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Critiques de Maria Ernestam (378)
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Les oreilles de Buster

Eva, 56 ans, cultive ses rosiers, partage sa vie avec Sven, papote aves ses amies, s’occupe d’une vieille dame plus qu’acariâtre et le soir venu, se sert un verre de vin et écrit au long de nuits d’insomnie dans un cahier offert par sa petite-fille pour son anniversaire...Elle commence à raconter son enfance et sa jeunesse aux côtés d’un père aimant mais faible et d’une mère, belle, égocentrique et destructrice qui ne l’aime pas et n’a de cesse de l’humilier jusqu’à sa rencontre avec un jeune marin anglais John avec qui elle vivra une très belle histoire d’amour...Elle n’en sera pas “sauvée” pour autant ... Eva raconte doucement le fil de sa vie, ses choix, ses erreurs. Les rapports complexes entre mère et fille sont terrifiants, les sentiments d’amour et de haine sont dépeints avec une très grande puissance et pourtant ne croyez pas que ne se dégage de ce roman que la violence des sentiments, il y aussi beaucoup de sérénité, de douceur, de tendresse, d’humour aussi... Bien des surprises vous attendent au détour des pages, j’avais du mal à le lâcher et n’eussent été un besoin impérieux de dormir et des occupations incontournables( cela m’arrive de lire une journée entière si je le peux ) je l’aurais lu d’une seule traite. A chaque fois que je le reprenais, c’était avec une grande tendresse pour Eva...Le titre vous parait énigmatique ?



Lisez-le et vous saurez tout des oreilles de Buster et de leur rôle dans l’histoire !
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Patte de velours, oeil de lynx

De façon générale, le roman dégage une ambiance particulière. Les voisins soufflent le chaud et le froid, changeant de comportement au gré des jours, se montrant tantôt chaleureux tantôt carrément odieux. En plus, Sara apprend qu'une femme s'est noyée près de chez elle... Parfois, ne vaut-il pas mieux ne pas savoir et vivre paisiblement mais ignorant plutôt que de vivre dans la peur?



Patte de velours, œil de lynx est inspiré du vécu de l'auteure, qui a connu une situation analogue. Mais on ne saura pas qui, de l'homme ou du chat, a gagné la partie...



Dans ce roman, j'ai été surprise par le final, auquel je ne m'attendais pas. En même temps, l'auteure nous laisse avec des interrogations et des données manquantes qui font réfléchir. Très intéressant.
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Jambes cassées, coeurs brisés

De Maria Ernestam, j’avais beaucoup aimé Les oreilles de Buster. Depuis, je n’ai rien lu de cette auteure. Mais cette année, son nouveau roman m’a fait de l’oeil.



Quel roman passionnant !



Lisbeth a 42 ans, une jolie petite maison au bord de la mer, un travail qu’elle adore. Bon, elle est célibataire, ce qui vaut toujours mieux que d’être malheureuse en amour. Mais à l’approche de Noël, tout tourne mal : sa direction veut réduire ses heures de cours, au profit d’un champion de ski – un homme ; son ancien petit ami surgit sur le pas de la porte, lassé de sa pulpeuse fiancée ; sa soeur veut accoucher à la maison ; la fille de sa meilleure amie a des ennuis avec la police ; et c’est le chantier dans sa cuisine.



J’ai adoré suivre Lisbeth qui, sans le savoir, ouvre un cabinet de consultation pour tout ceux qui viennent se plaindre chez elle sans jamais lui demander comment elle va.



Lisbeth qui échafaude un plan risqué mais drôle pour ne pas skier pendant le week-end de formation.



Le tout sur fond de préparatif de Noël, depuis l’ouverture du roman le jour de la Sainte Lucie jusqu’au jour de Noël.



J’ai passé des après-midi très agréables en compagnie de Lisbeth et du regard qu’elle pose sur les personnes qui l’entourent.



Un roman qui redonne de la magie à cette période de Noël.



L’image que je retiendrai :



Celle de la Sainte Lucie que LIsbeth a fait étant enfant avec un rouleau de papier toilette et qu’elle possède toujours.
Lien : https://alexmotamots.fr/jamb..
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Patte de velours, oeil de lynx

Björn et Sara, anciens citadains, ont décidé de déménager à la campagne. Bien que Björn soit très attaché à la ville, la vie à la campagne ravit Sara qui est experte en jardinage. Ils ont l'occasion, dès leur premier jour dans leur nouvelle maison, de rencontrer leurs voisins, Agnetta et Lars, qui les accueillent de manière très chaleureuse. Björn et Sara ne sont pas venus seuls, ils ont leur chatte Michka avec eux. Malheureusement, Alexander, le chat des voisins fait la loi et n'aime pas vraiment les autres chats.



Ce livre, très court (103 pages) raconte la relation entre les deux couples de voisins. Le nombre de pages ne permet pas d'approfondir certains aspects de personnalité des personnages, mais c'est très suffisant pour l'action qui est décrite.



J'ai aimé lire les rencontres entre les deux couples. On voit qu'il y a beaucoup de points communs entre Lars et Sara et la relation de voisinage n'annonce que du bon. On retrouve aussi les désagréments d'être trop proches de ses voisins, comme le fait de donner son avis sur telle ou telle fenêtre qui est visible depuis l'extérieur.



A la lecture de ce livre, j'ai ressenti un malaise grandissant, sous fond de campagne isolée. Le terrible drame qui a eu lieu dans ces maisons plusieurs décennies auparavant n'aide pas à trouver la séreinité.



C'est une lecture que j'ai beaucoup appréciée. Simple et efficace.
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Les oreilles de Buster

Eva, une quinquagénaire, a une vie bien remplie et surtout bien réglée qu'elle partage avec Sven, sa famille et ses amies. Mais le soir, voire la nuit, elle écrit ses mémoires et délivre des pans de sa vie, de l'enfance jusqu'à aujourd'hui. Le personnage principal, sa mère, tyrannique et fantasque, l'a traumatisée et décide de se venger...Son journal intime est son premier confident...ainsi que les oreilles de Buster...Joli roman palpitant, qui ne laisse pas de marbre...
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Les oreilles de Buster

La lecture des Oreilles de Buster m’a posé un problème équivalent aux romans d’Herman Koch. Ces romans montrent des réalités dysfonctionnantes ou choquantes, de façon sociale et drôle chez Koch, de façon plus intimiste ici. Le malaise que je ressens vient dans les deux cas de la voix narrative. Quand qqun raconte son histoire, il est forcément convaincant ; tout participe à sa défense : soit sa présentation des faits plaide en sa faveur, soit les accusations qu’il se porte atténuent sa culpabilité. Par ailleurs, l’examen intime des émotions, toujours pathétique, force la sympathie. La confession de Pierre Rivière, par exemple, est utilisée par Foucault à cette fin.

Or, dans les romans d’Herman Koch comme dans celui-ci, la voix narrative est portée par des personnages monstrueux. Qu’avons-nous ici par exemple ? Une jeune fille qui tue sa mère et qui par la suite vit avec une figure paternelle. Ca va pour Oedipe ou Electre, dans le glacis du mythe ; c’est plus angoissant ancré dans la réalité de la Suède des années 80. Or ce récit, porté par la voix narrative, est tout à fait acceptable : je lis ici des comptes-rendus de lecture tout à fait compréhensifs et bienveillants. Moi-même en lisant, je comprenais parfaitement non seulement le meurtre de ma mère mais aussi toutes les ( hor-ri-bles ! ) sombres exactions à laquelle se livre la petite mignonne et bien sûr l’envie de repos, de « reconstruction » qui suit.

On peut combattre les préjugés moraux que je manifeste (pourquoi ne pas tuer sa mère parce qu’elle refuse de vous acheter un hamster ?). Le roman peut aussi avoir une dimension purement fabulaire qui le rapprocherait du mythe. Il n’empêche que le monstre porté par la voix narrative a une signification (le fait d’innocenter ou d’expliquer) dont je ne comprends pas la portée ici.
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Patte de velours, oeil de lynx

J'ai été déçue par ce court roman sans intérêt (à part pour ceux qui aiment les chats peut-être) et qui ne me semble pas fini. Je suis restée sans réponse par rapport à l'intrigue ou alors je n'ai rien compris... Rien à voir avec "Toujours avec toi", du même auteur et que j'avais adoré.

Björn et Sara s'installent dans une vieille maison à la campagne. Ils sont d'abord bien accueillis par leurs seuls voisins, Lars et Agneta. Un bémol cependant, leur chat qui n'hésite pas à squatter leur propriété, faisant la loi dans le quartier et empêchant leur propre chatte de sortir. Mais comment parler aux voisins du problème ? Petit à petit, Agneta va aussi se montrer sous son vrai jour : jalouse et possessive. Agneta va finalement découvrir le passé de celle-ci mais sans éviter les risques...
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Patte de velours, oeil de lynx

Un petit livre qui m’a enchantée par sa simplicité, sa drôlerie puis son aspect surprenant voire inquiétant. Très bon dernier opus de l’auteur dont j’apprécie beaucoup l’univers.
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Le Peigne de Cléopâtre

J'avais acheté ce livre pour son résumé : trois amis créent leur entreprise à la mission géniale mais vaste "résoudre les problèmes de leurs clients".

Le début de l'histoire est parfait. Mari se fait virer du cabinet comptable qu'elle a aidé à monter et à développer. En cherchant du réconfort auprès de ses amis, l'idée de créer leur propre entreprise se concrétise. Les missions sont variées et au fil des pages, j'ai apprécié de plus en plus les personnages. Mais, comme l'annonce le résumé, une cliente arrive avec une demande particulière : tuer son mari, violent et tyrannique. Après ça, le roman ne se concentre plus que sur des missions de ce genre. Même le passé fort intéressant des personnages ne sert plus qu'à justifier la tournure illégale que prend leur entreprise.

En fait, je m'attendais à une lecture plus positive et le ton cynique et amer de la seconde partie du récit m'a sans doute déconcertée.
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Les oreilles de Buster

Dans un journal intime, une dame de 56 ans, Eva, raconte son enfance et son adolescence fracassées par une mère monstrueusement égocentrique et perverse et un père démissionnaire ; elle raconte aussi la vie qu'elle s'est construite et sur quelles bases. La rédaction de ce journal alterne avec la relation de sa vie villageoise actuelle banale et ennuyeuse dans une Suède de carte postale (belles descriptions de l'auteur). Le contraste entre cette banalité et les événements hors normes qu'elle évoque est saisissant ; le lecteur est très souvent surpris (la révélation, en fin de livre, de la teneur de son couple avec Sven n'est pas la moindre de ces surprises !!)… Eva a une personnalité très ambivalente à la limite du dédoublement de personnalité ; elle parle d'ailleurs en permanence de sa face blanche et de sa face noire.



Un livre dur (qui se termine cependant sur une note optimiste), original et immoral dans une certaine mesure ; mais on a l'impression qu'Eva, intelligente, lucide et volontaire, n'avait pas d'autres choix pour se construire ou, tout simplement, survivre… ce qui rend ces événements acceptables pour le lecteur.



Un roman captivant dans la lignée des nouveaux écrivains de l'Europe du Nord.

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Toujours avec toi

Inga, photographe renommée, vient de perdre son mari. Elle a des difficultés à remonter la pente et décide de s'évader en retournant quelques temps dans la maison de ses grands-parents. Elle n'y est pas seule : elle retrouve en effet un ami de jeunesse très à l'écoute. Des sentiments profonds renaissent entre eux mais ce n'est pas l'essentiel du roman. Inga découvre la correspondance entre Léa et Rakel, sa grand-mère. Elle comprend que ces deux femmes étaient très liées, et Léa est partie en tant que missionnaire en Afrique et en Asie. Dans les lettres, Léa fait référence à ce qu'il s'est passé une nuit, pendant la guerre 14-18. Elle parle de morts et demande à Léa de ne pas avoir de regrets. Il semblerait qu'un secret de famille se cache derrière ses lettres et Inga veut percer ce secret à jour. Elle avance petit à petit, rencontre de nouvelles personnes, la famille de Léa notamment, et pousse son oncle à lui faire des aveux. Elle finit par connaître la vérité, sans en avoir les détails. Quant à nous lecteurs, on a plus de précisions grâce au récit de Rakel qui se déroule entre les chapitres. On se retrouve 50 ans en arrière, Rakel est sur son lit d'hôpital et se remémore ses souvenirs : son enfance, ses premières rencontres amoureuses, et sa vie en tant que gouvernante pendant la guerre 14-18. Ainsi, les souvenirs de Rakel nous apportent un supplément d'informations sur les découvertes d'Inga. Le roman se termine comme le début, sur le thème d'une exposition de photos d'Inga. Mais cette dernière résume finalement le livre. C'est très fort. Il ne faut pas passer à côté de ce roman.
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Le Peigne de Cléopâtre

Un départ léger et puis peu à peu la lourdeur et la laideur de la vie s'infiltrent dans ce récit pour nous faire découvrir trois personnages complexes, attachants et si proche de nous , de moi....



Après son licenciement Mari et ses amis Anna et Frédrik décident de monter une entreprise qui a pour but : résoudre vos problèmes , Le peigne de Cléopatre .



Les demandes arrivent , garde d'enfants, cours, problèmes juridiques ... jusqu'à ce qu'une demande étrange apparaisse : tuer un mari violent et toucher une grosse somme d'argent .



A partir de cet èvénement le ton du livre change tout doucement , accepter ou refuser , argent utilisable ou non , être justicier ou non .... chacun/ chacune va se positionner , s'interroger , douter ...



Les évènements vont se succéder et l'on découvre les faces cachées de chaque personnage .



Ce livre m'a ému en raison de la fragilité des trois" héros " due aux traumatismes lointains et enfouis de chacun.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Toujours avec toi

Quatrième de couverture :

" Inga, photographe reconnue, vient de perdre son mari. Déboussolée, elle part s'isoler quelques jours dans la maison familiale. Elle y découvre des vieux papiers, des lettres, plongeant dans l'histoire de sa famille jusqu'ici méconnue. Entre la reconstruction d'elle-même et la découverte de secrets enfouis, Inga est sur un cheminement personnel qui lui permettra de se relever et de retrouver un sens à sa vie..."



Un beau roman écrit à deux voix.

Celle d'Inga qui cherche un nouveau sens à sa vie et qui pense le trouver dans les secrets de famille ...

Et celle de sa grand-mère Rakel. L'histoire que Rakel nous raconte se passe au début du siècle en Suède avec des thèmes abordés comme la vie à la campagne, à la ville, la première guerre mondiale vue d'un œil different puisque vue de la Suède, de foi, ...

Il y est aussi question d'amitié indéfectible, de ce que l'on peut faire par amour, de pardon et de mémoire, ...

Une belle écriture, un beau roman, on le referme comme apaisée ...



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Toujours avec toi

Deuxième livre que je lis de Maria ERNESTAM et j'en sors encore une fois avec un sentiment mêlé d'enthousiasme et de légère déception.

Attention, le livre est vraiment à lire, il est très bien écrit, très bien construit, avec une histoire en deux temps, entremêlée d'histoire avec un grand H. Rien n'est laissé au hasard. On se laisse porter par l'écriture et les événements.

Mais comme pour "Les Oreilles de Buster", alors que tout était aussi parfait, je suis restée sur une impression de léger manque...

Bref, on frôle la perfection, mais.

C'est dans la tête, Docteur ?
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Les oreilles de Buster

Un roman en forme de journal intime qui nous livre à la fois les pensées et le quotidien d'Eva, quinquagénaire suédoise qui nous parle de ses voisins, de ses rosiers, de son compagnon, mais aussi ses souvenirs d'enfance et d'adolescence, autour essentiellement d'une relation tumultueuse avec un mère incapable d'aimer. Bouleversant, beau et pur comme souvent savent le faire les écrivains nordiques, en communion avec le paysage et les gens, ce roman m'a émue, et, bizarrement, passionnée, tant l'écriture en est belle, sensible et intelligente.
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Les oreilles de Buster

Ce roman, dur et déroutant, nous dépeint l'existence torturée d'Eva, une femme aux abords froid et cruel, mais, qui ne peut nous laisser insensible. Eva a menti, blessé, tué, mais ce n'est qu'une façon de se défendre face aux personnages rencontrés au fil de sa vie. Une mère peu aimante et hystérique, un "père" effacé, des hommes vicieux, des femmes ingrates.

Toutes les étapes de la vie d'Eva expliquent son présent et ses attitudes et jusqu'à la dernière page, Eva nous happe dans sa vie et nous étonne, par ses réactions et par la vérité qu'elle distille.



Un très beau livre, dur parfois, parfumé de roses, la passion d'Eva, mélancolique et où surtout, la vengeance, bien que violente d'Eva envers ceux qui la blessent, prend tout son sens.

Je recommande vivement. Le livre étant assez long, le lire en période de calme.
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Les oreilles de Buster

Attention, les roses ont des épines !



Eva, 56 ans, reçoit en cadeau un journal intime. Elle comprend alors que le temps est venu de dire... de se dire... de ne rien cacher et de lâcher l'entretien de ses rosiers.

Dès le départ, le ton est donné. Eva déclare avoir tué sa mère. Nuit après nuit, dans le silence de la maison endormie, les mots tracent les choses tues, les non-dits, les angoisses refoulées.

Eva ne confesse rien, elle dit ce qui est, elle ne cherche pas de faux-fuyant. Malgré tout, le personnage demeure sympathique même dans sa cruauté.

L'auteur nous offre un texte d'une écriture limpide. Le ton est juste, les mots ciselés mêlent humour et gravité. On ne lâche ce livre qu'à regret.

M.D
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Les oreilles de Buster

Les oreilles de Buster de Marie Ernestam est un roman qui sort complètement de mes lectures habituelles. Je l’ai lu par hasard, parce que je l’avais sous la main mais il m’a bien plu et j’ai même fini par le conseiller et le prêter.



La narration de ce roman est originale, il est écrit à la première personne, façon journal intime. C’est Eva, le personnage principal qui nous raconte ici sa vie dans son journal en alternant ses souvenirs d’enfance et d’adolescence chaotiques et sa vie actuelle réglée comme une horloge. Ce qu’elle nous explique à travers ces pages c’est pourquoi elle a décidé de tuer sa mère.



«  Avec le temps, les choses deviennent de plus en plus prévisibles. Les saveurs perdent leur relief et la vision se trouble. Seules les odeurs persistent. »



Le personnage d’Eva est très bien écrit, il est cohérent, c’est elle qui raconte son histoire et l’auteure a réussi à me faire croire à la réelle existence d’Eva. Le personnage de sa mère est également bien écrit, il fait passer des émotions fortes et c’est ce qui rend un personnage vivant. J’ai trouvé les autres personnages fades, en retrait, effacés mais je pense que c’est à dessein que l’auteure nous les a présentés ainsi.



Mon ressenti sur cet ouvrage qui sortait de mes habitudes de lecture est très bon. J’ai beaucoup aimé la narration façon journal, j’ai trouvé les personnages cohérents et vivants. Dans la narration, on alterne avec les souvenirs et le présent, j’ai souvent eu hâte de passer l’une ou l’autre des parties pour vite revenir à la suite des souvenirs ou au présent. Un roman qui me donne hâte de connaître la suite est par défaut un roman qui me plait.



Mes plus :

-          Narration originale

-          Personnage principal très attachant

-          Lecture facile et sans aucune prise de tête



Mes moins :

-          Intrigue parfois rocambolesque

-          Certaines actions ou pensées peu crédibles (surtout dans l’enfance)



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Le Peigne de Cléopâtre

Service à la personne …

C’est une voie d’avenir, c’est ce que nous répète la société bien pensante …

Nous vieillissons, nous avons besoin de prise en charge ….

La peigne de Cléopatre, une réponse à la suédoise !



Aider une femme maltraitée par un vieillard sénile qui se venge sur elle d’une vie étriquée. …

Aider un vieillard qui a eu le mauvais goût de promettre à son grand amour de lui venir en aide le jour où la dépendance aura fini par la soumettre et qui réalise alors être incapable de tenir sa promesse.



Trois amis, qui ont beaucoup partagé de souvenirs et d’émotions sans jamais avoir vraiment réussi à tout partager se trouvent perdus dans la quête d’un avenir meilleur.

Reconnaitre qu’il faut parfois tout lâcher, accepter l’autre tel qu’il est, accepter d’être aimé pour pouvoir aimer à son tour … avant qu’il ne soit trop tard.

Reconnaître que l’autre n’est peut être pas le bon, qu’il ne faut pas accepter tout de l’autre sous prétexte de folie créatrice … avant qu’il ne soit trop tard.

Reconnaître que l’on peut être différent, que l’on ne peut cacher indéfiniment son moi profond, qu’il faut savoir s’accepter … avant qu’il ne soit trop tard.



Découvrir le ceratias holboelli (1), drôle de bêtes en dégustant peut être le surströmming (2) peut être …

Un très beau roman qui doit se savourer comme un ovni littéraire venu du froid.







(1)

Ceratias holboelli est une espèce de poisson abyssal (75 cm de long environ), présente dans tous les océans à des profondeurs allant de 1000 à 2000 mètres.

En 1922, un biologiste islandais, B. Saemundsson découvre un spécimen femelle de 66,43 cm qui l'intrigue car deux spécimens de petite taille (5,15 et 5,33 cm) sont solidement fixés à la peau du plus gros. Pensant avoir affaire aux petits, il note toutefois leur aspect dégénérescent : « Je crus d'abord que ces rejetons étaient des lambeaux de chair qui pendaient ». Il observe que la lèvre des « petits » enveloppe un cordon de tissu du gros individu qui s'enfonce profondément dans leur bouche et leur gorge.

Cette bizarrerie est expliquée en 1925 par l'ichtyologiste britannique Charles Tate Regan : les « petits » qui intriguent Saemundsson sont en fait des mâles nains arrivés à maturité sexuelle et il les décrit : « Au point de jonction entre le poisson mâle et le poisson femelle, la fusion est totale (...) leurs systèmes vasculaires ne font qu'un ». Ainsi, le mâle dépend entièrement de la femelle pour sa nourriture mais conserve une partie de ses fonctions vitales : le cœur bat pour faire circuler le sang délivré par la femelle, la respiration se poursuit par les ouïes et il évacue ses déchets par les reins.



(2)

Le Surströmming est une spécialité suédoise du Norrland, à base de hareng de la Baltique, qui a fermenté pendant plusieurs mois. Il se sert accompagné d’oignons rouges et de pommes de terre sur un pain polaire beurré, servi avec son verre de lait.

Le hareng est lavé, salé puis placé dans des récipients ouverts. On le laisse fermenter par autolyse par ses propres enzymes et par l'action de bactéries. Ces dernières produisent des acides tels quel acide propanoïque (odeur âcre), l’acide butyrique (odeur de beurre ranci) et l’acide acétique. Du sulfure d’hydrogène (odeur d'œuf pourri) se forme également. Le hareng est ensuite placé dans des boîtes pour fermenter.
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Patte de velours, oeil de lynx

Court/ rapide/ sympathique.



« Sara et Björn décident de s’installer en pleine campagne. Leurs uniques voisins ont l𠆚ir charmants ; plus que leur chat en tout cas. Mais cette tranquillité ne sera que de courte durée. »



À lire en quelques heures.
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