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Citations de Michael Roch (154)


Mes ongles sont cannibales, dit-elle, en réalité, ce ne sont pas seulement des petits miroirs, ils capturent et prélèvent des informations, des algorithmes et des data.
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Paraît qu'on a ça en nous ,l'abécédé du monde et le divin qui nous traverse ,chaque partie de nos corps ,un écho du fouillis naty.C'est ma mère qui était tout ça à la fois,wé,avant qu'elle décide de mourir.
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Ce sont tes bras, frère, qui me manqueront le plus, quand tu seras mort. Parce que c'est ce que font les héros, hein, quand leur temps arrive. Ils meurent. (5)
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Qui rêve de ça ? Un monde qui repose sur une illusion, une dématérialisation... Nous vivons dans nos idées et nos pensées, à des années-lumière de notre corps. Nous faisons mine de protéger nos pauvres derrière des portails sanitaires et des dédales de paliers, mais nous les condamnons à l'oubli dans les fondoks de Lanvil. Lanvil est incapable de s'occuper de ses individus. Elle ne prend en compte que la masse. Chaque jour, elle oublie un homme ou une femme, et laisse cette personne dans sa misère. Elle est punie pour toutes les autres.
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Pirater, c’était la seule alternative pour reprendre le contrôle. Reprendre les rênes de nos vies déjà foutues, déjà calculées. Pirater, c’était la seule résistance, dernier front du combat qui faisait que, nous toutes et nous tous, on pouvait être. Être.
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Nous avons la puissante rage de l’espoir.
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Si tu veux sauver le monde, tu fais en sorte qu’aucune langue n’en domine une autre. Parce que quand une langue domine l’autre, l’autre finit par lui appartenir et disparaître. Du coup on existe que si on parle, tu vois ? Alors il faut l’équilibre
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La prochaine fois que je verrai ce crocodile de pacotille, ce croque-soupir de malheur, je lui dirai que moi, Peter Pan, je suis d’une myriade de trésors. Je n’ai pas peur de mes souvenirs, ils sont les ancres de mon présent.
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Je pense en kréyol, car c’est le seul morceau de moi qu’il me reste des ancêtres.
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Nous ne le répéterons jamais assez : la vie se comprend, la vie s’apprend, et puis on lui rend pièce.
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Crois-tu vraiment, pirate, que l’amour ne se donne qu’une fois, une dernière, et que les fois précédentes n’étaient que faussetés ou duperies ?
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Je comprenais, enfin, qu’ils ne voulaient être qu’écoutés, car leur Roi les dominait, la nuit les dominait, et leur monde était damné
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- C’est sérieux, Peter.
Mon sourire amusé disparaît. Mes mots d’humour s’assèchent et des bulles sans paroles s’échappent de mes lèvres. Je ne sais pas, dis-je. Je en sais pas s’il faut être sérieux quand on parle du cœur, et de tout ça, autour. Tout ça devrait être aussi léger qu’une fleur d’automne ou la plume d’un urubu. Elle me répond que si, c’est sérieux : il y a, depuis quelques semaines, comme un voile épais entre nous et de lourdes ténèbres se sont abattues sur son être. Elle affirme que tout ça, ça ne veut rien dire et tout dire à la fois. Que tout ça, ça n’existe pas et pourtant c’est bien là. Que je me cache derrière tout ça pour éviter d’avoir à dire ce que c’est tout ça. 
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Je ne dis pas que les objets ont la même âme que nous, les êtres vivants, mais qu'ils ont une âme à eux, du moins une empreinte. Quand on les touche, on les marque. Leur existence se voit transformée par notre passage, même bref, lequel s'imprime en eux comme un pied sur le sable humide, ou comme une femme dans le coeur d'un homme. Nous laissons en eux comme eux un fantôme de nous mêmes, un fantôme que le temps n'effacera pas et que notre présence ravivera de mille feux.
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C'est ça ma vie ; un océan. Parfois calme et immobile, parfois agité et tumultueux, mais au bout du compte, toujours merveilleusement beau.
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Je n’ai pas peur de mes souvenirs, ils sont les ancres de mon présent
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C'est une histoire opaque, malgré nous. Une expérience qui nous appartient, mais qui à la fin nous échappe, à tous. Un truc mal ordonné qu'il faut aller gratter, fragmenter, remodeler comme une glaise sans forme ni couleurs.
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Ça , la chaleur et le bruit blanc de l'industrie, comme la chape de plomb d'un soleil cuisant, comme la plainte d'une tristesse insoutenable, ce sont les deux symptômes du monde abattu. Le monde terrassé. Le monde qui me fait honte et que voudrais tant fuir, car nous l'avons rendu irréparable. Je suis irréparable, terrassée et abattue.
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La colonisation a changé de visage. Aujourd'hui, elle est un aveuglement constant et mondial: celui de l'écran. De manière concrète, jour comme nuit, dans le cadre du travail ou pour nos divertissements, dans notre vie quotidienne, l'écran est utile et omniprésent. Il contamine même nos comportements. Il nous happe. L'écran, c'est cette armée de fourmis, de poulbwa venus grignoter les fondations de l'inconscient collectif, à la manière de nos nanobots et pour le seul apparat de Lanvil. Publicités, trends, fresh news, réseaux sociaux, everything, everywhere!
(...)Pour reprendre les enseignements de Tonda: "La particularité de ce colonialisme, c'est qu'il n'est pas violent". De manière abstraite, l'écran se sert de notre blessure narcissique pour nous fasciner, nous séduire, nous éblouir. Nous projetons sur lui nos propres désirs. Nous participons activement à notre propre colonisation. Nous ne voyons plus rien, pas même ce que nous devenons...
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C’est pour cela que Lanvil attire toujours plus de migrants, réguliers ou irréguliers : elle est une utopie de projections dont l’image, toujours positive, toujours paradisiaque, se diffuse tout autour du monde. Sauf que, bien souvent, ces populations entrantes ont oublié qu’elles pouvaient modifier leur propre réalité.
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