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Critiques de Marinca Villanova (61)
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Les dévorantes

Emma, Angèle, Karine,

3 femmes, 3 parentes.

Filles, mères, grands-mères.

Femmes.

Avec Les dévorantes, l'auteure, Marinca Villanova, nous narre leur vie, leur histoire, les liens qui les unissent.

Ou qui les désunissent plutôt...

Parce que, les relations mères-filles ne sont pas toujours harmonieuses, idylliques, innées...

Loin de là.

Un couac et tout déraille...



Le début m'a déconcertée. Dérangée.

On surplombe la scène. On est comme en retrait.

J'ai toujours un peu de mal avec ce style de narration.

Généralement, ça ne permet pas l'empathie, la compassion, l'attachement, je trouve.

On est seulement spectateur.

Moi, j'ai besoin de ressentir les choses, être en immersion, vibrer, faire partie de la famille, en gros.

Je ne comprenais pas où l'auteure voulait nous mener.

J'avais besoin de sentiments, d'émotions.

Qu'ils m'atteignent, me bouleversent.

J'avais vraiment l'impression que l'auteure me privait de tout ça.

Mais malgré tout, l'histoire était assez bien foutue, intrigante et prenante pour que les pages se tournent, sans que je m'en rende compte.

Le plaisir est arrivé crescendo, en fait.

Plus j'avançais dans ma lecture, plus la force de ce récit m'atteignait.

Me surprenait !

C'est devenu fort. D'une force immense, même !



Les dévorantes est un récit qui te dévore, t'ensevelit, sans que tu te rendes compte de rien.

Les dévorantes, c'est un put*** de traumatisme, un satané grain de sable qui te bousillent toutes relations sur plusieurs générations.



Salo*erie de psychisme...



Merci Babelio et les éditions Eyrolles, pour cette lecture poignante.
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La vie dissimulée

Il m'aura fallu un peu de temps pour apprécier la plume de Marinca Villanova. Passer par Nina, petite fille de 13 ans, pour raconter le drame familial m'a un peu lassée au départ. Je précise au départ car arrivée à la moitié du livre je me suis fondue dans l'histoire et n'ai plus été gênée.

Nina raconte le rapport qu'elle entretient avec sa mère effondrée suite au départ de son mari. C'est donc histoire d'un drame familial. La séparation brutale des parents va provoquer une grave dépression chez la maman, Nina va alors prendre le rôle de l'adulte en s'occupant de sa mère. Nina va vivre également dans une certaine solitude. Son frère va partir en pension et Nina, va cacher la situation et dissimuler à ses amies ce qu'elle vit au quotidien.

La deuxième partie du livre m'a plus intéressée mais les relations entre tous les personnages et principalement celles avec le père auraient, selon moi, méritées d'être plus approfondies.
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Les dévorantes

« Racontez un souvenir d'enfance »…. On échange quelquefois des souvenirs, avec des amis, avec sa famille, mais les vrais souvenirs, ceux qui vous marquent, on les garde souvent au fond de son coeur….



Marinca Villanova, dans son premier roman, Les dévorantes, nous brosse un portrait de trois femmes, Emma, Angèle et Karine : la grand-mère, la mère et la fille, femmes en souffrance qui ont malgré tout un point commun : elles n'ont pas su tisser de lien d'affection avec leur fille, et les relations qu'elles entretiennent avec elles sont toujours conflictuelles. Ce sont des « dévorantes ».

Marinca Villanova va nous faire cheminer avec ses trois héroïnes. Nous faisons la connaissance d'Emma alors que jeune mariée elle part pour le Maroc avec Louis, médecin militaire. La seconde guerre mondiale vient d'éclater. Emma qui souhaitait un garçon, donne naissance à Angèle ; Angèle qui se dresse contre sa mère et lui préfère la compagnie de Mahjouba, la nourrice marocaine, simple et humaine. le retour de la famille en France s'effectue sans aucune explication. Les liens avec le Maroc se rompent brutalement. On retrouve Angèle jeune fille, puis jeune femme insatisfaite, mariée à Paul. C'est la naissance de Karine – une petite fille maigre, terne. Décevante. Karine parvient à échapper à une mère agressive et manipulatrice et fait de son mieux pour se construire avec Antoine qui l'accepte telle qu'elle est et l'aide. Puis c'est la naissance d'Héloïse….

La malédiction semble se reproduire inéluctablement de génération en génération ; si le paysage et l'époque changent, si les conditions matérielles diffèrent, le manque d'amour maternel se manifeste toujours avec la même violence. Comment pourrait-on arrêter ce cycle infernal ? les femmes de cette famille sont-elles condamnées à reproduire ce schéma ?

Marinca Villanova a su décrire avec beaucoup de finesse les sentiments des trois femmes ; de petites scènes, des dialogues qui claquent mettent à nu les raisons des conflits mère/fille et tout ce que le manque d'amour maternel peut entraîner : carence affective, manque de confiance en soi, mauvaise image..

J'ai trouvé ce premier roman particulièrement bien écrit et la première partie de l'histoire, qui se déroule au Maroc, m'a beaucoup plu.

J'ai pu rencontrer Marinca Villanova lors de la rencontre organisée par Babelio à Paris, j'ai découvert une auteure sympathique, enthousiaste, qui nous a décrit sa passion pour l'écriture et ses personnages dont elle a du mal à se détacher, alors que le roman se termine.

Je partage ce sentiment…

J'ai eu l'impression que Marinca Villanova avait eu le pouvoir de mettre des mots sur des souvenirs d'enfance… sur ceux qui vous marquent à jamais.

Un beau roman, une lecture passion, qui à mes yeux se termine sur une très forte note d'espoir.



Je remercie les Editions Eyrolles de l'envoi de ce roman.
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Les dévorantes



C'est à la lecture d'un billet d'Alice Ferney que j'ai eu envie de lire ce roman, et je la cite pour commencer : "Les enfants aimés par leur mère sont des conquistadors disait Freud. Mais les autres, que sont-ils ceux qui ont mal à leur mère".

Voilà le thème du roman , les autres, 3 femmes , 3 générations. Cela commence avec Emma, la grand mère qui ne réussit pas à aimer sa fille Angèle, qui elle même ne supportera pas sa fille Karine qui elle aussi aura une fille.

Sont -elles de mauvaises mères si rien ne se déclenche à l'arrivée du bébé, cette petite fabrique de la haine se transmet-elle?

Des années 40 à 80, mères et filles essaient en vain de construire le bonheur d'être ensemble , en vain. Celle qui en souffrira le plus je pense est Angèle, agressive, dépendante, vraiment le personnage le plus désagréable de ce beau livre ( qui est en même temps un très bel objet) . Mais comment écrire avec douceur , alors qu'une certaine sécheresse de coeur atteint les personnages principaux, des mères heureuses gravitent autour d'elles certes, mais rien n'y fait. Ce manque d'amour originel a fragilisé ces femmes pour la vie. Un très beau livre.
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La vie dissimulée

L'histoire est racontée par Nina, (une petite fille de 6-7 ans au début de l'histoire, 12-13ans à la fin). Elle a un grand frère, Étienne. Les parents sont séparés. Le père qui a perdu son droit de visite ne donne pas signe de vie. La mère totalement dépressive passe ses journées couchée. Étienne qui vit mal cette situation est envoyé en pension. L'entourage proche n'est pas très présent. Si la grand-mère paternelle s'est occupée des enfants les premiers jours de la séparation ( le père a disparu, la mère est hospitalisée) les grands-parents maternel, en dehors de régler le loyer de l'appartement et d'envoyer un peu d'argent à Noël, ne s’intéressent pas au quotidien des petits-enfants. Nina est seule. Malgré son jeune âge elle doit veiller sur sa mère, assurer le quotidien, vérifier les comptes... et avoir une vie scolaire normale.



Après 6 ans de silence Nina accepte de passer quelques jours de vacances dans la nouvelle famille de son père. Retrouvailles réussies ou manquées ? la réponse n'est pas donnée.



J'ai fermé le livre un peu déconcertée. L'autrice ne donne pas de clé. Aucune information sur le couple avant la séparation. Pourquoi cette séparation aux conséquences si lourdes pour les enfants ? Je m'interroge sur la personnalité de la mère : dépressive et mélancolique ou partiellement simulatrice ? En conclusion je constate que, Nina mise à part, c'est pour le père que j'ai le plus d'empathie.



Merci à Babélio et aux Éditions Eyrolles de m'avoir adressé ce livre. De plus j'ai eu la chance d'assister à la réunion, organisée par Babélio dans ses locaux, avec Marinca Villanova. Nous étions une vingtaine de Babélios...majoritairement des femmes. Rencontre intéressante et sympathique.
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Les dévorantes



A travers trois générations de femmes, ce roman étudie les différents facteurs qui conduisent certaines mères à ne pas apporter toute leur tendresse et amour à leur enfant.

Il décrit également la difficulté sociale qu’entraîne cette absence de sentiments et son effet dévastateur tant sur les enfants que leur mère.

La plume est légère mais précise, l’auteure n’hésite pas à décrire des situations insolites mais ne relevant pas de l’extraordinaire, démontrant ainsi que ces vies sont peut-être celles de nos amies, de nos voisines, de nos collègues. Rien qui ne soit pas crédible, la vie ordinaire de femmes qui souffrent de ne pas aimer, d’enfants qui n’accèdent à aucun repère affectif, le premier Amour les ayant manqués.

Après avoir lu avec surprise mais intérêt l’essai de Elisabeth Badinter, L’amour en plus, dont le sujet est l’origine sociale de l’instinct maternel et non hormonale ou viscérale, je suis toujours curieuse de lire des témoignages, romancés ou non sur ce non tomber en amour de son nouveau-né.

La construction de ce roman, loin d’être chronologique, permet de mieux appréhender les contraintes sociales contre lesquelles chacune des protagonistes a dû se défendre, se cacher le plus souvent, étant victime du préjugé le plus positif : celui de l’amour maternel, intemporel.

Très intéressant

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Les dévorantes

Quelle belle écriture,chaque mot choisi avec soin sans que cela n'altère en rien la fluidité du récit.

Comme c'est un premier roman,je me suis posé la question de savoir si l'auteure avait réussi cette analyse très fine des mentalités des 3 personnages de femme et de leur transmission désastreuse de la relation mère-fille,en observant dans son entourage des comportements qu'elle aurait romancés.Elle a rendu réelles les souffrances de ces femmes qui recherchent désespérément l'amour de leur mère,même parfois à travers des relations amicales dans lesquelles elles sont à la fois "dévorantes"et "dévorées".

Le personnage le plus remarquable ,à mon sens,est celui d' Angèle qui s'est vécue enfant comme un boulet empêchant sa mère,Emma,de devenir la femme qu'elle avait rêvé pouvoir être un jour.Angèle est la plus en souffrance et met son intelligence machiavélique à détruire ou empêcher le bonheur de ses amies.Elle ne s'aime pas et ne peut pas aimer les autres.

Plus j'avançais dans ma lecture,plus j'avais envie de savoir ce qu'il allait advenir de ces destins abîmés.Ces femmes sont terrifiées devant leur enfant,tellement certaines qu'elles vont échouer là où d'autres réussissent.A travers cette histoire j'ai ressenti combien l'amour maternel est essentiel pour l'épanouissement de l'enfant et ce que le manque peut générer comme dégâts.

Coup de coeur absolu.Bravo à l'auteure.
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La vie dissimulée

Comment ne pas être touché-e par cette histoire?

Nina et son grand-frère Etienne vivent avec leur mère depuis que leur père les a abandonné du jour au lendemain. Oui mais voilà, celle qui devrait maintenir la famille à flots sombre dans une profonde dépression et n'assume plus ses responsabilités... Les 2 jeunes enfants se retrouvent donc à devoir s'auto-gérer et à cacher aux yeux de tous cette situation familiale difficile.

C'est très dur car c'est à travers le récit de la petite Nina que nous découvrons cette histoire, cette situation inversée ou ce sont les enfants qui doivent s'occuper des adultes. Tout au long de ma lecture je me disais "mais comment est-ce possible que personne ne se rende compte de la situation?". J'avais tellement envie de les aider!

C'est donc l'histoire d'un drame familial comme il y en a tant d'autres, l'histoire d'un drame qui se cache au sein d'un foyer et dont rien de filtre à l'extérieur. L'histoire de vies que l'on dissimule au regard des autres.



C'est donc une lecture très forte en émotions, mais un poil trop triste pour moi, j'aurais aimé pouvoir "respirer" à certains moments de ma lecture : la boule qui s'est installée dans mon ventre des les premières pages ne m'a pas quittée une seconde.

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Les dévorantes

Merci à  Babelio et aux Edtions Eyrolles  pour cette sélection.

Je dois dire que j'ai tout de suite été attirée par ce livre au moment des sélections. le sujet développé  de secrets familiaux  et des non-dits. Quand on regarde ce livre, sa couverture est différente de celles habituellement des Éditions Eyrolles  et est très belle. Tant pour la photo choisie que la forme de la couverture.

Récit  raconté de trois générations de femmes de la grand-mère à  la petite fille, le même  rituel va-t-il se passer pour ces trois femmes ? L'une Emma va vivre aux Maroc pendant les années quarante, femme du médecin local et avoir une fille et un fils, mais ne sachant pas comment élevé sa fille. Puis retour, dans le nord de la France. Elle a l'impression d'avoir loupé la libération de 1945 puis de ne pas être au Maroc dans les années cinquante, soixante au moment des faits importants qui s'y passeront. Sa fille grandit mais toujours avec de grande distance.  Celle-ci partira à  Paris et aura également une fille Karine qu'elle ne trouve pas très débrouillarde et qu'elle humilira en permanence. Angèle veut être le centre du monde. Karine aura également une fille Héloïse. Reproduira-t-elle le même schéma que sa mère et sa grand-mère ?

Chaque personnage a ses qualités et ses défauts. Les liens familiaux sont très difficiles à définir et l'on ne sait pas comment on pourrait réagir dans les mêmes situations.

J'ai beaucoup aimé ce livre à l'écriture fluide et dont les pages se tournent sans y penser et on est déjà arrivée à la fin.

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Les dévorantes

Emma, Angèle, Karine. Trois femmes, trois générations. La grand-mère, la mère, la fille.



Emma a accouché d'Angèle quand elle habitait au Maroc. Dès le début, le lien ne s'est pas fait. La fusion n'a pas fonctionné. Emma n'arrivait pas à s'occuper d'Angèle. Ni à l'aimer.



"Ce secret prend toute la place, en une bouillie informe qui fait lien entre elles.La mère ne peut pas aimer l'enfant. Comment fait-on dans ces cas-là ? Vers qui se tourner ? C'est une chose indicible, inacceptable. L'enfant et la mère se sentent mal ensemble. Qui a commencé ? Comment l'expliquer ?"



Dès lors rien n'est simple dans cette famille dans laquelle l'instinct maternel est absent. L'amour maternel ne s'exprime pas. Il est absent. La maternité se transforme en une montagne insurmontable. Jusqu'à engendrer de différentes manières la souffrance de celle qui donne la vie et de celle qui naît.



Alors, quand Angèle est devenue mère à son tour, elle reproduit le schéma. L'amour pour Karine ne se manifeste pas. Et Karine ne trouve pas sa place dans ce foyer familial abandonné par le père. Ce foyer où Angèle décide de tout. Angèle a même installé sa fille dans la salle de bain pour pouvoir louer sa chambre à des étudiants. Ainsi, Karine dort près de la baignoire. Parce qu'Angèle contrôle la vie des autres. Elle ne peut vivre sans avoir l'impression de les posséder.



"Karine n'ose pas insister de peur qu'Angèle, telle une déesse capricieuse, d'un simple mouvement de son sceptre mécontent, la disgracie. On adore une déesse, on ne la conteste pas."



Car Angèle est une femme manipulatrice. Elle vit au travers des autres, les conseille, ordonne. Elle vit sa vie par procuration. Et elle en oublie de vivre pour elle. Impression de puissance, de pouvoir pour un cas de solitude extrême finalement.



Dans Les Dévorantes, les personnages ne sont pas attachants. Ces trois femmes sont froides, tristes. Elles ne s'épanouissent pas dans leur existence. Mais l'intérêt du roman réside justement dans cette facette de leurs trois personnalités. Leur famille est dysfonctionnelle. Les liens maternels sont brisés. Ils n'ont jamais vraiment existé.



Et d'ailleurs, quand Karine devient mère à son tour, elle n'arrive pas à être la mère qu'elle voudrait. Elle aurait tellement voulu être différente de sa mère. Alors, elle pense trouvé l'équilibre dans l'éloignement. Comme Angèle qui est partie loin d'Emma, Karine s'en va. Construire sa propre vie loin de la cellule maternelle semble un remède dans un premier temps.



"Comment savoir qu'on aimera être mère avant d'essayer ? Personne ne lui a rien dit à ce sujet, est-ce que c'est pareil pour toutes les mères ? Bien sûr, c'est le lot des femmes de ne pas souhaiter tous les enfants qu'elles ont."



Les Dévorantes, c'est véritablement le roman d'une maternité loin d'être évidente. Une maternité qui engendre de la souffrance. Des femmes qui dévorent les autres et grignotent leur bonheur.



"Elles formaient ce trio imaginaire de reproduction de la haine."



J'ai beaucoup aimé l'écriture de Marinca Villanova. Sa plume est sensible et poignante. Elle transmet les émotions. De ses mots transparaissent la tristesse et le mal-être. La détresse même peut-être. Qu'il est difficile d'être mère. L'instinct maternel ne vient pas dès lors qu'on est une femme. Marinca Villanova décortique cet aspect de la maternité souvent tu. Et elle analyse la reproduction du schéma génération après génération : quand le lien se brise entre mère et fille dès la naissance.



En bref, Les Dévorantes, c'est un roman qui explore les difficultés de l'amour maternel, et les souffrances que ces femmes s'infligent à elles mêmes et aux autres. Un roman à la plume fine et délicate qui m'a beaucoup touchée.
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La vie dissimulée

Nina, treize ans, vit avec sa mère divorcée (et dépressive) et son frère ainé, Etienne. Ce dernier, trop en colère contre leur père, depuis sa trahison six ans plus tôt, refuse catégoriquement de passer ses vacances auprès de lui et de sa nouvelle compagne, en compagnie de sa soeur. Pendant l’hospitalisation inévitable de sa mère psychologiquement malade, Nina va séjourner chez ce père qu’elle n’a pas vu depuis bien longtemps, découvrir Thérèse sa belle-mère et Léa, la plus jeune fille (dix-huit ans) de celle-ci …



Entre un géniteur laxiste qui a perdu son droit de visite peu après la séparation et une mère fragilisée (qui ne met plus les pieds dehors) il est bien difficile de grandir à l’aise dans ses baskets et de développer des relations affectives dignes de ce nom ! Etienne le révolté (seize ans) se dirige allègrement vers la mauvaise pente …



Un roman très douloureux qui décortique à merveille une souffrance profonde, où se mêlent ressentiment et honte. Et surtout, omniprésent dans le récit, ce mépris (voire dégoût) à peine voilé par notre jeune héroïne pour ce père inconsistant … Cette pitié agacée pour cette mère par trop vulnérable, autant de sentiments qu’on ne devrait raisonnablement pas avoir à éprouver à l’adolescence pour ses propres parents …



Je tiens à remercier vivement Babelio et les Éditions Eyrolles pour l’envoi de son ouvrage, en avant-première et la très sympathique rencontre avec l’auteure !
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Les dévorantes

Les thèmes abordés dans ce livre sont intéressants : le mal-être des enfants que les mères dédaignent, la difficulté pour certaines femmes d'avoir la fibre maternelle et la honte de ressentir ces émotions. Il est difficile de mettre des mots sur tout cela et l'auteure a plutôt bien réussi à le faire. J'ai beaucoup aimé qu'elle ait osé dire les choses, aussi cruelle qu'elles puissent paraître pour certaines personnes. Ces femmes existent bel et bien, nous n'avons pas tous un instinct maternel ou un désir d'enfant. J'ai éprouvé de la compassion pour Emma et Karine qui essayaient de toutes leurs forces, et qui avaient un côté beaucoup plus humain qu'Angèle. A l'inverse, je n'ai pas supporté cette dernière qui m'a paru fausse et méchante, avec ce besoin de contrôler tout le monde. Il est par contre intéressant d'en comprendre les raisons.

Petit bémol, j'aurais apprécié que certaines émotions soient traitées plus en profondeur.
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La vie dissimulée

Nina et Etienne sont deux sœur et frère qui vivent tranquillement avec leur parent quand un jour leur père disparaît au coin de la boulangerie alors que leur mère est emmenée à l'hôpital. Puis il refait surface avec une caravane, et un jour il n'apparaît plus du tout. Pour qui, pourquoi, comment, on ne le saura jamais vraiment, car Nina ne l'a jamais compris. Nina a 7 ou 10 ou 13 ans selon la partie du roman, et c'est par son regard de petite/jeune fille à elle que nous vivrons cette déchirure, cette famille qui éclate et qui s'envole dans l'ouragan du divorce et de la dépression.

En tant que psychologue clinicienne, j'imagine que Marinca Villanova a du voir passer bien des familles effeuillées et perdues comme celle de Nina. Elle nous dépeint une vie quotidienne beaucoup trop réaliste pour que l'esprit se contente d'un "ce n'est qu'un roman". Ne cherchez ni happy end, ni explication, ni rocambolesque ici, vous assisterez simplement à la chute vertigineuse d'une famille dans l'esprit d'une petite fille qui va grandir et devenir une adolescente sans enfance, trop occupée à survivre et cacher cette mère qui n'en est plus une que sur le papier.

L'écriture est étonnamment fluide pour un sujet si pesant. La lecture est facile et envoûtante, on ne peut être insensible au récit. Qu'on oscille entre la pitié, l'agacement, la tristesse, la colère, c'est un récit poignant qui fait réagir, qui bouscule par l'impudeur de cette réalité si bien dissimulée. Le titre est parfaitement choisi d'ailleurs.

L'autrice nous offre un roman intimiste qui bouleverse sans tomber dans le pathos, c'est brillant.
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La vie dissimulée

Merci avant tout à Babelio pour m'avoir envoyé le livre, et pour m'avoir permis de participer à la rencontre avec l'auteure à Paris. Cette rencontre a parfaitement complété la lecture du livre, je peux donc maintenant poser ma critique. Roman psychologique, intimiste qui observe 4 personnages en absence de communication. La prouesse de l'auteur réside en sa capacité à se placer dans la tête d'une petit fille de 6-7 ans. La rupture non expliquée de ses parents fait voler en éclats son monde. Livre fort, poignant mais qui ne juge pas, qui laisse le lecteur choisir d'avoir ou non de l'empathie pour tel ou tel personnage. Comment soudain les rôles s'inversent pour une enfant qui va devenir malgré elle, l'aide, le parent de sa propre mère tout cela dans le secret, maitre mot de ce roman.
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La vie dissimulée

Bonjour, aujourd’hui je vous parle de « la vie dissimulée » de Marinca Villanova.

C’est l’histoire d’une petite fille, Nina, qui vit au milieu d’une famille dysfonctionnelle. Sa maman est dépressive (ou plus precisement mélancolique) et passe son temps au lit, son père disparaît et son grand frère s’endurcit.

Vu comme ça, ce livre peut paraître déprimant. Pas du tout.l’écriture est toute en subtilité, toute en finesse. À aucun moment Ill n’est question de pathos. Les sentiments des personnages sont analysés et détaillés avec soin, sensibilité et empathie. Ce roman, qui évoque notamment les instants volés de Nina en dehors de la maison, est plein de tendresse et de douceur.

J’ai passé un très bon moment de lecture. Je vous le recommande.

Merci Babelio et Eyrolles pour cette découverte aussi belle qu’ inattendue !
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La vie dissimulée

C'est l'histoire d'une séparation, tout à fait banale.



La particularité est que l'histoire est racontée par un des enfants - la fille. C'est juste ce que voit l'enfant. On ne parle pas de procédures ou des avocats, puisque les enfants n'y participent pas, sauf sur les conséquences.



On parle de l'effondrement des parents, des deux. le père arrive à s'en sortir, avec quelques séquelles. La mère, moins.



Les enfants souffrent aussi, chacun à sa manière. le garçon devient rebelle et fini dans un internat. La fille intériorise, lucide, intériorise sa souffrance. Elle comprends tout ce qui se passe et devient la personne avec plus de maturité que sa mère. Une enfance qu'elle n'a pas eu.



On parle d'une décision de justice qui a retiré au père le droit de visite. Il est évident que le père a été fautif mais je pense que la justice aurait pu décider autre chose. Ceci a rajouté encore de la souffrance à tout le monde et il semble que ça a pu être la raison de la dégringolade du père qui, vraisemblablement aimait ses enfants. Cette décision de justice a définitivement éloigné le père de leurs enfants.



Ah, le manque d'argent pour les besoins de base, le regard des copains à l'école, ...



Les enfants ne sortent pas indemnes.



L'histoire est tout à fait banale, mais c'est une gifle. Une gifle, plus ou moins forte, que les couples divorcés méritent tous, s'ils ne font pas très attention aux enfants et s'ils mettent leurs sentiments négatifs devant tout le reste.



Ça pointe du doigt les décisions de justice insensées, pas rares, qui ne tiennent pas vraiment compte des conséquences sur les enfants. Je parle la suppression du droit de visite du père racontée dans le livre.



Cette histoire est, bien sûr, une fiction mais, vue la profession de l'auteur, j'imagine que son expérience professionnelle l'a beaucoup aidé dans l'écriture. Ce qui fait que ce livre est bien plus qu'un roman.



Et je remercie Babelio et Eyrolles pour l'opportunité de lire ce livre déjà à sa sortie.
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Les dévorantes

Trois filles, trois mères, trois générations. Emma, Angèle, Karine, trois portraits de femmes en souffrance avec comme fil rouge entre elles : aucun lien d'affection avec leur fille. Trois femmes en conflits avec leur progénitures comme des "dévorantes".



Un roman qui explore les difficultés de l'amour maternel, les dysfonctionnements d'une famille où les liens maternels sont brisés. De génération en génération, les femmes de cette famille malgré les époques différentes, des conditions de vie différentes, le schéma est le même, comme une certaine spirale qui s'en finirait pas.



Beaucoup de finesse dans la plume de Marinca Villanova, avec une certaine tendresse. Malheureusement, ce premier roman, ne m'a pas conquis a 100%. J'ai énormément apprécié l'histoire d'Emma, cette jeune mariée qui quitte tout pour suivre son mari au Maroc alors que la guerre mondiale éclate, son accouchement, celui d'une fille et non d’un garçon tant espéré, son retour en France... Les histoires d'Angèle et Karine m'ont fortement ennuyées, avec beaucoup de longueur, même si les dialogues et le scène mettent a nu les différents raisons du conflit mère/fille.



Un roman en demi teinte, parfois décousu, sans réel émotions pour deux des trois personnages, malgré les difficultés qu'elles éprouvent. Cependant, la construction du roman est toute fois très intéressante, qui permet d'appréhender et de comprendre les contraintes sociales contre lesquelles ces trois femmes ont du se défendre.



Des mères qui refusent leurs filles, mais loin de les séparer, les lies en une longue chaine qui traverse les époques et le temps.
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Les dévorantes

Reçu dans la cadre de la rencontre avec l'auteure Marinca Villanova dans les locaux de Babelio.



On as a faire a trois femmes : Emma - La Grand Mère - Angèle la mère et Karine la fille - Ces trois personnes ont ça a en commun, elles ont tous eu des enfants et ont pas réussi a les aimer.



Chaque chapitre parle de chaque personnage différent a des moments de leur vie.



J'ai beaucoup aimer ce livre, qui parle du fait d'être mére et ne pas arriver a aimer son enfant, un sujet délicat et qui n'est pas souvent évoquée.



J'ai apprécier comment est construit le livre, en découvrant la personnalité de chacune de ses femmes.



Je suis arriver a comprendre Emma, qui n'est pas arriver a comprendre une enfant trop active, trop perturbée. Cela est pas évident, parfois.



Par contre J'ai trouver Angéle, cruelle, avec sa fille, ce qui as fait peut être ce petit oiseau qui as peur de beaucoup de choses.



Mais Karine contrairement aux membres de sa famille, as envie que ça soit différent et le livre finis sur une note d'espoir.



J'ai beaucoup aimer l'écriture de l'auteur qui rentre dans la psychologie du caractère de chacun de ses protagonistes.



Hâte l'as rencontrer ce soir



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La vie dissimulée

C'est la jeune Nina qui raconte l'histoire. En rentrant de l'école, sont père part. Ses parents se séparent. Nina et son frère vont certains week-ends chez leur père. Un week-end, le père fait entrer dans la caravane une femme. Les enfants font une balade en vélo et se perdent. Depuis ce jour là, les enfants ne voient plus leur père. Depuis la séparation, la mère déprime et le frère devient difficile. Il est placé. Nina s'occupe de la maison à la place de sa mère qui ne fait que dormir. Nina va-t-elle s'en sortir ?

Le livre se lit bien. L'auteure a une écriture fluide. L'auteure aborde des sujets différents. Nina qui est à l'opposée de son frère, en essayant de passer inaperçu alors que celui-ci cherche à attirer l'attention sur leur famille. La mère qui est malade. Elle est en dépression. La fille qui grandit avant l'âge en s'occupant de la maison et des comptes. Nina n'a pas une enfance facile. Le divorce qui provoque des dégâts chez tous les membres de la famille et où chacun réagit à sa manière.

Merci à Babelio et aux éditions Eyrolles pour la découverte de ce livre.
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Les dévorantes

Trois femmes, trois mères, trois filles, trois générations dans un roman dont la structure, non linéaire, alternant de courts chapitres consacrés tour à tour (mais sans régularité) à Emma, Angèle et Karine, permet au lecteur de faire le lien entre elles, petit à petit. Et c’est en cela que ce premier roman est vraiment intéressant. Au-delà du rapport mère-fille, il est surtout question du déni de maternité, ou de l’impossibilité d’être mère, de créer le lien maternel avec son enfant. Des trois femmes, Angèle au doux prénom qui cache pourtant le personnage le plus dur, notamment envers sa fille Karine, me semble le personnage central du roman et celle qui prend le plus de place. Elle est machiavélique, un brIn perverse, envers sa fille mais aussi ses amies, qu’elle veut contrôler et dont elle fait en sorte qu’elles aient besoin d’elles. Mais Angèle est aussi celle qui a peut-être le plus souffert de « ruptures », qui a été aussi « mal aimée » et en quelque sorte « maltraitée » dans sa petite enfance. Karine, sa fille, est celle qui rompt avec la fatalité, dans une fin pleine d’espoir avec sa fille Héloïse. Un très bon roman dont l’auteur, psychologue clinicienne, connait bien son sujet et fait que ce roman sonne juste.
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