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Citations de Mark Z. Danielewski (155)


Nous inventons tous des histoires pour nous protéger.
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Est-il possible d'aimer une chose au point de croire qu'elle veut vous détruire uniquement parce qu'elle vous a nié ?
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J'espère, je crois, que les armes me feront du bien, m'accorderont une sorte de contrôle à la con, surtout si je sens l'apathie en moi devenir trop lourde et trop épaisse, m'avertissant que quelque chose approche à nouveau, rampe lentement vers ma chambre, non le fruit de mon imagination mais une chose aussi tangible que vous & moi, qui ne cesse de gratter, d'haleter et de gronder d'une terrible rage, mais qui toujours reste devant ma porte, et attend, sans doute un mot ou un ordre ou une autre sorte de signe pour enfin déclencher la violente et désormais inévitable confrontation - une chose dont la férocité n'a d'égale que ma tristesse. Jusque-là, rien, même si je sors toujours le Taurus et le Heckler & Koch de la malle, les charge, et garde le doigt sur la détente. Parfois pendant quelques minutes. Parfois pendant des heures. En visant la porte ou la fenêtre ou un coin du plafond plongé dans l'ombre. Je me couche même avec dans mon lit, planqué sous mes draps bleu ciel. J'essaie de dormir. J'essaie de rêver dans la mesure où je peux me rappeler mes rêves. Au moins, je ne suis pas sans défense à présent. Au moins j'ai ça. Une arme dans chaque main. Prêt à faire feu. La sécurité enlevée.
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Il est impossible de se souvenir de l'obscurité.Voila pourquoi les spéléologues désirent retourner dans ces profondeurs invisibles d'ou ils reviennent à peine.C'est une accoutumance .Personnes n'est jamais satisfait .l'obscurité ne satisfait jamais.Surtout si elle emporte avec elle quelque chose,ce qu'elle fait presque à chaque fois.
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La maison de Navidson peut-elle exister sans qu'on en fasse l'expérience ?
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Même si je n'avais pas eu une faim de loup, j'aurais dévoré le monde juste pour être avec elle.
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Je fais encore des cauchemars. D'ailleurs j'en fais si souvent que je devrais y être habitué depuis le temps. Ce n'est pas le cas. Personne ne s'habitue vraiment aux cauchemars.
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Samsara ! Samarra !
Légende !
Je peux tout
quitter.
Tout le monde aime
le Rêve, moi je le tue.
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Après tout, comme l'insinua plus tard Karen, leur maison était censée les souder à nouveau. L'apparition du couloir, toutefois, vient éprouver ces vœux tacites. Navidson a en permanence envie de planter là sa famille pour explorer cet endroit, tandis que Karen sent d'anciens comportements refaire surface en elle.
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La largeur intérieure de la maison semblerait excéder de 1/4 de pouce la largeur de la maison telle qu'elle a été mesurée de l'extérieur.
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Ceci n'est pas pour vous.
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Ceux qui explorent le labyrinthe, et dont le champ de vision est restreint et fragmenté, sont désorientés, tandis que ceux qui contemplent le labyrinthe, que ce soit en le surplombant ou l’étudiant sur plan, sont émerveillés par sa complexité. Ce qu’on voit dépend de l’endroit où l’on se trouve, ce qui fait que, dans le même temps, les labyrinthes sont simples (il n’existe qu’une seule structure physique) et doubles : ils incorporent simultanément l’ordre et désordre, la clarté et la confusion, l’unité et la multiplicité, l’art et le chaos. Ils peuvent être perçus comme un chemin (un passage linéaire mais détourné vers un but) ou comme un motif (un dessin absolument symétrique)… Notre perception des labyrinthes est ainsi intrinsèquement instable : changer de perspective et le labyrinthe semblera changer.
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Ce que je veux dire c'est que notre maison est Dieu.
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... l'ironie est une ligne Maginot tracée par celui qui est déjà condamné - ce qui bizarrement me fait quand même sourire.
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Le matin rétrécit l'espace mais ne laisse aucun message.
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Cela s'applique non seulement à la maison mais au film lui-même. Dès le début du Navidson Record, nous sommes entraînés dans un labyrinthe, et errons d'une cellule en celluloïde à l'autre, nous efforçant d'apercevoir le plan suivant dans l'espoir de trouver une solution, un centre, un sens global, pour ne découvrir qu'une autre séquence, menant dans une direction complètement différente, un discours qui ne cesse de se déboîter et de nous faire miroiter l'éventualité d'une découverte tout en se dissolvant en chemin dans des ambiguïtés chaotiques trop brouillés pour qu'on puisse jamais les embrasser complètement.
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[D]
30 août 1988
Il voulait aller se coucher avec elle, immédiatement, tirer les draps sur eux, enfouir ses orteils dans le matelas, presser ses talons contre ses mollets, tracer des fleuves le long de ses flancs avec ses doigts. Mais ces fantasmes éveillés prospèrent et meurent comme des mouches d'été. p. 562
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Deux semaines s'écoulent. Karen s'interroge en privé sur l'expérience mais n'en parle guère. Seule indication sur le couloir occupe ses pensées : son récent intérêt pour le feng shui.
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Nous voyons Karen éplucher les petites annonces tandis que Navidson joue avec son café. Il ajoute du sucre, du lait, remue le tout, remue encore, puis, comme s'il se ravisait, ajoute encore du sucre, un peu plus de lait. Le liquide s'élève jusqu'au rebord et le dépasse d'une fraction. Sauf qu'il ne se répand pas. Il tient – une bosse de café tendue tragiquement en arc au-dessus de la porcelaine, préservée par la physique de tension de surface, en phase avec quelque innommable sortilège, même si, comme chacun le sait, les miracles ne durent jamais longtemps avec le café. L'excitant matinal oscille, s'étale puis passe brusquement par-dessus le rebord, un fleuve de caféine se fraie un chemin entre verres et politique jusqu'à ce qu'il n'y ait rien de plus qu'une tache marron sur le journal du matin.
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Accepter de se perdre et le seul moyen de trouver son chemin.
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