AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Marie Mangez (110)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le Parfum des cendres

Dans le cadre d’une thèse sur les thanatopracteurs, Alice fait la connaissance de Sylvain Bragonard, un homme taiseux, énigmatique qui semble humer les cadavres qu’il embaume.

Ce ne sera pas facile pour Alice d’établir le dialogue. Elle qui ne vit qu’en musique et ne peut s’empêcher de parler, sûrement pour compenser son enfance auprès d’une mère sourde met toute son dynamisme à tenter de dérider le sinistre Sylvain.

Dans ce récit, Marie Mangez fait appel à tous les sens. Avec la parole, Marie tente d’ouvrir une brèche dans la carapace de ce thanatoprcateur taiseux. Mais elle s’aide aussi de la musique, osant tous les genres pour tenter de décrocher une émotion sur le visage fermé de son interlocuteur. Par contre, Sylvain, lui, utilise l’odorat et le toucher. Adolescent, il envisageait de travailler dans la parfumerie. Aujourd’hui il déshabille puis embaume les morts avec tant de délicatesse. Tant de précisions sur les descriptions nous les font voir sous toutes leurs couleurs. Tel un peintre ou un sculpteur, Sylvain redonne vie à une manière inerte avec tant de passion.

Chaque sens est indispensable pour apprécier la vie. Je ne voudrais perdre ni la vue, ni l’ouïe. Mais ici, avant tout, Marie Mangez met en évidence l’importance de l’odorat. En lisant un paragraphe en fin de roman, j’ai senti toute la saveur du monde.

Si le style est encore incertain alternant entre de belles envolées lyriques et la gouaille de certains personnages, la construction se veut attachante par le mystère d’un accident de jeunesse qui a amené Sylvain vers le monde des morts. L’auteur joue des contrastes entre un personnage taiseux et une jeune femme solaire, entre les zones de non-vie et les musiques chatoyantes, entre les odeurs de pneus brûlés et ceux de la cannelle. Enfin, l’humour et la légèreté apparente d’Alice apaisent ces ambiances macabres du pays des morts.

Après avoir lu de nombreuses chroniques, je m’attendais à un coup de coeur. Toutefois, ce ne fut pas le cas ( on est loin de la profondeur du roman de Süskind) mais c’est une belle histoire empreinte de tendresse.
Lien : https://surlaroutedejostein...
Commenter  J’apprécie          60
Le Parfum des cendres

Marie Mangez, anthropologue, signe son premier roman, un thriller particulier.



Alice chercheuse en pleine écriture de sa thèse, effectue plusieurs stages d’observation auprès de thanatopracteurs aux profils divers. Mais c'est aux côtés de Sylvain, fermé, discret, comme mort, qu’elle se heurte à un mur. Elle peine à nouer un lien, à lui parler. Elle l’étudie, le regarde de loin, commence à comprendre qu’une certaine fascination de la mort l’habite, lorsqu'une étincelle fait briller ses yeux. D’autant que ce n’est que lorsque celle-ci apparaît qu’il semble retrouver un souffle de vie en lui…

De Sylvain, nous n’en savons que peu, jusqu’aux chapitres concernant sa famille... Et l’on comprend qu’un drame a mis fin à sa vie – sociale, intérieure... Cet homme d’apparence glacée, au talent sensible, forme un duo détonant avec Alice, joyeuse, boute en train.



Ce roman est sans cesse en fil tendu, en (des)équilibre avec le roman de Patrick Süskind « Le Parfum ». L’autrice l’assume, malheureusement, cela ne suffit pas à faire oublier ce monument littéraire vertigineux, quand « Le parfum des cendres » demeure au rez-de-chaussée.



Il est difficile de s’immerger totalement dans ces lignes au style plat, ennuyeux, jetant par-ci par-là de la poudre aux yeux avec des mots savants et impromptus. Alors, ce qui se promettait à être un thriller se transforme en une romance non assumée, mièvre et ennuyeuse.
Commenter  J’apprécie          50
Le Parfum des cendres

Quand commence ce bouquin ?

J’ai eu l’impression de ne lire qu’une longue mise en bouche (appréciez l’humour compte tenu du sujet du livre sur le goût et les parfums).

Les descriptions de senteurs sont beaucoup trop longues et précises pour être appréciées, et l’histoire du retour à la vie d’un homme brisé grâce à la tempête nommée Alice sonne un peu trop feel-good à mon goût.

Je suis passée à côté de ma lecture, ça arrive, tant pis !

Commenter  J’apprécie          50
Le Parfum des cendres

Il est une petite librairie de vacances où il fait bon entrer et se laisser séduire par une jeune libraire qui prend tout son temps pour vous parler de livres qui pourraient vous plaire. Avec des yeux pétillants, elle me parla de Parfum de cendres. Un sujet pour le moins insolite mais pas macabre pour autant, précisa-t-elle, et une superbe couverture. Comment résister.



Les morts en effet peuplent ce livre, mais des morts rendus plus vivants que de leur vivant, grâce à la bienveillance de Sylvain, thanatopracteur et véritable artiste. ”Dans les corps traités par Sylvain, il y avait comme un petit supplément d'âme, quelque chose d'indicible qui dépassait la simple maîtrise technique”…”Chaque corps était un tableau serti dans son cadre de bois, une composition unique créée à partir d'un même matériau, d'une même technique, et répondant, à sa façon, à cette question essentielle d'artiste face à sa toile, de sculpteur devant son bloc de glaise ou de marbre : comment donner vie à une matière inerte ?”



Un Sylvain, peu bavard, qu'Alice, jeune thésarde, aura bien du mal à faire sortir de sa réserve. Deux êtres que tout oppose mais aux enfances nourries par les sens : lui les odeurs et les parfums, elle les sons et la musique. Et sur chacun, pèse un passé douloureux lié à ces sens.



A la lecture des toutes premières pages, je me suis demandée si la libraire ne m'avait pas fourvoyée, mais je suis vite entrée dans l'univers de Sylvain et d'Alice, me suis attachée à leur sensibilité, me suis habituée au langage familier et gouailleur de l'une, au silence olfactif de l'autre. J'ai habité leur monde où les morts n'ont plus rien d'effrayant ou de nauséabond, mais reprennent des couleurs de vie et se parent d'odeurs très personnelles.



Parfum de cendres, un joli titre et un livre aux effluves envoûtants, qui vous transportent le temps d'une lecture qui laisse dans son sillage une suave fragrance. Un premier roman original et prometteur.
Commenter  J’apprécie          50
Le Parfum des cendres

Le parfum des cendres est le premier roman de Marie Mangez.

Version audio.

Depuis la famille Fisher de la série américaine Six Feet under on sait qu'il est possible, et même souhaitable, de dédramatiser le métier de thanatopracteur. le taciturne Sylvain, qui voulait être parfumeur, donne ses lettres de noblesse à ce métier peu commun. En attribuant à chaque mort une odeur, il va magnifier sa personnalité. Marie Mangez nous donne de beaux portraits des décédés par l'entremise des impressions olfactives de Sylvain.

Alice, qui prépare une thèse sur ce métier, est tout son contraire. Elle essaie, autant qu'elle peut, d'apprivoiser un Sylvain qui cache ses secrets en se repliant sur lui-même. S'il faut attendre les dernières pages pour comprendre quel est cet étonnant secret, l'histoire entre les deux protagonistes est assez convenue.

L'écriture de Marie Mangez peut être poétique, surtout lorsqu'elle parle de nos 5 sens. Par contre, dans ses dialogues elle se complait dans des vulgarités gratuites qui m'ont d'autant plus dérangée que j'ai écouté son récit dans une version audio.

Encore une fois je dirais que la lecture de Sophie Frison manque un peu de sobriété.

Sélection 2022 des 68 Premières Fois

Sélection 2021/2022 du prix des clubs de lecture de Saint-Germain en Laye

#LeParfumdescendres #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          50
Le Parfum des cendres

Un roman qui évoque la mort, les rencontres, les relations et le rapport que chacun entretien avec le monde, chacun avec ses difficultés.



On suit Sylvain Bragonnard, thanatopracteur. Il accompli son travail avec soin, méticuleusement et semble associer à chaque cadavre une odeur. Une odeur qui leur est propre. Car Sylvain a en tête des nombreux parfums qu'il parvient à différencier. On pénètre dans son monde d'ordeurs... mais aussi de solitude. On comprend qu'il y un hic, il y a eu un avant, un après. Il vit seul, boit du vinaigre et gobe des pastilles à la menthe. Il semble retiré dans son monde. Alice arrive alors pour faire une thèse sur la thanatopraxie. Elle a du mal à faire parler Sylvain. Elle l'étudie autant que son travail, ce curieux bonhomme mutique mais si passionné par son travail et capable d'identifier les odeurs des morts.



Je ne préfère pas en dire plus. Ce court roman est intéressant, sans réel coup de coeur car un peu long. Il est question des bouleversements de la vie... parfois certaines choses arrivent et changent tout... et transforme une personne.... Sylvain est isolé, son côté asocial a une explication. Alice aussi a une histoire. Pourquoi enchaîne t'elle thèse sur thèse ? Pourquoi tant de curiosité et une passion si forte pour la musique ?



Ce texte est aussi une petite ode aux sens : le plaisir de sentir une odeur, les émotions provoquées par la musique.





Je garde de ce texte malgré tout une sensation de vide et de longueur. Même si ça colle à l'ambiance et à l'histoire... Bon  un petit bonus pour le thème de la thanatopraxie, on découvre un métier assez inhabituel !
Commenter  J’apprécie          50
Le Parfum des cendres

Je n'en dirai pas plus que la quatrième de couverture, c'est tendre, super bien écrit, pas morbide pour un sou malgré la profession de Sylvain, les personnages très attachants . Je n'ai pas pu le poser tant la lecture est fluide et l'histoire prenante. Je ne connaissais rien sur cette profession et j'ai trouvé les passages où Sylvain s'occupe des morts très tendres et tellement respectueux . J'aimerais qu'on s'occupe de mon corps de cette façon...(bon, pas tout de suite bien sûr, j'ai encore beaucoup de livres dans ma pal!).
Commenter  J’apprécie          50
Le Parfum des cendres

📖 A force de vivre avec les morts, Sylvain en oublie de vivre.

Il est thanatopracteur. Il prépare les défunts pour leur dernière présentation au monde. Tel un artiste, il leur donne un coup d’éclat, une mise en lumière avant le noir total.

Pour lui, chaque personne arrive sur sa table avec une odeur. Un mélange de leur vie.

Alice est thésarde sur le sujet. Sans trop savoir où elle va, elle passe plusieurs semaine auprès de ses travailleurs de l’ombre. Elle passe trois mois auprès de Sylvain à noircir des cahiers de notes sans vraiment comprendre cet homme. Elle a des difficultés à le sortir de son mutisme.

Sylvain l’interroge sur les odeurs, mais elle, à part les produits chimiques de conservation des défunts, elle ne sent pas grand chose.

Son truc à elle, c’est la musique.



On découvre petit à petit que Sylvain a vécu un traumatisme il y a 15 ans. Une zone d’ombre qu’Alice tentera d’élucider. Et puis elle, elle n’a pas non plus eu la vie facile.

C’est à travers cette aventure au pays des sens que ces deux éclopés vont s’apprivoiser, mutuellement s’aider.

Elle est l’ouïe, il est l’odorat et tout deux cherche du sens dans cette vie.



L’écriture est belle et envoutante. Les parfums et senteurs sont magnifiquement décrits. Nous aussi, on nous initie. Alors que le récit m’a ramené à l’histoire « Le Parfum », Marie Mangez ne s’en cache pas puisque elle même en parle dans ses lignes.

Sylvain est tel Grenouille mais sans le côté psychopathe. D’une sensibilité incroyable, à vouloir décrire au mieux n’importe quelle senteur. On est aussi perdu qu’Alice dans ses description mais l’on se prend au jeu. Parce qu’il y a tant derrière.

Elle de son côté, nous fait voyager en musique. Tantôt classique, tantôt rock’n’roll, c’est son moyen à elle, de s’évader, de prendre vie.



Le sujet était délicat pour un premier roman. La mort, ces corps abimés par la vieillesse ou par un accident de la route que l’on tente de « réparer », de sublimer.

Pourtant, Marie Mangez n’installe aucun malaise.

Elle se concentre sur la vie et c’est très réussi.
Commenter  J’apprécie          50
Le Parfum des cendres

Le parfum des cendres de Marie Mangez

Lu par Sophie Frison

Durée 5h07

En lice pour le prix Audiolib

Alice écrit une thèse sur la thanatopraxie. Elle accompagne ceux dont c’est le métier. C’est comme ça qu'elle suit Sylvain tous les jours et l’accompagne durant son travail sur les corps. Mais Sylvain a une particularité, il hume les cadavres, leur attribue des odeurs. C’est aussi un personnage énigmatique, renfermé, peu enclin à se livrer. Même sa famille n’arrive pas à le comprendre. Alice va s'immiscer peu à peu dans la vie de Sylvain, ce personnage tantôt inquiétant tantôt touchant. Leur rencontre nous offre une savoureuse histoire pleine de douceur, de délicatesse et de poésie.

Le texte est très fin et plein de saveurs et de senteurs qui s’entremêlent. Des parfums délicats ou grossiers et peu agréables. Les descriptions des saveurs, des senteurs, des corps nous embarquent dans un texte très sensuel, de toute beauté.

La lectrice a une très belle voie, rythmant toute cette poésie qu’elle nous lit de façon mélodieuse. J’ai trouvé sa voix et son ton tout à fait adaptés à la beauté du texte.

Une écoute qui éveille les sens avec une rencontre très touchante.

Commenter  J’apprécie          50
Le Parfum des cendres

Le parfum des cendres est le premier roman de Marie Mangez, par ailleurs doctorante en anthropologie. Le résumé m’a rendue curieuse et évidemment je me le suis procuré. Dans une rentrée littéraire de septembre 2021 assez lourde, plombante et axée sur la famille – notamment le père – un roman qui me semblait plus gai – ahahah gai, je ris, parce que vous allez me prendre pour une cinglée lorsque vous découvrirez de quoi ça parle, mais je suis habituée à ce que l’on m’appelle la psychopathe, alors…



Alice fait une thèse sur les thanatopracteurs. Pas sur la thanatopraxie, sur les thanatopracteurs. Et elle arrive en stage chez Sylvain Bragonard. Le trentenaire se dit que ce stage va être long, même le son du crayons sur le bloc-notes d’Alice l’exaspère. Se rendant compte que sa présence doit se faire la moins visible possible, Alice se tait, regarde et prend des notes en rentrant chez elle. Elle observe Sylvain Bragonard restaurer les corps, leur redonner un semblant de vie pour que les proches aient un dernier souvenir apaisé de leurs morts. Il se débrouille bien mieux que certains autres qu’elle a suivis, mais Sylvain Bragonard, lui, ne dit rien. Il sent les corps, retrouve avec leur odeur ce qui faisait l’essence même de leur vie. Le jasmin, la bergamote, le papier parcheminé.



Alice sent, elle aussi, mais dans son corps, que Sylvain Bragonard ne va pas bien. Et en effet, c’est le cas. Il y a quinze ans, il est comme mort. Il a tiré un trait sur un avenir tout tracé de nez chez un célèbre parfumeur, il a réduit ses visites à sa famille au strict minimum et il se noie dans le travail. Alice, avec sa curiosité, ses playlists improbables à plein volume dans le fourgon du thanatopracteur et ses invitations à boire un verre après le travail, attaquent petit à petit les murailles qui entourent Sylvain, les démons qui le poursuivent et le secret qui le bouffe de l’intérieur.



Personnellement, j’ai vraiment apprécié Le parfum des cendres. J’ai trouvé cette histoire positive et bienvenue après avoir lu des romans déprimants. C’est une histoire agréable à lire. On cherche à découvrir le secret de Sylvain, même si on se doute de ce qui est arrivé quinze ans auparavant dans sa vie, mais ce qui est intéressant, c’est de savoir pourquoi cela a eu un tel impact, quel est le rouage qui s’est grippé. Et ça j’ai bien aimé. Je me suis laissée porter par l’histoire et ça m’a fait du bien.



Néanmoins, gros bémol qui vous fera peut-être changer d’avis sur mon avis : j’ai prêté Le parfum des cendres à une de mes collègues déprimée par ses lectures. Elle me l’a rendu en me disant l’avoir abandonné rapidement, peu séduite par l’histoire et déçue par l’écriture banale. Elle a préféré un autre roman dont je vous parlerai prochainement. Pas du tout joyeux et pas du tout optimiste. Teasing de ouf…
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..
Commenter  J’apprécie          50
Le Parfum des cendres

Alice fait un travail universitaire sur les embaumeurs . Lorsqu'elle rencontre Sylvain Bragonard elle est intriguée. Ce thanatologue est plus à l'aise avec les morts qu'avec le vivants et sait par leurs odeurs déterminer leur mort et leur personnalité. Mais bientôt Alice découvre que ce dernier cache un drame derrière cette passion pour son travail. Elle entrera dans son monde personnel ce qui sera bénéfique pour Sylvain, lui permettant de vivre enfin son deuil et de poursuivre sa vie. Un bon premier petit roman pour cette auteure , auquel je donne 7/10
Commenter  J’apprécie          50
Le Parfum des cendres

Ce roman m'a plu. Au départ, certains éléments m'ont rappelé «Le reste de leur vie», de Jean-Paul Didierlaurent: le métier de Sylvain et le fait qu'il cache quelque chose qui le mine.

Après que la situation a été posée, et après que de petites phrases ont révélé une partie du traumatisme de Sylvain, j'ai eu peur que Marie Mangez tombe dans un écueil qui en est devenu un parce que trop d'auteurs l'ont utilisé en le brandissant. Je ne peux pas dire ce que c'est pour ne pas trop en dévoiler sur le roman. Heureusement, l'autrice l'a évité. Bien sûr, cet élément fait partie de ce qui ronge notre héros, mais il est très loin d'être l'essentielle cause de son tourment. Lorsque je l'ai découvert, j'imaginais la romancière, à côté de moi, me disant triomphalement: «Non, mais qu'est-ce que tu croyais? Que j'allais tomber dans ce travers! J'ai fait mieux que ça, allons!!!» ;-)

[...]

Lire la suite sur:
Lien : https://www.lalivrophile.net..
Commenter  J’apprécie          50
Le Parfum des cendres

Voici un premier roman qui se démarque dans cette rentrée littéraire. Il se situe quelque part entre le roman de Süskind, « Le Parfum », et la série TV « Six feet under ». Bienvenue dans le monde de Sylvain Bragonard, thanatopracteur ou embaumeur si vous préférez. Bienvenue… enfin il faut le dire vite, car il n’est pas très bavard. Alice en fait les frais tous les jours. Etudiante en anthropologie, elle écrit une thèse sur les thanatopracteurs et le suit depuis quelques semaines. Avec lui, on plonge dans les odeurs, ceux des morts, mais je vous rassure ce n’est pas du tout morbide. Sylvain possède un nez extraordinaire.

Alice est l’inverse de Sylvain. Elle est extravertie, spontanée, gaffeuse, parle beaucoup, tout le temps. Elle va essayer de le faire sortir de son silence. Elle utilisera pour cela la musique, choisissant avec soin des morceaux de tous genres et observera ses réactions. Et puis elle ira voir la famille de Sylvain à son insu pour tenter d’en savoir davantage.

J’ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman. Je l’ai d’ailleurs dévoré très vite, voulant connaître le secret de Sylvain. Finalement l’un comme l’autre ont leur part de mystère et cachent quelque chose. Deux êtres fait pour se rencontrer et se bousculer. Les personnages, bien que caricaturaux, sont attachants. Il y a un côté comédie dans cette histoire qui pourtant dissimule un drame.

Le style ne m’a pas particulièrement marquée. Il y a de nombreuses phrases imagées ou faites d’expressions. En tout cas c’est très fluide, ça se lit tout seul ! A noter tout de même la belle performance littéraire pour traduire les odeurs en mots.
Lien : https://joellebooks.fr/2021/..
Commenter  J’apprécie          50
Le Parfum des cendres

En flânant dans les allées de la FNAC, c'est la couverture qui a attiré mon regard. C'est vrai, elle est belle mais malheureusement, elle n'a pas tenue ses promesses... ce fût une terrible déception.



Alors voilà, mon enthousiasme s'est arrêté là, à cette couv'... Je me suis clairement ennuyée, c'était interminable. A plusieurs reprises, l'abandon m'a effleuré l'esprit mais je gardais toujours espoir qu'un rebondissement inattendu vienne illuminer ce roman... Alors j'ai tenu bon. Mais non, il n'est jamais venu...



Absolument pas captivée par l'intrigue, ni touchée par les personnages.



Je n'aime pas dire du mal d'un bouquin. Je sais que c'est beaucoup de travail pour les auteurs, qu'ils y mettent souvent tout leur cœur. Alors j'espère que ce roman trouvera ses lecteurs. Ça n'a juste pas fonctionné avec moi !
Commenter  J’apprécie          40
Le Parfum des cendres

Ne croyez pas que je sois un peu tordue, mais la thanatopraxie est quelque chose qui me fascine. Kécécé ? La science de conservation des corps… L’intrigue du « Parfum des cendres », de Marie Mangez, se situe dans ce milieu-là : Alice est une thésarde un peu immature qui a choisi ce sujet d’études. Elle suit pendant quelques mois des praticiens afin de comprendre leurs pratiques mais surtout leurs motivations, jusqu’à ce qu’elle tombe un jour sur Sylvain, bien différent de tous les autres…

Ne croyez pas que ce soit un livre triste, au contraire, il célèbre la vie et tous les petits riens qui vont avec : un sourire, une odeur, et l’histoire de tous ces défunts que l’on devine par petites touches. Le personnage de Sylvain est bien mystérieux et singulier, et cache un lourd secret qu’il nous est donné de découvrir. J’ai bien aimé l’originalité de l’histoire, les personnages, l’intrigue. Un joli premier roman.
Commenter  J’apprécie          40
Le Parfum des cendres

Superbe livre, à la fois sur le métier de thanatopracteur et sur le deuil. Deux des choses qui font de nous des humains : cette humanité dont on fait preuve pour nos morts, cette volonté qu'ils outrepassent cette mort dont on ne veut pas. Le thanatopracteur nous aide à la laisser nous prendre nos amis/parents en rendant le mort plus "vivant".

L'histoire de Sylvain et Alice, une rencontre, est comme un choc, un électrochoc...

A lire/écouter sans modération !
Commenter  J’apprécie          42
Le Parfum des cendres

Une intrigue atypique entre une étudiante, Alice, qui effectue une thèse en accompagnant un thanatopracteur, Sylvain Bragonard. L’homme est taiseux, mystérieux, fermé à double tour et bien plus à l’aise avec les morts dont il s’occupe, qu’avec les vivants. Il possède un don particulier, un sens olfactif très développé qui semble lui permettre de tout deviner rien qu’à l’odeur des choses et des gens. Au fil de ses observations, Alice découvrira qu’il porte un mystère. Une étrange relation naîtra entre cette jeune fille pleine de vie, et Sylvain Bragonard qui semble ne plus faire partie du monde des vivants.



C’est une histoire originale, prenante dès le premier chapitre (dès la première phrase), une belle rencontre entre deux personnages savoureux et des dialogues au couteau. Marie Mangez propose une écriture sensible, engagée, avec beaucoup de passage lumineux qui emporte l’admiration.

À lire, si vous voulez vous dépayser dans un univers tout à fait particulier.

Commenter  J’apprécie          40
Le Parfum des cendres

Le parfum des cendres de Marie Mangez ou comment découvrir la thanatopraxie sous un nouvel angle. Un texte très beau sur le corps, sur la solitude, sur les souvenirs et les histoires de vie. J’ai vraiment apprécié ce roman qui m’a donné envie de lire Le Parfum de Patrick Süskind.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40
Le Parfum des cendres

Pourquoi Sylvain Bragonard (clin d'œil à la maison Fragonard de Grasse ?) a-t-il abandonné sa vocation de parfumeur de génie doté d'un odorat exceptionnel (on le surnommait alors le « Picasso du nez ») pour devenir thanatopracteur ?

Vous le découvrirez en compagnie d'Alice, une thésarde intéressée par cette étrange profession et intriguée par le comportement énigmatique de son objet d'étude.

De ce premier roman prometteur, j'ai aimé l'originalité du thème, qui n'est pas sans rappeler « Le parfum » de Süskind, même si Sylvain n'a rien d'un psychopathe, « et la manière dont l'autrice décrit un métier méconnu et magique qui tente de réussir la gageure de pérenniser l'aspect humain d'un mort ou, en quelque sorte, de rendre vivant un défunt en lui insufflant une forme de fausse éternité. Juste pour ses proches qui garderont de lui le souvenir de celui qu'il fut avant son décès.

Dans la manière dont il exerce son métier, Sylvain fait à la fois œuvre d'artiste, par sa capacité de création, et de philosophe, dans son rapport à la mort.

J'ai aussi apprécié le rythme du récit qui ménage le suspense et qui exalte les sens : odeurs, couleurs, sons...

Avec sa solitude, sa complexité, son passé dévoilé par bribes, ses obsessions, ses fêlures, ses silences, sa fascination pour la mort, le personnage masculin est bigrement attachant. Un autre personnage, essentiel car il est la clé de tout, va se dévoiler progressivement tout au long du roman.

En revanche, moins réussi est le portrait d'Alice, sorte de messie féminin toujours de bonne humeur et prêt à tous les sacrifices pour sauver le taciturne embaumeur. Quitte à tomber dans une sentimentalité un peu niaise.

Quant au style, il est un peu déroutant. Presque lyrique quand il évoque les rapports de Sylvain avec ses « clients », il vire trop souvent à la trivialité dans la restitution des dialogues, parfois trop convenus, et des pensées de l'étudiante.



EXTRAIT

C'est aux rituels d'embaumement que le parfum devait sa maternité. Les hommes avaient commencé par parfumer leurs morts, avant d'embaumer les vivants.




Lien : http://papivore.net/litterat..
Commenter  J’apprécie          40
Le Parfum des cendres

Sylvain, thanatopracteur, bourru et solitaire, accepte la présence d'Alice, jeune thésarde.

Elle l'accompagne dans ses taches, il l'intrigue, ils s'apprivoisent.

Sylvain"sent" les morts, leur trouve des odeurs très personnelles.

Pourquoi Sylvain Bragonard, avec son nez si fin, a t- il choisi ce métier ?

Que cache t-il à Alice?

Ce premier roman réussi et original, nous promène et nous laisse découvrir avec grand plaisir ce " conteur d'odeurs" bien difficile à cerner.

#68premieresfois

#unefemmequilitenvautdeux
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marie Mangez (427)Voir plus

Quiz Voir plus

Quand les enquêteurs parlent...

— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

Arsène Lupin
Hercule Poirot
Rouletabille
Sherlock Holmes

13 questions
123 lecteurs ont répondu
Thèmes : romans policiers et polars , humour , enquêteursCréer un quiz sur cet auteur

{* *}