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Critiques de Maurice Sartre (25)
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L'écriture des hiéroglyphes au numérique

Compilation d'articles et d'entretiens parus dans la revue « L'Histoire » qui retrace la vie de l'écriture de ses origines à nos jours. On commence avec un peu d'émotion, avec les premiers sigles gravés ou dessinés par l'Homme, que nous sommes incapables de comprendre aujourd'hui, et qui devaient pourtant lui paraître importants pour qu'il passe autant de temps à vouloir les fixer dans la pierre, ou encore avec des langues mortes ressuscitées par quelques personnes têtues et qui dévoilent des siècles plus tard toute une civilisation qui avait disparue des mémoires.



La seconde partie est consacrée à la technologie de l'écriture et sur son influence sur les écrivains : on ne structure pas sa pensée de la même manière selon qu'on peigne une grande fresque, qu'on écrive un manuscrit, ou qu'on rédige un hypertexte modifiable à l'infini et rempli de références vers d'autres sources directement accessibles.



Chaque article soulève beaucoup d'interrogations, surtout que ces articles sont courts : ils mettent en appétit mais laissent aussi le lecteur sur sa faim.
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La ville antique : Tome 1, Histoire de l'Eu..

La naissance des villes, quelques siècles avant J-C est un nœud historique primordial, dans la mesure où c'est par les villes que notre société s'est construite, politiquement, sociologiquement.

Cette naissance, documentée par les grecs puis par les romains (sources principales de cet ouvrage) reste en partie mystérieuse, et elle n'est pas aussi argumentée qu'on pouvait l'imaginer par l'archéologie. En effet, Athènes, Rome, Naples, Marseille... se sont développées sur le même site et les traces initiales des villes d'origine sont enfouies ou réutilisées. Le sujet de ce livre est aussi de retracer la croissance et la transformation des centres urbains sur la période -700/+500 de notre ère en en relatant tous les aspects historiques (urbanisme, organisation, pouvoir, religion approvisionnement, finances...). Mais il y manque une vision plus terre à terre, plus vivante de ce qu'étaient les habitants, leur métier, leur vie de tous les jours.

Ce livre est assez ardu à lire, à la fois détaillé dans l'approche méthodologique et flou dans les déductions et les argumentaires. L'éparpillement des exemples, pour chaque proposition d'analyse rend très difficile la mémorisation des conclusions, et les citations dans le texte auraient gagné à descendre en bas de page pour alléger la lecture ; enfin le propos aurait gagné à se concentrer sur les idées forces plutôt que de vouloir tout appréhender.

Mais l'ouvrage reste néanmoins très intéressant pour ce que je cherchais : pourquoi et comment les premières villes de l'Occident ont existé, comment elles se sont organisées, peuplées, développées.

Quelques cartes où situer les lieux les moins connus, auraient  été les bienvenues.
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Quand les mondes anciens se rencontraient

Le titre de ce livre est "Le bateau de Palmyre, quand les mondes anciens se rencontraient" : nul bateau de Palmyre sur la couverture affichée par Babelio. Maurice Sartre aborde le sujet passionnant des contacts entre le monde classique et méditerranéen, et les autres espaces et continents entre le VI°s av.J.-C. et le VI°s après J.-C. : Europe du Nord, Afrique, Asie proche ou lointaine. Il rencontre dans son entreprise deux obstacles principaux : d'abord, le grand naufrage de la culture gréco-latine nous a fait perdre beaucoup de textes et témoignages précieux de voyageurs et de géographes ; ensuite, les civilisations contactées soit ignorent l'écriture, comme en Afrique ou en Europe du Nord, soit l'utilisent à d'autres fins, comme en Perse et en Inde. Ces autres mondes enfin ne semblent pas animés de la même curiosité pour les cultures étrangères que les anciens Grecs. L'information est donc lacunaire du point de vue occidental, et souffre d'un déséquilibre documentaire au profit du peu qui nous reste des auteurs classiques.



Maurice Sartre prend soin de signaler ces points, et nous avertit qu'il ne s'agit en aucun cas d'histoire globale au sens où l'entendent Patrick Boucheron et son école, puisque les contacts entre le monde méditerranéen et les autres espaces sont épisodiques. Il ne peut y avoir d'histoire globale car ces mondes ne dépendent pas les uns des autres. Maurice Sartre préfère parler d'histoire connectée, ce qui est plus fidèle à l'état des sources et peut-être à la réalité. Cette prudence, en tous cas, le préserve de faire un ouvrage trop grossièrement idéologique.



A l'aide de l'archéologie et des textes qui nous sont parvenus, Maurice Sartre retrace les dangereuses navigations grecques vers la Baltique, autour de l'Afrique et vers l'Inde du sud (quand on a su exploiter les vents de mousson). Il ne s'agit pas d'exploration scientifique, même avec Hannon et Pythéas : le motif est d'abord commercial. Si Grecs et Romains ont tenté d'aller en Inde du sud par la mer, c'est que l'empire perse (ou avant, parthe) gênait les routes terrestres et prélevait trop de taxes. L'auteur décrit donc, à partir des traces matérielles et textuelles (objets importés, monnaies, stèles, graffitis etc), ce que l'on peut savoir de ces routes du poivre, des perles, de l'ambre etc ... La tête de pont des royaumes gréco-indiens et bactriens fondés par Alexandre permet aussi de se procurer de la soie par voie de terre, mais l'auteur tente de réfuter l'expression reçue "route de la soie". Il termine son enquête par le cas chinois et par une étude des usages commerciaux et diplomatiques de cette étoffe si recherchée.



Le livre se présente comme une énumération de routes, d'objets archéologiques commentés, de textes : la forme adoptée est donc fatigante, et la langue de l'historien, pleine de fautes et de clichés, n'arrange rien. Ceci n'a pas dérangé les journalistes qui ont recommandé chaudement cet ouvrage mal écrit.



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La Méditerranée antique

Maurice Sartre n'est plus à présenter. C'est pour moi l'un des plus grands historiens de l'antiquité grecque. Dans cet ouvrage il ouvre cependant un peu plus le sepectre de l'étude en consacrant un livre à la méditerranée antique, ce qui permet d'aborder aussi Carthage, la péninsule ibérique ou la Gaule.

Le livre permet d'aborder certes les conflits et les guerres, mais aussi les échanges commerciaux et la construction des Empires, ainsi que les cultures et traditions locales.

L'ouvrage est plus destiné aux étudiants de premier cycle universitaire en histoire, mais il peut aussi s'adresser à tout amateur qui cherche à s'instruire sur cette période. Il est très bien construit et reste passionnant.
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Quand les mondes anciens se rencontraient

Maurice Sartre est un excellent professeur d'histoire antique. Je me souviens encore de ma lecture de son précis d'histoire grecque qui m'avait donné le gout de l'histoire antique et que j'avais dévoré comme un roman. Dans ce nouvel ouvrage, il développe les liens entre les "mondes antiques" : entre grecques , romains et les pays du Nord (Islande, Baltique), l'Afrique subsaharienne, les pays frontaliers de l'Océan Indien, l'Inde ou encore la Chine. C'est dons sur ces zones charnières que se porte le regard au travers des traces matérielles du commerce et des échanges. Mon seul regret est que un bon nombre dé développement consiste à repérer sur une carte les emplacements géographiques cités par les auteurs anciens. L'ouvrage est cependant très intéressant et permet de jeter un nouveau regard sur des textes anciens comme des passages de Pline ou d'Hérodote ou encore le récit de voyage de Pythéas. Il subsiste peu de doute par exemple que la première circumnavigation de l'Afrique fut faite par des Phéniciens missionnés par un pharaon et les traces matérielles montrent que des peuples celtibères avaient sans doute également l'habitude de ces routes maritimes.
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Quand les mondes anciens se rencontraient

En conclusion, j’ai eu un énorme coup de coeur pour Le bateau de Palmyre! L’ouvrage est parfaitement bien documenté et son auteur reste prudent face aux sources. Le livre est également agrémenté d’outils (notes, cartes, dossier photographique) pour aider le lecteur à appréhender le propos et il s’avère passionnant en raison de nombreuses connaissances que j’ai pu acquérir. Bref, ouvrage que je conseille amplement!



Pour une chronique plus complète, rendez-vous sur mon blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Zénobie

"Zénobie : De Palmyre à Rome" est un essai très fouillé sur la cité de Palmyre et sa représentante la plus connue aujourd'hui : la reine Zénobie, figure de vertu et de courage dans l'imaginaire des siècles suivants. Le livre est découpé en trois parties : l'histoire de Palmyre, avec un soin particulier apporté à la période où vivait Zénobie et les modes de vie contemporains, puis l'image de Zénobie dans la postérité et enfin une part non négligeable d'annexes documentaires.

La partie historique permet de découvrir un monde dont nous avons une image assez floue aujourd'hui : celui de la périphérie orientale de l'empire romain. C'est bien documenté et très agréable à lire, on ne s'ennuie pas. La partie culturelle est assez chronologique, comparant les utilisations de Zénobie au fil du temps en Occident avant de finir par l'image de l'héroïne arabe anticolonialiste. Les auteurs prennent un malin plaisir à démonter toutes les légendes qui ne s'appuient sur aucun élément matériel archéologique, ce qui rend la lecture assez amusante.

Une lecture instructive et captivante, pour casser un ou deux mythes de l'Antiquité tout en construisant une figure forte de femme politique.
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Palmyre. Vérités et légendes

Les massacres et les destructions commis par l'Etat Islamique (ou "Daesh") à Palmyre ont soulevé une émotion considérable en Occident, à l'occasion de laquelle le grand historien Paul Veyne publia un livre qui traîne sur toutes les tables de libraires, "Palmyre, l'irremplaçable trésor". Paul Veyne nous a donné des ouvrages admirables, comme "L'empire gréco-romain", mais il est aussi tombé dans des panneaux qu'un peu de prudence lui aurait permis d'éviter, comme avec René Char ("René Char en ses poèmes") ou avec Palmyre. C'est pourquoi les époux Sartre (Annie et Maurice Sartre) publient cet ouvrage de 29 brefs chapitres, où ils rétablissent la vérité des faits, rappellent ce que la documentation nous enseigne, corrigent les erreurs et négligences de Paul Veyne, qui a écrit trop vite son livre à succès, où il voit en Pamyre une cité organisée en tribus à la mode arabe (malgré toutes les preuves du contraire), lui invente une organisation centralisée de "princes-marchands" que tout dément, se trompe sur la citoyenneté romaine des habitants, la confond avec une oligarchie marchande à la façon des cités italiennes, la dote de remparts qui ne furent construits que trente ans après la guerre avec Aurélien, et malgré toutes les inscriptions dédicatoires, dit ignorer qui finança les splendides monuments de la ville. Deux énormités surprennent encore plus : il affirme qu'aucun dieu grec ou romain n'était adoré à Palmyre (alors que dans l'antiquité, la pratique des équivalences entre dieux était constante - Baal = Zeus = Amon = Jupiter) et fait de Zénobie une princesse de Palmyre, Palmyre qui n'était pas une principauté et ne fut jamais gouvernée par des princes ou des rois.



Ces errements d'un grand historien consternent peut-être plus que les autres sottises que les auteurs relèvent et démentent, dues à la plume d'un général syrien qui se pique d'histoire, Mustafa Tlass. Ce dernier voit des Arabes partout, fait de Zénobie le chef de file d'une révolte contre le "colonialisme romain", en somme plaque sur l'histoire de Palmyre les slogans du parti Baath au pouvoir avec la famille Assad. Celle-ci ne sort pas grandie de ce livre, car ses armées, avant celles de l'Etat Islamique, ont commencé à dévaster la ville avant qu'elle ne tombe aux mains du Califat barbare. Les derniers chapitres, en dressant le tableau du niveau de culture et d'éducation d'un pays arabe oriental, expliquent la stérilité intellectuelle chronique de cette partie du monde en tous les domaines, mais surtout dans celui de l'histoire et de la connaissance de tout ce qui précède l'islam.



Ce livre consternant remet la vérité à l'honneur, mais montre sans concession l'imbécillité à l'oeuvre partout, chez les fanatiques du califat, les tortionnaires syriens, les journalistes occidentaux, et même certains esprits de chez nous dont la tête s'égare. C'est un livre à lire d'urgence, même s'il donne un coup au moral. On voit encore une fois, avec Paul Veyne, que plus un ouvrage recueille de faveur médiatique et de célébrité, moins il a de valeur. L'instinct journalistique pour la nullité est infaillible.
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D'Alexandre à Zénobie

Maurice Sartre, qui est LE spécialiste de l'histoire du Proche-Orient hellénistique et romain, a voulu faire un jeu de mots avec cette somme incontournable qui englobe tout : de A (comme Alexandre) à Z (comme Zénobie) du IVème siècle avant Jésus-Christ au IIIème siècle après.

C'est donc un livre fondamental pesant plus de mille pages, entrecoupées d'une foule d'encadrés mêlant aux chapitres fluides de la démonstration les textes antiques qui s'y rapportent. Donc, on peut aller directement à un point précis grâce à la table des sources citées, ou ne lire que les grands chapitres. On apprécie beaucoup les cartes, les plans des principales cités, les nombreuses photographies.

En un mot, c'est l'ouvrage de référence sur la période et la région dont l'actualité brûlante nous parle chaque jour. Au début des années 2000, j'avais acheté ce livre pour préparer un voyage touristique en Syrie. J'avais conservé un souvenir ébloui de Gerash en Jordanie et de Pétra, la cité secrète des Nabatéens, et notre destination principale était Palmyre, la capitale de la reine Zénobie. Les événements politiques sanglants ont détruit cet espoir, avec la vie de millions de personnes et la disparition de sites témoins de la richesse antique de cette région.

Situé au confluent du monde égéen, du monde asiatique et de l'Egypte, lieu de passage des premiers hommes, aux confins du Croissant fertile, la Syrie est déjà, sur la période de 6 siècles étudiée, un perpétuel champ de bataille. Jadis comme aujourd'hui, les violences, les guerres, les massacres ...

Le point de départ du livre est le partage de l'empire d'Alexandre entre ses généraux, en particulier Ptolémée qui hérite de l'Egypte et Séleucos qui règne sur le nord de la région. Sauf que la Syrie est indispensable à l'Egypte – notamment en raison des bois du Liban dont on bâtit les navires de guerre – et qu'Antigone le Borgne rêve de conquérir l'Egypte pour reconstituer l'empire d'Alexandre.

Le phénomène le plus intéressant est celui de la colonisation – hellénisation de la région au contact d'une civilisation considérée comme supérieure par les élites locales, la création d'un grand nombre de cités, l'adoption de la langue – à côté de l'araméen local – de ses valeurs, la consommation de vin, la pratique du sport (nu !), les spectacles, la manière de vénérer les dieux, la présence de colons militaires qui reçoivent des terres comme solde, en bref, un choc des civilisations.

L'acculturation des populations locales est relativement facile, sauf pour les Juifs. Maurice Sartre réserve une place très importante à l'histoire des Hébreux et à leur réaction devant l'hellénisation croissante de la région. En particulier après le retour des déportés à Babylone. Pour préserver la cohésion de leur peuple dépouillé de toute structure étatique, les chefs spirituels renforcent les rituels et multiplient les signes distinctifs. La question se pose de s'helléniser ou de résister, qui conduit à une crise secouant le judaïsme à partir de -175, et qui va perdurer à travers les siècles : luttes de factions, mécontentement populaire, provocation de la part des puissances occupantes, révoltes et répressions, terrorisme et persécution …

Le livre décrit aussi les autres peuples de la région : à côté des Hasmonéens, les Nabatéens, les Parthes, les Arméniens, les Arabes … jusqu'à la pacification difficile par Octave et les empereurs romains et enfin les invasions successives des Perses et la capture de Zénobie par Aurélien.

Un livre destiné aux chercheurs, fouillé mais structuré, donnant un aperçu des mouvements de populations qui ne diffèrent finalement pas tellement de ce qui se passe de nos jours. L'auteur avertit lui-même le lecteur « La complexité de l'histoire politique, diplomatique et militaire de cette région décourage la synthèse ». Je suis tout à fait d'accord avec lui, mais j'en ai profité pour apprendre une fabuleuse quantité de concepts sur cette période cruciale de notre civilisation.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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La Syrie antique

Comme à chaque fois dans cette collection Découvertes des éditions Gallimard nous avons affaire à un ouvrage petit par sa taille (presque un livre de poche et moins de 200 pages) mais très richement illustré avec une mise en page digne d’un livre d’art. A la fin il y a en plus des témoignages et documents contemporains de la période concernée. Qui plus est les auteurs sont des spécialistes reconnus du sujet, ici, Maurice Sartre, spécialiste de l'histoire du monde grec et du monde romain oriental, en particulier du Proche Orient hellénisé, d'Alexandre à la conquête islamique. Dans cet ouvrage l’histoire s’arrête juste après les débuts de la christianisation de la Syrie dans les premiers siècles de notre ère. Les illustrations sont d’autant plus remarquables et appréciables que bien des chefs-d’oeuvre présentés ont disparu ces dernières années, que ce soit à Palmyre ou dans des musées.
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Cléopâtre - Un rêve de puissance

Le livre de Maurice Sartre, "Cléopâtre. Un rêve de puissance" (Tallandier, 2018) compte 349 pages, 15 chapitres et des annexes (chronologie, cartes, bibliographie et index).



Il existe de nombreuses biographies de Cléopâtre, dont celle de Stacy Schiff (Flammarion, 2012) qui a obtenu le Prix Pulitzer.



Maurice Sartre (né en 1944) est connu pour ses travaux sur la Méditerranée antique, mais aussi la Syrie, la Grèce ou encore sur la figure de Zénobie, parfois en collaboration avec son épouse, Annie Sartre-Fauriat.



Le propos de l'auteur est surtout de nous dire : "l'historien ne sait pas grand chose", "beaucoup de faits sont incertains"... Bref, il doit faire des suppositions, des hypothèses.



Sartre montre que Cléopâtre est sans doute le personnage le plus connu de l'Antiquité. Sur elle, il y a une abondante documentation, mais celle-ci demeure fragmentaire. De fait, beaucoup de zones d'ombres apparaissent.



C'est surtout cela que j'ai retenu de cette biographie : la prudence du biographe. C'est aussi ce qui fait la force de cette ouvrage. Certes l'aspect littéraire est moins présent que dans la biographie de Schiff, et parfois il y a des répétitions, mais Sartre discute avec sérieux les sources anciennes. Il pose plus de questions qu'il n'a parfois de réponses.



J'ai toujours du mal à me rendre compte de l'apport d'une biographie, notamment sur un sujet que je ne connais pas tant que ça. Malgré tout, je pense ici que le regard que porte Sartre à son personnage est très intéressant et sérieux. Il semble revisiter certains points sur lesquels il insiste. Il s'appuie sur une grande diversité de sources (notamment les monnaies). Il interroge sans cesse la validité des auteurs anciennes et cherche à recouper les informations.



Outre sa vie (et son règne), que Sartre évoque dans l'ordre chronologique, il est question, dans le chapitre 15 (et dernier) du mythe. Il cite la biographie sur Messaline de Jean-Noël Castorio (Payot, 2015) afin de montrer que "les auteurs anciens reprenaient sans se lasser les poncifs lancés contre les femmes en général, et les femmes de pouvoir en particulier, par le Grec Simonide de Céos au VIIe siècle avant notre ère" (p. 273-274).



Dans les appendices, l'auteur propose au lecteur de démêler quelques difficultés, notamment la question des homonymes dans la famille Lagide. Par exemple, certains rois et reines lagides ont changé de numéros au fil des découvertes historiques. Sartre s'intéresse ensuite au calendrier, puis, enfin, évoque quelques-uns des sources littéraires qu'il cite (principalement des auteurs latins).



Globalement, donc, c'est une biographie sérieuse, plutôt fluide et facile à lire (si ce n'est quelques passages plus techniques). Il est a regretter quelques erreurs, notamment le livre de Castorio qui est mentionné comme étant paru chez Perrin en 2014, alors qu'il est paru chez Payot en 2015 (bref...).
Lien : http://le-cours-du-temps.ove..
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L'écriture des hiéroglyphes au numérique

Un parcours autour de l'écriture. Si la première partie concerne l'invention et le décodage des premières écritures jusqu'à l'alphabet, la seconde traite plutôt des modes d'écriture jusqu'à l'imprimerie tandis que la troisième propose des réflexions générales.
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Histoires grecques

Magistral et accessible : ce sont les 2 mots qui me viennent pour qualifier ce livre.

Accessible parce que Maurice Sartre s'appuie sur des éléments concrets, tangibles, qui ne demande pas d'efforts d'abstraction. Des éléments que l'on pourrait voir, anonymes, dans la vitrine d'un musée où au milieu de ruines grandioses mais silencieuses. Accessible aussi parce qu'écrit dans un langage clair, agréable et facile à lire.

Magistral parce que mine de rien, en partant de ces éléments qui pourraient paraître insignifiants (dans les 2 sens du mot : négligeables et dépourvus de sens accessible), il nous brosse un tableau de scènes antiques vivantes et enrichies de ce que deux millénaires d'histoire nous ont appris de cette époque. Magistral surtout parce que son pari de réaliser une mosaïque est gagné : de chacune de ces petites touches qui, partant d'un objet, nous parle d'une époque et d'un lieu donné (Athènes sous Périclès n'est pas Tyr sous Hérode), il se dégage au final et avec le recul une image globale saisissante de ce qu'était la Grèce Antique. Certes, il reste de nombreux vides et certains éléments nous seront sans doute à jamais inaccessibles mais sans manquer de souligner ces limites, comme quand un restaurateur reconstitue certains manques tout en en marquant la différence par une couleur ou une matière différente, Maurice Sartre nous donne les clefs pour esquisser une vision d'ensemble à la fois cohérente et grandiose.

Un tableau à la fois magnifique et solidement construit.
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Quand les mondes anciens se rencontraient

Quel bonheur ce livre qui donne l'impression de partager des explorations lointaines réalisées par des égyptiens ou des grecs de l'Antiquité. Une belle idée qui montre aussi combien les populations du bassin méditerranéen ont eu très tôt envie de découvrir leurs marges, souvent pour des questions stratégiques ou économiques, mais avec des idées ouvertes par des auteurs qui ont donné un cadre au monde connu à l'époque. La description du contournement de l'Afrique par des égyptiens et tout bonnement stupéfiante et l'auteur parvient très bien à explorer les rares indices susceptibles d'évoquer ces explorations de façons pointue et argumentée, sans bien sûr tomber dans le sensationnel. Les données brassées sont tout simplement exceptionnelles et donner accès à ce travail est tout simplement salutaire pour tous ceux qui s'intérressent à l'Antiquité.
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Quand les mondes anciens se rencontraient

Maurice Sartre est un historien français, spécialiste de l’histoire du monde grec et du monde romain oriental. Il a suivi des études d’histoire et a participé à des fouilles archéologiques notamment au Proche-Orient. Il fait partie des principales références pour la vulgarisation de l’Histoire Antique.

Jusqu’où sont allés les plus aventureux des Phéniciens, des Égyptiens, des Grecs, des Romains? Que connaissent-ils à la fin de l’Antiquité du reste de la Terre habitée, l’οἰκουμένη comme disent les Grecs? Et jusqu’où sont arrivés Indiens et Chinois? Au-delà des trafics commerciaux que l’on peut repérer, quels autres échanges peut-on déceler?

Maurice Sartre tente de répondre à ces questions en s’appuyant, pour chaque chapitre, sur un document qui suscite une interrogation à laquelle il tente de répondre et à partir de laquelle il élargit les perspectives.

Il suit un plan géographique en partant du monde méditerranéen et proche-oriental, en passant par l’Europe septentrionale et l’Afrique pour finir par l’Asie centrale et le monde chinois.

Il retrace la mobilité des Anciens ainsi que la connectivité qui s’établit entre ces différents espaces. Il met également en évidence certains aspects de ces échanges qui permettent d’éclairer les liens existant entre les civilisations de la Méditerranée et des terres plus lointaines. En effet, il s’interroge sur les divers types d’échange: échanges de marchandises, échanges d’hommes, échanges d’idées et de savoirs. Ce livre est ainsi complet et ludique, bien documenté puisqu’il s’appuyé à la fois sur les textes mais aussi les découvertes archéologiques. Je recommande cet ouvrage pour ceux qui s’intéressent aux interactions et aux différents échanges internationaux dans l’Antiquité.
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Culture, savoirs et sociétés dans l'Antiquité

Ç'aura été la lecture absolument pas prévue de ces vacances, mais ça fait toujours du bien d'entretenir sa culture. Un recueil très intéressant sur divers points de civilisations antiques. Un peu éclectique sur les bords, on aborde beaucoup de sujets différents, sans trop approfondir, mais les propositions bibliographiques permettent d'aller plus loin si l'on souhaite. Éclairant sur bien des points, sans avoir la force d'une étude approfondie, mais ce n'était pas le but recherché non plus...
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Cléopâtre - Un rêve de puissance

Maurice Sartre est professeur émérite à l’université de Tours et spécialiste de l’Antiquité gréco-romaine. Il a commis de nombreux ouvrages devenus des classiques. Avec son dernier opus intitulé sobrement Cléopâtre, sous-titré « un rêve de puissance », il retrace le parcours de la plus célèbre femme de l’Antiquité. Dès son vivant, elle est l’objet de nombreux fantasmes : femme fatale, avide, cruelle, maîtresse et épouse des hommes les plus puissants de son époque. En réalité, elle fut surtout la reine grecque d’un royaume au passé prestigieux, vestige lointain de la gloire d’Alexandre.



L’auteur a conscience de la tâche qui l’attend en étudiant l’histoire de cette reine. Il écrit dans son introduction : « je ne crois pas excessif d’affirmer que Cléopâtre compte parmi les personnages les plus connus de l’Antiquité, sans aucun doute la femme à laquelle a été consacré le plus grand nombre d’ouvrages en tous genres, pas très loin derrière Alexandre le Grand et César - je laisse de côté Jésus qui appartient à un autre monde - bien loin devant Périclès, Auguste ou Constantin ». Pourtant et aussi paradoxal que cela puisse paraître, il remarque que « les lacunes documentaires sont immenses. Si l’on est capable de fixer avec une relative certitude le moment de sa naissance, on ne sait rien de son enfance, de son éducation, de sa formation ».



Il poursuit son analyse : « malgré l’immense intérêt qu’elle suscite dès l’Antiquité, aucun historien grec ou romain ne lui a consacré une biographie en propre : elle figure dans les biographies consacrées à César, à Antoine, à Auguste, par Plutarque ou par Suétone, elle est mentionnée fréquemment par les historiens de la Rome républicaine, Velleius Paterculus, Florus, Appien, Dion Cassius, mais bien plus comme la maîtresse de César puis d’Antoine que comme une reine poursuivant ses propres objectifs politiques ». Les personnages féminins ne sont abordés, dans une large majorité, que par le reflet des hommes qu’ils ont côtoyés. Il s’agit d’une triste réalité de l’étude historique à laquelle cette biographie échappe.



Ne soyons donc guère étonnés de lire le propos suivant : « lorsque par hasard Cléopâtre passe au premier plan, c’est pour de mauvaises raisons : la propagande d’Octave, avant comme après Actium, s’emploie à peindre Antoine comme le jouet de la Reine, son complice prêt à lui vendre les biens de Rome en Orient. Elle devient alors l’Egyptienne, une Orientale rusée, ce qui permet aussi de faire passer Actium pour une victoire sur un royaume étranger, non comme la conclusion d’une guerre civile entre deux Romains ambitieux ».



Sartre énonce le fait suivant : « à bien des égards, Cléopâtre subit les effets des conceptions sexistes des historiens de toutes les époques. Alors qu’elle est plusieurs fois reine seule et que, lorsqu’un frère règne avec elle, elle domine souvent cet associé, on préfère la considérer d’abord comme la maîtresse de César, puis comme l’épouse d’Antoine, et, fort logiquement, on finit par se demander si elle ne va pas essayer de séduire Octave ! ». Il est évident que la séduction fait partie de l’histoire et des relations hommes-femmes. Subséquemment, l’auteur écrit « qu’il ne s’agit pas de minimiser l’influence que ses liaisons amoureuses ont pu avoir sur ses choix politiques (ou l’inverse) : elle n’a certes pas choisi ses amants au hasard. Encore faut-il ne jamais perdre de vue qu’elle est reine, descendante d’une illustre et puissante dynastie, et qu’au-delà de ses passions amoureuses - dont il faudra essayer de sonder la sincérité et la profondeur - la reine nourrit un projet politique pour elle-même et son royaume ».



Pour comprendre Cléopâtre, il faut savoir « que son enfance se déroule dans un monde en plein bouleversement où le royaume lagide traverse une série d’épreuves dues autant à des crises internes qu’à des conflits extérieurs ». Ainsi, l’auteur stipule « qu’enfant elle reste probablement ignorante des dessous de la vie politique à Alexandrie, adolescente, elle dut rapidement comprendre quels enjeux essentiels avait à défendre le souverain et quel rôle jouait Rome dans l’ensemble de la Méditerranée ». Femme de pouvoir, « Cléopâtre n’ignorait sans doute rien de l’histoire de la dynastie. Elle savait que depuis plus d’un siècle, précisément en -176, les crises de succession s’enchaînaient, avec d’incessants combats entre frères, soeurs, enfants rivaux ».



Ce passé familial, forcément connu par la jeune reine, explique sûrement le peu de confiance qu’elle accorde aux personnes qui la servaient : « l’histoire avait appris à la jeune fille à se méfier de tous ». En effet, elle n’oublie jamais que « les tentatives d’usurpation avaient été multiples. Chaque crise ne trouvait d’issue que par la mort de l’un ou de plusieurs des compétiteurs ». De fait, quand Cléopâtre arrive sur le trône, « elle sait que son royaume ne possède plus les ressources qui avaient été les siennes au temps de sa splendeur ». Concrètement, les luttes familiales pour le pouvoir, les crises internes (religieuses, politiques, sociales) et l’appétit des voisins, notamment la montée en puissance de Rome dans le bassin méditerranéen, affaiblissent considérablement le royaume égyptien.



Consciente du poids de l’héritage, Cléopâtre « reine grecque, reprend à son compte tous les cultes traditionnels de la dynastie. La divinisation systématique des rois et des reines lagides s’est accompagnée de la nomination de prêtres et prêtresses voués à leur culte ». Cléopâtre sait que le clergé exerce un ascendant considérable sur le peuple égyptien. Ainsi, elle met tout en oeuvre pour se l’attacher. L’entreprise est réussie : « en faisant preuve de sollicitude et de générosité envers les sanctuaires d’Egypte, Cléopâtre n’innove pas par rapport à ses prédécesseurs. Elle maintient des relations étroites avec le haut clergé, qui jouit d’une influence certaine sur le peuple et garantit ainsi la tranquillité des populations en cas de difficultés ».



L’auteur rappelle que « Cléopâtre a préféré s’assimiler à des déesses existantes, Aphrodite, Sélénè, Isis. Avec Isis, elle choisit de s’identifier à une déesse d’origine égyptienne, mais dont le culte est devenu dès l’époque hellénistique un grand culte méditerranéen familier aux Grecs. Isis apparaît comme une déesse aux fonctions multiples, emblème de la maternité (Isis Lactans), protectrice de la navigation (Isis Pharia), inventeur de l’écriture et des arts ; elle peut s’identifier à presque toutes les divinités féminines du panthéon grec, Athéna, Aphrodite, Perséphone, Déméter, Tyché ». Comme nous le voyons, elle fut également douée dans l’art de la propagande, car en définitive le choix d’Isis répondait aux désirs des grecs et des égyptiens.



Lucide au sujet des forces et faiblesses de son royaume, Cléopâtre poursuit néanmoins un but politique : rendre sa gloire à l’Egypte. Pour cela, elle déploie une activité diplomatique et personnelle intenses comme le démontre Sartre au fil des pages. Elle s’allie avec César, lui donne un fils Césarion. Après l’assassinat de son maître et protecteur aux Ides de Mars, elle place ses espoirs dans Marc Antoine et se donne littéralement à lui. Ce dernier devient son partenaire politique, son époux et le père de trois de ses enfants.



Prenant parti dans la guerre civile qui déchire le monde romain, elle espère profiter de cette situation pour replacer l’Egypte sur le devant de la scène. Si elle s'implique autant dans les aléas de la politique romaine, c’est surtout pour affermir son pouvoir et permettre à l’Egypte de revenir indépendante. Cependant, elle échoue et la défaite navale d’Actium scelle une fois pour toute son « rêve de puissance ». Après la victoire totale d’Auguste, l’Egypte n’est plus une alliée de Rome ou même un royaume client mais une province romaine. Se voulant maîtresse de son destin jusqu’au bout et ne désirant pas être exhibée lors du triomphe d’Octave à Rome, elle orchestre son suicide d’une manière qu’Hollywood n’aurait pas reniée.



Cependant, ne perdons pas de vue l’analyse historique : « la mort de Cléopâtre marque d’une certain façon bien plus que la fin d'un règne. C’est la fin d’une dynastie héritière d’une part prestigieuse de l’Empire d’Alexandre. La fin du royaume lagide permettait à Rome de boucler son Empire méditerranéen, plus aucun rivage du mare nostrum n’échappait à son contrôle ». Sartre précise « qu’Auguste se glissa sans peine dans le costume de pharaon que les prêtres égyptiens taillaient dès son avènement à quiconque devenait le maître effectif du pays, et son image en pharaon sur le mur du temple d’Hathor à Tentyra (Dendérah) que Cléopâtre avait tant chéri rappelle encore aujourd’hui le passage sans à-coups d’un règne à l’autre », mais ceci relève d’un autre sujet tout aussi passionnant…



Voici une des idées majeures du livre : Cléopâtre doit être considérée pour ce qu’elle fut réellement et non analysée sous le prisme de ses alliés ou ennemis de la gente masculine. Le mérite de Sartre réside dans le fait qu’il ne succombe pas à une certaine vision historique, imposée à la fois par la littérature et le cinéma américain, qui transforment Cléopâtre en une femme-déesse aux charmes envoûtants résistant aux assauts de Rome. De plus, l’auteur n’hésite pas à porter un regard critique sur l’objet de son étude. Effectivement, il brise les images toutes faites éloignées de la vérité historique et détruit les mythes qui se répètent depuis de nombreuses années. Il base son étude sur les textes, les inscriptions, les images figurant sur les monuments et les monnaies comme tout historien doit le faire.



Pour notre plus grand plaisir, Sartre nous fait revivre avec talent la réelle histoire de Cléopâtre VII Théa Philopator, reine volontaire, perspicace et autoritaire.







Franck ABED
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Palmyre. Vérités et légendes

Chacun des courts chapitres de cet ouvrage comporte une idée reçue sur Palmyre. Dans le texte qui suit, les auteurs rétablissent la vérité par rapport à l’affirmation du titre. Ils présentent les arguments historiques et archéologiques de manière didactique et bien que spécialistes Annie et Maurice Sartre ne sont jamais ennuyeux. Bien au contraire, ce livre à la portée de tous se lit comme une succession d’articles. Il réussit le pari de nous permettre d’appréhender l’histoire de la Syrie depuis l’Antiquité jusqu’aux enjeux du conflit qui déchirait encore ce pays fin 2016.
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Palmyre. Vérités et légendes

Dans un contexte émotionnellement fort autour des ruines de Palmyre et des exactions de Daesh ou des militaires du régime, de nombreux ouvrages sont sortis à la mémoire de ce que fut Palmyre.



Les auteurs se saisissent de cette littérature pour reprendre quelques annonces faites ici où là et pour tordre le cou à quelques idées reçues parfois véhiculées par des auteurs qui jouissent d'un certain renom (Paul Veyne notamment).



La ligné éditoriale est donc claire : on choisit quelques citations prises chez des auteurs, ou dans la presse écrite ou radio afin de rétablir des vérités dans des chapitres courts et synthétiques. Ce choix permet finalement de dresser un beau panorama de ce qu'à pu être un citoyen palmyrénien pris entre différentes cultures dont il a organisé une forme de syncrétisme.



Les auteurs rappellent et démontrent que Zénobie qui a focalisé les débats n'était reine que parce que son époux avait vaincu le roi des rois, c'est à dire le dirigeant perse dans la lutte armée et que du coup les usages de l'époque voulaient qu'il reprenne ses titres. De là à en faire une souveraineté effective... C'est cette même Zénobie qui a tenté d'associer ses fils au pouvoir impérial romain avant que les intentions d'Aurélien ne se révèlent au grand jour quant aux prétentions de ces rivaux. On passe également par de beaux chapitres sur la religion, sur l'architecture de la ville, sur les échanges commerciaux et culturels.



Au total, les auteurs restent les grands spécialistes de la région durant l'antiquité et font montre de pédagogie pour rendre leurs développement accessibles à tout un chacun.
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D'Alexandre à Zénobie

C'est un livre trop détaillé, voire exaustif, sur tous les aspects du Levant après Alexandre jusqu'à Zénobie: histoire politique, mais aussi histoire sociale et économique, architecture, religions, avec des schémas et photos.

N''étant pas un spécialiste moi même,, beaucoup d'éléments m'ont échappé. Cependant, la lecture du livre n'a pas été difficile, mais plutôt plaisante.

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