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Citations de Martine Pouchain (339)


Là, dans la lueur grise de la dernière heure du jour, ce qu’il vit lui souleva le cœur. Une odeur pestilentielle le saisit comme lors de sa première visite mais, cette fois, elle s’accompagna d’une vision d’horreur.

Chapitre 7
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L’apothicaire n’allait pas bien loin, puisqu’il rentrait tout simplement chez lui. Une lampe à huile s’alluma à l’intérieur. Amaury s’approcha en rasant les murs et il vit la petite flamme disparaître dans l’arrière-boutique. Il s’approcha de la porte et essaya doucement d’actionner le loquet. (...)
Le loquet se souleva aisément et Amaury pénétra à l’intérieur et referma la porte derrière lui. La lune éclairait la boutique comme en plein jour. Le sculpteur entendit un pas résonner sur la pierre. Il passa furtivement dans l’arrière-boutique et découvrit une porte entrouverte donnant sur un grand escalier qui s’enfonçait dans les entrailles de la ville. L’odeur de la lampe à huile lui parvint d’en bas. Il s’engagea sur les marches à pas feutrés, tenant le mur pour se guider, car cette partie de l’escalier était très sombre. Il entendait des bruits de fioles qu’on remuait, et d’un feu activé par un soufflet. Quelqu’un allait et venait, s’affairant. Lorsqu’il fut parvenu au dernier tiers de l’escalier, Amaury put couvrir du regard l’ensemble d’une gigantesque cave voûtée. A l’autre bout se tenait l’apothicaire devant un foyer sur lequel un petit chaudron mitonnait. Plusieurs cierges avaient été allumés et le laboratoire, car c’était à n’en pas douter le laboratoire d’un alchimiste, avait des allures de cathédrale. Sur l’établi se trouvait un fouillis invraisemblable de cornues, d’éprouvettes et de fioles remplies de liquides de toutes les couleurs. Une planche, posée sur des tréteaux et recouverte de tapisseries, était encombrée de livres richement enluminés. Amaury retenait son souffle devant ce fouillis fabuleux qui provoquait en lui un mélange bizarre d’émerveillement et de crainte. Son regard s’arrêta sur une croix en argent d’une quinzaine de centimètres de long, très richement travaillée, et sur laquelle, autrefois, des pierres devaient avoir été serties.
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(...) Éloi avait rejoint Aliénor. Il l’avait trouvée lisant près du feu avec son profil de madone dont la caresse lumineuse des flammes soulignait la pureté. Elle l’avait accueilli comme elle seule savait le faire, avec une sorte de joie enfantine. Et il s’était troublé de déceler dans son regard une expression qu’il n’y avait encore jamais remarquée. 

Chapitre 17
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Savez-vous que, dans certaines religions orientales, on enseigne que si quelqu’un a été mauvais envers vous, on doit lui en être reconnaissant  parce que, grâce à sa méchanceté, il vous a donné une chance de développer votre patience et votre tolérance. En fait, nos ennemis nous rendent souvent de plus grands services que nos amis. On devrait donc les remercier. 

Chapitre 15
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Si on avait rien à se mettre sous l'horizon en guise de futur, on pouvait encore déguster ce qui se trouvait dans un rayon de cent mètres autour de là où nous étions.
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L'amour nous porte à faire toutes sortes de choses, des choses sublimes et des bêtises énormes, parce qu'on croit deviner ce que d'autre voudrait.
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Je ne sais pas à quoi ça rime la vie. Je ne l'ai jamais su et personne n'est jamais parvenu à me l'expliquer sérieusement, mes parents les premiers, à s'emberlificoter dans leurs broutilles.
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Curieusement, personne ne savait où vivait Thomas le Bleu et mille légendes couraient sur son compte.

- C'est un vieil homme, il habite rue du Puits-Sec et il achète des darioles tous les jeudis chez le pâtissier de la rue du Four.

- Oh, vous faites erreur. En réalité, c'est un garçon tout jeune et timide, aussi efflanqué qu'un jour maigre, et dont la figure est si ordinaire qu'on n'en peut rien dire d'édifiant.

- Que nenni ! On vous aura mal renseigné. Ce Thomas va sur sa cinquantaine et on le voit venir de loin car il porte toujours cape sombre et large chapeau.

- Fadaises et billevesées ! Je vous dis moi, que c'est un unijambiste mal embouché dont il vaut mieux se garder. Il a encore assommé un brave garçon qui avait eu le malheur de l'aborder sur la place de Grève.

- Je l'ai vu bien souvent, c'est le fils d'un cordonnier de la Montagne.

- Pas du tout l'ami, tu dois confondre. Il habite le Bourg de Saint-Germain, je l'ai croisé pas plus tard qu'avant-hier.
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Mais elle ne pouvait se permettre d'échouer.
L'enjeu était trop important et aucun Félix au monde
ne pourrait la détourner de son but. La jeune fille
avait donné un coup de pied, et la toupie était tombée
dans la cage d'escalier juste dans le seau de colle de
l'atelier. Félix était descendu en hurlant et Élisabeth
n'y avait plus pensé. Mais lui ?
« C'est toi ? C'est toi qui as brûlé mon livre ?
Réponds ! demande-t-elle à son petit frère tout juste
sorti du sommeil en le secouant jusqu'à ce que sa
mère s'interpose.
— Il n'a pas pu faire une chose pareille, réflé-
chis voyons !
— Alors qui ? Qui a pu s'introduire ici sans que
personne s'en aperçoive ?
— N'importe qui, répond Bertrade en bâillant.
— Voilà ! C'est exactement ça ! Et à qui la faute si
n'importe quel individu peut s'introduire dans mon
atelier sans que personne ne le remarque ? Combien
de fois faudra-t-il que je vous le répète à tous tant que
vous êtes de mettre la barre à la porte ? »
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C'est un saccage.
Réveillée par l'odeur de la fumée, Élisabeth
est aussitôt accourue et jette une couverture
sur les flammes pour éviter que le feu ne se pro-
page à toute l'habitation.
L' in-octavo gît, à demi brûlé, sur le plancher de
l'atelier.
L'enluminure sur laquelle elle s'appliquait la
veille ainsi que quelques fragments d'une écriture
soigneusement calligraphiée se laissent encore devi-
ner sur le parchemin roussi.
« ... Perceval, au petit jour,
s'était levé comme à son habitude,
car il était en quête ... »
Cinq grandes journées de travail viennent de
partir en fumée : les derniers in-octavo avant la
reliure et la remise du manuscrit !
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Claire avait beau me croire un peu folle, je préférais ma folie à son indifférence.
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Mais il était là toujours. Il nous suivait. Il était mon secret, mon beau secret. Son visage arborait une expression de tristesse qui le rendait plus émouvant encore. Il me fortifiait, me donnait de l’importance. J’étais presque heureuse. C’était même incroyable d’être heureuse à ce point-là en plein milieu d’une guerre.
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- "Tu ne tueras point" c'est écrit là. Vous étiez au courant ?
- Ce n'est pas valable en temps de guerre, avait commenté Johnny.
- Ah bon ? Et qu'est-ce qui est valable en temps de guerre, alors ?
- En temps de guerre, ce qui est valable, c'est que le meilleur gagne. Et le meilleur, c'est nous !
- C'est sûrement aussi ce que se disent les autres, avait suggéré Tim.
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Mais quel mot sera plus fort que le silence ?

Le silence n’est jamais silencieux. Il est lourd du chant des oiseaux, et du vent, et du murmure d’êtres qui furètent, halètent, se fraient des chemins de lumière. Dans les villes, il est saturé du bruit des moteurs, klaxons, musiques échappées. La nuit y ajoute celui des téléviseurs qu’on allume pour régler son compte à l’ennui. Le vrai silence ressemble à la mort. Le silence qu’on désire bruit toujours.
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Je fais un sifflet avec la branche. C'est difficile de faire un sifflet avec une branche, mais Bran sait le faire. Bran sait faire des choses difficiles, le sifflet pour les merles. Le sifflet fera le cri des merles et le les attraperai. Personne sait faire ça, moi je sais. La chemise blanche d'Ana chérie est un peu transparente, c'est le soleil qui est derrière, mais je vois pas ses seins quand même.
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Je regarde Ana et sa belle chemise blanche que je préfère mais on voit pas ses seins. Pas comme les autres filles. Sales filles.
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Je me concentre facilement et j'aime ce que je fais, tout ce que je fais, sauf si ça dure trop longtemps. Quand ça dure trop longtemps, j'ai envie qu'il se passe quelque chose. Pas qu'un vampire frappe à la porte pour me séduire, ni qu'un vieux sage m'apprenne que je suis l'élue ou qu'on m'offre une baguette magique, non, rien de tout ça. J'ai envie d'une vraie chose avec de l'amour dedans. Comme par exemple, le moment où ma frangine rentre du travail. Simplement.
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C'est si violent la tendresse qu'on donne contre son gré. Sako elle, m'a embrassée de bon cœur. Je me suis sentie vivante.
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- Et vous, Paul, vous avez aimé votre femme?
- Oui... oui je l'ai aimée. Nous avons connu la passion, la tendresse, l'amitié, la compassion...
- La compassion? Ce serait pas un peu glauque?
- C'est une forme de tendresse, et il n'y a pas d'amour véritable sans tendresse. En réalité, il peut prendre tant de masque différents...
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Dis-toi bien qu'en amour, depuis que le monde est monde, on ne cesse jamais d'être un gosse émerveillé, de même que personne n'a trouvé de recette pour qu'il dure. Shakespeare n'avait pas tort: l'habitude n'est peut-être pas la seule responsable du désamour, mais si on ne la laisse pas nous dévorer, on a déjà une belle carte en main.
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