mettre en place des stratégies défensives pour souffrir le moins possible de la séparation qui est toujours difficile. C'est pourquoi il ne sert à rien d'ordonner à un enfant : "Sois autonome !", sans tenir compte de ses capacités. Le travail des parents consiste à repérer la moindre tentative d'autonomie de leur minots, non à la devancer. […] L'opposition, la contestation, la provocation, la rébellion ne sont pas des preuves de désamour, mais des signes d'évolution et de maturation, une façon pour l'enfant de demander :
- Détache-moi !
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Il me semble que la psychosomatique est l'expression d'une potentialité organique que l'on n'exprimerait pas si l'on n'était pas anxieux. Dans une famille, on peut être biologiquement doué d'asthme ; cependant certains vont devenir asthmatiques, d'autres non. Ce qui compte c'est l'expression de la maladie sur un terrain organique déjà favorable. Il est faux de penser que le seul psychisme suffit à créer une maladie quand il n'y a pas de terrain.
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Les adolescents veulent pouvoir "gérer" leur mort, mais ils n'ont aucune envie que la maladie la gère à leur place ! Comme les autres de son âge, Laetitia voulait pouvoir mourir ou jouer à la mort sans que la mort s'impose à elle. La disparition de sa copine la replonge dans le passé, dans sa maladie mortelle, lui interdisant d'actualiser sa vie. C'est un peu comme ce qui se passe dans les couples: lorsque le conjoint meurt, l'autre le ressent comme l'annonce de sa propre mort.
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Aujourd'hui, bien des adultes croient pouvoir se contenter de dire la vérité à leurs enfants pour que tout aille bien. Mais les explications, voire les justifications, ne peuvent pas tout résoudre. La parole n'est pas magique, car derrière chaque mot il y a un sens qui varie en fonction du stade de développement de l'enfant.
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Cendrillon est une enfant parfaite, tant dans l'exécution des tâches qu'on lui confie que dans le culte de sa mère disparue, sans oublier sa totale soumission à sa belle-mère et à ses demi-sœurs. Pourtant, personne autour d'elle ne semble s'en apercevoir. Ce sentiment de ne pas être jugé à sa juste valeur est éprouvé par tout enfant confronté à la rivalité fraternelle : il estime que son mérite n'est jamais reconnu.
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Mais à moi son petit fils Eugénie a toujours paru asexuée : elle n'était ni un homme ni femme, mais ma grand mère.
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[...] pour l'adolescent qui ne se reconnaît plus, débordé par des sentiments, des sensations, des désirs et des pensées inconnues à lui-même, il se demande si tout ce qu'il ressent est "normal" [...].
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