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Citations de Matthieu Biasotto (239)


- Monsieur Dattello ?
- Appelez-moi Léo.
- Pardon, on ne s'est pas présenté... Je suis Astrid.
- C'est ravissant et peu courant.
{De la part de quelqu'un qui porte presque le nom d'une tortue ninja, ça me touche}.
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Il y a toujours assez de temps pour celui qui sait l'utiliser à bon escient
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Les amortisseurs de la Fiat sont soulagés d'un premier poids. Puis rapidement d'un second et d'un troisième. Trois corps. Je n'ai pas eu l'occasion de leur dire adieu. Ni même pardon.
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La culpabilité a ceci de magnifique ; elle ouvre la porte à toute sorte de dérives qui visent à la calmer. Craquer ne sera qu’une formalité.
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Il recule lentement. Un pas en arrière. Puis un autre. Il dispose seulement de deux tout petits mètres pour prendre de l’élan. Est-ce qu’il a ce qu’il faut dans le ventre pour le faire ? Il n’en sait rien. Il sera vite fixé. Il prend une profonde inspiration en fermant les yeux. Et s’il se rate ? S’il n’y a pas assez de fond ? S’il se brise les jambes sur les récifs ? Au moins, il rejoindra Delphine. De toute manière, sans elle la vie n’aura plus aucun intérêt…
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Un mot sur une table, c’est quelque chose qui m’effraie, et je crois que cette sensation ne partira jamais.
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Je glisse lentement pour me fondre avec le sol glacé. Je me vide avant de m’élever. Le temps s’arrête. Je ne suis plus composé de matière. Je n’ai plus de texture. Je flotte simplement au-dessus du sol. Je suis dans l’air ambiant, je suis même l’air ambiant jusqu’à ce que je m’éparpille en une infinité de fragments. Je suis ces gouttes qui s’écrasent sur la fenêtre avec l’averse. Je suis le courant d’air à l’entrée du service. Je suis le café dans le thermos de cette infirmière en fin de carrière. Je suis la lumière des néons, le faux plafond miteux et le lino qui en a bavé. Je suis le battement de chaque cœur, de chaque personne. Je suis le parfum sucré dans le cou d’une femme. La braise incandescente d’une cigarette après l’amour. Je suis un frisson sur des milliers d’individus. L’intuition de l’un, l’espoir de l’autre. Je suis des éclats de rire en terrasse, un pourboire laissé avec plaisir et les larmes de ceux qui n’abandonnent jamais. Je suis la joie d’un môme quand ses parents rentrent à la maison. Je suis un poing levé, un sourire qui dit merde. Je suis la peine et la grandeur. Une toile blanche et une pièce de maître au musée. Je suis un tas de prières qui partent en fumée, mais qui font du bien en vérité. Je suis la justice après l’injustice. Le cri d’un nouveau-né. Je suis un petit miracle. L’instinct de survie d’un prématuré condamné. J’entre partout, dans toutes les fibres, dans toutes les pensées et dans tous les cœurs. J’incarne le lien invisible entre chaque être. Je me fais discret jusqu’au creux des veines. Je suis une portion de chaque arbre, le pistil de chaque fleur. Je m’étends dans l’immensité du ciel, je recouvre la moindre brique, la moindre poutre, je suis le béton, la terre, les grains de sable, les nuages, les mers et les rivières. Depuis de colossales chaînes de montagnes jusqu’aux ondes wifi, depuis l’invisible détail jusqu’à l’immensité absolue, je suis partout. Pendant une seconde, mon esprit se dilate et se contracte à l’infini. Durant cette unique seconde, je suis le pouls de l’univers. Je suis sept milliards de pulsations cardiaques qui battent à l’unisson. J’inspire plusieurs milliers de soupirs extatiques, je me mêle à des millions de rapports amoureux dans un orgasme planétaire et j’embrasse cette vie qui palpite à l’intérieur d’un grand tout. Là, tout de suite, l’instant t se confond avec l’éternité, et c’est beau à en crever. Avant que tout ne redevienne blanc et que cette seconde ne prenne fin… Avant que je n’éclate pour me recomposer comme avant. Simplement moi. Simplement Thomas.
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Le repas reprend son cours. Le rêve de Thomas est souillé de traces de poulet, de maladresse et de phrases désobligeantes. Pire, l'énergie de ce manuscrit est écrasée sous le désintérêt total de son père, préférant se remplir la panse en paix. La discussion se poursuit, on parle de Thomas à la troisième personne. Il n'existe plus. Chaque réplique est une pierre qui lapide la candeur d'un apprenti rêveur.
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Seulement, un noeud de pendu, ce n'est pas inné. Alors je me retrouve à poil, accroupi dans un appartement bourgeois, en train de chercher sur mon téléphone comment réaliser ce foutu noeud. Wikipédia me sauve la vie, enfin...je me comprends.
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Dans la salle à manger, je croise la mine déconfite de mon ennemie jurée. Danielle, ma belle-mère. Cheveux tirés, un balayage blond cendré, les joues creusées, le visage rude. Sur le pied de guerre. Une écharpe corail autour du cou. Pas assez serrée à mon goût, puisqu’elle respire.
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Après tout, c'est en perdant les gens qu'on aime que l'on prend conscience de leur véritable valeur.
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Du pire naissent la lumière, la chaleur et l'humanité qui manque tant à cet internat.
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Je n’ai pas dit mon dernier mot. J’ai droit à une seconde chance. Je viens de renaître. Sans le savoir, je ne serais plus jamais le même. Définitivement. Je reviens de loin. Je reviens du Supplément d’Âme.
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Fini le grand brasier. Je ne suis qu’un tas de cendres. Un mal-être infini, dont l’épicentre situé dans ce qu’il reste de mon cœur, pulvérise les derniers lambeaux de ma vie. Je suffoque. Je m’étrangle. Noyée dans un épais chagrin, je réalise enfin. Que je suis conne à mourir. Qu’il a manipulé tout le monde. Dans des proportions que même l’univers ignore. L’homme de ma vie, les enfants que j’ai porté. Chaque seconde passée à ses côtés… Les bases d’un innommable mensonge. Je me suis offerte à lui. Et il y pensait déjà. Je l’ai aimé.
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Le téléphone est sur haut-parleur. Mais ce n’est pas une conversation. Plutôt le monologue d’un fichier MP3. "Treat Me Like Your Mother", que les Dead Weather jouent en live. Les rifts de guitares résonnent dans la pièce. Elle bouge en rythme. Les éclats de batterie frappent contre les murs. Elle marque le tempo en tapant du pied. Le refrain arrive. Elle se trémousse en cadence. Elle balance la tête en savourant la cigarette du travail bien fait. Une punaise sur le dernier cliché. Un nouveau pan de mur terminé. Sur la photo qu’elle admire avec satisfaction, on y voit Gabriel qui regarde dans le vide. Les traits marqués. L’air renfrogné. Elle porte le bout de la cigarette contre le papier et brûle le visage du cliché volé. La matière se consume. Dévorée par les bords. La figure angoissée disparaît dans un trou fumant.
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Comme un public sidéré après la dernière note, on reste suspendu dans un silence que je ne suis pas prête d’oublier. Perdus l’un et l’autre dans nos regards, ne sachant plus exactement si nous avons déjà touché le ciel ou si le meilleur est à venir.
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J'ai le coeur en défibrillation, on dirait que ses mots viennent de m'asséner un électrochoc qui fait convulser mon âme.
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- Monsieur Dattello ?
- Appelez-moi Léo.
- Pardon, on ne s'est pas présenté... Je suis Astrid.
- C'est ravissant et peu courant.
{De la part de quelqu'un qui porte presque le nom d'une tortue ninja, ça me touche}.
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Crois-moi...La santé, c'est aussi fragile que précieux. on ne le comprend que lorsqu'on la perd.
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Ma consommation de ketchup... c'est un bon résumé de mon enfance. J'en mettais partout. Dans la purée, les pâtes, le poisson, les lentilles, le maïs et les légumes, et parfois même sur les fruits. De la sauce tomate dans mes assiettes, du rouge proportionnel à mon bonheur.
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