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Critiques de Maria Ernestam (376)
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Le Peigne de Cléopâtre

Un roman récupéré dans la bibliothèque de mes parents en quête de place pour leurs futurs livres. Cet étonnant roman suédois est construit autour d'une amitié entre Anna, Mari et Fredrik.

Mari vient de perdre son emploi, trahie par son associé avec qui elle avait monté une boite de comptabilité. Réfugiée dans le café aux bonnes odeurs de son amie Anna, femme fantasque et fascinante, elle construit l'idée de monter avec l'aide de Fredrik un nouveau genre de société : répondre aux problèmes des gens. Le "peigne de cléopâtre" nom mystérieux et évocateur vient en aide face à toutes difficultés : problème scolaire, comptabilité à revoir, médiation de couple, repas de famille, courrier des coeurs... après tout l'expérience des trois compères, leurs voyages, leurs côtés "touche à touche" leur ont donné une foultitude de compétences.

Mais un jour, une voisine d'Anna arrive avec un nouveau genre de requête : se débarrasser de son mari violent contre une grosse somme d'argent. Chacun fait face à son éthique, ses valeurs, ses rêves enfouis... et ses problèmes d'argent. Car derrière cette amitié si parfaite se cachent de nombreux secrets : Miranda, chanteuse de cabaret, David, sculpteur au vague à l'âme violent, Greg, le beau plongeur vivant sur une péniche. Ici un désir d'évasion, là un rêve secret artistique, plus loin un père dépendant... et c'est toute la violence de la vie qui remonte à la surface de ces trois amis.

Monté comme un polar, raconté comme une scène de genre, ce roman est très intéressant. On creuse les âmes, on s'émeut des destins, on compatit et on se demande de pages en pages ce que nous aurions fait face à de tels choix.
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Jambes cassées, coeurs brisés

Encore un bon moment à la lecture de ce livre qui pourrait être un feel good.

Quand on a des ennuis pensez à ceux des autres rien de tel pour relativiser.

Qu'appelle t on un pieu mensonge si c'est pour son bien au départ et qu'il va faire le bien autour de soi allons y.

Bien sûr c'est presque un conte de Noel mais bon .

J'ai souri , en résumé j'ai beaucoup aimé les aventures de Lisbeth.

Vive noel que ce soit en famille , avec des amis ou seul .J'ai lu une grande histoire d'amitié et de famille dans un paysage de neige avec ses inconvénients bien sûr.
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Patte de velours, oeil de lynx

On se demande parfois sur quels critères une maison d’édition sélectionne ses textes ? Qu’est-ce qui a conduit Gaïa Éditions, puis Actes Sud (Babel) à publier ce court roman ni fait, ni à faire ? Le désir de surfer sur la mode des romans à chats ? On colle une photo de chat ridicule en couverture, dans le style des livres de Gilles Legardinier, on met un titre clinquant, et en voiture, Simone !

L’auteure nous conte une petite histoire dans un style aussi léger que celui d’une dépanneuse sur une route enneigée. Quant aux chats, ils méritent meilleur traitement. Lisons et relisons plutôt « La chatte » de Colette et laissons de côté ce genre de production insipide.
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Patte de velours, oeil de lynx

Titre suédois ... "ôga for öga, tass fõr tass" ... "oeil pour oeil, patte pour patte ".. nous dit me Google traduction.

Tout est histoire de chat ... un chat résident de ces lieux tout près de Malmö, résident, est un terme un peu léger, c'est plutôt le souverain d'un royaume où il règne seul comme un véritable tyran sur son jardin et les jardins de ces voisins.

Qui sont ces gens,

Sara et Björn avec leur chatte Michka,

Agneta et Lars avec leur chat Alexander,

Ingalill et Bertil avec leur chat norvégien,

L'important pour tous les voisins restent envers et contre tout d'accrocher des rideaux devant la fenêtre de sa salle de bains !

Cela reste la constante indispensable à l'équilibre de la vie dans ce petit recoin suédois, les rideaux et bien sûr le spectacle du chat allongé dans l'herbe, surveillant les environs avec calme et volupté ....

Un titre calme, reposant, destiné à nous divertir !

Pari réussi !
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Le pianiste blessé

Le lecteur fait la connaissance de Marieke en 2014, alors qu'elle n'a plus vu Veronica depuis 10 ans, depuis ce fameux voyage sur les traces de tante Klara. Et c'est à travers le regard de la première que nous découvrons le passé commun de ces deux femmes qui se connaissent depuis l'enfance.



Pourtant, la tension entre elles deux est palpable, des zones d'ombre et des non-dits se révèlent petit à petit, dévoilant une amitié pas aussi honnête que l'on pourrait l'imaginer.



Une grande partie du roman met l'accent sur Marieke et sur son passé. Et si celle-ci est attachante, Veronica est au contraire totalement insupportable tant elle est envahissante et égocentrique.



Le pianiste blessé est un roman particulièrement descriptif, l'auteur nous détaillant le passé des protagonistes et leurs ressentis sans pour autant que ces émotions passent au-delà du texte pour atteindre le lecteur. J'ai longtemps attendu que quelque chose de probant se passe et même si la chute est intéressante, elle m'a semblé noyée dans un flot de descriptions et de détails assommants.



En bref, une fois le livre refermé, je ne peux pas dire que c'est un fol enthousiasme qui m'anime. La faute aux trop nombreuses longueurs inutiles et à un rythme proche de zéro.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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Le pianiste blessé

2014, Marieke est devant son ordinateur, elle vient de terminer un courriel adressé à Veronica mais hésite à lui envoyer. Dans ses mots, on peut y déceler des excuses, des remords, une pointe de regrets. Pour savoir la raison de la discorde entre ces deux amies, on va devoir remonter le temps, dix ans auparavant, quand ces deux femmes étaient tout l’une pour l’autre.



2004, Veronica vient de perdre sa tante Klara. Celle-ci l’a élevée alors que sa mère en était incapable. Son amie depuis l’enfance, Marieke, a pu aussi profiter de cette femme amoureuse de la vie et de l’art et qui élevait sa nièce comme sa propre fille. Lors de l’enterrement, les deux amies constatent qu’il y a énormément de monde qu’elles ne connaissent pas et dont Klara n’avait jamais parlé. Une idée germe alors dans la tête de Veronica : partir sur les pas de sa tante pour découvrir qui elle était vraiment. Elle emmène son amie et les deux comparses partent en Malaisie pour y rencontrer des personnes susceptibles de leur en apprendre plus. Lors de ce voyage et du suivant aux Etats-Unis, les rancœurs et les reproches vont remonter à la surface et Marieke et Veronica ne sortiront pas indemne de ce périple.

Entre la littérature suédoise et moi, il y a de beaux souvenirs. J’ai dévoré pendant des années les romans de Camilla Läckberg et de Stieg Larsson. Le genre policier n’étant plus trop ma tasse de thé, je me suis tournée vers Maria Ernestam dont j’ai lu « Les oreille de Buster » et « Toujours avec toi » pour lesquels j’avais eu un vrai plaisir de lecture. C’est donc avec optimisme que j’ai lu ce nouveau roman reçu grâce à une Masse Critique du site Babelio.



Je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé, loin de là! J’ai été plutôt emballée par ma lecture, j’avais envie de savoir ce qui s’était passé entre les deux amies et surtout découvrir qui était ce personnage de Pianiste blessé! J’ai donc parcouru les pages avec un certain entrain. Tout comme Marieke l’écrit dans son mail, rien que la première phrase m’a donnée envie de continuer.

Mais ça s’est arrêté là. Je n’ai à aucun moment ressenti d’empathie pour ces deux femmes. Je n’ai pas eu d’émotion particulière quant à leurs histoires personnelles et la fin m’a semblé être un tantinet expédiée. De plus, j’ai trouvé certaines pensées de Marieke soporifiques et un peu convenues.

Pourtant, sur papier, tout était écrit pour que ça me plaise: secret, amitié, enfance… Mais il m’a manqué quelque chose, des sentiments plus vrais pour être sous le charme.



Si vous voulez découvrir l’autrice, je ne peux que vous recommander de lire « Les oreilles de Buster » qui pour moi est largement supérieur à celui-ci.
Lien : https://pagesversicolores.wo..
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Les oreilles de Buster

Waouh,

ça dépote.



Je venais de lire un roman cousu de fil blanc qui me donnait l'impression d'avoir tout lu sur les romans narratifs. Celui-ci m'a immédiatement réconciliée. Dès la 1ere phrase, on est accroché : "J'avais 7 ans quand j'ai décidé de tuer ma mère. Et 17 ans quand j'ai finalement mis mon projet à exécution"



Si voulez savoir ce qui peux amener une petite fille de 7 ans à vouloir tuer sa mère. Et au fur et à mesure de l'histoire voir que l'échéance approche, il ne vous reste plus qu'à le lire.



Pour ceux qui ont eu une mère manipulatrice, jalouse et insatisfaite, je vous promet des tordages de ventres.
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Les oreilles de Buster

Je le reconnais, la couverture cul-cul la praline m’a longtemps tenue éloignée de ce roman. Et c’est fort dommage.



Une lecture qui m’a passionnée : le personnage d’Eva, d’abord enfant puis jeune fille amoureuse ; sa mère imprévisible ayant toujours un commentaire acerbe à faire ; le village dans lequel vit Eva maintenant avec ses habitants sympathiques et si bien campés.



Ceci dit, il ne fait pas bon vieillir en Suède…



Même si j’avais deviné le secret des rosiers d’Eva, je ne pensais pas qu’elle avait transformé cette souffrance d’enfance en si jolies pensées.



Son histoire d’amour malheureuse m’a émue.



Et le personnage de Sven est resté un mystère jusqu’au bout.



Sans oublier les fameuses oreilles, glissées sous un coin d’oreiller. Une petite fille qui a su vaincre ses peurs, sa vie en dépendait, mais qui est tout de même restée une jeune fille et une femme sensible.



Une bien belle lecture.



L’image que je retiendrai :



Celle du collier et du pendentif en forme de rose qu’offre John à Eva, signe de son amour.
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Patte de velours, oeil de lynx

Ce court roman (à peine 100 pages), raconte l’emménagement d’un jeune couple, Sara et Björn, dans une vieille bâtisse qu’ils viennent de retaper, dans la campagne suédoise. Le vaste terrain qui entoure la maison est idéal pour Sara, paysagiste, et pour sa chatte Mishka, qui va pouvoir explorer tant d’espace.

Ils n’ont qu’une maison voisine proche, dont les occupants, Lars et Agneta, sont aimables, et leur apportent dès leur arrivée un bon thermos de café chaud et une lampe. Leur chat par contre, Alexander, semble peu avenant et son territoire empiète sur le jardin des nouveaux venus.

Petit à petit, Alexander va empêcher Mishka de sortir, et la pauvre chatte va rester cloîtrée dans la maison. Sara est mal à l’aise et ne sait comment réagir à l’attitude d’Alexander, d’autant plus que les voisins sont charmants, prévenants. Ils les invitent même à dîner chez eux ! Mais lorsqu’ils leur racontent une histoire sordide de mort dans le fleuve derrière chez eux, et que Lars apparaît à tout bout de champ près de Sara, la tension monte…

Un récit un peu angoissant mais qu’on lit d’une traite afin de vite découvrir comment tout cela va se terminer. Il ravira encore plus les propriétaires de chats ! Attention, après votre lecture, vous ne regarderez plus vos voisins de la même façon !
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Les oreilles de Buster

Une petite localité scandinave. Le genre d'endroit où tout le monde se connaît, où chacun sait sans doute tout de la vie des autres. Enfin... c'est à voir. Car Eva a toujours caché un bien sombre secret : à l'âge de 7 ans, elle a décidé de tuer sa mère, ce qu'elle a fait une dizaine d'années plus tard. Nous, lecteurs, le savons dès le début, car Eva nous l'avoue sans ambages. Pourquoi et comment? S'agit-il même vraiment d'un meurtre, ou d'une mise à mort symbolique, d'une rupture définitive? C'est ce qu'elle va nous expliquer, au fil des pages qu'elle noircit, la nuit, assise seule à son bureau, pendant que son compagnon dort.



Elle nous raconte ainsi son enfance, entre sa mère, brillante en société autant que perverse dans l'intimité de son foyer, et son père bien trop effacé devant le fort caractère de sa femme. Elle nous raconte ses premiers souvenirs, ce sentiment de n'être pas aimée par l'une et pas suffisamment défendue par l'autre. Les chapitres alternent passé et présent, souvenirs et événements actuels.



Difficile de ne pas s'attacher, ou du moins compatir fortement, à cette petite fille sensible, confrontée aux paroles empoisonnées de sa mère. Une petite fille, jour après jour, critiquée, dévalorisée, méprisée. Une petite fille qui, comme toutes les autres, voudrait croire que sa mère l'aime. Qui voudrait pouvoir l'aimer totalement, au lieu d'alterner entre l'amour et la haine, et qui continue d'espérer en une relation normale et saine. Jusqu'à ce qu'elle comprenne que jamais cette femme - est-elle malade, folle, ou simplement méchante? - ne changera. Que jamais elle ne pourra lui faire confiance. Que jamais elle n'aura le droit de se montrer heureuse et joyeuse sans que sa génitrice ne s'arrange pour tout gâcher. On la suit donc, au fil de son enfance et de son adolescence, supportant les moqueries, les colères, le manque de confiance, attendant le bon moment pour pouvoir, enfin, vivre sa vie sans dépendre des sautes d'humeur et autres coups tordus. Et comme, en bonne manipulatrice, sa mère ne laisse rien paraître au dehors, Eva n'a d'autre confident que ces fameuses oreilles de Buster (que je vous laisserai le plaisir de découvrir), toujours prêtes à écouter ses peines et ses espoirs.



C'est avec une sérénité sans doute durement acquise et une bonne dose de cynisme qu'Eva, la cinquantaine bien entamée, revient à présent sur toutes ces années et nous les dévoile par petites touches. Autour d'elle, sa fille divorcée qui tente de soutenir au mieux ses enfants, un couple pathétique, une vieille dame acariâtre abandonnée par sa fille, ou encore le souvenir d'un ancien amour, tissent une toile particulièrement désabusée. D'autant plus désabusée qu'elle aborde également les failles du système social en ce qui concerne la vieillesse, ainsi que l'impossibilité de donner à ses enfants une éducation qui soit neutre et totalement affranchie de sa propre expérience. Qu'il est ainsi difficile d'entendre la fille d'Eva lui reprocher son propre divorce, l'expliquant par le fait que sa mère a toujours été trop gentille avec elle... C'est, je l'avoue, le genre d'histoire qui fait toujours de la peine à mon cœur de maman.



Les oreilles de Buster est un roman à la fois touchant et déstabilisant. Un roman très dense, construit de telle façon qu'il vous entraîne toujours plus loin, à la suite d'Eva, parce que vous voulez savoir comment elle a pu s'en sortir. Un roman à la fois doux et amer, qui titille juste où ça fait mal, restituant avec beaucoup de puissance ces rapports mère-fille tellement torturés. Un roman qui donne envie de détester cette mère perverse et complètement folle, et qui met en même temps, parfois, assez mal à l'aise. Un roman dont la fin (que je n'ai, à aucun moment, vue venir) vous donnera peut-être envie de revenir en arrière, vous demandant à côté de quoi vous êtes passés. Un roman, enfin, écrit par une auteur dont j'ai découvert, ici, l'écriture puissante et tranchante (je ne sais comment l'expliquer; j'ai l'impression que la plume des auteurs scandinaves se reconnaît au premier coup d’œil, que chaque mot est particulièrement choisi; le style et le langage me semblent à chaque fois très caractéristiques) et que je vous encourage, à mon tour, à découvrir.
Lien : http://margueritelit.canalbl..
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Toujours avec toi

Dans ce roman il est question d'amitié,d'amour,de la première guerre mondiale,de secrets de famille,de recherches historiques pour que le passé,si pesant,ne continue pas à entraver si fort le présent.

Il faut parfois s'accrocher pour se repérer dans cette enquête,pour suivre chacun des personnages à chaque époque sans les confondre,mais le jeu en vaut la chandelle.
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Le Peigne de Cléopâtre

Trois amis de longue date,Mari,Anna et Fredrik montent une société pour"résoudre les problèmes des gens en tout genre(?)".La société s'appelle "le peigne de Cleopatre ".Tout va pour le mieux jusqu'à ce que,un jour,une vieille femme leur demande d'éliminer son mari tyrannique .Ernestam a un style bien à elle(ceux qui ont lu "Les oreilles de Buster" se rappelleront ),malgré tous les problèmes de l'existence qu'encourent ses personnages,son roman est plein d'espoir et attrayant comme la couverture de son livre.
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Les oreilles de Buster

Eva a décidé de tuer sa mère lorsqu'elle avait 7 ans. A 17 ans, elle met fin à la vie de samère.

Devenue adulte, elle est restée dans son village et mène une vie paisible, entourées de son compagnon, Sven et de ses connaissances de toujours et là, elle se raconte dans son journal. Elle ne nous épargne rien et on découvre son enfance avec sa mère, une grande névrosée et son cercle d'amis si peu respectueux de la petite fille puis de l'adolescente qu'elle est.

Eva utilise beaucoup l'ironie, une distance qui donne au livre un ton d'humour noir.

Son entourage donne l'impression de connaître son drame et fait semblant de ne rien savoir.

Une grosse surprise attend le lecteur à la fin.
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Le Peigne de Cléopâtre

Publié en Suède un an après Les oreilles de Buster (2007), Le peigne de Cléopâtre ne procure pas le même plaisir de lecture que son prédécesseur malgré des qualités d'invention intactes et un style qui alterne la douceur et l'âpreté. La trame du livre n'est pas loin de faire penser à celles qu'affectionne Paasilinna : la création d'une TPE (Très petite entreprise), par trois amis, spécialisée dans le service aux particuliers, clients dont les demandes vont devenir pour le moins embarrassantes et ... macabres. Bien entendu le ton adopté par la romancière n'a rien à voir avec celui de son homologue finlandais. Malgré quelques pointes d'humour, Le peigne de Cléopâtre tient plus du thriller psychologique dont l'intrigue va surtout servir de révélateur pour ses trois "héros" empêtrés dans de graves traumatismes remontant le plus souvent à l'enfance et les amenant au bord de la schizophrénie. La dernière partie du livre oublie d'ailleurs quelque peu son thème de départ pour se concentrer sur le mal être du trio et une réflexion assez désabusée sur l'amitié. Non sans lourdeur, au gré de rebondissements surprenants qui finissent par peser sur le récit qui y perd en crédibilité. A traquer la part d'ombre qui se dissimule derrière chaque personnalité Maria Ernestam termine son livre dans une obscurité déconcertante.
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Les oreilles de Buster

Avant même le commencement, un interlude sur les amours des baleines. Puis, incisifs, les mots sont plaqués : « J’avais sept ans quand j’ai décidé de tuer ma mère. Dix-sept quand j’ai finalement mis mon projet à exécution. » Fatalement, l’auteure capte notre intention, notre désir – un peu pervers peut-être – d’en savoir plus. Ah oui ? Et comment ? Pourquoi ? Les chapitres s’égrènent ensuite au fil des jours d’été, mêlant le passé au présent et, nécessairement, l’amour à la haine.



Eva se raconte sa vie, pour la première fois peut-être, au milieu de ses rosiers ou bien la nuit, un verre près de la main. Elle se souvient. Elle se pousse à se souvenir de la petite fille effrayée, de l’adolescente solitaire et de la femme effacée.



Maria Ernestam nous livre ici un roman frappant par son horreur ordinaire, ses amours contrariées et sa violence revancharde.
Lien : http://auxlivresdemesruches...
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Les oreilles de Buster

A l’occasion de son 56ème anniversaire, Eva reçoit un journal intime de la part de sa petite fille. La nuit venue, elle décide d’y écrire ses secrets les plus enfouis, dont le meurtre de sa mère qu’elle avait décidé de commettre à 7 ans et qu’elle a mis à exécution à 17 ans. Pendant plusieurs nuits, elle va faire remonter à la surface les vieux souvenirs douloureux : la haine de sa mère à son égard, les brimades, la dévalorisation perpétuelle, sa quête d’amour jusqu’à ce que sa mère aille trop loin.



J’avais eu de bons échos sur ce roman. La jolie couverture a achevé de me convaincre. Je sais, je suis faible. Surtout que ma lecture n’a pas été à la hauteur de mes attentes. Je n’ai pas aimé ce récit et j’en ressors dépitée mais sans pouvoir dire de manière claire ce qui m’a déplu. Le texte se lit très aisément et je n’ai jamais eu de mal à reprendre ma lecture. Le style est fluide et agréable. Mais là où ça a coincé pour moi, c’est que le personnage d’Eva m’a insupporté. A aucun moment, elle ne m’a paru crédible. Si je reconnais que son enfance auprès d’une mère peu aimante et gratuitement méchante n’a pas du être facile, je n’ai pas pu adhérer à ses vengeances sur d’autres individus, animaux ou humains. Sa froideur et son incapacité à aimer, à l’exception de sa fille, sont davantage compréhensibles mais ses réactions m’ont souvent semblé hors de propos.



L’ensemble du roman est noir et cynique. En général, cela ne me dérange pas. Je suis même plutôt du genre à aimer cela. Mais dans ce cas, je n’ai pas aimé l’ambiance, les personnages et la tournure que prenait le récit. Pourtant, le thème principal de la relation mère-fille est intéressant et traité d’un point de vue original. Le rejet d’un enfant par sa mère, les conséquences du non-désir d’enfant sur ce dernier, tout cela aurait pu être mieux développé. Le seul intérêt selon moi est la description de la vieillesse et de la façon dont sont traitées les personnes âgées en Suède. L’évolution du couple est aussi abordée d’une manière intéressante.



Le roman m’a en plus paru tirer en longueur, ressassant le même sujet, l’épuisant, avant d’enfin arriver à la conclusion qu’on connaît depuis les premières pages. Une déception donc.
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Les oreilles de Buster

Vous avez toutes adoré ce roman et vous connaissez mon esprit de contradiction. Je ne suis pas aussi enthousiate que vous. Certes, j'ai trouvé certains passages drôles et tendres à la fois et les confidences aux oreilles de Buster en font partie. Mais je crois tout simplement qu'il faut que j'arrête de lire des histoires de mères abusives, peut-être parce que c'est trop éloigné de ce que j'ai vécu en tant que fille et heureusement, en tant que mère pour que je ressente une quelconque empathie. Ou tout simplement, ce thème m'agace et ça, ce n'est pas la faute de l'auteur. Voilà donc, après la folie, un deuxième thème à éviter pour moi. Cela ne m'a pas gênée le moins du monde qu'on sente un peu tout venir, il y a des auteurs qui mettent les éléments en place de telle sorte que tout coule de source pour le lecteur et je trouve cela très bien. Mais ce que je pourrais reprocher à ce roman, c'est que tout m'a semblé convenu, non dans le déroulement de l'intrigue mais dans le comportement des personnages. La mère est finalement sans surprise et que dire de John, qui est nunuche au possible. Ou alors, quand il surprend, il ne devient plus crédible comme dans le choix qu'il fait. D'ailleurs, globalement, j'ai été gênée par l'histoire d'amour que j'ai trouvée sans aucun intérêt. Et pour finir, je m'étonne qu'on ait laissé passé cette erreur dans la concordance des temps qui a déjà de mes oreilles, a écorché mes yeux:



Pour la première fois , je m'étais rendue compte qu'un jour, elle sera très belle. (p.224)



Bon dommage parce que la couverture est superbe et bien représentative du texte.
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Les oreilles de Buster

Une petite ville suédoise. Tranquille. Eva, une dame de 56 ans. Sans histoire. Elle s'occupe de ses rosiers avec amour et s'octroie un petit verre de vin, le soir, en rédigeant son journal intime dans le carnet que lui a offert sa petite-fille. Qui commence ainsi : "J'avais sept ans quand j'ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept ans quand j'ai finalement mis mon projet à exécution." Des roses, du vin et beaucoup de haine : le roman de Maria Ernestam, Les oreilles de Buster, nous fait entrer dans un monde où la candeur et la perversion dansent une étonnante farandole dont on se demande si elle est plus gaie que douloureuse. Les deux, assurément, tendre et cruelle aussi, dans ce conte rose et noir qui, tour à tour, évoque les faces noire et blanche d'Eva, ses secrets, ses démons et ses rêves coupés à la racine. Au fil de son histoire personnelle, elle raconte sa vie de femme mûre, les liens qui l'unissent à son compagnon, à ses enfants et petits-enfants, à ses amies, à la vieille femme dont elle s'occupe parfois et que le système de santé suédois néglige (un sujet qui tient particulièrement à coeur à la romancière). Mais le plus gros des 400 pages du livre revient sur l'existence d'Eva de 7 à 17 ans, le temps qu'il lui faudra pour se débarrasser d'une mère égoïste, vaniteuse, tyrannique, douée pour l'humilier et lui faire comprendre qu'elle ne l'a jamais désirée. La plume de Maria Ernestam est douce jusque dans les scènes les plus horrifiques. Un chien nommé Buster et les parties génitales d'un certain Bjorn peuvent en témoigner. Très beau roman, serein et lumineux, récit d'une enfance et d'une adolescence meurtries, que Maria Ernestam recouvre d'un parterre de roses, sous lesquelles gisent les restes de souvenirs macabres et magiques à la fois.
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Les oreilles de Buster

Je n'ai pas du tout accroché à ce livre, pourtant j'aime beaucoup les journaux littéraires. le style d'écriture ne m'a pas plu. La vie de cette femme n'a pas attisé ma curiosité. Je me suis ennuyée, le récit s'enlise beaucoup, et surtout j'ai ressenti une impression de déjà vu dans cette relation mère-fille. Je suis déçue car j'avais lu plusieurs bonnes critiques... Pourtant j'ai abandonné ma lecture au bout d'une centaine de pages.

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Jambes cassées, coeurs brisés

Pendant les fêtes j'ai voulu lire léger, oublier un peu tous les malheurs du monde et autres histoires sombres dont la littérature est pleine.



J'ai extirpé ce roman là de mes piles. Acheté à cause de sa couverture (oui il m'arrive d'être aussi superficielle ..) je n'avais même pas remarqué qu'il se passait à la période de Noël. J'avais seulement en tête d'excellents billets sur "Les oreilles de Buster" de cette autrice.



Lisbeth est une jeune femme de 42 ans ; institutrice, elle aime son métier, a réussi à s'acheter une petite maison en bord de mer et est plutôt contente de son sort, malgré la blessure d'une rupture récente. Son petit ami l'a jetée comme une vieille chaussette, pour une fiancée plus digne de sa famille (comprenez classe sociale élevée).



Et voilà que tout se détraque. Sa meilleure amie au village a de gros soucis avec sa fille, son ex sonne sans prévenir à sa porte, lassé de sa nouvelle conquête et prêt à renouer avec cette brave Lisbeth. Sa directrice à l'école lui annonce qu'elle lui retire des heures pour les confier à un ancien champion de ski et la plomberie de sa maison nécessite de gros travaux.



Par ailleurs, comme d'habitude, elle doit aller fêter Noël chez ses parents, avec sa soeur, médecin, mariée et enceinte de son quatrième enfant. Parfaite la soeur. Elle va encore passer pour la pauvre fille de la famille.



A ce stade de la lecture, on a un peu pitié de Lisbeth, qui se laisse marcher dessus un peu trop facilement et on ne donne pas cher de son Noël. Et pourtant, la voilà qui sous le coup de la colère lâche un mensonge censé lui conserver ses heures de cours, mensonge qui l'entraîne dans les Alpes avec ses élèves, la directrice et le champion, pour un stage où elle devra elle-même faire ses preuves en ski.



Complètement paniquée, ne voulant pas faire marche arrière, elle monte un subterfuge osé, avec la complicité du médecin du village et de son amie.



J'ai craint le feel-good trop sucré, c'est un peu ça, mais l'histoire est pétillante, les personnages attachants, l'humour constant et j'ai souri aux nombreux rebondissements. Lisbeth passe de fille un peu gourde et malléable à jeune femme sûre d'elle et de ses talents ; elle se rend compte que ce n'est pas si difficile de mentir et de faire marcher l'entourage qui l'a blessée. Son mensonge lui donne curieusement la confiance en elle dont elle manque. Pas dupe, elle n'en est pas très fière.



Elle a souvent des sueurs froides Lisbeth, mais voir s'effriter la superbe de sa soeur par exemple est assez réjouissant, sans parler de celle de son ex. Ce sera l'occasion de repartir sur des relations plus sincères et authentiques. Et je ne dis rien d'un certain plombier providentiel, qui va bouleverser son quotidien.



Ce qui est sympathique dans ce roman, ce sont les préparatifs de Noël dans un village de Suède, respectueux des traditions. Avec la neige, les décorations, les bougies, les brioches au safran, je me suis sentie bien au chaud et à l'abri.



Je ne suis pas sûre de récidiver avec l'autrice, mais ce roman a rempli son rôle de distraction agréable à un moment où j'en avais besoin.
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