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Citations de Martine Pouchain (339)


Il aurait dû se méfier, s'en douter. Un bon héros, est un héros mort.
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Ce n'était pas une pensée bien généreuse, mais la guerre et la générosité n'ont pas grand-chose en commun.
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- Les gens célèbres ont un penchant pour l'autodestruction tellement plus élevé que la moyenne qu'il doit y avoir un truc qui déconne dans leur vie, tu ne crois pas ?
( Peut-être...
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" Aujourd'hui, les gens veulent tous se barricader, surtout en ville, et surtout les vieux qui ont la thune pour le faire. La porte blindée à de l'avenir !" avait-il prophétisé, lui qui oublie toujours de fermer la nôtre, de porte, qui ne l'est pas, blindée.
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"C'est super, comme ça tu pourras te battre pour les conditions de vies des handicapés."
J'étais sûre que tôt ou tard j'aurais droit à ce genre de remarque, vu que c'est ce qui vient à l'idée presque tout de suite quand un handi arrive à une position influente.
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Je ne sais pas exactement de quoi il veut se faire pardonner. D’avoir mis mon chien dehors, de m’avoir laissé un an en foyer, d’avoir démissionné de sa fonction de père en picolant, ou de tout ça à la fois. Mais ça fait quand même du bien de l’entendre et je me dis que le bonheur a peut-être ses chances. Après tout, Rusty, c’est mon choix, pas le sien. Je dois m’estimer heureux qu’il m’ait laissé l’adopter.
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Je dirais qu'on est une drôle de famille pour qui rien n'a été facile. Pourtant, en dépit du fait que notre mère n'était pas douée pour la vie, on s'en est toujours tirées. C'est Mémène qui nous a sauvées. Grâce à elle, on vit comme des princesses. Bon, des princesses à qui on vient de couper le gaz pour défaut de paiement.
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Ça fait des années que je pare au plus pressé et n'ai donc pas la moindre idée de quoi faire de mon existence en dehors de gérer les urgences.
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Je me demande à quel moment de ta vie tu as appris à raser les murs pour qu'on ne te remarque pas. C'est facile de ne pas se faire remarquer quand on est juste moche. Beaucoup moins quand on a été élu à l'unanimité souffre-douleur de la classe. Tu avais beau te concentrer de toutes tes forces pour être le plus insignifiant possible, c'est une chose que tu ne pouvais pas. Une fois qu'on a été identifié comme victime, on devient nécessaire à la communauté, on ne peut plus être inaperçu.
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Dis, tu mourras jamais, hein ?" - "Jamais." On parle encore un peu et on finit par s'endormir dans mon lit, comme quand on était petites filles, pour se bercer de l'illusion qu'on a encore tout ce qu'il faut comme famille, ou se persuader qu'on l'a eu déjà. Un grand moment.
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Ce qui compte, ce n'est pas ce qui est vrai, c'est ce qui nous donne des forces.
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-Il faut partir, Caï ! Ils sont armés et ils ne sont plus très loin.
Il se précipite et je me blottis contre lui. Je goûte son souffle tiède, la pression de ses mains raidies par le froid. Toute ma vie se résume en cet instant où je comprends que je n'irai pas plus loin.
-Tu aurais dû m'écouter et t'enfuir, lui dis-je encore.
-Sans toi, ça n'avait aucun sens.
-Je t'en prie, je t'en supplie, pars ! Je me débrouillerai. Il n'y a aucune raison qu'ils s'en prennent à moi.
-Tu crois ça ? Répond-il en regardant mon épaule.
J'en ai presque oublié la douleur.
-Ce n'est rien à côté de ce qu'ils pourraient te faire ! Pars, je t'en conjure... Tout est ma faute. Si je n'avais pas douté de toi, nous serions loin d'ici tout les deux. Caï, je ne veux pas que tu meurs.
-Moi non plus je ne veux pas que tu meures. Mais... Suppose que nous ne puissons pas l'éviter, nous pouvons encore mourir ensemble.
Communier dans la mort, mourir en un instant de félicité parfaite, n'est-ce pas la plus belle des fins ?
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Dans un commissariat,on est tant et si bien au coeur de la saloperie du monde qu'il m'arrive de désespérer que jamais je n'aurai fini de nettoyer.
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Le monde courait à sa perte si on ne faisait rien pour y remédier. Et on ne faisait rien, ou presque. Et même, on aggravait : réacteurs nucléaires de poche, satellites par milliers, mines de cadmium, cérium, samarium, prométhium, dysprosium, holmium, lutécium, gadolinium, europium, yttrium… pour alimenter nos portables, bétonnage, déforestation, pollution des eaux, de toutes les eaux, cultures intensives et chimiques, extinction des espèces, guerres…
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C'est la fin du monde un peu. Et la fin du monde, vaut mieux pas y penser trop longtemps.
Pour continuer à vivre, on est obligés d'inventer qu'on va planter des arbres, des idées, qu'on va élever des ours blancs et emballer les déchets nucléaires dans des matières révolutionnaires.
On est obligés de rêver à des lendemains radieux.
Obligés, on est.
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Et même si j’avais pris ta défense, ça n’aurait rien changé. J’aurais juste réussi à devenir une victime de seconde main quand tu aurais fait défection pour maladie ou autre. Mais je n’ai pas pris ta défense. J’avoue que ça ne m’a seulement pas effleuré de la prendre. J’avais déjà assez de mal avec moi, depuis toujours.
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On était dans le sous-sol depuis environ deux ans.
Maman semblait avoir de plus en plus de mal avec la vie d’En Bas. Jamais elle n’aurait pu imaginer, nous disait-elle, que rédiger les devis, les factures et répondre au téléphone à des clients lui manquerait autant. Elle avait beau s’efforcer de faire les choses plus lentement, une fois qu’elle avait fini de laver le linge, d’épousseter et de passer le balai, elle n’avait plus du tout envie de relire pour la énième fois Orgueil et préjugés ou Jane Eyre.
Elle s’étiolait.
Elle ne se lavait plus les cheveux qu’une fois par mois, pestait de ne pas réussir à les démêler, ne les démêlait donc pas, et portait toujours la même vieille robe moche sous prétexte que c’était la seule dans laquelle elle se sentait à l’aise, que les autres ne lui allaient plus et que de toute façon, personne d’autre que nous ne la voyait.
Ce qui horripilait le plus Papa, c’est qu’elle se laissait pousser les poils des jambes.
– Ça fait négligé, c’est dégoûtant !
– Le rasoir me fait un mal de chien, il est trop aiguisé. Ou pas assez.
Je passais beaucoup de temps à les observer et je me suis rendu compte que le moindre tressautement involontaire d’un muscle de leur visage était révélateur de ce qui risquait se passer ensuite.
Quand Maman parlait de ses poils, les lèvres de Papa se contractaient comme deux petits serpents et ses joues pâlissaient, ce qui n’augurait rien de bon. Et s’il parvenait à se maîtriser sur le coup, il explosait un peu plus tard sous un autre prétexte.
Un soir où il lui avait une fois de plus parlé de ses poils, Maman lui avait cloué le bec en disant :
– Tu les rases, les tiens ?
Estomaqué, il n’a rien répondu. Mais lorsqu’un peu plus tard elle s’est trompée en corrigeant un de nos devoirs, il a libéré la colère qu’il tenait en respect depuis des heures.
– Comment veux-tu qu’elles se débrouillent si tu leur apprends des conneries ?
Les gros mots aussi étaient annonciateurs d’une dégradation, un peu comme les nuages gris qui s’amoncellent avant l’orage. Les larmes de Maman n’étaient pas loin derrière ses paupières quand Papa lui parlait comme ça.
– Sweety, je suis allée à l’école que jusqu’à seize ans. Je fais ce que je peux.
– Et c’est une raison ?
Les lèvres de Papa disparaissaient presque à force de se contracter. Je me suis mise à prier dans ma tête pour que Maman ne cherche pas d’autre argument pour se disculper, ce qui n’aurait fait qu’énerver Papa davantage.
– Je t’ai posé une question ! Est-ce que tu penses que c’est une raison ?!
– Eh bien oui, a dit Maman.
Ce n’était pas la bonne réponse.
Alors, il s’est passé cette chose inouïe : Papa l’a giflée.
C’était la première fois que ça arrivait. Maman était stupéfaite. Amy et moi, on est demeurées figées au-dessus de nos cahiers. À vrai dire Papa n’avait pas l’air très fier de lui non plus, mais il s’est quand même justifié en faisant de la pédagogie :
– Vous voyez ce qui arrive quand on refuse de reconnaître qu’on a tort ?
Aucune de nous n’avait moufté.
Tant que nous étions condamnées à vivre sous terre, il valait mieux être d’accord avec lui.
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À la mort de son père, Élisabeth avait tenté de vendre quelques-uns de ses livres à Nicolaus Lombardus, rue Neuve-Notre-Dame. C'est dans sa boutique que se fournissaient la plupart des maîtres de l'université. Ils étaient assurés d'y trouver, outre les livres simples destinés à leurs étudiants, nombre d'ouvrages richement enluminés. Le libraire avait apprécié à leur juste valeur les livres d'Élisabeth. Outre qu'ils n'étaient pas rédigés en latin, ils témoignaient d'originalité dans le choix des textes et le travail d'enluminure.

Chapitre 2
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Ton destin ne peut rien faire sans toi.

Chapitre 4
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Au moment où elle ressortait par le portail nord, elle se trouva nez à nez avec Élias le Fou, un homme étrange que les Amiénois moqueurs avaient vite affublé du sobriquet de « fou ».
Il était arrivé au début de l’automne pour reprendre à l’école Saint-Nicolas la charge de maître en arithmétique et géométrie, laissée vacante par le vieil Isambart d’Arras. Et il fallait bien convenir qu’il était bizarre, ce maître dont nul auparavant n’avait jamais entendu parler.
Même à présent qu’il enseignait quotidiennement aux écoliers de la paroisse, les rumeurs les plus fantaisistes continuaient de circuler sur son compte. Elias le Fou serait un espion au service du roi, chargé de veiller sur la loyauté de ses sujets. Ou bien alors un cathare rescapé des bûchers, qui fuyait les inquisiteurs. Ou encore un redoutable alchimiste qui se faufilait la nuit dans les boyaux de la ville où était installé son laboratoire. Là, il mijotait quelque potion destinée à flanquer la peste à toute la population afin de faire main basse sur les richesses de la florissante cité picarde.
Ces coupables activités qu’on lui prêtait n’étaient guère en accord avec le sobriquet dont on l’avait affublé, mais c’était un détail dont nul ne se souciait. Elias le Fou ne parlait-il pas tout seul lorsqu’il marchait dans la rue ? La preuve était donc faite qu’Elias le Fou était bien fou.

Chapitre 3
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